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3,09

sur 419 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
4ième de couverture

Le jour de ses 9 ans, Rose mord avec délice dans son gâteau d'anniversaire. S'ensuit une incroyable révélation : elle ressent précisément le mal-être éprouvé par sa mère en le préparant. Car, dans sa famille, chacun dispose d'un pouvoir unique, qu'il doit taire ; pour ces super-héros du quotidien, ce don est un fardeau. Comment supporter le monde quand la moindre bouchée provoque un séisme intérieur?



Mon avis

Sous ce titre poétique se cache un livre au pouvoir mélancolique. Ce sentiment ne m'a absolument pas abandonnée durant la lecture, un peu dur, ayant moi même eu beaucoup de difficultés à entrer dans le monde de l'adolescence et surtout dans celui des adultes.. Comment ne pas vouloir rester enfant? L'enfance et ses bonheurs, ses joies et surtout son insouciance. de façon originale, l'auteur nous fait revivre notre propre enfance, cette période faite d'écoute et d'observation sans que les adultes ne se doutent de quoi que ce soit.

Rose, le jour de ses 9 ans est brutalement propulsée dans ce monde adulte, ce monde caractérisé par les non-dits, les secrets de famille etc etc.....

Un livre joliment écrit, pudique, un livre que je ne qualifierai pas de bouleversant mais qui laisse un sentiment de vide en soi, un sentiment pour ma part dérangeant.
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Aimee Bender a joué la carte de l'originalité sur TOUS les points du roman. Et elle a complètement réussi.

Elle a créé une situation familiale pesante, absurde, et comme pour beaucoup d'autres choses, difficile à décrire. On pourrait la qualifier de triste, mais Aimee Bender a fait le pari de complexifier la chose, ce qu'elle a réussi, encore une fois, avec brio.

L'écriture est tout bonnement spectaculaire. Je n'ai jamais vu une plume traduire aussi bien émotions et sentiments. Elle est percutante, originale, vive, touchante, juste, rare. Mais il faudrait absolument inventer l'adjectif qui la qualifierait le mieux.

Ce livre est comme un journal intime, porté à la façon d'un roman littéraire. le livre ne cherche pas à nous faire pleurer, à nous faire rire, à nous émouvoir. Non. Il est dans la description, mais c'est la description elle-même qui est magnifique. Les mots ne sont pas « bien » choisis, ils sont juste choisis, assemblés d'une manière originale, et créant une ambiance prenante, étrange, mais spectaculaire pour un roman. On pourrait qualifier le livre de personnel, mais il a la rareté d'être aussi universel, lus par tous. Que cela nous plaise ou non, il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman.

Aimee Bender est surtout très forte pour les moments « d'action ». Ils sont écris avec une écriture pointue. Elle enchaîne les phrases courtes. Va à la ligne. Ce qui donne du rythme et qui permet d'aller vite, sans pour autant passer rapidement et sans intérêt les pages. Les mots résonnent dans nos têtes. Ces moments sont empreints, grâce à l'écriture, d'une forte ambiance, rare.

Le roman n'a pas eu l'idée d'avoir une quelconque vocation, aucun message à faire parvenir avec l'oeuvre, mais l'auteure n'oublie en aucun cas de traduire les émotions, ressentis, sentiments.

Qu'est-ce qu'il y a à retenir dans ma critique ? Rien. Il y a juste à lire le roman, et vous allez voir, vous aussi, vous allez avoir du mal à le décrire. Et il va laisser un goût dans votre bouche, qui va rester sur votre langue toute votre vie.

