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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mary Beard se lance dans l'exercice difficile d'une énième Histoire de Rome, avec son SPQR publié aux éditions Perrin.
C'est plutôt réussi.
Borné à l'assassinat de Cicéron jusqu'aux bains de Caracalla, ce pavé dans la mare romaine de 545 pages est bien écrit et accessible.
L'auteure a pris le parti de désacraliser l'histoire de l'Urbs en remettant les pieds sur terre de tous ces historiens à l'imagination flamboyante. Et oui, nous ne savons encore que peu de choses de l'histoire des empereurs des deux premiers siècles de notre ère, et surtout nous ne connaissons que le point de vue si cher à César, celui des vainqueurs.
C'est richement illustré, tant par l'iconographie que par les exemples. C'est fluide, c'est clair et c'est surtout bien amené. On a un peu peur au début, et on se demande où on va mais au fil des pages l'histoire prend sens et c'est un véritable plaisir que de relire les aventures de cette bourgade italienne devenu centre du monde.
A lire !
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Pourquoi lire aujourd'hui une histoire de l'empire romain ? Mes six années d'apprentissage du Latin entre 1957 et 1963 ne m'ont sans doute pas laissé de profonds souvenirs …
J'avais toutefois encore en mémoire des noms de personnages : l'étude laborieuse de Virgile et son Eneïde avec son héros fuyant Troie avec son père sur le dos et son jeune fils, le combat fraticide entre Romulus et Remus, les laborieuses (pour moi) traductions des plaidoiries de Cicéron, les récits autobiographiques de la Guerre des Gaules par César, l'homme « nouveau » Marius, Catilina, Jugurtha, les guerres à répétition contre Carthage « Catago delenda est » … et le divin Auguste, le premier empereur. Tout ça bien confus dans ma mémoire qui flanche et l'envie de remettre toutes ces notions dans l'ordre.

D'un abord facile, riche de références contemporaines que chacun peut comprendre, Mary Beard livre ici un récit passionnant sur le berceau de la civilisation occidentale. Un démenti méticuleux à l'image rêvée de la Rome républicaine aux institutions modèles.

L'éditeur présente ainsi ce document passionnant : « Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté.
Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs.»

Mary Beard place la charnière de la période aux ides de mars (44 avant J-C), jour de l'assassinat de César par Brutus, un homme à l'époque enfoncé jusqu'au cou dans les dettes et pratiquant l'usure au taux de 48% !
En réalité, l'expansion de l'empire fait exploser les institutions politiques conçues à une échelle relativement modeste et qui n'a pas évolué depuis le IVè siècle avant J-C, déjà mal adaptées au gouvernement de la péninsule italienne.

Au premier siècle avant J-C, Rome est devenue une métropole abritant un million d'habitants, où la faim, l'exploitation et les graves disparités de fortune servent de catalyseur aux protestations, aux émeutes et aux crimes.

Cette démocratie était essentiellement fondée sur la fortune.
Un dernier siècle qui fut florissant pour les arts, la poésie, la théorie, les inventions, où l'Etat avait pour mission de s'assurer que les citoyens avaient de quoi se nourrir, une ère féconde dans l'analyse et l'innovation politique, celle des réformes conduites par Caïus Gracchus (122 av. JC) avec distribution de terres aux paysans pauvres.

Le talent de l'historienne britannique « soulève le capot » de certains événements devenus mythiques. Elle explique le contexte, l'ambiance, le paysage politique, la situation économique et sociale en fonction d'éléments issus des plus récentes découvertes archéologiques.

On comprend ainsi que la question qui fait tomber la République est son système de gouvernance et la limitation dans le temps des pouvoirs (2 Consuls élus pour 1 an …) : une incapacité à traiter les problèmes administratifs.

César et Pompée, à la tête de leurs armées quasiment privées, défient les institutions encore plus fort que Sylla ou Marius. Si on considère aussi la vulnérabilité du Sénat face à la corruption, la domination des réseaux d'influence … l'autocratie devient la seule solution, avec la manière dont Auguste parvînt à établir le pouvoir personnel en tant qu'institution permanente.

