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3,15

sur 59 notes
En 1941, la famille Leopold doit quitter la France.
Ils sont juifs et leurs jours sont en danger.
Ils embarquent pour Casablanca.
Les parents, Lola, treize ans, et les deux jumeaux de onze ans.
Si les parents s'intègrent peu à la population, Lola, elle, adore arpenter les rues de Casablanca.
Elle se lie d'amitié avec une très jeune marocaine du quartier Bisbir où vivent les prostituées.
C'est un premier roman très réussi.
Le dépaysement y est, les odeurs et les couleurs.
Les personnages sont à la hauteur, bien cernés, bien décrits.
On prend plaisir à arpenter les rues de Casablanca avec Lola, craignant parfois un peu pour elle.
Ses deux frères ont une forte personnalité.
Le petit bémol serait que la rencontre et les liens entre Lola et Shéhérazade ne soient pas assez approfondis.
Ils sont juste effleurés, à deviner.
Mais en tout cas, elle ambiance, beaux personnages, belle histoire.
Clara Benador a une belle plume et j'espère qu'elle continuera à écrire.
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Lola, jeune fille issue d'une famille juive, débarque avec ses parents et ses frères jumeaux à Casablanca en 1941, fuyant la guerre et les persécutions.

Elle découvre l'atmosphère d'un pays, sa sensualité et se lie avec une jeune marocaine de son âge livrée à la prostitution.

Une relation intense, mue par une fascination réciproque va alors se nouer entre les deux jeunes femmes que tout oppose, et une attirance réciproque, attisée par le souffle de l'interdit, va naitre entre elles.

Après le premier roman de Rémi David, très impressionnant texte sur les amours de Jean Genet, une autre primo romancière étale tout de son talent et de maitrise effrontée cette rentrée littéraire 2022

En effet, avec "Les Petites amoureuses" Clara Benador signe un très premier beau roman d'adolescence très sensible, l'histoire d'une mue, racontée à travers une très jolie plume qui réussit à faire évoquer aux lecteurs des parfums du Casablanca des années 40.
Il faut dire que c'est alors une ville assez mythique où flottent les effluves des fantômes des stars du cinéma hollywoodien et où vont naviguer ces deux adolescentes en quête d'idéal.
Solide et délicat roman d'apprentissage "Les petites amoureuses" est un roman sur la guerre mais aussi sur toutes les petites guerres intimes que nous réusissons tant bien que mal à dissimuler aux autres et parfois même à soi même .
Un très beau texte!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au bout d'une quinzaine de pages, j'étais déjà très inquiète pour ma lecture... Comment diable un si petit livre peut-il contenir autant de longueurs ? Je suis très peinée de ne pas pouvoir dire de belles choses sur ce premier roman tant j'aime les premiers romans et tant je respecte les auteurs qui ont la force et l'audace de publier avant 30 ans ! Seulement voilà : l'inconsistance des personnages et la prétention du style m'ont carrément fait passé un désagréable moment.

Avec à peine 140 pages de récit, ce premier roman relève de la novella... Pourtant, j'ai eu le temps de m'ennuyer terriblement car tout est décousu et rien n'apparait vraisemblable tellement l'autrice survole les situations, les descriptions et la psychologie des personnages. Je n'ai donc pas été embarquée dans ce voyage soi-disant initiatique. Impossible pour moi de m'intéresser à l'évolution d'une héroïne dont la personnalité est si peu crédible (Lola est un mélange de clichés mal incarnés sur l'adolescence et de références vintage d'une jeune adulte millennial... le personnage est irréel jusque dans son prénom, Lola, rarissimement attribué en France dans les années 20-30 et seulement par les populations d'immigrés espagnols alors que les rares descriptions semblent plutôt nous emmener vers la piste d'une famille juive d'Europe de l'Est... mais comment en être sûr cependant, tant l'autrice se soucie peu d'incarner réellement les personnages qu'elle pose dans un décor tout aussi superficiel et artificiel qu'eux).
L'action est régulièrement coupée par des dialogues "hors sol", au ton parfaitement improbables (voir citation) qui m'ont empêchée de rentrer dans l'histoire dont l'intrigue tient déjà en seulement quelques mots.
Quant à "l'intense relation" entre Lola et la prostituée Shéhérazade évoquée sur la quatrième de couverture, elle se noue en une trentaine de pages et se limite à quelques banalités et une scène de mutilation de l'entrejambe d'une poupée (scène gênante tant l'évocation de la défloration/initiation de Lola au monde adulte y est littérale et peu subtile).

