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4,05

sur 632 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes en 1672, dans une colonie anglaise du Nord de l'Amérique en cours de colonisation. Mary Rowlandson est la femme du pasteur, sa communauté est extrêmement pieuse et puritaine, et elle est enfermée dans le carcan rigide de sa religion. Sa vie va basculer lorsqu'un matin son village est attaqué par des indiens qui tuent, pillent et réduisent en esclavage les survivants. Mary et ses enfants vont ainsi devenir les captifs des indiens ce qui va bouleverser leur façon de voir le monde.
Le récit est basé sur une histoire vraie de la colonisation de la baie du Massachuserts, bien que très largement romancée.
J'ai bien aimé ce portrait brossé de ses communautés de colons. On a du mal à imaginer de nos jours une vie aussi rigide, puritaine, patriarcale. Mary étant une femme, au caractère affirmée, elle ne s'y épanouit pas du tout. Quand son monde étroit va être confronté à la liberté sauvage des indiens, il va bien sûr imploser. Elle va se mettre à douter dans sa foi, dans ses habitudes, ses moeurs... elle va trouver dans le mode de vie autochtone des choses bien plus belles.
La seconde moitié du roman m'a semblé beaucoup plus longue. Apres quelques semaines de captivité à souffrir du froid et de la faim avec les indiens, Mary est revendue aux Anglais et retrouve son foyer et ses anciennes lois. On assiste alors à ses nombreuses tergiversations, ses questionnenements infinis et ses doutes dans les commandements divins. Elle apparaît alors comme une femme un peu trop moderne, je ne sais pas si c'est vraiment crédible pour son époque et si un tel changement peut s'opérer en quelques semaines de captivité...
Globalement ce roman se lit très bien et comporte de nombreux éléments intéressants même si tout n'est pas crédible. le seconde partie s'essouffle vite et m'a semblé plus longue.
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Un livre inspiré de la captivité parmi les indiens d'une femme ayant réellement existé, Mary Rowlandson. A travers les pages, les contraintes d'une épouse dans le milieu puritain au XVIIème siècle, la découverte d'une autre vie parmi ceux considérés comme des sauvages ou des démons. A son retour de captivité, Mary n'est plus la même, elle ne supporte plus d'être soumise en tant que femme, souffre de l'acharnement de son peuple a en contraindre un autre et entrevoit que l'être humain a un peu trop tendance à se justifier d'un désir divin pour excuser ses propres actions de destruction.
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Où l'on apprend que dans le Massachusetts, au XVIIème siècle, les tribus indiennes font preuve de bien plus d'humanité que les colons anglais puritains. On l'aurait parié mais c'est ce que découvre Mary, épouse d'un pasteur, lorsqu'elle est faite prisonnière et réduite à l'esclavage.
Les quelques mois passés avec la tribu lui enseigne la solidarité, lui permette d'éprouver une forme de liberté - notamment en laissant corset, chaussures et bas au profit d'une tenue de daim qui épouse le corps au lieu de le contraindre - malgré son statut de détenue. La forêt, et la nature en général, devient un lieu accueillant, voire apaisant, dans lequel marcher est source de plaisir. Mary va également faire l'observation d'une parentalité qui s'appuie sur les témoignages d'affection des parents, le jeu et le rire, bien loin de ce qui se pratique chez les anglais.
Malgré la faim, la rudesse du quotidien, la maladie qui emporte les plus faibles, cette nouvelle vie l'amène à interroger ce qui jusqu'ici guidait sa vie : la religion. Qui est ce Dieu qui autorise tant de souffrance, de mort, qui ne condamne pas l'esclavage et la torture ? Les prières, la foi n'apportent aucune consolation à la jeune femme qui renie tout ce qui faisait évidence pour elle. Loin de la tutelle d'un époux austère et peu bienveillant, elle va trouver dans cette mini société aux codes si différents, un environnement propice à son épanouissement.
Lorsque Joseph, son époux parvient à réunir la rançon pour qu'elle soit libérée, Mary va peiner à retrouver sa place parmi les siens, regrettant le mode de vie indien et James, un indigène converti avec qui elle a réappris à aimer. Confrontée aux rumeurs, aux ragots et à la curiosité malsaine de ses pairs, elle va commencer à s'affirmer, d'abord auprès de Joseph auquel elle s'oppose sans trembler, puis face à ses semblables pour combattre leurs préjugés sur le peuple indien.
Dommage que le style ne soit pas à la hauteur du récit, l'ensemble manque un peu de souffle alors que l'histoire racontée par l'auteur est passionnante à bien des égards : la description de la société anglaise du XVIIème et de son puritanisme, des traditions indiennes mais aussi le cheminement vers l'émancipation d'une femme, son combat pour la liberté et la dignité des indiens.
Un bon moment de lecture.
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L'envol du moineau, de Amy Belding Brown 📚

