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Décidément.... le précédent livre lu j'avais mis "pas pour moi".... Là au contraire l'histoire correspondait à mes critères.
Roman historique racontant le récit véridique du sauvetage des manuscrits de philosophie de l'auteur juif Husserl en 1938, par un jeune moine franciscain belge. le tout dans l'Allemagne nazie. Qui ne portait dans son coeur ni les Juifs (et leurs écrits) ni les moines catholiques.... Pourtant cet incroyable religieux va réussir la prouesse de sauver plus de 100 kilos de manuscrits sur la phénoménologie.


Oui mais voilà. le style de l'auteur. Je n'ai pas compris.
"le moine était raide comme une perche à selfie" ?!?!
"Mme Husserl, une p'tite bonne femme"
"le lieutenant était vénère"
C'est quoi ce style ? Faire d'jeune pour les attirer ?
Ah, et quelqu'un pourrait lui dire qu'en français le "/" n'a jamais remplacé les conjonctions de coordination ? Ce "/" à tout bout de champ m'a exaspérée....
Personnellement j'aurais sans doute préféré plus de détails sur les principes énoncés par Husserl.

En résumé une histoire qui aurait pu être passionnante. D'où le 2 étoiles et demi. Au moins, merci Wikipédia, je suis allée chercher des infos sur Husserl et van Breda (le moine) ainsi que sur la phénoménologie.
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A priori le sujet du livre pourrait paraître un poil ennuyeux, le sauvetage dont il est question dans le titre étant celui des manuscrits sténographiés du philosophe Husserl, en danger d'être anéantis par les nazis dans l'Allemagne de 1938. le lecteur potentiel pourrait peut-être craindre une lecture soporifique truffée de phénoménologie.
Or il n'en est rien ! Bruce Bégout parvient à rendre palpitante cette histoire qui s'inspire de faits réels. Son personnage principal est un jeune franciscain belge, étudiant en philosophie, Herman Léo van Breda, qui a vraiment existé et a effectivement réussi à faire passer en Belgique les précieux documents.
Ce roman laisse aussi la part belle à la fiction, dans une langue jamais figée, qui laisse respirer la narration par des expressions familières, des anachronismes voulus, des séries d'adjectifs séparés par le caractère « / », comme si l'auteur n'avait pas voulu choisir entre plusieurs termes… Bref, je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Merci aux éditions Fayard et à NetGalley de m'avoir autorisé à lire cet eBook.
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C'est le parcours plein de rebondissements d'un jeune père franciscain qui a pour mission de sauvegarder les oeuvres de Hessel, un philosophe, car c'est l'époque du nazisme et des autodafés d'auteurs réputés dégénérés. Un partisan de la Gestapo le recherche sans le trouver car il est pris dans des affaires personnelles (femmes, santé, etc.). Deux destins qui se croisent sans se rencontrer.
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Edmund Husserl est considéré par certains comme le plus grand philosophe apparu depuis les Grecs. Fondateur de la « phénoménologie », déjà abordée par Kant dans sa « Critique de la raison pure » et qui fait de l'étude du phénomène une science, il a laissé un travail impressionnant à la postérité, ses archives étant précieusement conservées à l'Université catholique de Louvain. Juif converti au protestantisme, ses manuscrits ont failli être détruits à la veille de la seconde guerre mondiale.

C'est cette histoire de sauvetage que nous conte l'écrivain et philosophe Bruce Bégout avec toute sa dextérité habituelle. Sa thèse avait d'ailleurs été consacrée au philosophe allemand.

Leo van Breda, un jeune père franciscain part à Fribourg-en-Brisgau pour consulter l'oeuvre du philosophe allemand. Mais nous sommes en 1938. L'Allemagne vit au rythme du nazisme, les juifs sont de plus en plus persécutés et la veuve Husserl vit dans l'isolement le plus total. Lorsqu'il la rencontre, il décide de sauver les manuscrits de feu son époux et c'est un long parcours, non sans embûches, que le moine va parcourir. le seul élément cocasse de l'histoire est qu'il ne peut lire les écrits d'Husserl, tout ayant été rédigé en… sténo !

Si le synopsis semble attractif, j'avoue avoir avancé un peu à reculons pour les premières pages, mais progressivement l'intérêt est devenu grandissant que ce soit sur le fond ou sur la forme (une forme même olympique pour l'auteur).
Si Bruce Bégout a opté pour le genre romancé, il n'en demeure pas moins que c'est une histoire authentique, tirée en grande partie d'un ouvrage collectif de van Breda. Ont été simplement ajoutés quelques personnages et des situations fictives mais qui n'enlèvent rien à la rigueur historique, seul un peu de piment est saupoudré.
La forme est légère pour un sujet lourd (et pas seulement dû au poids des manuscrits). L'humour de l'écrivain est décapant, sachant mettre des couleurs vivantes sur le climat gris foncé cendré de cette Allemagne hitlérienne.

