J'avais passé mon adolescence à repousser de toute ma force le désir. J'étais piégée mais je tirais de cette situation assez de bénéfice. J'avais fini par ne plus penser au désir. Je n'y avais pas droit. Je me contentais de mes rêves délirants, peuplés de phallus, de corps d'éphèbes et de banquets vulgaires.
Derrière cette porte le malheur s'est beaucoup agité. Il a fait des enfants à une femme stérile. Il a provoqué la sécheresse dans le pays, suivie de pluies diluviennes. Le malheur avait son bureau ici. C'était l'agence de la médina. Il y avait un homme normalement constitué mais qui copulait avec sa progéniture. Un jour la maison s'est écroulée sur eux. On ne les a pas déterrés. On a muré portes et fenêtres et on a recouvert le tout de sable et de ciment. Ils sont tous là, la mère, le père et les enfants, unis pour toujours par la terre et le feu de l'enfer. Depuis le malheur s'est calmé. Il continue de se manifester, mais sans catastrophes.
Pour nous entendre si bien, nous devons probablement avoir, cachée en nous, une même blessure, je ne dirais pas une même infirmité (...) mais quelque chose de brisé qui nous rapproche.
« C’est très important le rire, il brise le mur de la peur, de l’intolérance et du fanatisme […] p133
Il ne faut pas frotter ou presser. Le massage est entre les deux, c’est une caresse qui traverse la peau et circule à l’intérieur accompagnée de petits frissons très agréables.
… Une maison abandonnée c’est comme une histoire inachevée…
Je suis une errance qu'aucune religion ne retient.
Je dirais que tout est complexe et que la vérité est plus proche de l'ombre que de l'arbre qui donne cette ombre.
Il y a des gens qui hurlent quand ils menacent. La colère trouble leurs sentiments. Il y en a d’autres qui parlent sans hausser le ton et ce qu’ils disent vous atteint plus.
l’approche de la mort nous rend lucides