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sur 150 notes
Toute la vie de Lily Bere a été engloutie par les guerres. Dévastée par le suicide de son petit-fils William revenu brisé par la guerre du Koweit, à 89 ans, elle décide d'en finir avec la vie ou plutôt de se libérer de la vie. Mais avant, assise dans sa cuisine à sa table de Formica, elle consigne son histoire qui débute tragiquement dès sa naissance à Dublin - sa mère est morte en couche - et se poursuit quelques années plus tard par la disparition de son frère Willie en Picardie durant la Première guerre Mondiale.
Fiancée à un ami de son frère -Tadg Bere (policier comme son père) - condamné à mort par les indépendantistes de l'IRA, elle est contrainte de s'enfuir avec lui et ils embarquent pour l'Amérique où, malgré la distance et les précautions prisent, Tadg sera retrouvé et assassiné à Chicago. Lily s'enfuit à Cleveland où, grâce à son amie Cassie, qui aura elle aussi un destin tragique, elle devient employée de maison au service de Mme Bellow. Elle y sera témoin de l'injustice et de la ségrégation raciale de la société américaine. Elle rencontre le mystérieux Joe Kinderman, un homme d'origine incertaine qui l'épouse et qui disparait alors qu'elle est enceinte âgée de 43 ans.
Elle entre au service de Mme Wolohan, une riche américaine silencieuse et bienveillante, qui l'accepte avec son fils Ed, qui aussi aura sa guerre. Il sortira anéanti par l'horreur et la violence de l'enfer du Vietnam et Lily recueillera son fils Bill
Lily égrène ses souvenirs sans s'apitoyer sur son sort, elle évoque les belles rencontres qu'elle a faites et éprouve de la gratitude pour les personnes généreuses qu'elle a croisées
Chaque chapitre correspond à un jour après la disparition de son petit fils et dans chaque chapitre alterne le quotidien et le retour sur le passé.
Le romanesque de l'histoire nous fait admettre certaines rencontres ou situations peut crédibles.
Tout est décrit dans ce récit émouvant avec une extrême délicatesse et une grande tendresse.
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Léger en nombre de pages mais bien trop lourd en bons sentiments, histoires improbables et grand-mère gâteuse.
Jamais je n'aurais été atteint par ne serait-ce qu'une goutte de tristesse dans cet océan de chagrin.
Bien écrit, il en a l'apparence, mais trop vite on sombre dans une répétition horripilante de phrases empâtées de détails qui ne parviennent jamais à nous faire ressentir l'action.
Quant aux révélations liées à l'intrigue, puisque la 4éme de couverture s'autoproclame « Thriller », elles sont improbables et décevantes.
En résumé, j'ai lutté de bout en bout pour en finir avec ce calvaire le plus rapidement possible.
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Lilly a traversé le vingtième siècle, affronté 5 guerres, quitté l'Irlande et les siens, traversé l'Atlantique pour s'exiler et vécu la majeure partie de son existence dans la terreur qu'on ne la retrouve. 60 ans sur le nouveau continent, pays devenu celui de son fils et de son petit-fils, elle qui a dû fuir précipitamment le comté Wicklow pour une faute qu'elle n'a jamais commise.
Elle a vécu entourée d'hommes: amants, amis, ennemis, frère, père, fils, petit-fils, tous présents dès le début du récit qu'elle va dérouler sur 16 jours, les 16 jours qui suivent la mort de Billy, son dernier homme, avant de décider d'abréger sa longue vie.