La langue sonne comme terriblement artificielle. On sent une volonté maladroite d'imiter les plus grands dans des phrases à rallonge bourrées de figures de style qui empruntent aux auteurs romantiques des métaphores lyriques focalisées sur le monde musical et végétal. J'ai la désagréable impression d'avoir déjà lu ceci 1 000 fois ailleurs... mais en mieux.

Pourtant, nous sommes face à l'oeuvre d'une primo-romancière publiée chez Gallimard, et propulsée par une sortie lors de la rentrée littéraire qui plus est ! J'ai été tellement étonnée qu'un géant de l'édition jette son dévolu sur ce manuscrit bancal que j'ai cherché la presse autour de ce livre. Et là, tout s'explique : la maison d'édition ne semble pas avoir misé sur le texte mais sur son autrice. Car Clara Benador est une mannequin sublime et charismatique. D'ailleurs, tous les articles disponibles insistent davantage sur son aura et ses photographies pour Vogue que sur son livre. le magazine Transfuge nous la présente comme une "hit girl" des nuits parisiennes, nous arrosant de "private joke" sur ses tenues et ses frasques... En tant que non initiée à ces nuits, j'ai simplement compris que cette jeune femme était "in" et que je me devais de me pâmer devant son texte si je voulais moi aussi avoir l'air "dans le vent". Malheureusement, cet argument ne fonctionne pas sur les vieilles prof de français à la retraite comme moi qui veulent juste lire de belles histoires dans une langue honnête et juste. Et sur ce point, Clara Benador est bien à côté de ses Louboutins.
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" Celles qui entrent une fois à Boushir reviennent toujours à Boushir."

En 1941, Lola vit avec ses parents et ses deux petits frères jumeaux à Vienne, en Isère. Pour fuir les persécutions contre les juifs, la famille quitte la France sur un bateau qui va de Marseille à Casablanca. Arrivés dans cette cité foisonnante, la famille entame une existence d'expatriés, sans vraiment chercher à connaître ses habitants.

Ce n'est pas le cas de Lola qui a envie de découvrir la médina, curieuse de ce monde nouveau, ses pas la mènent devant la porte de la ville interdite qu'elle avait aperçue à son arrivée. C'est ainsi qu'elle découvre Boushir, un quartier réservé à la prostitution de très jeunes femmes. Dans ce quartier qui la fascine et la répugne en même temps, elle fait la connaissance de Shéhérazade, une adolescente marocaine de son âge auprès de qui elle se sent vivre.

Ce roman a l'intérêt de retranscrire l'atmosphère de Casablanca dans les années 40 et de parler du quartier réservé de Boushir, créé par l'armée française et édifié à la demande du maréchal Lyautey. Il est dommage que l'auteure n'évoque les raisons de sa création ni la façon dont les filles y arrivent. Les filles de Boushir formaient une caste, ces prostituées étaient en majorité arabes mais parmi elles se trouvaient quelques juives et quelques européennes, toutes les langues se mélangeaient dans cet endroit. Les filles étaient méprisées et craintes des autres arabes comme pouvaient l'être les charmeurs de serpents. On imagine un peu leur vie à travers ce roman mais j'aurai aimé que ce soit nettement plus développé. La rencontre entre la prostituée arabe et la Juive réfugiée est intéressante mais leur relation est juste effleurée, elles ne sont pas suffisamment incarnées pour les rendre émouvantes.
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Fin de l'été 41, c'est un nouvel exil qui se profile pour la famille Léopold; Maurice et Elena - les parents originaires d'Alsace - s'étaient établi à Vienne en Isère après la première guerre. Maurice, âgé de 16 ans à l'époque, avait été condamné à mort. Eté 41, un nouvel exil se profile pour le couple et ses enfants; Lola 12 ans et les jumeaux surnommés 'Les Zazzo'. Juifs, français, la situation est trop risquée, ils fuient direction Casablanca.

