Colin Noirôt, originaire du petit village fortifié de Rouage, situé entre Rochefort et l'île d'Oléron, s'embarque sur un bateau chargé, par ordre d'Henri IV, de transporter des migrants vers la nouvelle province du Canada. C'est le début d'une aventure à la rencontre des nations primitives de la belle province et de son célèbre explorateur : Samuel Champlain. Je me suis laissé embarquer par cette histoire qui finit par une aventure amoureuse de notre héros Colin avec une belle princesse indienne. Je sais, je suis un peu trop fleur bleue, malgré ma virilité revendiquée, mais que voulez vous, on ne se refait pas !
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Un roman sur un fond historique qui me change du moyen âge. l'auteur nous emmène dans ces paysages canadiens inconnu jusqu'àlors. Réaliste il nous rapelle que les méthodes peu glorieuses de la France lors de ses colonisations.
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La nuit tombait quand la Polaire, poussée par un bon vent trois quart arrière sortit du port d'Antioche. Les voiles à peine hissées et tout le gréement bien étarqué, l'équipage s'était affalé sur le pont, comme des outres vides, exténué par les nuits qui avaient précédé leur départ, des nuits faites de débauche et de saoulerie dans les bouges de Saint-Martin. Maintenant, à l'exception d'Aurélien Marboeuf, à l'abri dans la soute aux cordages où il s'était installé une paillasse près d'un des deux sabords qui ouvraient sur la coque, de l'homme de barre qui chantait pour se tenir éveillé et de Colin Noroît de veille sur la dunette, tous dormaient. Les anciens - ceux qui avaient déjà au moins une traversée à leur actif -, enveloppés dans de rugueux morceaux de prélart, s'étaient recroquevillés dans le fond des canots amarrés sur les panneaux de l'unique cale ; les autres avaient dû se contenter du creux des amarres lovées sur le pont, sans sembler se soucier des embruns que les formes rondes du navire soulevaient et que le vent rabattait sur eux. Mais aucun n'était pressé de s'enfermer dans cet étroit réduit empestant un affreux mélange de remugle, de saumure et de tripes de poisson ; tous préféraient profiter de la fraîcheur d'une dernière nuit, prémices d'un printemps dont ils ne profiteraient pas une fois de plus. Les tempêtes de l'Atlantique Nord viendraient toujours assez vite pour s'entasser dans ce nid à rats, le temps d'une courte pause entre deux manœuvres.