Je revois de loin, de très loin, sous les combles d'une maison du boulevard de Strasbourg, le salon modeste et mansardé de la « tante Edouard ». On y dansait ce soir là. Sur un méchant piano droit, un petit garçon jouait à quatre mains, avec sa mère, certaine valse en fa naturel majeur, tirée d'un cahier pour les commençants, de Heinrich Enckhausen. Ma mère « faisait les basses », moi le haut », et les couples se penchaient au passage pour apercevoir, derrière le piano, le jeune pianiste.