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3,45

sur 731 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Ô hommes du crépuscule ! Je sens que ma pensée se cherche et divague." déclare le premier conteur de la vie d'Ahmed.
Et bien voilà ! C'est bien ce qu'il me semblait... il divague.
Je ne comprends absolument rien à ses envolées, ses métaphores, son délire. Pendant que sa pensée se cherche, moi, je me perds.

Au tiers du livre, un autre conteur prend la place du premier et la narration devient un peu plus claire. Un peu plus claire mais guère plus intéressante. De situations répétitives en redondantes jérémiades existentialistes... on tourne en rond. Avec, malgré tout, quelques percées pour se recentrer sur l'histoire en elle-même afin de ne pas nous perdre totalement en dépit de toutes les invraisemblances dont elle est truffée.

Et les choses ne s'arrangent pas quand, au deuxième tiers, trois ou quatre autres conteurs entrent en scène, chacun y allant de sa version de l'affaire.
On se croirait sur une place de marché où des commères, se donnant des airs de philosophes, surenchérissent à grands renforts de sensationnel, de nébuleux, et de sordide.

J'avais envie de lire une histoire, envie d'être étonnée, de voyager, et je suis restée assise sur le bord du chemin à tenter de rester attentive à la démonstration logorrhéique d'un auteur que je ne connaissais pas et dont j'espérais beaucoup.

Au bénéfice du doute, je lui accorde néanmoins deux étoiles car il se peut que, agacée par l'ensemble, je sois passée à côté de ce roman.
Il me reste à lire "La nuit sacrée" mais je vais attendre un peu... juste le temps qu'il faut pour que ma déception s'estompe.
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je n'ai jamais cru aux racontars , aux commérages , aux pressentiments propres aux charlatanismes . Dans cette optique , je n'ai pas apprécié ce recit longuet,dissonant de Tahar Bendjelloun , débordant de rebondissements et de situations invraissemblables frôlant le ridicule
L'enfant de sable , une histoire sobrement simplette , ravivée naivement par ce géniteur , désarçonné par une marmaille de filles , rien que des filles auxquelles il manquait implacablement , un frère ,un digne héritier , dont la venue serait en mesure de perpétuer la raison d'être de cette famille , de ce vieux père de famille , qui ne croit plus en son étoile , rebutée à une destinée dont les forces maléfiques prédominant hégémoniquement semblaient s'acharner sur lui en le privant de ce successeur tant désiré et attendu
Devant l'emprise de ce mauvais sort et de l'impact suscitée , biaisement de cette malédiction ,la victime tissa une trame, un subterfuge d'une dextérité inégalable au terme de laquelle il statua que la prochaine naissance serait un garçon quoiqu'il advienne. Dès-lors on assistera à l' entrée fracassante de l'enfant de sable , enfant de sortilège , de maléfices , de recits rocambolesques ,d' incarnation de doublure de personnalité : Ahmed / Zahra dont les rôles campés traduisaient un malaise social truffé de toute une nuée de mascarades, d'identité et de mentalité ainsi que l'émergeance des aléas de l'émancipation de la femme maghrébine
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Le sujet du livre est intéressant : un homme qui n'a eu que des filles décide que son prochain enfant s'appellera Ahmed que ce soit une fille ou un garçon et qu'il sera élevé comme tel.
Par malchance, cet enfant est de nouveau une fille Ce n'est pas grave, le père a tout prévu avec la complicité de son épouse et d'une sage-femme.
"Ahmed" fera donc son entrée dans le monde comme un garçon et aura l'éducation et l'apprentissage qui vont avec.
L'histoire suit Ahmed dans ses questionnements, dans les différentes étapes de sa vie et plusieurs personnages se relaieront pour conter son histoire.

Mais voilà, l'auteur nous embarque dans des envolées lyriques incroyables (je me suis sentie très stupide car mon cerveau disait à la fin de certains paragraphes : hein??) et dans des phrases à rallonges. le spirituel et les métaphores pleuvent. Et moi, simple lectrice, je n'arrive plus à suivre.

Donc bon sujet, quelques bons moments (certaines réflexions sur l'identité, le fait de se trouver, ...) mais je me suis plus que perdue en cours de route.
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Ce livre est l'histoire d'un secret. Dans une ville arabe, se tient un conteur qui montre à l'assistance un grand cahier en disant : « le secret est là, dans ces pages, tissé par des syllabes et des images. Il me l'avait confié juste avant de mourir » (p. 12). La foule questionne alors : « Et qui fut-il ? ». Cet être énigmatique dont l'histoire nous est contée a été prénommé Ahmed par son père. Il est issu d'une famille comptant 7 filles, ce qui constitue une malédiction pour le père d'Ahmed qui n'a pas d'héritier mâle. Il a donc décidé que la huitième naissance serait celle d'un garçon. Or, le destin s'acharne puisque la mère met au monde une huitième fille. Qu'importe, pour le reste de l'humanité, cette fillette sera un garçon. Comment Ahmed va-t-il grandir au coeur de ce secret ?

Ce roman m'apparaît comme une oeuvre véritablement énigmatique, d'un abord ésotérique. Cet aspect peut séduire le lecteur, mais peut aussi le rebuter. Si, au départ, je me suis laissée porter par le mystère des mots, je me suis vite perdue parmi tous les conteurs qui se multipliaient, offrant au lecteur des versions bien différentes de l'histoire d'Ahmed.