CRITIQUE COMPLETE SUR http://lecture-folle.e-monsite.com/pages/societe/la-singulirere-tristesse-du-gateau-au-citron-d-aimee-bender.html
Lien : http://lecture-folle.e-monsi..
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maginez que vous puissiez détecter les émotions de la personne qui a concocté un plat rien qu'en le dégustant. Voilà qui pourrait être très troublant...Cette étrange capacité, Rosa Edlstein la découvre le jour de ses neuf ans en dégustant le gâteau au citron préparé par sa mère. à partir de ce jour, sa perception des autres en général et de sa famille, en particulier, va être bouleversée car cette sensibilité extrême peut être fort embarrassante.
Portrait tout en délicatesse d'une famille en apparence banale (ne lisez surtout pas la 4 ème de couv' bien trop prolixe), La singulière tristesse du gâteau au citron est un petit chef d'oeuvre , tant du point de vue de la construction que du style, à la fois poétique et imagé.
Aimee Bender a le chic pour créer des atmosphères en demi-teintes où le fantastique apparaît par touches très discrètes et peut être envisagé comme une sensibilité portée à l'extrême. Un roman à découvrir absolument ! et zou sur l'étagère des indispensables où il rejoint les précédents textes de cette auteure !
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Roman nostalgique et mélancolique (les deux ne vont-ils pas souvent de pair) que j'ai beaucoup apprécié.
Certaines touches fantastiques animent un récit qui, même s'il n'est pas rempli de rebondissements, parvient à accrocher l'attention dès les premières lignes.
Ce genre de roman est la preuve qu'il n'y a pas besoin de lire des polars hyper sanglants ou des thrillers très macabres pour passer un excellent moment de lecture et de détente.
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D'abord intriguée par le titre énigmatique, je suis vite tombée sous le charme de ce roman et en particulier sous celui de Rose, qui, le jour de ses neuf ans, se découvre un étrange pouvoir : en goûtant à son gâteau d'anniversaire préparé par sa mère, elle sent la tristesse de celle-ci lui envahir la bouche mais aussi un terrible sentiment de vide existentiel et un véritable appel à l'aide…Effrayée par cette découverte, la petite fille considère comme une épreuve de manger les repas faits maison et trouve refuge dans la nourriture industrielle.
Dans cette famille d'une apparente banalité, appartenant à la classe moyenne et vivant dans un quartier résidentiel de Los Angeles, Rose n'est pas la seule à posséder un don aussi singulier qu'encombrant…Joseph, son frère aîné, qui d'enfant précoce est devenu un adolescent taciturne et réservé à la limite de l'autisme, a le pouvoir de disparaître subitement de l'endroit où il se trouve et d'y revenir tout aussi discrètement (ou pas !), quant au père, si son refus obstiné de mettre les pieds dans un hôpital ne semble pas révéler de talent particulier, on pressent que ce n'est peut être pas si anodin… La mère n'est pas en reste car en véritable touche à tout, elle s'adonne avec passion à de multiples activités de bricolage ou de travaux manuels quand elle n'est pas en train de s'extasier sur le génie de Joseph. Loin de profiter de leur don particulier, chaque personnage semble enfermé dans une bulle de solitude avec ses doutes et ses angoisses ce qui rend les rares moments de partage et de communication d'autant plus précieux. Au milieu de cette famille décidément pas ordinaire, Rose sort peu à peu de l'enfance et connaît ses premiers émois amoureux mais elle est toujours assaillie par les ressentis mais aussi les petits ou les grands secrets de ceux qui l'entourent à travers la nourriture.
Roman d'apprentissage plein de fraîcheur, à la fois emprunt de gravité et de légèreté avec des pointes d'humour, La singulière tristesse du gâteau au citron séduira tous ceux qui ont gardé leur âme d'enfant…Alors laissez vous embarquer dans cette histoire dans laquelle la fantaisie voire le fantastique s'invitent avec le quotidien avec un naturel désarmant!
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Par un dimanche après-midi pluvieux, je me suis décidée à lire ce roman. Je ne savais pas a priori à quoi m'attendre car je ne connaissais pas au préalable cette auteure. En fait, c'est le titre qui me semblait amusant et qui m'a décidé à le choisir sur les rayons de ma bibliothèque municipale.

Je me suis donc lancée dans sa lecture. Je me suis laissée happer par l'histoire de Rose qui a l'étonnante capacité de deviner les humeurs, les émotions des gens en goûtant les plats que ceux-ci ont préparés. Pages après pages, j'étais tenue en haleine par l'évolution de ce personnage depuis la découverte de son don à l'âge de 9 ans, de ses premiers essais avec ses copines de classe jusqu'à son utilisation plus raisonnée dans le cadre d'une profession. J'ai suivi les diverses expériences culinaires de Rose qui pouvaient être tantôt amusantes et tantôt émouvantes. Mais le récit ne se limite pas à cela, une autre intrigue se superpose à la première. Son frère aîné commence à laisser percevoir des manifestations surprenantes, se traduisant pas des absences physiques plus ou moins prolongées. Personne ne comprend vraiment ce qui se passe, seule Rose va avoir le sentiment que son frère est également détenteur d'un don très particulier et très original, ce qui ajoute un suspens supplémentaire au récit, car en tant que lecteur on veut à tout prix savoir quel est ce fameux don!!!

