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3,71

sur 582 notes
J’ai bien aimé Azouz Begag le Gone du Chaaba. D'abord cette manière de nous montrer comment on appréhende la langue et comment les choses peuvent varier dans leur interprétation, selon un sens donné, l’habitat, la tradition. La phonétique par rapport au son et comment on peut pallier pour ceux qui n’existent pas dans la langue d’appartenance, de transmission. Et puis, l’enfance et quel que soit le lieu, son attachement dans les premiers émois. La manière aussi dont par l’affect on trouve sa place sur un banc d’école pour peu qu’un œil bienveillant nous révèle en notre for intérieur. Un petit tout pour un petit rien mais c’est selon, l’éveil ou le réveil et tragiquement parfois, tout son contraire. J’ai lu tout cela en visualisant l’enfant en première page de couverture et j’ai goûté le fond de cette trajectoire du souvenir.
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Un livre recommandé pour la jeunesse car on apprend beaucoup avec cette lecture de la vie des gones (gamins) qui ont vécu dans des bidonvilles à la limite de la grande ville près du Rhône. Nés pour beaucoup en France de parents immigrés, ils ont connu le racisme et les difficultés matérielles sans parler des difficultés de la langue, entre deux cultures, entre deux mondes, ils ont du se battre. Certains ont mieux réussi que d'autres. Et cela se passait il n'y a pas si longtemps encore.
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« Le gone du Chaâba »? qu'est-ce que c'est que ce brol de titre ? Eh oui, c'est seulement à la lecture de la quatrième de couverture que le décodeur s'est allumé dans ma tête de belgo-bruxelloise inculte. Avec le surtitrage, ça donnerait quelque chose comme « le gamin du bidonville lyonnais ». Et Dieu (ou Allah) sait l'importance qu'ont les mots dans ce récit, leur sens, leur traduction, leur utilisation compliquée par le fait qu'on emploie une langue à la maison et une autre à l'école.
Dans ce roman auto-biographique, Azouz Begag, qui fut un temps ministre à la Promotion de l'Egalité des Chances sous Chirac, raconte son enfance dans les années 60. Fils d'immigrés algériens, il vit entassé avec ses parents et ses frères et soeurs dans une bicoque en planches, dans le quartier des baraquements de Villeurbanne. Ni eau courante, ni électricité, la vie au Chaâba est rude et, entre la classe et la cabane dans les bois, les gamins fouillent le dépotoir municipal et déchargent des cageots au marché. Bouts de ficelle et système D...
Et puis, il y a l'école, où il n'est pas simple de s'intégrer quand on n'a pas la même couleur (peau, cheveux, yeux) que les petits Français, et quand les autres petits Arabes vous voient comme un traître parce que vous essayez d'en apprendre un max et que vous êtes dans les petits papiers de l'instit. L'école, un professeur attentionné, c'est parfois suffisant pour provoquer le déclic d'une vie, quand l'enseignant repère parmi tous ces garnements celui dont le cerveau est un terreau favorable, une éponge qui ne demande qu'à s'éveiller et à se gonfler de connaissances.
Comme souvent pour les histoires racontées à hauteur d'enfant, ce récit est drôle, dur, triste, à la mesure des rêves de cet âge-là, de ses bêtises et de ses drames. Sans pour autant faire pleurer les violons, c'est touchant, attachant et plein de tendresse, alors moi je craque...
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Intriguée par le résumée de ce livre et persuadée d'en apprendre beaucoup sur les conditions de vie des immigrés Algériens de la première heure et sur leur ressenti je me suis jetée très confiante dans cette lecture. Plus dure a été la chute et la déception.

J'ai d'abord trouvé que malgré une construction simple celle ci était confuse : entre les bonds dans le temps complètement inexpliqués, et un gros manque de transitions, j'ai vite été agacée. J'ai même vérifié si je n'avais pas sauté de pages : je vous assure que non ! L'auteur passe juste du coq à l'âne comme ça d'un coup. Étrange.