L'écriture de Tahar Ben Jelloun est très poétique, métaphorique et donne au style une tournure très belle mais aussi très difficile à suivre. Ainsi, par exemple, Ahmed a laissé au conteur chargé de narrer son histoire quelques clés, « des signes à déchiffrer » (p. 189). « La première métaphore est un anneau comportant sept clés pour ouvrir les sept portes de la ville » (p. 189). Ainsi, le conteur ouvre tour à tour ces sept portes par le pouvoir des mots. Figurent ainsi la porte du jeudi, celle du vendredi, la dernière étant « la porte des sables », en écho au titre du roman.

Cette oeuvre fait réfléchir le lecteur sur l'identité : comment se construire homme, ainsi que le demande le père, quand on a un corps de femme ? Puis comment échapper à la loi du père pour se reconstruire femme ? Ahmed fera diverses expériences bouleversantes à ce sujet, en s'exhibant dans un cirque notamment. Il nous questionne également sur le poids du secret, du mensonge familial, le poids de la tradition et de la religion. Il interroge aussi la question des mots, du récit oral qui porte un secret par la bouche des conteurs, véritables griots. le roman magnifie le langage écrit, à travers la correspondance d'Ahmed avec un mystérieux inconnu. Parlant de la tenue d'un journal intime, l'auteur rapporte les paroles d'un poète égyptien : « de si loin que l'on revienne, ce n'est jamais que de soi-même. Un journal est parfois nécessaire pour dire que l'on a cessé d'être » (p. 11-12).

Si le sujet abordé ici peut paraître original et puissant (l'identité sexuelle, sexuée d'un être vivant dans un pays arabe), l'écriture trop sibylline peut décourager. La fin notamment m'a paru terriblement absconse et m'a beaucoup déçue.

Si le lecteur souhaite prolonger les thèmes de « L'enfant de sable », il pourra lire « La Nuit sacrée » (prix Goncourt 1987).
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L'histoire d'Ahmed, fille élevée comme un garçon par un père déçu de n'avoir que des filles dans un pays où "naître fille est une calamité". La première partie du récit se centre sur cette terrible histoire, de la conception d'Ahmed à son age adulte. Cette histoire est narrée par un conteur qui réunit ses auditeurs pour leur raconter les (mé)saventures du héros.

Tout semble prometteur dans L'enfant de sable :
- une histoire terrible inspirée d'un fait divers
- un auteur qui questionne la société marocaine
le tout sous la forme d'un conte qui évoque les Mille et une nuits ou les conteurs africains et l'arbre à palabres... et puis ce roman bien écrit se perd dans son vocabulaire, le conteur est remplacé par un, plusieurs conteurs. Une polyphonie qui devient une cacophonie. On ne distingue plus la fable de la farce et l'histoire perd son intérêt et son sens...
J'ai eu l'impression d'un roman coupé en morceaux. le premier tiers où l'auteur embarque son lecteur, et puis le reste où il se regarde écrire et se perd et nous on est déjà perdu depuis longtemps...
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longuet et on se perd en route ;
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Amateur d'Orient et d'exotisme, t'attends pas à un conte des mille et une nuits parfumé au jasmin et à la fleur d'oranger. Ici, seul le patriarcat sévère règne, et les conteurs eux-mêmes qui se partagent la narration de cette histoire terrible, en tremblent encore.

Viens lire l'histoire de Ahmed, fille élevé en garçon, un peu à la manière des Basha Posh afghanes mais dans le secret le plus complet. Tu auras peut-être la chance de pénétrer sa violence et sa détresse psychologique, sa solitude et sa folie, sa sensualité envahissante dont il ne sait que faire car moi, je suis restée hermétique à l'ensemble.

Tout dans ce roman aurait pourtant dû concourir à me faire passer un moment d'exception, mais je suis complètement passée à côté. Des conteurs qui se suivent et se contredisent, un mystère épais entretenu autour du personnage principal et la plume par trop lyrique de l'auteur ont eu raison de moi.

Mais si tu veux qu'on en parle un peu plus, rendez-vous sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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J'aurais aimé sur ce thème lire un roman fluide comme le sable, doux comme l'enfance, chaleureux comme l'amour maternel.
L'auteur m'a perdu en brouillant les pistes, le récit parait confus, on ne repère pas les différents narrateurs. On ne peut pardonner à la mère de cet enfant, née fille, élevé comme un garçon, qui respecte le mensonge de son mari. Ahmed, le héros travesti devient odieux ce qui rend le récit encore plus décevant.
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Intéressant de par son inspiration de faits divers, poétique dans sa construction, ce livre, sous son aspect fictif, m'a profondément ennuyé. Goûts et qualités s'arrangent plus rarement qu'on ne le croit. L'oeuvre en elle-même est bonne - sans être exceptionnelle - mais ne me correspond en rien. Un livre que je suis contente d'avoir terminé rapidement et que je doute jamais rouvrir un jour ; mais pour ceux qui s'y intéresse, une suite existe : La Nuit Sacré.
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Poétique à souhait. Il y a plusieurs intervenants qui interfèrent ou qui veulent donner une précision au récit. Son style me fait penser à Paulo Coelho...Je le conseillerais uniquement aux personnes qui apprécient la grande littérature qu'aux amateurs d'un Marc Levy ou d'un Mary Higgins Clark...Ce n'est pas un roman uniquement pour se divertir, c'est un roman qui pousse à la réflexion sur les problèmes d'identité.
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