L'ensemble est on ne peut plus instructif et j'ai particulièrement apprécié la narration, l'analyse sur le sort de certains catholiques durant le III° Reich, c'est pour ma part, un fait plutôt méconnu excepté quelques témoignages, et je découvre que beaucoup de religieux (surtout ceux issus du petit clergé) ont été déportés dans des camps de concentration. Effectivement, si on reprend quelques thèses, Hitler ne voulait qu'une seule religion : la sienne ! C'est pourquoi le moine franciscain fut suivi par un espion nazi, que l'on retrouve sous les traits du déconcertant Lehmann…

Un récit proche du thriller historique qui sait retracer l'ambiance méphitique de cette période nazie où surgissaient quelques belles âmes pour sauver à la fois des vies… et des écrits.
Lien : http://squirelito.blogspot.c..
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Autant j'avais aimé le petit livre de Bruce Bégout intitulé Chroniques mélancoliques d'un vendeur de roses ambulant, autant je me suis perdu dans le sauvetage. Je résiste à la tentation de parler de mon propre sauvetage, tant je me suis senti hors du roman. Non pas que j'aie quelque chose à lui reprocher. L'écriture est belle, sans effet, simple et fluide. Quelques mots en allemand non traduits m'ont un peu gêné et mon manque de connaissance de l'époque, de la philosophie en général et de la phénoménologie en particulier m'ont sans doute empêché d'entrer totalement dans ce roman. Dommage, mais bon, ça arrive parfois.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Proposé par NetGalley, ce roman m'a tout de suite tapé dans l'oeil grâce à sa quatrième de couverture : un jeune franciscain, étudiant en philosophie à Louvain-la-Neuve, se met en tête de sauver des milliers de manuscrits du philosophe Edmund Husserl afin qu'ils ne tombent pas aux mains des Nazis à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Passionnée par cette période de l'Histoire, je ne pouvais pas passer à côté et, même si la philosophie ce n'est pas vraiment mon truc, le contexte historique de ce roman a eu raison de ma curiosité !

Lorsque j'ai commencé ma lecture, je me suis vite rendu compte que j'allais devoir lire ce roman bien concentré. En effet, le sujet est déjà ardu par moments mais en plus, la langue n'est pas facile à appréhender. C'est très bien écrit mais l'auteur abuse des digressions tout au long du roman et cela en devient difficile de suivre le cours de sa pensée et l'histoire qu'il y a derrière. Je m'attendais à davantage de passages philosophiques mais force est de constater à la fin de ma lecture que je n'en sais pas beaucoup plus sur Husserl. Je devrais être satisfaite car c'est ce côté qui me rebutait au début mais je suis restée sur ma faim. Allez comprendre !

Je n'ai donc pas été complètement convaincue par la forme mais qu'en est-il du fond ? J'ai aimé suivre les pérégrinations de van Breda et surtout, celles de l'espion qui était en charge de le suivre. À cela s'ajoute tous les événements historiques en toile de fond qui montrent comment la tension monte en Allemagne après la crise des Sudètes et que la Guerre est proche… de plus, l'auteur s'est inspiré de l'histoire vraie de ce jeune thésard qui, à la barbe des Nazis, a voulu sauvegarder la culture et le savoir au péril de sa vie. Cela rend l'histoire très forte et met en lumière un destin méconnu ! Cependant, j'ai trouvé plusieurs scènes inutilement longues qui n'apportaient rien au récit et je l'aurais ainsi bien amputé de quelques pages.

Bref, malgré un avis mitigé sur l'écriture, j'ai finalement aimé cette lecture au fur et à mesure et je la recommande surtout aux passionnés d'Histoire et de philosophie. Merci une nouvelle fois à NetGalley qui me permet de faire des découvertes et de lire des romans que je n'aurais jamais approchés en librairie 😉
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Premièrement, donc, l'Allemagne juste avant la Seconde Guerre Mondiale. Tout est déjà bien droit, bien propre, tout doit rentrer dans les moules, dans les rangs. Les rues sont tellement propres qu'on y mangerait à même le sol. Tout doit être pur, comme la race. L'ambiance est paranoïaque. Les juifs sont déjà traqués, humiliés, dépouillés, isolés. Viendront bientôt les hommes de l'église catholique, les handicapés... le mécontentement, on ne doit le dire qu'à demi-mot, les oreilles sont partout. Et les flammes s'élèvent.

Ensuite, les écrits philosophiques. Si j'ai bien un regret, une attente dans le vide, après lecture de ce livre, c'est l'absence totale d'immersion dans l'oeuvre de Husserl, d'une explication, d'une ébauche sur ce travail qui semble si important. Je ne connais pas Husserl et c'est toujours le cas. J'ai l'impression d'un prétexte. Et pourtant, Bruce Bégout en est spécialiste. Je ressens un manque à ce niveau, même s'il est justifié en ce sens que Leo van Breda n'en a lui-même pas déchiffré une ligne - pas le temps, trop crypté - pendant ce court laps de temps que dure le récit. On est laissé dans le vague, comme lui, on doit miser à l'aveuglette. Dommage.

Néanmoins, on s'attache vite à van Breda. Qui n'a pas l'austérité qu'on attend d'un homme d'église, qu'on suit dans l'intimité, dont on découvre les défauts, les habitudes, les choix personnels, les doutes, les pensées, les méditations. Celui qui est venu pour une mission simple et qui se retrouve embarqué dans une quête périlleuse, sans aucune aide. Lui qui doit sauver un chat, un trésor de culture, sa peau surtout, et sa crédibilité, sa motivation. Un côté burlesque, parfois, dans cette aventure. Sauve-qui-peut.

Surtout, ce que je retiens, plus que l'histoire dont l'intrigue promet beaucoup, au dénouement final rapide et vite envoyé, c'est l'écriture de Bruce Bégout. Je l'avais découvert avec le ParK, il y a quelques années déjà, et je le rejoins ici, dans un récit qui ne m'aurait pas happée si ce n'était l'attrait de son nom. Je retiens sa plume décomplexée, ses traits d'humour, sa capacité à raconter, à entrer dans l'intimité des personnages, à poser une ambiance, un lieu, à jongler entre les langues. À parler philosophie à demi-mot, comme en fond sonore, de façon implicite, qui doit être décortiquée. J'en aurais voulu plus, et j'irai donc chercher ailleurs, dans son oeuvre.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Un moment de bravoure intellectuelle et physique, légèrement insensée, au coeur du Reich nazi de 1938.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/09/08/note-de-lecture-le-sauvetage-bruce-begout/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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