J'ai beaucoup aimé l'écriture, l'évasion par l'imaginaire de Lola et des enfants sur le cargo, planqués dans la cambuse à s'imaginer sur le Queen Mary. Ces passages m'on fait penser à l'écriture de Vian ou d'Olivier Bourdaut dans "En attendant Bojangles".

Ils arriveront à Casablanca. Les adultes resteront entre français mais la nostalgie et l'ennui pousseront Lola à s'évader, à fuir dans la medina. Ses pas la dirigeront vers Bousbir, le quartier des prostituées où elle rencontrera Shéhérazade, une danseuse qui deviendra son amie.

En la côtoyant, elle quittera rapidement le monde de l'enfance. C'est une belle amitié, elle va vouloir sauver Shéhérazade. Tout se passe à Casablanca, joliment décrite; les couleurs, les odeurs, tout ça, on voyage sans oublier cependant les réalités de la guerre.

C'est un roman d'initiation, d'une amitié, le passage brutal de l'enfance à l'âge adulte mais le thème principal est "la fuite". La fuite de la réalité, d'un pays. La fuite par l'imaginaire, par la danse, par la musique pour sa mère mais aussi la fuite de la répression, la fuite de la dictature pour Teodoro resté en France.

Une jolie plume, une belle découverte de la rentrée. Un talent à suivre.

Ma note : 8.5/10
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un roman court et bien ficelé sur l'amitié et les relations interdites sur fond de guerre (nous sommes en 1941) avec pour décor Casablanca, se rues, ses odeurs, ses couleurs, ses intrigues. Les deux adolescentes sont attachantes et parfois étonnantes, mais il manque un petit quelque chose qui aurait donné de la profondeur au texte.
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Contrainte à fuir la France, la famille de Lola rejoint Casablanca, une ville chatoyante et épicée qui émerveille l'adolescente. Et ce n'est rien à côté de cette danseuse de bordel, cette Shéhérazade, si libre et si inspirante aux yeux de Lola.
Le décor est joli. La transition entre l'adolescence et l'âge adulte est une période riche. L'amitié est un sujet inépuisable. Pourtant malgré la présence de ces ingrédients relevés, j'ai trouvé l'histoire que nous raconte Clara Benador plutôt fade. Peut-être parce qu'elles ne sont pas assez incarnées, peut-être parce qu'on survole trop leur relation ou parce qu'on ne passe pas assez de temps en leur compagnie avec ce court roman, toujours est-il que cela ne m'a pas conquise et que je n'en garderai sans doute rien.
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En 1941, alors qu'ils vivent en Isère, Lola, ses frères et ses parents sont contraints de fuir la France et le régime de Vichy. Ils se réfugient à Casablanca. Lola, jeune adolescente, profite d'une certaine liberté pour découvrir cette ville aux odeurs de safran et aux milles visages. Au fur et à mesure qu'elle s'enfonce dans la médina, son enfance s'éloigne. Elle fait alors la rencontre de Shéhérazade, jeune adolescente de son âge, qui travaille au Bousbir et dont l'insouciance est loin derrière elle …

« Les petites amoureuses » est le premier roman de Clara Benador. J'ai un peu du mal à en parler car j'ai été perdue dans ce roman. Je n'ai pas compris l'intention de l'autrice. Si par moment son récit m'a rappelé celui de Lila Hassaine, je l'ai trouvé un peu confus. Il y'a certes certaines maladresses (mais c'est assez commun pour un premier roman et c'est touchant), mais c'est surtout trop court ! Il y a des passages intéressants, notamment la naissance de l'amitié entre les deux jeunes filles mais qui n'est pas du tout approfondie ni exploitée. Par exemple, j'ai trouvé que le récit de la traversée de la Méditerranée n'apportait quant à lui que peu d'intérêt pour le récit. C'était un rendez-vous manqué pour moi mais Clara Benador est une jeune autrice avec du talent qui a encore beaucoup de choses à nous dire! Vivement le prochain roman !
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Été 1941, dans la vallée du Rhône vit une famille qui se prépare pour un long voyage, le voyage de leur vie.
Les parents, des frères jumeaux et Lola se préparent à quitter leur maison familiale du domaine de Montferrat aux airs de féeries.
Bientôt, les allemands seront la. Condamnés à la guerre, ils choisissent la fuite.
La voiture quitte Lyon pour les amener rongés par l'angoisse à Marseille ou un cargo les attend pour une traversée épouvantable en direction de Casablanca, la ville de tous les possibles...
Un roman émouvant sur le parcours de deux adolescentes en quête d'idéal.
J'ai découvert la plume de la jeune et talentueuse Clara Benador dont l'avenir est devant elle...

