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3,71

sur 299 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'hiver, ça caille sévère. Postulat difficilement contestable.
Mais pour Rick Bass et sa femme, le froid, ça suffit pas.
Naaan, trop facile.
Tout larguer pour aller se perdre dans le trou du cul du monde, dans un coin paumé du Montana, ça c'est un défi à leur pleine mesure.
Tout abandonner pour aller défier les éléments hostiles et se retrouver, enfin, en plein accord avec soi-même.
Ils imaginaient la chose compliquée, ce qui leur permit de décrocher l'euphémisme d'or à la fin de cet hiver mémorable.

Beaucoup se rêvent aventuriers, bien loin de toute civilisation et de son confort journalier.
Rick et Elizabeth ont franchi le pas.
Passer de citadin à homme de bois nécessite, au mieux, une préparation au cordeau, au pire une bonne dose d'inconscience.
Mais sans folie, on ne fait jamais rien.

Le choc fut brutal, frontal.
Difficile d'appréhender la violence d'un tel climat sans l'avoir connu au moins une fois auparavant.

Récit initiatique et contemplatif, Winter fascine autant qu'il tanne.
Certains gimmick, notamment celui obsédant du bois, échauffent même les esprits.

Mais, en même temps, difficile de ne pas être captivé par la beauté d'un tel monde dépourvu de tout superflu.
Un monde où les rapports humains se mesurent à l'aune des actes et non des paroles souvent creuses.
Un monde de silence bercé par le crépitement de l'âtre et le souffle puissant du vent hivernal.
Un monde sans fard, sauvage, dépouillé de tout oripeau futile, qui permet de revenir à l'essentiel.

Les Bass l'ont fait.
Plutôt que de rêver leur vie, ils ont vécu leur rêve au risque de se perdre, pour finalement se trouver...
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Récit autobiographique. Rick Bass, Texan d'origine, au cours de l'été torride de 1987, prend la route avec Elisabeth, son épouse, artiste-peintre. Arrivés à Yaak, bourgade située dans l'extrême ouest du Montana, ils s'installent dans une vaste propriété dont ils assurent le gardiennage, le propriétaire n'y venant que pendant la période de la chasse. Sur la propriété c'est dans la serre que Rick décide d'écrire son prochain livre. Yaak fait partie des localités qui ne sont pas encore desservie en électricité ; le principal souci de Rick est de faire suffisamment de provision du bois nécessaire pour face aux rigoureux hivers montagnards. Dans le village, les paris sont ouverts sur le jour où tomberont les premières neiges.
Winter, c'est le récit des moments de vie de Rick pendant la période du 13 septembre au 14 mars, les descriptions du paysage et ses rapports avec les autochtones.
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Une lecture mitigée dont le thème avait pourtant tout pour me plaire, un hiver au coeur d'une région enneigée du fin fond du Montana.
L'auteur raconte son installation dans une maison qu'il va devoir entretenir, maison située en pleine nature, sauvage et encore préservée.
Le point de départ est intéressant et l'auteur a su par moments retranscrire avec réussite le froid mordant et la neige immaculée, le plaisir de voir les animaux sauvages, ou la solidarité qui s'installe entre les habitants de la région.
Mais ces passages sont trop rares et noyés dans des considérations techniques sur l'abattage des arbres ou la réparation d'une tronçonneuse, ou encore sur des événements anodins comme un match qui passe à la télévision ou le passage d'un camion sur la route, tout ceci sans véritable intérêt pour le lecteur.
Une lecture décevante donc, que je ne conseillerais pas...
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Rick Bass et sa femme, issus du Texas cherchent un endroit tranquille et un peu isolé pour vivre , lui est écrivain et elle peintre. Après avoir cherché la maison idéale dans plusieurs états, car ils n 'ont pas de gros moyens, ils finissent par jeter leur dévolu sur une grande propriété dans les confins du Montana qu' ils pourront occuper en gardiennage contre un peu d'entretien. Cette maison est dotée d'une serre qui séduit de suite Rick pour en faire son bureau. Elle est isolée, sans électricité ni eau courante et sans téléphone....
Rick est comme un enfant impatient, il lui tarde de se confronter au froid, au vrai froid du-30° au moins pour voir s'il va tenir le coup comme les vrais durs qui habitent cette région. Son obsession va être d'emmagasiner et couper suffisamment de bois pour se chauffer. Il va passer beaucoup de temps à débiter du bois, il a beaucoup de problèmes de tronçonneuse dont il nous fait part à longueur de temps, son bois préféré est le mélèze qui fait un bon feu.
J'ai été un peu frustrée de ne pas avoir plus de considérations psychologiques ou philosophiques , il écrit un journal quotidien et y relate ce qu'il fait, en gros :couper du bois ou dépanner sa tronçonneuse. On comprend qu'il fuit la société, les villes, qu'il est bien tout seul ou en petit comité. J'ai eu l'impression que cette retraite est plus un choix personnel et égoïste que éthique. Une expérience personnelle qu'il voulait réaliser pour se prouver quelque chose à lui même. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour ce couple d'ermites et la lecture du journal ne pas apporté le frisson que j'espérais, je m'y suis ennuyée.
Je n'en retiendrai pas grand chose... Ah si l'hiver, il neige, il faut couper beaucoup de bois pour se chauffer.
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Rick Bass et sa compagne Elisabeth décident de s'installer dans une maison isolée en pleine nature dans le Montana. Ils traversent les Etats-Unis dans un camion pourri, la fleur au fusil, en fredonnant « Ma cabane au Montana, tapie au fond des bois ». Ils souhaitent faire l’expérience d’un isolement complet et d’un hiver du Nord. Ils vont être servis.
La maison dont ils assurent la garde n’a ni électricité, ni téléphone, ni chauffage central. Pour se chauffer, il faut aller couper son bois. Bass passe ses journées à débiter du bois, et ses soirées à nous en faire le récit…
Le couple attend l’hiver avec impatience et va accueillir les premières chutes de neige avec une excitation quasi psychédélique. Ils parviennent à s’acclimater au froid et à sympathiser avec les autochtones (à l’exception des concessionnaires automobiles). Le lecteur français prend conscience d’un trait de caractère commun aux provinciaux de tous les pays : rien ne les réjouit plus que de voir un « estranger » (surtout s’il est de la Région Parisienne) rater son adaptation ou échouer dans ses travaux, dans le cas de Bass, réparer une tronçonneuse. Autres indigènes mais moins bavards : la riche faune de l’Etat. L’auteur croise des wapitis, orignaux, cerfs loutres, etc.

