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3,79

sur 150 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre, c'est l'histoire tourmentée de Lily. Arrivée au crépuscule de son existence, cette femme de quatre-vingt-neuf ans nous raconte sa vie difficile et parfois un peu mystérieuse. Avec simplicité et retenue, elle nous dévoile par petite touche la fuite précipitée de son Irlande natale, son installation difficile aux États-Unis, la mort de ses proches et tous les autres grands drames de sa vie. Sans jamais tomber dans le mélo, Sebastian Barry nous offre le magnifique portrait d'une femme courageuse qui fera toujours face à l'adversité jusqu'à la dernière épreuve, celle de trop, la perte de son petit-fils. le nom des chapitres est d'ailleurs un douloureux comptage des jours sans lui. Un roman qui m'a happé dans un tourbillon d'émotion au côté de Lily Bere et des hommes de sa vie. Une très belle lecture.
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Au fil des dix sept jours après la mort de Bill, son petit fils, Lilly Bere , 89 ans déroule comme un testament sa vie lourde d'événements dramatiques commençant par la fuite de son Irlande natale vers le nouveau monde.
Les tragédies se succèdent , celles des guerres,du combat irlandais, de la ségrégation , de la vie ordinaire.
Je ne reprendrai pas les différents personnages croisés dans ce roman, Caro64 l'a admirablement fait!
Les rencontres sont belles, le personnage de Lilly est émouvant et attachant et l'écriture de Sébastien Barry , toute en poésie et douceur malgré le sujet douloureux nous fait passer un moment hors du temps, sans apitoiement ni longueur .
Très beau roman que je vous recommande !

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"Il n'existe pas de vaccin contre les souvenirs."
Pour Lilly, vieille dame brisée par le décès de son petit-fils Bill, la vie réelle s'est arrêtée. Ne reste à coté de son chagrin que la douceur des souvenirs d'une longue vie faite de drames, mais aussi de petits bonheurs et de réussite. Au fil des jours de deuil, s'ouvre la nostalgie des réminiscences, du récit de sa fuite d'Irlande pour raisons politiques à son installation aux Etats Unis, où elle tente de construire une vie d'épouse et de mère.

J'ai entamé ma lecture en imaginant y trouver encore une fois le thème récurrent d'une malheureuse destinée irlandaise.
C'est bien plus que cela, car le récit n'est jamais misérabiliste et complaisant. Il propose le parcours d'une femme courageuse, riche de rencontres entre amour, tendresse et amitié, mais aussi une vie de femme, mère et grand-mère assez triste et solitaire, par ses pertes et ses renoncements.

Par une écriture élégante et imagée, tout en douceur, Sebastian Barry dresse un beau personnage, rend hommage et gratitude à une terre d'accueil et offre une vision plurielle de l'Amérique du 20e siècle, faite de luttes, de survie par le travail, d'entraide, de désir d'intégration, mais aussi de violence et de racisme ordinaire.
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Mon premier Sébastian Barry. Mais quelle oeuvre? un vrai délice, un pur plaisir...j'évite les répétitions et je fais silence devant tant de douceur, de simplicité et d'humanité...A RECOMMANDER BIEN SUR!!!
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J'espère que Valentyne, La jument verte de Val, maintenant primée à Lyon, encore toutes mes félicitations, aura toujours le temps de lire en commun avec moi. Aujourd'hui nous revenons tous deux de Canaan et d'Irlande avec le bien beau roman de Sebastian Barry, sur la partance Irlande-Amérique un peu certes, mais bien plus sur la vie d'une femme que les graves dissensions, le mot est faible, dans l'Irlande des années vingt, ont conduite à l'exil avec son fiancé. En effet du côté de Canaan raconte une femme, Lilly Bere, dont on fait la connaissance lors qu'elle a 89 ans et que son petit-fils vient de mourir. La construction du roman m'a beaucoup plu, entremêlant sa vie, brève, avec Tadg qui n'avait pas choisi le bon camp, celui de l'IRA, avant la traversée clandestine et Chicago, des souvenirs de son frère Willie qui combattit en Picardie (voir Un long long chemin, Beau roman de boue ), et des épisodes plus récents de sa vie à Cleveland, Ohio.