Du Côté de Canaan est un livre intrigant car bourré d'allusions, raconté à travers le regard de cette vieille femme de 89 ans, et on comprend vite que ce regard ne montre qu'une des multiples facettes de l'Histoire de l'Irlande et des Etats-Unis; on la suit dans ses fuites et ses rencontres fortuites, dans son courage et la solidarité qui l'entoure. On redécouvre une Irlande en pleine guerre civile et en proie à la violence, à l'aube de l'indépendance, une Irlande qui reste longtemps dans le sang de ceux qui l'ont quittée.
Je comprends mieux, maintenant que je sais que ce livre est précédé de "Un Long Long Chemin" et de "Annie Dunne", pourquoi j'avais le sentiment qu'il manquait une partie, et je ne manquerai pas de lire ces deux autres romans pour avoir un meilleur aperçu de cette famille banale confrontée aux guerres et à la solitude.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu dû mal, au début, à m'accrocher à ce livre dont les thèmes pourtant m'intéressent et qui se dévoile petit-à-petit, mais il m'a intriguée. La vie de Lilly ressemble à une étoile filante, si lumineuse et pourtant, malgré les années, si brève, tant les souvenirs sont présents, tant elle semble ne s'être jamais vraiment faite à cet exil, occupée qu'elle était à se trouver une place dans le monde, dans un pays où des milliers de destins se jouaient tous les jours, dit-elle, et où la mort de quelqu'un se perd dans la multitude des autres.
C'est un livre plus complexe qu'il en a l'air, je pense, et qui laisse beaucoup de questions en suspens, telles que celles du camp à choisir dans les conflits ou de la liberté qu'on se doit de laisser à l'autre.
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« Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, certainement à peine plus qu'un petit bruit ténu ».
Voici les premières phrases du roman, et cela vous donne le ton, la poésie, la sensibilité de l'écriture de l'auteur.
Ce récit est composé de dix-sept chapitres, dix-sept jours sans Bill.
Lilly, nous raconte son histoire avant de disparaître, de son enfance irlandaise à son exil en Amérique, sa vie qui fut pleines de rencontres, de bonheurs, de solidarité, de déceptions et surtout de disparitions. A chaque étape, chaque épreuve elle rebondit, c'est une femme merveilleuse, elle est indulgente, généreuse et aimante. J'ai beaucoup aimé ce temps passé auprès d'elle, le temps qu'elle me raconte son histoire, le temps de ma lecture.
Un très beau roman lumineux, sans pathos, sans mièvrerie, encore une belle rencontre avec cet auteur, une belle leçon de vie.
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Lilly est une vieille femme de 89 ans. Elle vient de perdre Bill, son petit-fils et pense mettre fin à ses jours. Mais avant cela, elle a décidé de vous raconter sa vie... Lilly vit à Washington mais elle est irlandaise. Elle a dû fuir son pays dans les années 20 parce qu'elle s'est amourachée de Tadg, le compagnon de tranchée de son frère Willie. Celui-ci, contrairement à Willie, est revenu vivant du bourbier picard de la Première Guerre mondiale. Comme il a besoin de travailler, il s'engage par hasard, sans trop savoir pourquoi, dans la milice des Black and Tans. Seulement voilà, l'IRA ne fait pas de cadeaux à ceux qu'ils considèrent comme des traitres. Lilly et Tadg s'embarquent donc pour New York pour échapper à leurs tueurs. Seulement, l'IRA a des ramifications aussi de l'autre côté de l'Atlantique. Et c'est le début d'une vie mouvementée et riche d'expériences pour Lilly, qui encaissera bien des tragédies ...