C'est un livre que j'ai littéralement dévoré, sans parler du gâteau moelleux au citron que j'ai dû préparer!! (En effet, le fait de lire que Rose avait droit à son gâteau au citron recouvert de chocolat pour son anniversaire, m'a convaincu d'en préparer un également!)
J'ai donc passé un excellent moment en compagnie de ce roman, de mon gâteau et d'une tasse de thé pour accompagner le tout!
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Derrière ce titre énigmatique se cache le récit de famille de Rose, petite fille hyper-sensible dotée d'un bien étrange pouvoir : Lorsqu'elle mange, elle ressent les émotions de ceux qui ont préparé le plat. Dans la famille Edelstein, on trouve le père, un avocat dans sa bulle, la mère, fragile, secrétaire qui quitte son métier de bureau pour travailler dans un atelier de menuiserie, et Joe, le frère surdoué en sciences, qui disparaît parfois mystérieusement. Rose grandit et se pose en observatrice des gens qui l'entoure, sans vraiment pouvoir partager son secret, sans vraiment se sentir comprise, à part peut-être un peu par George, le copain de Joe qui fait battre son coeur depuis sa plus tendre enfance. C'est un roman délicat, drôle, doux-amer et très original. Les pouvoirs particuliers des personnages pimentent l'histoire de famille et font apparaître les sentiments profonds, les contradictions et les fragilités.
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J'ai vraiment aimé ce roman hyper attachant, légèrement déjanté, drôle et un tout petit peu fantastique. Mais comme du fantastique qui s'inviterait dans la vie quotidienne, avec naturel.

On va suivre une partie de la vie de Rose Edelstein, une petite fille de 9 ans au début du roman, jusqu'au début de sa vingtaine.

Elle se rend compte un jour que d'un coup, en mangeant un gâteau au citron et chocolat confectionné par sa maman, qu'elle peut ressentir les émotions des gens qui ont cuisiné, de façon très précise.
Par-ailleurs, elle peut aussi donner au fur et à mesure la provenance des aliments qui composent le plat. A 12 ans, elle sera capable de « dire » le goût de 40 états américains !

Ce qui pour cette partie-là, pourrait être pratique si on est critique gastronomique, pour l'autre se révèle plutôt une tare, et beaucoup moins agréable en tant qu'enfant, quand on comprend dès la première bouchée du gâteau, que sa maman n'est pas heureuse !

Et puis imaginez la surprise de Rose de ressentir cela, elle n'a que 9 ans, elle ne comprend pas ce qui se passe. Et ça continue en mangeant un gâteau du pâtissier, une pizza au resto avec ses parents, etc... Elle ressent l'énervement, le stress, la tristesse, mais aussi la joie !
Au début, elle ne peut dire que : « La nourriture a un trou dedans ». On l'a prend pour une originale à l'infirmerie ou aux urgences, vous imaginez bien !

Elle arrivera à se confier à George, qui trouve cette faculté plutôt amusante. C'est le seul ami de son frère, lui-même un garçon légèrement bizarre et un peu plus âgé qu'elle.

Une famille particulière :

J'aime énormément la famille aimante qui compose le clan Edelstein.
Une maman un peu perdue, absolument fan de son aîné, garçon qui semble avoir des troubles autistiques mais qui se révélera beaucoup plus original que cela, un père avocat, classique, mais qui refuse à tout prix d'aller dans les hôpitaux (on comprendra à la fin pourquoi) et une grand-mère maternelle complètement barrée, qui envoie par colis réguliers des objets inutilisables voire cassés !
On apprendra à la fin qu'il y a eu aussi un grand-père paternel assez spécial aussi.

La petite Rose :

Rose est entourée de peu d'amis car il vaut mieux pour elle qu'elle ne mange pas à l'extérieur, ça lui fait trop d'infos à digérer, si puis dire ! Difficile en ce cas d'aller à des goûters, des boums ou au resto régulièrement.

Donc le roman consiste à suivre Rose dans ses pérégrinations gastriques, à comprendre pourquoi son frère disparaît régulièrement, c'est là qu'interviendra la partie fantastique, et à suivre son amourette pour George, qui deviendra un confident essentiel.