Un roman historique sur les indiens, cela faisait longtemps que je voulais en lire un. Et à défaut d'avoir lu Mille femmes blanches, je me suis lancée dans L'envol du moineau.

On découvre donc la ville de Lancaster, dans le Massachusetts, en 1672. C'est ici que vit Mary Rowlandson, femme de pasteur. Elle accomplit toutes les tâches qui lui incombe en tant que bonne épouse et bonne mère, mais elle se sent un peu à l'étroit dans cette communauté de puritains. Sa vie va être totalement chamboulée le jour où son village est attaqué par les Indiens. Elle est faite prisonnière par la tribu et va devenir une esclave. Malgré la violence et les difficultés qu'elle va vivre, elle va se rendre compte que la liberté n'est pas forcément où on l'attend et qu'elle apprécie la vie aux côtés des Indiens.

L'envol du moineau est une histoire prenante. L'écriture fluide d'Amy Belding Brown vient totalement servir cette histoire et ça fonctionne très bien. On tourne les pages, sans même s'en apercevoir et on dévore cette histoire. le style de l'autrice est vraiment appréciable et cela rend lecture est rythmée et agréable.
J'ai eu l'impression d'avoir deux parties dans cette histoire : une première partie violente, cadencée, difficile, qui vient nous raconter l'attaque indienne et toute l'adaptation de Mary dans la tribu et une deuxième partie beaucoup plus lente basée sur toute l'introspection de Mary, sur sa remise en question liée à sa foi et à tout l'autoritarisme patriarcal. J'ai aimé cette histoire basée sur des faits réels qui met en exergue toute la problématique de l'extrémisme religieux et de la société patriarcale.

En revanche, je n'ai pas vu beaucoup d'intérêt à la romance platonique que l'on prête à Mary avec James l'imprimeur, un indien de la tribu. J'ai trouvé que cette pseudo romance était un peu facile et j'ai eu du mal à comprendre comment Mary pouvait ressentir des sentiments amoureux dans un contexte aussi violent. Autant je peux comprendre l'intérêt et la curiosite qu'elle ressent pour les traditions et les coutumes indiennes, autant j'ai du mal à comprendre cette romance, qui n'apporte a mon sens, rien de plus à l'histoire.

L'envol du moineau reste une lecture vibrante, poignante et instructive. Cette biographie romancée de Mary Rowlandson est très bien réussie et elle aurait mérité d'être présentée telle quelle, sans romance platonique.
Lien : https://youtu.be/RfnEhEVKYbA
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Petite déception pour moi.... Pourtant le sujet avait de bonnes chances de me plaire. Nous sommes en Nouvelle Angleterre à la fin du 17e siècle. Mary est l'épouse du pasteur, aux moeurs particulièrement puritaines (pour ne pas dire particulièrement réactionnaires) et la mère de 3 jeunes enfants. Une attaque d'Indiens, plusieurs morts, femmes et enfants enlevés, dont Mary et ses enfants. Cette histoire a réellement eu lieu. Mary sera libérée (ainsi que ses deux enfants survivants) plusieurs mois après, contre paiement d'une rançon. Elle retrouvera bon gré mal gré son pasteur de mari.
.
Le tout début permet une description très intéressante de la vie de ces Anglais arrivés sur le "nouveau continent".
Ensuite la vie chez les Indiens où Mary, pourtant devenue esclave, découvre la liberté. Là déjà je commence à coincer. On est totalement dans le mythe du "bon sauvage". Limite caricature. le summum étant atteint avec l'amour platonique entre un Indien et Mary. Indien respectueux, beau, courageux, protecteur... N'en jetez plus !
Et le retour.... Non désolée ma la jeune femme élevée dans la pure tradition puritaine qui se révolte, si ça fait très bien, c'est très irréaliste...
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Je m'attendais sans doute à qqch de moins manichéen, là ça sonne un peu faux pour moi. Trop de romance, de rose bonbon, de bons sentiments....
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Ce roman historique et sentimental, parfois un peu mièvre à mon goût, a deux mérites.