Tout d'abord, il faut signaler que On Canaan's Side (disponible en français chez Folio sous le titre du côté de Canaan) est la suite du magnifique roman Un long long chemin. Il n'est pas forcément nécessaire de le lire mais ça aide à comprendre les allusions au début du roman et à comprendre qui est le père de Lilly, ainsi que l'époque compliquée dans laquelle ils vivent. C'est en fait le troisième roman que Sebastian Barry consacre à la famille Dunne, le premier étant Annie Dunne.

L'épopée de Lilly aux Etats-Unis est vraiment prenante. Sebastian Barry mène avec brio deux plumes ici : celle de la poésie et celle du thriller.
Ayant lu le livre en VO, ce qui m'a frappée, c'est que ce roman est peuplé d'oiseaux (je ne suis déjà pas très fortiche en ornithologie avec des noms de piafs en français, alors autant vous dire que je me suis heurtée à un problème de vocabulaire sérieux dans les noms anglais!). Il y a les oiseaux de la nature irlandaise et les oiseaux humains qui sifflent dans leur salle de bain, s'envolent, disparaissant du jour au lendemain. En particulier ,les hommes qui entreront dans la vie de Lilly. Des oiseaux partout chez eux, ici ou ailleurs. Aux Etats-Unis, ou en Irlande ou en Italie, ou en Afrique. Une image du peuple américain intéressante...
Lilly, quant à elle, organise ses souvenirs un peu comme dans un feuilleton TV (elle dit d'ailleurs que ses souvenirs sont comme une sorte de télévision). le lecteur est pris dans l'enchaînement de sa vie et de ses rebondissements successifs au rythme de l'Histoire. Un récit riche en surprises, où rien n'est fortuit et ce, jusqu'à la dernière page. Un conseil : prêtez une attention particulière à la description de Joe, le deuxième homme de la vie de Lilly, après Tadg... Sebastian Barry insuffle dans son héroïne tout le talent d'une conteuse de veillée irlandaise ! D'ailleurs, elle adore les histoires : "I like stories that other people will tell you, straight from the mouth - or the gob as we used to say in Ireland. Easy-going tales, off the cuff, humourous. Not heavy-hearted tales of history."

On se prend d'empathie pour cette femme au coeur qui se brise comme une poupée de porcelaine. Une vieille femme de 89 ans au bord du vide mais à la vie bien remplie et qui ne se plaint pas. Malgré les malheurs qui l'ont frappée, elle ne s'est pas départie de son sens de l'humour. Elle résume sa rencontre avec l'homme de sa vie ainsi : "It was my secret self meeting his secret self. They shock hands. They went at it."

Sebastian Barry rend ici encore un roman émouvant, très riche et prenant. Je n'ai qu'un mot : somptueux !
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Lily Bere, la narratrice a 89 ans et nous annonce dès le premier chapitre son intention de se suicider. le motif de cet acte qu'elle projette et murit ? Son petit-fils, en rentrant de la Guerre du Golfe, s'est pendu. Elle n'a plus de raison de vivre.
« Premier jour sans Bill. Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, et certainement un petit bruit ténu. »
Avant de mettre sa décision d'en finir à exécution, elle veut raconter sa vie depuis sa naissance en Irlande, son départ de l'Irlande dans des conditions très difficiles, pourchassé avec son fiancé par l'IRA, un peu après la première guerre mondiale. Lily évoque avec un sens du supense impressionnant 80 ans de sa vie, la vie d'émigrante aux Etats Unis, la seconde guerre mondiale, son mariage qui tourne court, le départ de son fils pour la guerre du Vietnam et enfin l'histoire de ce petit-fils qu'elle a élevé depuis ses deux ans. de rencontres en rencontres aux Etats Unis, Lily brosse un portrait de sa vie mais aussi celle de son pays d'adoption, plein de contradictions, un pays où on peut être libre mais où les noirs sont des "sous-humains", un pays qui part en guerre dans le monde mais qui ne sait pas s'occuper des vétérans qui reviennent de ces guerres.
Le style fluide de Sebastian Barry m'a énormément plu. Cette vieille dame, solide face à l'adversité m'a émue et fait rire aussi parfois (voulant se suicider elle décide de se faire soigner de sa constipation, quitte à mourir autant mourir en bonne santé ;-))