Pour les deux siècles suivants, 14 empereurs établissent une forme de stabilité politique, malgré de nombreux assassinats. Et qui vont se confronter à l'émergence d'une secte qui refuse d'honorer les dieux romains : les chrétiens. Une leçon de politique, terriblement contemporaine, et qui donne à réfléchir …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ouvrage très intéressant et très étayé qui rebrosse tout un millénaire de l'empire en vulgarisant l'histoire romaine. Pas si vulgarisé pour une néophyte comme moi, je ne sais pas ce que j'en retiendrai réellement. Mais c'est fouillé, justifié, dense et assez exhaustif. L'auteur aborde tous les pans de la civilisation. Elle a lu les auteurs latins dans le texte et sait choisir des extraits pour nous cultiver et nous expliquer Rome.
Certainement à lire quand on s'intéresse à l'antiquité romaine.
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Ce livre retrace l'histoire de Rome de sa création (le 21 avril 753, 3e année du 6e cycle des Jeux olympiques) à l'édit de de Caracalla en 212 qui accordait la citoyenneté romaine à tous les habitants de l'empire. Cette somme est très lisible et pédagogique, elle m'a permis de mieux comprendre le déroulé des événements, surtout la période des guerres civiles.
Surtout, j'ai apprécié que l'auteur donne très souvent le contexte de tel ou tel point et apporte ainsi un éclairage différent des légendes apprises au collège ou transmises par les auteurs classiques. Cet ouvrage analyse aussi les sources historiques par rapport au rôle politique des auteurs ou de leur période car ce sont souvent les vainqueurs qui écrivent l'histoire. Ainsi Octave, futur Auguste, est présenté comme le défenseur des vénérables traditions romaines contre la décadence et les excès orientaux de Pompée et Cléopâtre ; et on peut s'interroger sur le meurtre de l'empereur Caligula : fut-il assassiné par qu'il était un monstre ou a-t-on fait de lui un monstre justement parce qu'on l'avait assassiné ?

Le livre débute par la conjuration de Catilina racontée par Cicéron, et cet événement nous permet de remonter l'histoire de Rome. On s'aperçoit aussi que bien des thématiques qui font débat de nos jours ont été d'actualité à l'époque romaine :
« La ferme réaction de Cicéron -débouchant sur des exécutions sommaires- illustre dans sa forme la plus brutale une problématique qui continue, encore aujourd'hui, de nous troubler. Est-il légitime d'éliminer des « terroristes » en s'affranchissant du cadre légal ? Jusqu'où peut-on aller dans le sacrifice des libertés publiques au nom de la sécurité nationale ? Les Romains ne cessèrent jamais de débattre sur la « conjuration de Catilina », ainsi qu'ils finirent par la nommer. Catilina est-il un personnage totalement nuisible, ou bien y a-t-il quelque chose à dire pour sa défense ? À quel prix une révolution fut-elle écartée ? Les événements de l'an 63 et les slogans qui furent créés à cette occasion n'ont jamais cessé de résonner au cours de l'histoire occidentale. »

Le récit des origines, comme dans d'autres cultures, a été inventé pour justifier une situation contemporaine, et cette fabrique de légendes a continué avec l'empire pour justifier la légitimité des gouvernants. L'histoire de Rome commence par un crime fratricide, par des violences dignes des pires racailles (l'enlèvement, et sans doute le viol, des Sabines) et les guerres incessantes entre différentes tribus. Mary Beard explique que Rome qui projetait dans la figure de son fondateur les obsessions que lui causent l'apparent cycle interminable de conflit civil qu'elle vivait : « Les Romains ne reçurent pas en héritage, comme ils le supposaient, les préoccupations et les priorités de leur père fondateur. C'est plutôt l'inverse : au long de siècles d'adaptation et de réécriture du récit, ils créèrent et recréèrent eux-mêmes la figure fondatrice de Romulus, dont ils firent le symbole puissant des préférences, des débats, des idéologies et des angoisses qu'ils nourrissaient. »