Le premier est d'aborder, même si beaucoup d'autres l'ont déjà fait, l'extrême violence qui s'est abattue sur les Indiens d'Amérique lors de la colonisation. On estime à 14 millions le nombre d'indiens tués lors de ces guerres de conquête. Pour mettre en mots ce génocide, Amy Belding Brown s'inspire de l'histoire vraie de Mary Rowlandson, une mère de famille installée dans une communauté puritaine et kidnappée par les Indiens avec trois de ses enfants.
Sous l'émotion de l'enlèvement et avec le chagrin de la mort de sa fille et de sa soeur, elle va d'abord envisager son enlèvement comme un esclavage et vouer une haine profonde aux Indiens, celle que son milieu lui a enseignée . Mais rapidement, elle va évoluer pour eprouver de l'empathie pour ce peuple massacré et de l'admiration pour leur courage et leur mode de vie.

Le deuxième mérite du roman est de mettre en scène une femme qui va peu à peu se libérer de ses chaînes. Habituée à l'emprise de sa communauté religieuse et à l'emprise de son mari, elle va découvrir avec stupeur la liberté et le pouvoir dont jouissent les femmes de la tribu. le droit d'exprimer des opinions, de circuler librement, de gérer soi-même les tâches de la journée !
Autre révélation, la spontanéité dans les manifestations d'amour accordées aux enfants et la liberté dont ceux-ci jouissent également.
Au contact de cette tribu, elle evoluera comme femme et comme mère.
Sa sexualité sera même évoquée, avec une retenue hélas trop pudibonde pour notre époque, comme un droit pour les femmes d'éprouver du désir et de revendiquer le droit au plaisir.

Bien malgré elle, en échange d'une rançon, elle retrouvera finalement sa communauté et son mari. Et de nouveau s'accomodera de sa condition, en imposant quelques aménagements inspirés de son expérience.

L'auteure reconnaît dans ses notes avoir fictionne le retour de Mary. Rien ne prouve en effet qu'elle ait pris publiquement la défense des Indiens, et ce n'est pas le témoignage, remodelé par des hommes de pouvoir et de religion pour en faire un recit à la gloire de Dieu, qui pourrait nous le laisser présager.
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J'etais certaine d'adorer ce roman mais non.
Tout d'abord le gros défaut pour moi a été cette narration au présent absolument horrible qui dessert le récit. Ça donne un rythme plat et je n'ai pas réussi à m'y faire.
Ensuite je pensais que la captivité de Mary prenait tout le roman mais c'est à peine 200 pages et la suite est longue et peu rythmée.
Enfin j'ai été déçue par l'histoire elle même Petite déception donc.
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L'Envol du Moineau me laisse une impression mitigée.

L'aspect historique est très intéressant, tant pour la vie parmi les Amérindiens que chez les Puritains. On découvre de nombreux détails sur le quotidien des uns et des autres et le style d'Amy Belding Brown nous donne vraiment l'impression que son héroïne nous raconte ce qui lui arrive au jour le jour.

Par contre, j'ai trouvé le roman très long, en particulier la partie qui suit le retour de Mary de sa captivité. Certains passages m'ont semblé répétitifs, surtout lorsqu'il est question des rumeurs et de la méfiance que subit l'héroïne ainsi que de sa difficulté à se réadapter au rigorisme des Puritains.

Je ressors donc un peu déçue de cette lecture qui avait pourtant bien commencé…
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Durant la première moitié du XVIIeme siècle, les puritains ont fui l'Angleterre où ils ne pouvaient plus vivre leur foi.
Il y eut une première vague en novembre 1620 qui vit les célèbres "Pères Pélerins" débarquer du Mayflower sur la côte du Cap Cod où ils fondèrent New Plymouth.
Il y eut ensuite une seconde vague, plus importante, à partir de 1630, un an après la dissolution du Parlement anglais par Charles Ier.
Ces nouveaux arrivants, de condition sociale plus aisée, s'établirent dans la baie du Massachusetts et fondèrent Boston.
Les puritains de la Nouvelle-Angleterre se considéraient comme le peuple élu de Dieu.

