J'avais connu le Japon au moment où, silencieusement, il préparait sa revanche contre les Européens qui lavaient forcé de lâcher la Chine et le prix de ses victoires. Seule, une grande guerre, où il battrait une nation européenne, pouvait lui assurer la liberté de ses allures dans l'Extrême-Orient.
Sa vieille société ne s'ouvrait qu'en craquant aux idées étrangères. Tout semblait menacé : le prestige de l'Empereur, le principe d'autorité, la morale traditionnelle, la conception de la famille, la production artistique et les belles manières.
Quand on parle de ce qui arrivera demain, dit un proverbe japonais, les rats du plafond rient. Les représentants de l'Europe ont souvent fait bien rire les rats des maisons japonaises.