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Voici un nouveau livre que je lis dans le cadre de cette Rentrée littéraire, tout à coup très présente sur Lirtuel, la bibliothèque belge francophone en ligne. Comme tous mes emprunts de cette Rentrée, j'avais à peine survolé le résumé, vaguement attirée par une couverture et/ou par un titre.
Ensuite, avant de me plonger dedans, j'ai survolé à leur tour les rares commentaires déjà écrits (car, il faut bien le dire : en un petit nombre de lecteurs actuellement, ce livre a une note tout au plus encourageante, mais même pas satisfaisante, oscillant autour de 13,5/20 selon les plateformes !). Et j'ai été très surprise de voir, de façon récurrente, les lecteurs reprendre inlassablement le leitmotiv de « premier roman », comme si ça expliquait tout… Tout quoi, d'ailleurs ?

En ce qui me concerne, quelques jours après avoir terminé ce livre, j'en garde le souvenir d'une lecture éthérée, vaporeuse, ce qui est tout à la fois un certain compliment, indissociable d'un manque de profondeur. En effet, la première chose qui frappe à la lecture de ce livre, c'est l'écriture : qu'on aime ou qu'on n'aime pas le propos de l'autrice, on ne peut nier que la plume est belle ! On se laisse bercer par la mélodie de ses mots, cette façon de les agencer entre eux, dans des phrases qui ne débordent jamais d'action mais qui semblent avoir chacune leur sens dans leur contexte, au moment précis où elles apparaissent dans le texte : c'est, indéniablement, une grande réussite !

En revanche, c'est donc bien vrai : de la sorte, l'autrice ne fait qu'effleurer ses sujets, qui par ailleurs sont nombreux. Deux d'entre eux en particulier auraient suffi à faire deux romans à eux seuls, tant il y aurait eu moyen de creuser les choses, et d'en faire des histoires bien plus « consistantes » ! L'autrice en avait tout à fait les moyens, avec cette belle écriture tout juste mentionnée, et son héroïne principale, qui présentait un intérêt certain (même s'il se perd dans ces vapeurs éthérées que je mentionnais plus haut), mais elle est finalement bien peu exploitée.
Je note ainsi la très longue relation de la traversée de la Méditerranée. Clara Benador nous parle ainsi de la fuite des Juifs d'Europe (surtout français) plus ou moins avisés, dès les premiers sursauts sérieux de la guerre, vers l'Afrique du Nord, avec réussite pour la plupart, mais dans des conditions de voyage terribles, dont personne ne rêverait !
Avec ça, on n'arrive au propos principal de son roman, du moins à ce qui fait l'essentiel du résumé, qu'à plus de 40% de l'ebook : la découverte par Lola, notre jeune héroïne encore très enfantine (elle a 12 ans mais se promène encore avec sa poupée…), d'un quartier réservé à la prostitution, ce fameux Bousbir, où vivent et exercent des filles, marocaines et quelques autres, souvent très pauvres parfois très jeunes, pour le bon plaisir d'une armée alors colonisatrice - enfin, le Maroc était alors sous protectorat français, mais n'est-ce pas la même chose dans les faits ? Ce n'est rien de très nouveau au cours de l'Histoire, c'est juste choquant parce que c'est plus proche de notre époque et qu'on voudrait croire que nos héros de la deuxième guerre mondiale ne sont pas entachés de tels aspects bien moins reluisants.

