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Citations sur Mémoires d'une jeune fille rangée (415)

Il me répéta que notre société ne respecte que les femmes mariées. Je ne me souciais pas d'être respectée.

P. 428
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Je m'abîmais dans la lecture comme autrefois dans la prière. La littérature prit dans mon existence la place qu'avait occupée la religion : elle l'envahit toute entière et la transfigura. Les livres que j'aimais devinrent une Bible où je puisais des conseils et des secours; j'en copiai de longs extraits; j'appris par cœur de nouveaux cantiques et de nouvelles litanies, des psaumes, des proverbes, des prophéties et je sanctifiai toutes les circonstances de ma vie en me récitant ces textes sacrés. Mes émotions, mes larmes, mes espoirs n'en étaient pas moins sincères : les mots et les cadences, les vers, les versets ne me servaient pas à feindre : mais ils sauvaient du silence toutes ces intimes aventures dont je ne pouvais parler à personne; entre moi et les âmes sœurs qui existaient quelque part, hors d'atteinte, ils créaient une sorte de communion; au lieu de vivre ma petite histoire particulière, je participais à une grande épopée spirituelle. Pendant des mois je me nourris de littérature : mais c'était alors la seule réalité à laquelle il me fut possible d'accéder.
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Ma ferveur ne déclinait pas : il me semblait que la terre n'aurait pas été habitable si je n'avais eu personne à admirer.

P. 258
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Mon chemin était clairement tracé : me perfectionner, m'enrichir, et m'exprimer dans une œuvre qui aiderait les autres à vivre.

P. 251
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Ensemble nous avions lutté contre le destion fangeux qui nous guettait et j’ai pensé longtemps que j’avais payé ma liberté de sa mort.
(page 503)
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Elle comprenait ma colère, elle comprenait les scrupules de Pradelle, et la prudence de Mme Mabille ; elle comprenait tous ces gens qui ne se comprenaient pas entre eux et dont les malentendus retombaient sur elle.
(page 497)
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Sartre répondait exactement au voeu de mes quinze ans : il était le double en qui je retrouvais, portées à l’incandescence, toutes mes manies.
(page 482)
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C’était la première fois de ma vie que je me sentais intellectuellement dominée par quelqu’un.
(page 480)
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s’il l’avait fallu, il aurait accepté de garder l’anonymat : l’important, c’était le triomphe de ses idées, non ses propres succès.
(page 477)
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Je m’étais crue exceptionnelle parce que je ne concevais pas de vivre sans écrire : il ne vivait que pour écrire.
(page 476)
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