En conclusion : un livre où j'ai appris énormément sur le plan historique au sujet d'évènements qui se sont déroulés en Irlande, aux USA.
Le postulat de départ choisi par l'auteur de dire que Lily va se suicider peut paraître gênant mais pour ma part cela ne m'a pas déplu : on sent Lily libre de dire tout ce qu'elle ressent, pas de mensonges ou de faux semblant. de la sincérité avant tout ….
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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J'espère que Valentyne, La jument verte de Val, maintenant primée à Lyon, encore toutes mes félicitations, aura toujours le temps de lire en commun avec moi. Aujourd'hui nous revenons tous deux de Canaan et d'Irlande avec le bien beau roman de Sebastian Barry, sur la partance Irlande-Amérique un peu certes, mais bien plus sur la vie d'une femme que les graves dissensions, le mot est faible, dans l'Irlande des années vingt, ont conduite à l'exil avec son fiancé. En effet du côté de Canaan raconte une femme, Lilly Bere, dont on fait la connaissance lors qu'elle a 89 ans et que son petit-fils vient de mourir. La construction du roman m'a beaucoup plu, entremêlant sa vie, brève, avec Tadg qui n'avait pas choisi le bon camp, celui de l'IRA, avant la traversée clandestine et Chicago, des souvenirs de son frère Willie qui combattit en Picardie (voir Un long long chemin, Beau roman de boue ), et des épisodes plus récents de sa vie à Cleveland, Ohio.

C'est que déjà son père, policier à Dublin, n'était pas vraiment du côté que L Histoire aura retenu. Et que dire des guerres qui lui enlèveront son frère dans la Somme et plus indirectement son fils des suites du Vietnam et son petit-fils de celles du Golfe. Ainsi les choses se répètent dans la vie de Lilly Bere et passent les hommes, passent les années dans cette Amérique qui exclut souvent tout autant que la vieille Erin là-bas à l'Est. Mais la Lilly Bere vieille dame sur le départ, tout comme la jeune émigrée confrontée à la vengeance et au mépris qu'elle fut jadis, aura doucement changé les choses, sans bruit, sans extravagance, sans grandes théories féministes, par sa simple disponibilité envers de plus modestes encore qu'elles, Cassie, sa meilleure amie, noire, par exemple. Autour d'elles les hommes auront fait ce qu'ils auront pu, tant d'erreurs, parfois suivies de rédemptions comme Nolan le jardinier ou Eugenides le vieux marchand grec.Tous de très beaux personnages.

Nous pensions agir pour le bien de l'Irlande.

Les Italiens partirent, Mike Scopello parmi les premiers, bien que leur pays fut de l'autre côté. Les Irlandais y partirent, bien que l'Angleterre fut du même côté.