C'est que déjà son père, policier à Dublin, n'était pas vraiment du côté que L Histoire aura retenu. Et que dire des guerres qui lui enlèveront son frère dans la Somme et plus indirectement son fils des suites du Vietnam et son petit-fils de celles du Golfe. Ainsi les choses se répètent dans la vie de Lilly Bere et passent les hommes, passent les années dans cette Amérique qui exclut souvent tout autant que la vieille Erin là-bas à l'Est. Mais la Lilly Bere vieille dame sur le départ, tout comme la jeune émigrée confrontée à la vengeance et au mépris qu'elle fut jadis, aura doucement changé les choses, sans bruit, sans extravagance, sans grandes théories féministes, par sa simple disponibilité envers de plus modestes encore qu'elles, Cassie, sa meilleure amie, noire, par exemple. Autour d'elles les hommes auront fait ce qu'ils auront pu, tant d'erreurs, parfois suivies de rédemptions comme Nolan le jardinier ou Eugenides le vieux marchand grec.Tous de très beaux personnages.

Nous pensions agir pour le bien de l'Irlande.

Les Italiens partirent, Mike Scopello parmi les premiers, bien que leur pays fut de l'autre côté. Les Irlandais y partirent, bien que l'Angleterre fut du même côté.

Deux citations pour un livre dont il faudrait tout retenir. Mon Irlande littéraire se porte bien et là au moins du côté de Wicklow, le nouvelles sont bonnes. Quelque chose me dit que ma co-listière Valentyne partagera mon sentiment mais là je m'avance un peu. Par ailleurs mon vieil ami Yvon est aussi un ardent défenseur de ce beau roman BARRY Sebastian / du côté de Canaan.
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Lilly Bere va mourir. Elle vient de perdre son petit-fils, elle a 89 ans et elle va mettre fin à ses jours. Avant cela, elle va nous raconter son histoire, son enfance en Irlande, sa fuite vers l'Amérique (le pays de Canaan) avec son fiancé, sa vie qui est une suite de pertes terribles. Sans pathos. Car Lilly est une femme debout. La langue de Barry est aérienne, poétique, singulière.
N'hésitez pas à lire ce roman d'une femme digne.
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A quatre-vingt neuf ans, Lilly vient de subir la dernière des pertes d'une longue série, celle qui la convainc qu'il est temps pour elle de quitter l'existence. Son petit-fils, Billy, est mort en Irak, où il était engagé dans les rangs de l'armée américaine. Elle éprouve le besoin, avant de mettre fin à ses jours, de coucher ses souvenirs sur le papier, dévoilant ainsi un passé qu'elle a toute sa vie tenu secret.

Irlandaise, Lilly a dû quitter son pays natal avec Tadg, son fiancé, dans les années 20, suite aux menaces que faisaient peser sur le jeune couple les milices rebelles (Tadg, policier, avait participé à l'embuscade fatale à l'un des leurs). Elle laisse derrière elle une famille aimante, amputée d'un frère récemment décédé sur le front, qu'elle ne reverra jamais.

Pendant les seize jours suivant la perte de Billy, elle raconte comment, émigrée clandestinement aux Etats-Unis, elle parvint à y bâtir sa vie, malgré les nombreux drames qu'elle subit, ponctués par les disparitions successives de tous ceux qui lui furent proches.

Elle évoque ces années avec un ton distancié, comme si elle ne définissait elle-même qu'en fonction de son rapport aux autres. Mais finalement, ce que l'on retient surtout, c'est d'avoir affaire à une femme sage et solide, qui n'aurait sans doute pas survécu sans la stabilité que lui conférait son humilité tranquille et cette assurance de ceux qui ne se sentent pas obligés de prouver quoi que ce soit.