Quoi qu'il en soit, cette découverte d'un tel quartier, et en particulier d'une jeune fille de son âge mais déjà bien active dans sa profession, Shéhérazade, qui parle à peine français ; cette rencontre aurait pu faire l'objet de tout un roman à elle seule, et aurait pu être passionnante ! Malheureusement, c'est là que l'autrice m'a perdue… Je n'ai pas perçu, mais à aucun moment, en quoi les deux jeunes filles seraient des « petites amoureuses » ? si seulement il s'agit d'elles dans le titre !
Le gros problème, à mon sens, est que l'autrice dit les choses, mais ne les montre pas vraiment… dans cette écriture aérienne où Lola semble plutôt à la recherche d'une amie imaginaire, qui s'incarnera dans les traits de Shéhérazade qu'elle découvre à la dérobée, jusqu'à se risquer dans les rues de Bousbir. En revanche, je n'ai pas ressenti une seule fois l'intérêt réciproque de Shéhérazade envers Lola ; ainsi, quand tout à coup Lola espace ses visites à Bousbir (j'ai déjà oublié pour quelle raison), et que les femmes plus âgées disent qu'elle leur a manqué, je suis tombée des nues ! comment est-ce possible, alors qu'on ne nous montre à aucun moment un attachement quelconque de leur part, ni même de la part de Shéhérazade, et que cette absence aurait en plus conduit à un manque ?
Bref, on ne croit pas à cette histoire de « petites amoureuses », et on ne comprend pas bien ce que l'autrice a réellement voulu dire, quel message elle a voulu faire passer (si tant est qu'un roman doit faire passer un quelconque message) à travers ce nombre réduit de pages, qui aurait immensément gagné à se faire bien plus long, et surtout plus creusé.

Une dernière note, qui à mes yeux ne relève pas la qualité du livre, mais c'est davantage du fait de l'éditeur que de l'autrice (du moins je l'imagine) : à plusieurs reprises, l'autrice utilise des langues étrangères – l'italien quand il s'agit du précepteur de Lola et de ses petits frères, un homosexuel ayant fui les persécutions mussoliniennes (un autre sujet qui aurait pu être développé bien davantage à lui seul) ; l'arabe bien entendu, quoique transcrit en caractères latins ; et l'anglais, langue que les deux jeunes filles utilisent vaguement pour communiquer, dans un sabir mêlant aussi du français (que Shérérazade parle mal) et de l'arabe (que Lola ne parle pas du tout) – mais ces parties-là sont alors traduites… ou pas ! dans le texte, d'une façon qui me pose question.
En effet, si l'italien et l'arabe sont systématiquement traduits, l'anglais ne l'est jamais. D'une part, je ne comprends pas très bien à quoi servaient ces passages en pseudo-version originale, car ça n'ajoute rien à l'histoire (si ce n'est gagner quelques lignes dans un livre par ailleurs très court ?). Mais surtout, d'autre part, que nous dit-on ainsi ? Que l'italien et l'arabe sont des langues compliquées ? (merci, je comprends suffisamment l'italien écrit) mais que le lecteur francophone lambda est censé comprendre tout seul l'anglais ?!? Alors, certes, les quelques expressions ainsi utilisées sont basiques… il n'en reste pas moins que, si demain je décide d'offrir ce livre à ma maman de 83 ans, qui n'a jamais appris l'anglais (et elle n'est sans doute pas la seule parmi le lectorat francophone potentiel d'un quelconque livre écrit en français !), elle va rater ces quelques passages par choix de l'éditeur ou de l'autrice ? Même si lesdits passages n'ont qu'une importance toute relative, c'est tout simplement inadmissible !

Je retiens donc de ce livre qu'il laisse une impression éthérée, à travers son écriture indéniablement très belle, mais qui n'a pas su creuser davantage les sujets abordés, graves et pleins de potentiel, qui apparaissent dès lors à peine effleurés, et laissent un goût d'inabouti au lecteur. Cette histoire de « petites amoureuses » reste ainsi vaporeuse et manque de consistance, si bien que le lecteur ne peut saisir le propos de l'autrice, ni même le sens réel du titre. Dommage !
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