Winter est un journal de bord dans lequel Rick Bass décrit les aléas de ce premier hiver dans une zone reculée. Le livre est très proche de celui de Sylvain Tesson, écrit vingt ans plus tard, « Dans les forêts de Sibérie », si l'on en extrait la vodka, les moujiks et les longues considérations philosophiques. Il est question dans Winter de la transformation du jeune couple. Arrivés en pionniers, ils parviennent à s’intégrer en quelques mois à un village, à un mode de vie et à des saisons plutôt rudes. Une fois le dépaysement des premières pages passé, j’ai eu beaucoup de mal à me passionner pour les préoccupations quotidiennes, que ce soit pour la courroie de distribution d’un camion ou pour la réparation d’un générateur électrique. Ces détails alourdissent le récit d'une aventure humaine pas toujours captivante.
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Petit retour en hiver pour cette nouvelle lecture du Comité des lecteurs de Libre cour Vertou.
Après avoir lu le livre de Yaak, du même auteur, paru aux États-unis en 1996, je retourne en arrière avec ce Winter de Rick Bass, paru 5 ans plus tôt.
Il me semble que ces dates ont leur importance. Quand le livre de Yaak était celui d'un homme installé dans sa vallée, au milieu d'une nature dont il est tombé amoureux, qu'il observe et qu'il connaît à merveille, Winter est celui de la découverte. le jeune Rick Bass arrive à Yaak avec sa compagne et tous deux découvrent l'hiver dans un environnement de solitude. L'auteur partage ses découvertes et son apprentissage dans un milieu rude et parfois hostile. Il découvre la solidarité au coeur de cette solitude. Petit à petit il mue et perd sa peau de citadin, que l'on voit parfois ressurgir. Il n'est pas encore ce grand défenseur de la vallée du Yaak qu'il sera 5 ans plus tard. On sent qu'il tâtonne entre son ancienne vie et la future. Il est en transition, en mue comme il le dit.
J'ai apprécié ce récit et ce parcours. Mais ma préférence va sans conteste au Livre de Yaak dans lequel il déclare sa flamme à sa vallée, sa faune et sa flore. Il y partage aussi son combat pour défendre la forêt primaire et la faune foisonnante de cette région du Montanna.
Un auteur à découvrir !
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Journal de Rick Bass, automne et hiver, après sa décision d'aller s'installer, avec sa compagne, dans le Montana, dans la vallée de Yaak. Pas d'électricité, pas de télé, du bois à couper pour pouvoir passer l'hiver, des voisins rudes mais liants...
Du bon "nature writing" comme je les aime, avec des explications très concrètes sur la vie quotidienne, mais également de belles descriptions du milieu naturel et des gens qui y vivent. Avec les difficultés de cette difficile vie loin de tout, des considérations générales sur nos choix de vies, bref, un moment de lecture fort agréable en ce mois d'octobre, pour se préparer à l'hiver, très gentillet chez nous (ben oui, ça descend quand même à moins quarante degré dans le Yaak !!!)
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Immersion totale dans le Nord des Etats-Unis où un écrivain s'installe en pleine forêt avec sa femme, changement radical de vie et nouveau défi. C'est très bien écrit et décrit surtout, j'avais vraiment l'impression d'y être. Ce roman se construit comme un journal de vie durant toute la période de l'hiver. La neige, le froid, les buches de bois qui craquent dans le poêle, les odeurs...c'était très très immersif. J'ai beaucoup aimé. le seul point négatif c'est finalement la redondance de certaines scènes notamment celle où l'auteur coup du bois (qui est certes la principale activité du coin), peut-être un poil trop long pour moi mais une bonne expérience de lecture.
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Comment gérer le déplacement de toute sa famille (lui,épouse et deux filles jeunes ) quand on débarque du grand sud ,le Texas, pour planter sa cabane en Montana ,aux antipodes des usa soit qq milliers de km.
Rupture radicale qui est minutieusement décrite à ceci près que l on n a pas le point de vue ni de la maman ni des deux pré-ados coupées du monde et de leur réseau relationnel .
Si la démarche courageuse est risquée et sans plan B on découvre le mode de vie au quotidien .
Il faut sans trêve évaluer les conséquences de telle ou telle décision ,les distances sont un facteur interférant .
Cependant le style et la précision de ces descriptions saisonnières ,les oies ,le dégel ,les orages et la foudre, les grizzlis pas cool ,les sociétés forestières qui pratiquent les coupes à blanc provoquant érosion et incendies .
Au final un gros bouquin sympa ,fort bien traduit ,mais qui laisse en suspens des questions de fond.
Il m a fait penser au film "Into the Wild "
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L'immersion dans ces lieux isolés et désolés est décrite avec tellement de tendresse et d'engouement, que j'avais sorti ma valise du placard... Puis sont venus les mois d'hiver, et à l'évocation des -35 mon petit coeur frileux a bondi et j'ai rangé bien sagement ma valise…