Habituellement, les différents conflits qui précèdent l'empire sont souvent évoqués séparément, parfois dans le désordre ; l'un des intérêts de ce livre est redonner une chronologie claire, de relier les événements entre eux.
Avant les guerres civiles du 1er siècle que l'on étudie à l'école, en histoire ou en latin, un premier conflit au 4e siècle a marqué l'organisation de la société romaine : le conflit des ordres qui a abouti à ce que la plèbe prenne part au pouvoir.
Ensuite, une nouvelle période de troubles commence avec la réforme agraire de Tiberius Gracchus (-133) et la politique de Caius Gracchus qui met à disposition du peuple du blé à prix régulé, s'adresse au peuple plutôt qu'au Sénat et dont 3000 partisans seront tués après le décret du Sénat qui permet d'assurer le salut de l'Etat par tous les moyens possibles (-121) ; puis vient la guerre sociale (-90) qui étend la citoyenneté aux alliés (socii) de Rome, se continue par la guerre entre Marius et Sylla et amène celui-ci au pouvoir après avoir dirigé son armée contre Rome pour faire céder le Sénat (-88) puis être nommé dictateur (-83) et mener un régime de terreur et une politique conservatrice jusqu'à son abdication (-79). Pour suivre, la révolte de Spartacus matée par Crassus (-73-71) est un mélange de révolte d‘esclaves et de guerre civile car de nombreux paysans s'étaient joints aux gladiateurs.

Ces évènements qui ont fortement perturbé la stabilité du pouvoir favorisent la conjuration de Catilina (-63) et la prise de pouvoir pas très régulière du triumvirat Pompée, César et Crassus (-60) : grâce à un ensemble d'arrangements, d'actes de corruption et de menaces, les trois hommes se sont assurés que les mandats consulaires et les commandements militaires arrivent aux personnalités de leur choix et que les décisions soient prises dans leur sens.

Au bout de 10 ans, Pompée, qui a conquis des territoires autour de la Méditerranée, et César, qui a conquis la Gaule, s'affrontent (César, comme Sylla, engage ses légions contre Rome, c'est le fameux Rubicon) et leur rivalité étend la guerre civile au-delà du territoire romain.
César assassiné, un nouveau triumvirat s'impose avec Marc-Antoine, Octave et Lépine. Ils gagnent la bataille de Philippes (-42) contre les forces républicaines et leur alliance se terminera par une nouvelle guerre, gagnée par Octave à la bataille d'Actium (-31).
Octave (qui s'appelle plutôt Octavien) va prendre le pouvoir et devient Auguste à partir de -27. Il crée un nouveau régime modérément autocratique, fondé sur respect des citoyens, l'autorité de la loi et mécénat dans les arts et qui laisse un semblant d'autorité au Sénat. Toutefois, il n'hésite pas à condamner à mort des hommes de haut rang qui ont comploté contre lui ou ont couché avec sa fille Julia. du fait des réformes radicales imposées par Auguste et ses successeurs, le pouvoir démocratique populaire s'étiole et le processus électoral est transféré au Sénat.

Le pouvoir se transmet d'abord au sein de la famille impériale, parfois très étendue, jusqu'à Vespasien qui fut choisi par l'armée. La transmission familiale cesse définitivement à partir de Nerva qui adopte quand même Trajan pour lui transmettre l'empire. Après Auguste, on compte 17 empereurs de 14 à 192 (assassinat de Commode) puis environ 70 dans les 100 ans qui suivirent.