Mary a deux ans lorsque sa famille quitte l'Angleterre en 1639, fuyant l'apostasie du roi Charles.
D'abord installés à Salem, puis à Wenham, son père achète des terres à Lancaster, ville frontalière nichée dans une contrée sauvage.
C'est là qu'elle fait la connaissance du pasteur Joseph Rowlandson dont elle tombe amoureuse et dont elle devient l'épouse.
Élevée dans le plus strict esprit puritain, elle observe avec rigueur les enseignements de sa foi et se plie humblement aux exigences de son mari.
Elle soumet sa volonté à la sienne, acceptant ses corrections et unissant régulièrement son corps au sien dans le lit conjugual.
Le doute s'insinue pourtant dans son esprit lorsque, touchée par la détresse d'une fille-mère qu'elle aide à accoucher, elle constate que sa communauté la traite en pestiférée tant qu'elle n'aura pas confessé publiquement son péché et subi son châtiment corporel.
Pour la première fois, elle défie l'autorité de son mari en rendant visite à la pauvre femme.
Quand le village est attaqué par les Indiens, considérés comme les reste d'une "race maudite" conduite par le "démon", Mary est capturée et réduite en esclavage.
Malgré le froid et la faim, le travail incessant et les marches interminables, elle va découvrir une forme de liberté jusque là totalement inconnue et ressentir des émotions prohibées par sa foi.

Un portrait de femme basé sur des faits réels et des personnages ayant réellement existés.
Une histoire très agréable à lire et pleine de rebondissements.
Mary est attachante par sa volonté à vouloir changer les mentalités tout en restant prisonnière de son éducation religieuse.
Le moineau réussira-t-il à s'échapper de sa cage ?
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C'est un roman que j'ai choisi en l'absence de mon libraire préfèré et je dois dire que , sans m'être totalement trompé , je ne peux pas non plus dire que j'ai mis la main sur une pépite .
Ce roman , c'est l'histoire d'une femme irréprochable à tout point de vue , qui vit en bonne chrétienne auprès de son mari , le pasteur Joseph , dans la baie du Massachusetts. Nous sommes en 1672 et la cohabitation avec les indiens n'est pas évidente ....
Mary Rowlandson , c'est son nom , est capturée par "les sauvages " avec ses enfants lors de l'attaque de son village . Dés lors s'ouvre une autre période de sa vie , une période de vie d'esclave qui lui permet de découvrir un autre monde , une autre façon de vivre , d'autres relations humaines . Des revelations , des observations ébranlent ses convictions les plus intimes . Son retour dans "son monde initial " sera source de bien d'interrogations , de bien de changements ,de bien de désillusions , de remords , de regrets....
C'est donc l'histoire d'une femme qui , façonnée dans un moule strict et conventionnel , va découvrir " autre chose " , affûter son esprit , ouvrir la " cage vers la liberté ", prendre conscience que le monde obéit à des règles bien différentes selon....les croyances et obligations .....Toute civilisation se construit sur des dogmes , des rites , des croyances et la liberté.....quant à elle , n'est souvent qu'illusoire .Un oiseau dans une cage dorée....Un moineau qui cherche son envol .
C'est un roman qui nous permet de mieux connaître Mary , de suivre son parcours , de partager ses certitudes , ses interrogations , qui nous voit assister à la naissance de son esprit critique mais aussi accepter avec elle l'acceptation de son sort , de son destin .Un personnage intelligent , certes , mais tout de même soumis . J'ai trouvé le récit un peu long , un peu lent , un peu convenu , sans surprise , morne comme un fleuve tranquille avec quelques remous sans grand relief , sans trop d'émotions . Quelques beaux passages retiennent notre attention mais l'ensemble m'a tout de même semblé un peu ennuyeux même si je n'ai jamais songé à abdiquer .....Les passages consacrés à la vie chez les indiens m'ont paru riches d'humanisme , ceux chez les anglais , d'une incroyable fadeur, d'une incroyable hypocrisie . C'était le but , me direz - vous ?. Oui, bien sûr . Encore faut - il accepter de rester concentré sur un roman où il ne se passe rien d'autre que de " l'attendu " . Un peu fade , décevant pour moi , mais comme je le dis et le répète, ce n'est que mon avis , un modeste avis qui n'engage que son auteur .
Ce roman a reçu bien des éloges de la part d'amies et amis babeliotes , c'est qu'il les mérite. Pour moi , c'est simple , je vous laisse vous faire votre propre avis ....mais je ne vous entrainerai pas dans mon sillage .
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