fix ranch

Fix Ranch



- C'est un récit très similaire à « Indian creek » : rédigé sous forme de journal il nous offre le quotidien de ces hommes qui ont fait le choix de tenter la grande aventure… J'avais reproché à Pete Fromm l'absence de réflexions, et j'ai donc été très heureuse de les trouver chez Rick Bass :



« Il y a des forces dans les bois, des forces dans le monde, qui vous revendiquent, qui posent une main sur votre épaule si doucement que voue ne la sentez même pas ; en tout cas, pas au début. Tous les éléments les plus infimes – la direction de la brise un jour, l'unique petite phrase qu'un ami peut vous lâcher, un corbeau volant au-dessus de la prairie et décrivant un arc de cercle pour revenir – vous revendiquent, pour finir, avec une puissance cumulative. » (p. 114)

« En fin d'après-midi, il y a un moment où la lumière devient si étrange, où elle prend de tels reflets de bronze et une si parfaite immobilité qu'on jurerait un ferrotype – on dirait qu'elle essaie de retenir cet angle particulier des rayons solaires le plus longtemps possible, afin de nous permettre de contempler les champs, les bois, les prairies sous cet éclairage contrasté une dernière fois avant de s'estomper. Une dernière fois…

Et nous contemplons. Nous restons plantés là, en l'honneur de la lumière, à regarder, sans rien faire d'autre. Les oiseaux lancent des appels dans les bois, les colaptes dorés et les grives, et j'ai l'impression que ma vie est sur le point de me parler, tant ce sentiment d'attente, de promesse est puissant. » (p. 120)

Pour ceux qui, comme moi, à la lecture de ce passage auraient déjà pris leur billet d'avion :

« Je crois à la vieille légende de Jim Bridger, à l'époque où il a passé l'hiver du côté du Yellowstone. Il est ensuite retourné dans l'est où il a raconté aux citadins de ces régions que quand les trappeurs essayaient de se parler, les mots gelaient en sortant de leur bouche ; ils ne pouvaient pas entendre ce qu'ils se disaient les uns aux autres, parce que les paroles gelaient dès la seconde où elles franchissaient leurs lèvres – si bien qu'ils étaient obligés de ramasser les mots gelés, de les rapporter autour du feu de camp le soir et de les décongeler, afin de savoir ce qui s'était dit dans la journée, en reconstituant les phrases mot par mot. Moi, je peux imaginer qu'il fasse aussi froid. » (p. 230)

Ce que j'ai moins aimé :
- Pendant cette lecture mon esprit a eu tendance à musarder, s'accrochant difficilement à certaines descriptions statiques. Etait-ce dû à un manque de concentration ou bien à quelques longueurs du récit… Je vous laisse seuls juges…
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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