Je me suis très vite attachée au personnage de cette petite fille et j'ai aimé la suivre au fur et à mesure, la voir grandir. Je trouve ce roman vraiment délicieux, vraiment particulier, et il me laissera longtemps un beau souvenir.
Je comprendrais qu'on passe complètement à côté mais j'ai aimé ce côté décalé et vraiment original.

Il y a plein de moments suspendus et assez poétiques, de moments de lecture où on se demande si on comprend bien ce qu'on comprend ! 😃

L'écriture est fluide, nul doute que je vais tenter de lire d'autres livres d'Aimée Bender.
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Voilà tout à fait le genre de roman à propos duquel ma maman dirait : « Il ne s'y passe rien ».

Car effectivement, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, du moins au début, lorsque l'on suit les pas de ce qui semble être une famille américaine moyenne et tout à fait normale.

Pourtant, bien vite, la normalité cède la place à l'étrangeté. Rose, la narratrice, est dotée d'un étrange don : elle est capable de déceler l'humeur et les sentiments des personnes en goûtant la nourriture qu'ils préparent. Elle a découvert cette particularité le jour de ses 9 ans, en mangeant une part du gâteau au citron et chocolat que sa mère avait préparé pour son anniversaire. Rose a été prise de malaise en dégustant ce gâteau, qui avait un goût de « vide ».

Mis à part les passages durant lesquels Rose évoque ce don (ou plutôt cette malédiction, puisqu'elle l'empêche de manger normalement), le reste de l'histoire est assez normal et l'on se retrouve à nouveau plongé dans les événements quotidiens d'une famille qui, en apparence, semble normale. Même si elle ne l'est pas tout à fait, comme le révèle Rose. Car, une fois plus âgée et plus à même de comprendre ce qui se passe sous son toit, la jeune fille réalise que sa famille n'est pas aussi idéale qu'il y paraît. Sa mère lui préfère son frère aîné, avec lequel elle entretient des rapports pour le moins étrange. Ce frère est distant et bizarre : il a toujours été qualifié de supérieurement intelligent, mais ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les grandes universités qu'il visait, ce qui va bouleverser son existence. Enfin, le père de famille, s'il est sympathique (en tout cas c'est le plus « normal » de la famille), brille par son absence et par son incapacité à comprendre comment un père doit réagir en présence de ses enfants. La photo de famille n'est pas donc si parfaite : il y a des zones d'ombre et chacun cache des secrets aux autres.

Mais malgré le manque de rebondissements et de suspense, « La singulière tristesse du gâteau au citron » m'a beaucoup plu. C'est un roman qui, contre toute attente, se lit très facilement et se révèle très prenant car, malgré ce à quoi on pourrait s'attendre, la vie quotidienne de ces quatre personnages et de leurs quelques relations est tout à fait intéressante à suivre. Et puis, il y a le don de Rose, qui interpelle également : on se prend au jeu et on se demande comment tout cela va se terminer pour elle.
Et ça se termine plutôt bien, même si l'épilogue est assez inattendu. Quelques révélations nous sont faites au sujet de plusieurs autres personnages. Mais, surtout, ce que l'on retient, c'est l'équilibre enfin atteint par la narratrice : Rose semble avoir atteint un point où, enfin, elle est bien dans sa peau et a trouvé sa place dans ce monde, malgré sa « différence ».

Une belle histoire, tout en douceur et un brin nostalgique !
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J'ai dû me contenir pour faire durer ma lecture, pour ne pas dévorer le livre d'une traite.

Ce qui pouvait aux premiers abords sembler être le triste récit d'une famille tout aussi triste est en fait une histoire colorées et pleines d'émotions.

J'ai beaucoup aimé suivre Rose durant ces différentes époques de son enfance, de son adolescence pour finalement la voir devenir adulte. La voir grandir, à travers son regard si conscient de ce qui l'entoure et à travers l'écriture d'Aimee Bender, si simple à lire, si riche de ces petites et grandes vérités qui font la vie. L'auteur a une simplicité déconcertante pour arriver à mettre le doigt sur ce qui est juste.

Le côté fantastique que prend l'histoire lui donne toute son originalité. On reste dans le réaliste pourtant, comme si tout ceci était normal, était accepté. C'est étrange, mais après tout, c'est tout simplement comme ça. Et d'ailleurs, on retrouve très bien ce sentiment dans le dernier échange entre Rose et son père.

Une merveilleuse surprise, j'ai été transportée, j'ai adoré. Je suis presque triste de l'avoir terminé.
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