Ce livre retrace une chronologie mais ce n'est qu'un de ses sujets, il s'intéresse aussi aux différents aspects de la vie à Rome, l'organisation administrative, militaire, sociale, la façon dont les Romains géraient les pays conquis, le mariage, le logement… C'est vraiment une mine !
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Résumer mille ans d'une histoire riche et mouvementée, dans un livre de 450 pages, est un exercice qui a forcément ses limites et empêche de trop disserter. Mais Mary Beard s'en sort parfaitement et nous livre un livre passionnant, destiné aux amateurs d'antiquité comme aux néophytes.
Rome a façonné en partie ce que nous sommes aujourd'hui, de manière superficielle, comme dans le nom des mois (Aout, le mois d'Auguste, Juillet de Julius Caesar…) et plus profondément au niveau culturel et politique (nous avons aussi nos sénateurs). Les vestiges romains les plus importants ne sont donc pas forcément dans les bâtiments tels que le Colisée, le Panthéon ou le pont du Gard, mais au fond de nous.
Étonnement, l'auteure choisit de commencer son histoire par la conjuration de Catalina matée par Cicéron. Épisode emblématique pour elle de l'histoire et de la violence à Rome. Nous partons ensuite dans la grande aventure romaine, depuis sa fondation, en passant par la royauté, la République, les guerres civiles et la naissance de l'Empire.
Dans l'ensemble, le récit est bien mené. Tous les aspects importants de l'histoire romaine sont traités, sans jamais donner l'impression de juste les survoler. L'auteure s'appuie sur les écrits antiques et sur les découvertes archéologiques. Ceux-ci sont judicieusement replacés dans leur contexte et cela nuance leur importance. Par exemple, il faut toujours garder à l'esprit que les écrivains de l'antiquité sont presque tous des sénateurs et que nous voyons donc cette période avec leurs yeux et leurs préjugés. Mais aussi que les plus anciens écrits qui nous soient parvenus remontent seulement à 200 avant J-C. Pour les périodes antérieures, il faut interroger et surtout interpréter l'archéologie, ce qui est parfois ardu.
Nous suivons donc l'évolution de cette modeste cité italienne, qui au fil des siècles et des conquêtes, s'agrandit et finit par devenir un véritable empire. Cette expansion s'accompagne de mutations sociologiques et politiques qui ont permis à Rome d'évoluer, de s'adapter et de simplement continuer à exister.
L'histoire romaine, c'est surtout des conflits, souvent de grande intensité, qui auraient pu emporter la cité. Au niveau interne, il s'agit de l'opposition constante entre les populares et les optimates, les luttes intenses pour le pouvoir et le choc des ambitions. A l'extérieur, il y eut les guerres de conquêtes qui commencèrent contre les voisins italiens, puis contre les Carthaginois et les Grecs pour se terminer par la domination de l'ensemble du bassin méditerranéen.
Le point culminant de ces conflits fut le premier siècle avant J-C. Ce siècle verra se bousculer des figures telles que César, Pompée, Crassus, Cicéron, Marc-Antoine ou Auguste et débouchera sur un pouvoir fort et autocratique : l'Empire. Pour vous, qui est le premier empereur ? Pour Mary Beard, ça ne fait pas de doutes, ce fut Pompée. Cependant, le premier qui réussit à éliminer tous ses rivaux et à imposer son autorité fut l'héritier De César, c'est-à-dire Auguste. Là se situe à mes yeux, la grande césure (cæsura en latin) dans l'histoire romaine.
La grande Histoire côtoie aussi d'éclairantes anecdotes sur la vie quotidienne. Pour prendre un exemple amusant, à Rome les riches mangeaient habituellement chez eux et les pauvres à l'extérieur, dans les thermopolia, le fast-food de l'époque. de nos jours, le fast-food existe toujours pour les pauvres, mais ce sont plutôt les riches qui vont manger à l'extérieur, au restaurant. Étrange inversion. Nous nous plongeons également dans le rôle des femmes, du mariage ou le rapport à la mort et à l'argent.
Ce livre comporte cependant quelques errements. Imaginer la confrontation des légions romaines avec les phalanges d'Alexandre, c'est intéressant, mais c'est de l'histoire-fiction. Surtout quand on imagine une victoire des légions, ce qui est très discutable. La conclusion du livre est aussi plutôt légère, même si Mary Beard rappelle que Rome ne disparaitra finalement qu'en 1453, avec la chute de Constantinople. Mais cela sera peut-être l'objet d'un autre ouvrage.
En bref, ce livre vaut vraiment la peine d'être lu.
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Je n'aurais jamais pensé qu'il m'aurait fallu à peu près 15 jours pour lire ce livre. J'étais bien partie, j'étais aux anges quand j'ai commencé ce livre qui me replaçait l'histoire romaine dans un ensemble ; en voyageant dans les premiers temps de la royauté avec Romulus, dans la République et en m'arrêtant au 3ème siècle (qui correspond à un certain déclin), j'allais enfin avoir une belle grosse vision de cet empire qui commença bien avant le régime d'Auguste ; et je l'ai eu !!! Mais c'était sans compter sur la lassitude de lire des longs passages sur l'histoire politique romaine qui m'étaient déjà connus, ce qui correspond grosso-modo dans le livre aux frères Gracchus, Marius et Sylla, les 2 triumvirats, la dynastie Julio-Claudienne.
Alors je ne dis pas que je connaissais tout, même dans certains de ces passages j'ai découvert des choses très intéressantes sur la politique, mais pour le plus gros c'était déjà du connu, du coup j'avoue que dans ces cas-là j'ai eu du mal à avancer car je n'avais plus trop le plaisir de la découverte.
Ce plaisir de la découverte que j'ai eu en lisant la naissance de Rome, les rois oubliés, le conflit entre Cicéron et Catilina, la vie du petit peuple ou encore en lisant l'approche démystificatrice que Mary Beard a eu sur la fondation de cette ville, de ses institutions, de cet empire. En effet la République Romaine avaient tendance à tout faire remonter au temps de la création ou chose étrange au temps de la royauté détesté, Mary Beard va réguler cette vision en mettant en avant les incohérences des discours et dû au temps.
Bref. Comme vous le voyez, l'auteure a eu une approche approfondie mais aussi élargie de l'histoire romaine. On peut dire qu'elle n'a pas eu peur d'écrire !