Ainsi, contrairement aux personnalités qu'elle a côtoyées, souvent fortes et complexes, et qui, dans leur quête d'intensité, se sont brûlées les ailes, elle a su faire face à l'adversité, absorber les vicissitudes de l'existence. Lilly est de ces femmes de l'ombre, respectueuses de l'intimité de l'autre, dont elles savent cependant clairement se dissocier. Elle a été pour ses proches une oreille attentive, qui soutient sans juger.

"Du côté de Canaan" est un roman à la beauté mélancolique, qui évoque les événements, même les plus terribles, avec une sorte de douceur résignée dans laquelle réside paradoxalement une grande force. de cette force dont pourraient se prévaloir les discrets, construite non pas à coups de colère ou de violence, mais grâce à la constance et la modestie.

Malgré un léger bémol, motivé par l'accumulation de tragédies qui touchent de manière systématique (on finit par s'interroger sur la crédibilité d'une telle succession de pertes) les proches de l'héroïne, je suis personnellement tombée sous le charme de l'écriture de Sebastian Barry, auquel je fixe donc un probable prochain rendez-vous...
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Lily Bere, la narratrice a 89 ans et nous annonce dès le premier chapitre son intention de se suicider. le motif de cet acte qu'elle projette et murit ? Son petit-fils, en rentrant de la Guerre du Golfe, s'est pendu. Elle n'a plus de raison de vivre.
« Premier jour sans Bill. Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, et certainement un petit bruit ténu. »
Avant de mettre sa décision d'en finir à exécution, elle veut raconter sa vie depuis sa naissance en Irlande, son départ de l'Irlande dans des conditions très difficiles, pourchassé avec son fiancé par l'IRA, un peu après la première guerre mondiale. Lily évoque avec un sens du supense impressionnant 80 ans de sa vie, la vie d'émigrante aux Etats Unis, la seconde guerre mondiale, son mariage qui tourne court, le départ de son fils pour la guerre du Vietnam et enfin l'histoire de ce petit-fils qu'elle a élevé depuis ses deux ans. de rencontres en rencontres aux Etats Unis, Lily brosse un portrait de sa vie mais aussi celle de son pays d'adoption, plein de contradictions, un pays où on peut être libre mais où les noirs sont des "sous-humains", un pays qui part en guerre dans le monde mais qui ne sait pas s'occuper des vétérans qui reviennent de ces guerres.
Le style fluide de Sebastian Barry m'a énormément plu. Cette vieille dame, solide face à l'adversité m'a émue et fait rire aussi parfois (voulant se suicider elle décide de se faire soigner de sa constipation, quitte à mourir autant mourir en bonne santé ;-))

En conclusion : un livre où j'ai appris énormément sur le plan historique au sujet d'évènements qui se sont déroulés en Irlande, aux USA.
Le postulat de départ choisi par l'auteur de dire que Lily va se suicider peut paraître gênant mais pour ma part cela ne m'a pas déplu : on sent Lily libre de dire tout ce qu'elle ressent, pas de mensonges ou de faux semblant. de la sincérité avant tout ….
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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A 89 ans, lily n'attend plus de réconfort mais elle doit raconter avant de disparaitre. Toute sa vie, elle a été la proie des guerres qui lui ont tout pris. Même si la vie de lily est semée de tragédies, l'auteur nous offre un récit poignant et sensible.
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En voilà un que j'avais complètement raté lors de sa parution. Oui, c'est une honte, une fois de plus mon radar m'a planté, probablement à cause de la couverture qui ne me parle pas des masses. Heureusement que j'ai des amies qui me fournissent en romans en me les mettant entre les mains avec des arguments qui font mouche genre « lis-le ». Eh oui, parfois, je n'ai pas besoin de plus. Juste l'injonction d'une personne de confiance, qui peut être un(e) ami(e), un(e) libraire voire même, dans les cas les plus choquants, un(e) ami(e) libraire.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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