Sur le fond j'ai été également très déçue, je me suis retrouvée face à une description factuelle, sans profondeur. Impossible de s'attacher aux personnages ou même de les comprendre. Ils sont restés terriblement fades et distants. le lecteur n'a aucun aperçu de leur ressenti ou de ce qu'ils peuvent penser. le lecteur ne peut ni cerner les personnages ni les comprendre. Il doit se contenter de prendre acte des actions et réactions des personnages. Personnellement je trouve que ça rend la lecture particulièrement ennuyeuse. J'ai parfois eu l'impression de lire un long article de faits divers.
Évidemment difficile dans ces conditions de ressentir l'ambiance, l'atmosphère du livre qui pour moi est inexistante.
Il y avait tant d'évènements sur lesquels l'auteur aurait pu rebondir, tant de pistes à creuser qui sont restées inexploitées que cela en est devenu frustrant. L'auteur ne nous a livré que la partie émergée de l'iceberg et c'est bien dommage.

A aucun moment je n'ai réussi à rentrer dans l'histoire, à plonger dans le récit, je suis restée spectatrice. Cerise sur le gâteau : la fin ! Mais ce n'est pas une fin ça ! J'ai sauté une page ? Non. Il manque des pages alors ?… euh toujours non. Bon je passe à un autre livre alors ? OUI !
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Recours au dictionnaire pour comprendre le titre : le gone, c'est le gosse et le Chaaba, c'est le nom du bidonville habité par un ensemble de familles algériennes au nord de Lyon.
D'une façon ni outrée ni enfantine, ni accusatrice ni béni oui-oui, Azouz Begag raconte son enfance dans une banlieue pauvre, très pauvre, de Lyon, avec pour premier élément le racisme : celui de son institutrice qui se moque dès le début du « petit génie » avant même qu'il ait ouvert la bouche, puis l'accuse d'avoir copié….Maupassant, celui des enfants juifs à qui il n'a pas intérêt à avouer qu'il est arabe, et le sien aussi, honteux lorsque sa mère vient le chercher à l'école et dévoile ainsi, sous ses voiles, son appartenance religieuse, et son niveau socio- culturel.
Car la pauvreté est là dans ce morceau de terrain vague, où il faut marquer son territoire même pour les poubelles. Les chaussettes trouées! la honte !
Heureusement, la solidarité familiale palie à cette indigence racontée sans complaisance par Azouz Begag et au contraire avec un ton de vérité, une voix vraie. Sauf que cette famille ne pense pas qu'un arabe doive étudier, et le petit a donc plusieurs ennemis à combattre : son milieu social d'origine, qui prend pour une trahison s'il réussit, et ses propres dissensions intérieures : au moment de la circoncision, oui, il se déclare arabe, mais parfois il doute, et refuse de trop en faire , de « fayoter » par exemple en s'asseyant près de son ami « blanc ». Les choses ne sont pas simples, sa volonté d'étudier (soutenue par le père) se heurte aux jalousies et brimades de ses amis arabes et de sa famille. L'échec scolaire est à la fois une raison et une excuse de ne pas s'intégrer, et la solidarité familiale peut être une excuse et un encouragement à cette tricherie.
Toujours dans la vérité, Begag parle aussi de la délinquance, celle de la plupart de ses copains, et la sienne aussi, qui vole un vélo, hop, et la repeint, ni vu ni connu.
Espoir cependant car cette volonté, si elle est semée de contrariétés, finit par s'imposer, grâce aussi au maitre qui le soutient. L'intégration est difficile, car Azouz est honteux de ses parents, et connaît mieux la culture française que ses parents, et est conscient de leur différence. Mais nous savons que Azouz Begag , lui, oui, s'est intégré, pas assimilé attention, il a assumé sa volonté d'étudier et de réussir, puisqu'il a été ministre délégué, et c'est ensemble un livre « en pleine vérité » et un destin qu'il faut saluer. Je suis grandiloquente ? j' avoue, c'est la manière de dire mon admiration.
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Livre autobiographique incontournable.
Livre étudié en classe de 3ème.
Livre qui fait aujourd'hui polémique.

