Avec ce premier tome de « Prométhée »
Christophe Bec livre à nouveau une mise en place dont il a le secret, tout en marquant son retour au dessin. Un tome d'introduction qui pose le décor, les personnages et ce fameux suspense qu'il entretient si bien.
En mêlant l'histoire mythologique de Prométhée, la conquête spatiale et les conquistadores, l'auteur livre une mise en bouche aussi riche que déconcertante. Flashbacks abruptes, abondance d'informations scientifiques, mythologie grecque, horreur et jonglage avec le temps et l'espace sont au programme. Ajoutez à cela une série d'événements surnaturels abracadabrantesques qui s'abattent systématiquement sur la Terre à 13H13 UTC et vous obtenez un récit que l'on pourrait qualifier de « n'importe quoi » si ce n'était
Christophe Bec au scénario. Car, à nouveau, malgré les nombreux allers-retours, la complexité et l'abondance d'événements totalement inexpliqués, l'auteur parvient à livrer une mise en place parfaitement maîtrisée et pour le moins intrigante. Arrivé à la dernière planche, il faudra à nouveau constater que l'auteur n'a pas son pareil pour gérer son suspense.
Graphiquement,
Christophe Bec livre à nouveau un style photographique qui a le mérite d'accentuer l'aspect réaliste de l'histoire, avec toujours l'inconvénient de livrer un dessin un peu trop figé. La colorisation de Sébastien Gérard est très réussie.
Une question capitale demeure cependant à la fin de ce premier volet : comment l'auteur parviendra-t-il à faire retomber toutes les pièces de ce puzzle dans un ensemble cohérent ? Faudra-t-il une intervention divine ou le talent de Bec suffira-t-il ?
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