Et je dis tant mieux ! Car malgré le fait que ce fut une lecture en dent de scie et malgré le fait que je me tape déjà des heures et des heures d'histoire dans le cadre de mes cours, j'ai adoré ce livre qui a donné une vision d'ensemble à mes cours d'histoire romaine - où la citoyenneté, le contact centre-périphérie, etc. est plus qu'abordé -, qui m'a fait découvrir des choses nouvelles et qui m'a même aidé à mieux cerner certaines notions.
Mais au-delà de l'approche étudiante que j'ai pu avoir, j'ai aussi apprécié ce livre pour son histoire certes, mais aussi pour son approche et son écriture. Mary Beard a le don d'une conteuse et sait approcher l'histoire sous différents angles (pauvre, riche, femme, esclaves, SPQR...) et surtout sans parti pris. Ici point de débordement pour tel ou tel personnage ou événement, j'ai trouvé que l'auteure gardait un regard neutre sur son histoire romaine et aussi un regard sincère sur l'Empire Romain. Elle ne le diabolise ni le porte aux nues, elle remet juste les choses en ordre.

En résumé, c'était une lecture passionnante malgré quelques défauts de passion chez-moi, mais cependant je ne conseille pas ce livre à ceux qui ne connaissent rien à l'histoire romaine, même si l'auteure prend le temps de tout éclairer et d'expliquer par plusieurs exemples, je pense qu'il vaut mieux avoir quelques bonnes connaissances dans le domaine pour ne pas s'endormir devant ce pavé où se perdre.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Livre érudit et très complet sur les dernières découvertes concernant la Rome antique. Ayant énormément d'informations, je l'ai lu en 3 fois en étant à chaque fois happée par la plume de l'auteur. Une interprétation des faits et de l'utilité à se repancher sur cette période des plus salutaires et extrêmement intéressante.
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