On ne ment pas à un aveugle. On peut lui raconter des histoires. Mais il se fie plus à la voix qu'aux phrases qu'on prononce. (p.134)
Et moi, j'invoque à présent le droit à la liberté de penser, de croire ou de ne pas croire. Cela ne regarde que ma conscience.
p5. A présent que je suis vieille, j'ai toute la sérénité pour vivre. Je vais parler, déposer les mots et le temps. Je me sens un peu lourde. Ce ne sont pas les années qui pèsent le plus, mais tout ce qui n'a pas été dit, tout ce que j'ai tu et dissimulé. Je ne savais pas qu'une mémoire remplie de silences et de regards arrêtés pouvait devenir un sac de sable, rendant la marche difficile.
En prison il ne leur restait que les mots pour vivre.
— C’est très important le rire, il brise le mur de la peur, de l’intolérance et du fanatisme,
« Sais-tu comment on retient un homme ? Avec ça et ça, me dit ma mère posant une main sur le bas-ventre, et l’autre sur les fesses.
J’étais décidée à enfermer mon passé dans un coma profond, à le dissoudre dans une amnésie totale.
Tu es une femme… Laisse ta beauté te guider.
Ils sont redoutables. Ils sont avares et sans cœur, hypocrites, rusés et sans orgueil. Ils passent leur vie à amasser de l’argent et à le cacher. Tous les moyens sont bons ; ils ne reculent devant rien.
Le matin s’approchait lentement du ciel. Les étoiles devaient pâlir.