La Maldonne des sleepings

Premier roman de Benacquista, ce polar dénote déjà de la singulière imagination de son auteur. Antoine est couchettiste sur la ligne Paris-Venise aller -retour, il ne plaisante pas avec le réglement, il fait son métier sérieusement d'autant que ces voyages lui permettent de vivre une double vie amoureuse. Mais cette nuit là, un passager clandestin plutôt bizarre va sérieusement bousculer son petit train-train (je sais celle-là était facile).
C'est toujours avec plaisir qu'on lit Benacquista. Son écriture incisive et humoristique fait merveille et les mésaventures du pauvre Antoine rendent la noirceur du récit plus sympathique. Un polar sans prétention, qui tient le lecteur sous tension. A lire dans un train, pourquoi pas ?

Un couchettiste se retrouve malgré lui à protéger un voyageur qui est au centre d'un enjeu médico-financier important. Cet homme est atteint d'une maladie rarissime et son sang est recherché par l'OMS et des médecins trafiquants suisses.

Antoine, 22 ans, est couchettiste dans les trains wagons-lits qui relient la France à l'Italie. Les périples se suivent et se ressemblent : les plaintes des voyageurs insomniaques, l'intolérance des douaniers suisses, le manque de sommeil... Mais un soir, Antoine découvre, dissimulé dans sa couchette, un homme atteint d'une maladie orpheline, "le dormeur". Sans trop savoir pourquoi ni comment, il se retrouve embarqué dans un jeu de cache cache et de course poursuite à travers les wagons...

le premier d'une série de romans noirs autour du même personnage, La maldonne des sleepings n'égale pas les suivants (notamment Trois carrés rouges sur fond noir, époustouflant!). L'intrigue est floue, la chute un peu bâclée. Mais à travers les yeux d'Antoine et ses descriptions de l'univers des trains de nuit, on retrouve cette vision de l'homme à la fois tendre et cynique propre à Benacquista.

Même jeune, l'auteur réussit à nous émouvoir!

Céline
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Un roman surprenant... Un rail trip comme on en fait rarement. le rythme est aussi effréné que la locomotive est lente...
le personnage principal, ce cher Antoine, dénote dans le tableau tellement il parait ne pas être à sa place. Mais ça vaut le coup, on se laisse embarquer dans ce périple franco italien où la Suisse parait aussi terrible que la Syrie, d'ailleurs il ne font que la traverser.
A lire

Le petit problème de ce livre était pour moi que la mauvaise humeur perpétuelle du couchettiste (le personnage principal) est assez contagieuse. Il ronchonne tellement qu'on a envie de faire pareil à la fin. Il y a aussi beaucoup de phrases très hachées, pas terminées, à moitié formulées... comme si on était dans les pensées du personnage. Donc même si l'histoire est sympa, le ton ne m'a pas convaincue, je reste un peu déçue.

Bon roman qui raconte les mésaventures d'un couchetiste sur un trajet Paris-Venise, Venise-Paris. On se prend au jeu et on ne quitte pas le livre avant l'arrivée à destination !

Une idée originale où le protagoniste poursuit une réflexion sur son identité au fur et à mesure que les kilomètres avancent dans le trajet que fait le train. C'est amusant. Un humour mordant

Petite histoire un peu déjantée où l'on retrouve un peu le style de Tonino mais il ne me laissera pas de souvenirs indélébiles.

Pour ce roman, Benacquista met en scène un homme de la nuit, un homme au métier qui semble hors d'âge, celui du couchettiste, sorte de steward des wagons-lits. Et comme le métier est particulier, le roman démarre doucement, comme un train qui prendrait peu à peu son élan pour atteindre sa vitesse de croisière, avec une explication par Antoine lui-même de son métier, ses particularités et ses déconvenues. Puis, peu à peu, l'intrigue se met en place, les ombres croisées prennent de l'ampleur et deviennent de réels personnages. Une sorte de course poursuite dans les wagons du train de nuit se met alors en place pour ramener à bon port un homme dont le sang semble valoir des milliards.

Replacé dans son époque de publication (fin des années 80), Benacquista tenait là une histoire qui n'est pas sans faire écho aux problèmes de sida et de sang contaminé. du coup, lu en 2015, le sujet semble un peu réchauffé et parfois même complètement abracadabrantesque. Mais n'oublions pas qu'il s'agit de Benacquista, un homme qui, avec Malavita par exemple, a démontré aux lecteurs qu'il n'était pas contre quelques rebondissements rocambolesques et totalement irréalistes !

Si La maldonne des sleepings n'est sans doute pas le roman avec lequel je vous conseillerai de découvrir cet auteur, la narration et la plume de l'auteur apporte à l'ensemble une touche bien particulière, entre désinvolture et travail poussé d'écriture. Comme une pointe de piment dans une soupe à peine fade.
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Pour ma part ce livre a été une découverte du style "polar" de Benacquista. L'écriture est très agréable et le style est bon, cependant j'ai trouvé que le démarrage était un peu long pour par la suite vivre un dénouement à mon goût trop rapide.