L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Peindre la pluie en couleurs de Aurélie Tramier aux éditions Livre de Poche
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Les Noix, la Mouche, le Citron de Groupe Kirin aux éditions Picquier Poche
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Pas ce soir de Amélie Cordonnier aux éditions Flammarion
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Restons bons amants de Carton Virginie aux éditions Viviane Hamy
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Victime 55: Deux suspects. Deux versions. Un serial killer. de James Delargy aux éditions Harper Collins
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1070134&id_rubrique=32
Sous terre de James Delargy aux éditions Harper Collins Poche
https://www.lagriffenoire.com/1096974-romans-sous-terre.html
S.P.Q.R. de Mary Beard et Simon Duran aux éditions Tempus
https://www.lagriffenoire.com/1104563-romans-spqr.html
Nous, les garçons de Raphaël Martin et Anne Pomel aux éditions Milan
https://www.lagriffenoire.com/1054307-documentaires-nous--les-garcons-----le-guide-de-ceux-qui-seront-bientot-ados.html
Se reparler de Marguerite de Martine Delerm aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/1102715-romans-se-reparler-de-marguerite.html
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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L’histoire romaine continue de s’écrire, et n’a jamais cessé de s’écrire. À certains égards, nous savons plus de choses sur la Rome antique que n’en savaient les Romains eux-mêmes. En d’autres termes, l’histoire romaine est un travail toujours en cours. Ce livre représente ma contribution à ce vaste programme ; il propose ma vision de l’importance du sujet. Reprenant les initiales de la célèbre formule romaine Senatus Populusque Romanus, « le Sénat et le peuple romain », SPQR est animé par la curiosité personnelle que l’histoire romaine m’inspire, par la conviction qu’un dialogue avec la Rome antique continue de nous être utile, par le souci, aussi, de savoir comment un petit village parfaitement ordinaire du centre de l’Italie a pu devenir une puissance à ce point dominante, exerçant son autorité sur un vaste territoire déployé à travers trois continents.
C’est là que la fameuse louve nourricière se porta à leur secours avant qu’ils ne soient emportés et noyés. Tite-Live était l’un de ces Romains que leur scepticisme poussait à vouloir rationaliser cet aspect particulièrement invraisemblable de la légende. Le mot latin lupa, qui nomme la louve, était aussi un terme familier servant à désigner les prostituées (d’où le mot lupanar, maison de prostitution, passé tel quel en français) : était-il possible qu’une de ces femmes, et non une bête sauvage, eût pu découvrir les jumeaux abandonnés et en prendre soin ?
L'ironie de l'histoire tient justement au fait que la seule religion que Rome essayât jamais d'éradiquer fut justement celle dont le succès n'eût pas été possible sans son empire, et qui connut la totalité de son expansion au sein du monde romain (p. 529)
C’est donc vers les conflits internes du pouvoir impérial que nous nous tournons à présent : le problème des successions, la place du Sénat et le statut − divin ou non − de l’empereur. Ils sont aussi importants pour la compréhension du système politique impérial que les colossales réalisations architecturales, les campagnes militaires et les largesses publiques des différents empereurs ; et bien plus importants que toutes les histoires de crimes, de conspirations ou de chevaux faits consuls.
Mais le taux de mortalité important chez les très jeunes avait aussi des conséquences sur la condition des femmes et sur la taille des familles. Rien que pour maintenir le niveau de la population, chaque femme devait, en moyenne, donner naissance à cinq ou six enfants. En pratique, si l’on tient compte d’autres facteurs, comme la stérilité et le veuvage, il faudrait même parler de neuf enfants. Il n’y avait guère de quoi favoriser un vaste mouvement de libération des femmes.
Le panneau le plus « redoutable » montre une scène de sexe explicite, qu’il est difficile de bien lire aujourd’hui, des moralistes de l’époque moderne ayant mutilé l’image ; dans cet ordre de choses, il y a aussi un certain nombre de graffitis, notamment celui où l’on peut lire : « J’ai baisé la patronne » (déclaration factuelle, vantardise, insulte, il est impossible de le savoir), et plusieurs peintures montrant des clients jouant aux dés, probablement pour de l’argent.
En faisant appel au savoir-faire des savants alexandrins, César trouva une solution au problème et instaura l’année de trois cent soixante-cinq jours, un jour supplémentaire lui étant ajouté tous les quatre ans, fin février. La portée de cette réalisation, qu’il devait à sa visite en Égypte, fut d’une ampleur bien plus considérable que son badinage avec la reine Cléopâtre.
Sous le règne de l’empereur Néron, lorsque quelqu’un eut l’idée brillante de faire porter aux esclaves un uniforme distinctif, elle fut rejetée au motif que la population servile aurait alors vu la puissance de son nombre.
Le pouvoir d'Auguste, ainsi qu'il le formule lui-même, se signale par la conquête militaire, par son rôle de protecteur et de bienfaiteur du peuple de Rome et par son œuvre de bâtisseur - constructions et reconstructions- à grande échelle. C'est au regard de ce programme que chaque empereur fut jugé au cours des 200 années qui suivirent. P. 376
L'empereur Caligula fut peut-être assassiné parce qu'il était un monstre, il est également possible qu'on ait fait de lui un monstre justement parce qu'on l'avait assassiné (p. 404)