Pourquoi ?

Enseignante en collège, j'ai accompagné mes élèves sur les premières pages.
Ils ont adoré, ils ont été choqués par le quotidien d'Azouz mais aussi, parfois, par la rudesse de la langue. A l'image de la mère soulevant ses jupons, ils ont imaginé, verbalisé puis ri aux éclats.

Tout au long de lecture, ils ont compris l'objectif d'un récit d'apprentissage, et ce dans tous les domaines, même les curiosités sexuelles. Mais n'est-ce pas là le premier but de la littérature ? N'est-elle pas un apprentissage, un exutoire, parfois même un ring ?

Alors c'est à mon tour d'être sans voix lorsqu'un parent me dit que ce livre "pervertit" son fils. Qu'il ne sort pas indemne face à des mots comme "pute" / "enculer" ? Pourtant, j'en suis certaine, à la lecture de cette critique, vous vous demandez si vous avez lu le même livre, car vous n'en avez que peu, voire pas de souvenirs ?

C'est bien normal, car un apprentissage ne se limite pas à une catégorie précise; car la vie est totale et non sélective. Et qu'il n'est pas dans l'intérêt de la littérature ou de nos enfants de sélectionner pour ne pas choquer. de tronquer pour dénaturer.

Aujourd'hui, ma critique, vous l'aurez compris n'a qu'un seul but : rendre ses lettres de noblesse au parcours d'Azouz qui ne résume pas qu'à ça. Ce livre expose des apprentissages douloureux, rappelle l'inégalité des chances, les départs parfois houleux. Il évoque un temps, une génération trop vite oubliés.
Mais il démontre surtout que les belles rencontres, les ambitions des parents, de leurs enfants peuvent mener à un parcours incroyable. Il porte haut les valeurs de toute une république unie dans la diversité et la connaissance.

Alors oui, il faut continuer à partager ces romans d'apprentissages à nos élèves. Car s'ils n'ont pas la chance de découvrir certains aspects de la vie à travers la littérature, ils les découvriront tôt ou tard, sans aucune réflexion préalable.

Et, surtout, il faut continuer à évoquer les possibilités de chacun à s'élever grâce à la connaissance. Seul moyen de lutter contre les dérives protectionnistes, antisémites, racistes et j'en passe.

Vive la littérature !
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C'est frais, agréable, joyeux, une ambiance entre La guerre des boutons et le petit Nicolas. L'auteur aurait pu tomber dans le misérabilisme car la situation de cette famille d'immigrés à Lyon n'est pas facile tous les jours mais à travers la narration de cet enfant, tout devient jeu ou défi.
À lire et à faire lire aux plus jeunes histoire de leur rappeler qu'on peut jouer de rien, et que bien travailler à l'école c'est pour soi qu'on le fait.
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Ce livre avait d'avance toute ma sympathie, et j'étais sûre qu'il allait me passionner et m'émouvoir. Aussi n'ai-je pas compris pourquoi rien de tout cela ne s'est produit.Je l'ai trouvé factuel, sans profondeur, fouillis et plutôt mal écrit, même en prenant le point de vue d'un enfant grandissant dans deux cultures différentes. J'ai même été en difficulté pour le finir. Rien de grave, puisqu'il a apparemment touché beaucoup de lecteurs et trouvé son public.
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Azouz Begag, ministre de l'égalité des chances en 2005, a écrit ce roman plein de tendresse et d'humour. Les personnages sont très attachants. le style et l'écriture sont agréables
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J'ai adoré ce livre. Simple, joyeux et même attachant, Azouz Begag m'a emmenée dans le bidonville de Lyon. La vie de la famille n'est certes pas facile, mais l'envie de s'en sortir et ne pas resté apitoyé sur son sort en fait un livre qui m'a beaucoup touchée. En étudiant pour enseigner, on nous apprend que l'origine sociale des enfants joue sur leur avenir scolaire. Ce livre donne envie de croire que tout est possible, si on se donne les moyens.
Emouvant.
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