Deux citations pour un livre dont il faudrait tout retenir. Mon Irlande littéraire se porte bien et là au moins du côté de Wicklow, le nouvelles sont bonnes. Quelque chose me dit que ma co-listière Valentyne partagera mon sentiment mais là je m'avance un peu. Par ailleurs mon vieil ami Yvon est aussi un ardent défenseur de ce beau roman BARRY Sebastian / du côté de Canaan.
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Ce roman chargé d'émotion retrace la vie d'une femme : Lili Bere, elle quitte son pays natal pour sauver peau. elle nous raconte son arrivé dans le nouveau monde. l'Amérique : terre neuve et pleine d'espoir pour reconstruire une nouvel vie. Lili nous compte avec pudeur et mélancolie une vie qu'elle croyait meilleur mais qui en réalité en sera tout autre.
Cette histoire m'a beaucoup plu, à le foi vrai et émouvante.
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Décidemment ces irlandais savent raconter une vie entière dans un texte relativement court, et narrer une histoire avec efficacité, tout en manifestant leur humanité, leur respect des êtres et leur esprit de tolérance. Et de bon sens.
Dans cette histoire d'une irlandaise qui traverse l'Atlantique avec son compagnon pour échapper aux tueurs qui les poursuivent et verra sa vie lui échapper sans cesse pour la reprendre en main envers et contre tout jusqu'au drame final, le suicide de son petit-fils, Sebastian Barry met en valeur la capacité de résilience de l'être humain qui transforme ses épreuves en capacité de croissance, devenant plus humain, plus sage et plus détaché vis a vis des imperfections et des défauts de ses semblables. Plus apte à pardonner, aussi. Parce que le pardon libère l'autre, mais aussi nous-mêmes, et que la véritable sérénite s'acquiert à ce prix. Oui, "Du coté de Canaan" est un beau roman où l'Amerique, soi-disant terre promise, se révèle impitoyable dans ses idéologies transformant le "rêve américain" en violence banalisée, et détruisant sur son passage ceux qui l'aiment et lui font confiance. C'est de ce contraste que naît la lumière qui émane de Lilly , femme qui aura su rester libre jusqu'à ses derniers instants.
On ressort de ce livre grandi.
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Sebastian Barry né en 1955 à Dublin, est un écrivain irlandais. Il est l'auteur de pièces de théâtre, de romans et de poèmes, publiés depuis le début des années 1980. La consécration est venue en 2008 avec le Testament caché. le roman du côté de Canaan est sorti en 2012.
Lilly Bere a quatre-vingt-neuf ans, à l'heure de sa fin proche, elle rédige ses mémoires ou plutôt sa confession. Début du XXe siècle, obligée de fuir son Irlande natale avec son fiancé Tadg Bere, condamné par l'IRA, Lilly arrive en Amérique où le jeune couple tente de se construire une vie à Chicago. Mais la menace armée va anéantir leur rêve et Lilly, désormais seule va s'enfuir vers Cleveland où elle trouve une place d'employée de maison. Quand Joe Kinderman, un inspecteur de police entre dans sa vie, la jeune femme espère prendre un nouveau départ.
Je n'en dis pas plus, le bouquin recèle de multiples évènements et Lilly aura une vie bien remplie comme vous le découvrirez vous-mêmes en lisant ce roman. Car vous allez le lire !
Je ne sais par quoi commencer pour chanter les louanges de ce livre. D'emblée ce qui m'a séduit, c'est le style de l'écriture, son élégance et ce ton calme et apaisé adopté pour la narration alors que cette femme va traverser le siècle, payant son tribut à chacune des guerres et elles ne manqueront pas, les deux premières guerres mondiales avec la mort de son frère, la guerre civile en Irlande, la guerre du Vietnam dont son fils reviendra cassé moralement, celle du Golfe qui verra son petit-fils s'en sortir « terrifié au point qu'il ne comprenait plus le sens du mot « victoire ». Et comme si cela n'était pas suffisant, ses hommes décéderont tragiquement ou disparaitront mystérieusement.
Sebastian Barry a écrit une véritable saga, une fresque du XXe siècle entre Irlande et Amérique, peinte à petites touches faites de pudeur et de tact, à travers un récit sans pics d'intensité dans le dit – même si elle est plus que présente tout au long des pages. Cette vieille femme qui revient sur sa vie, ayant appris avec le temps à faire la part des choses, déroule son existence d'une voix uniforme et douce, imperméable en apparence à la haine et la rancoeur. Une partie du roman relève quasiment du thriller, avec menace pesant comme une épée de Damoclès, suspicions troublantes puis disparition inquiétante. L'écrivain utilise aussi les révélations à postériori, entretenant un léger mystère ou créant de mini coups de théâtre. Il y a de tout dans ce bouquin – quand je pense à tout ce que je ne peux pas vous dire… - mais surtout de l'émotion, dans le sens noble du terme, pas du larmoyant ou du mièvre.
Si l'écrivain fait très fort sur la forme, il est excellent sur le fond. Outre les points historiques déjà cités, il évoque aussi la situation des Noirs en Amérique et les conditions de vie dans cette Amérique, terre de Canaan pour les immigrés européens, mais là encore, par une écriture tout en ellipses et retenue ou quelques mots glissés incidemment dans une phrase. Et tout cela, mesdames et messieurs, en trois-cent-trente petites pages d'une édition de poche.
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