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Un sympathique roman d'été qui se lit sur la plage ou à l'ombre dans le jardin en sirotant une limonade (ou une bonne bibine). La fin m'a déçu mais l'ensemble est bien agréable.
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Premier roman de l'auteur, ce titre pousse à réfléchir et je pense qu'il pourrait plaire aux adeptes du genre car il est bien écrit et se lit facilement. D'ailleurs, si vous aimez ce genre d'ouvrages, les éditions Don Quichotte regorge de petits trésors de textes engagés sur des sujets d'actualité.
Lien : https://unepauselivresque.wo..
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Nous sommes à l'automne 2016 (la date est importante qui précède l'entrée de la France en campagne électorale) et les vacanciers du mois d'août décident soudain, sans s'être concertés, de prolonger un tantinet leurs congés.
Aussitôt, c'est le branle-bas de combat dans Landerneau ! Façon d'écrire, bien sûr car l'histoire se passe plutôt dans le Sud de la France que dans le Nord-Ouest !
Nous suivons en particulier les aventures de l'intermédiaire de ceux qui seront nommés "les aoûtiens".
J'ai tout de suite pensé au merveilleux film "L'an 01" en lisant ce court récit jubilatoire. L'auteur l'émaille aussi de plusieurs citations d'auteurs ayant plus ou moins médité sur le sujet.
Ce livre est bien dans l'air du temps, à l'heure où des sociologues, des hommes politiques, des journalistes, s'interrogent sur la finalité du travail, sur le harcèlement des employés, sur le burn-out, mais aussi les migrations, la montée de l'extrême-droite, etc, etc...
Fort heureusement, l'humour de l'écrivain rattrape la fin bâclée et les grosses ficelles.
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D'une hypothèse amusante et géniale (les Aoûtiens décident, sans se concerter de ne pas rentrer, de rester encore un peu), l'auteur fait un livre drôle, qui se lit facilement. On voit l'impact au plus haut sommet de l'état de ce "burn-out" généralisé. S'il fait réfléchir (et donne des idées!), ce roman m'a laissé un peu sur ma faim : certes, les Aoûtiens ont décidé de ne pas parler aux médias.... mais j'aurais bien aimé avoir leur point de vue dans le livre, qu'on raconte ce qu'ils font, etc..
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J'attendais beaucoup de ce roman, dont le pitch m'avait plu d'emblée. Des millions de Français qui, sans se concerter, décident de prolonger leurs vacances et de ne pas rentrer, quelle merveilleuse idée de départ ! Déjà dans ma tête se formaient toutes sortes d'hypothèses sur la raison de cette rébellion. Et là, première déception : il semble qu'eux-mêmes ne savent pas ce qui leur arrive. Puis au fil des pages, on commence à pointer les coupables : le surmenage ; le mode de travail actuel, trop stressant et obnubilé par les performances ; les vilains patrons. Bien loin des rebelles que j'imaginais, les Aoûtiens sont présentés comme des victimes.

Et nous voilà donc sur les traces d'un fonctionnaire ennuyeux dont on ne sait rien, qui, missionné par son ministère, part à la rencontre de ces Aoûtiens qui ne veulent pas rentrer, on ne sait toujours pas trop pourquoi non plus. Pendant plus de 130 pages, il ne se passe rien. Je rappelle que le livre en fait 170.

Les personnages sont des caricatures superficielles, on ne sait rien d'eux. Sans parler des Aoûtiens, qui refusent purement et simplement de s'exprimer : ils ne veulent rien dire, rien expliquer. Non non, même pas à vous, chers lecteurs. Vous n'apprendrez rien à propos d'eux, de leur vie, de leurs pensées. Nada.

Plus qu'une histoire, donc, Stéphane Benhamou nous livre une critique satirique de la société d'aujourd'hui, du monde du travail, tout ça placé dans un contexte politique très actuel. En effet, le traitement réservé aux Aoûtiens dans leurs lieux de villégiature prolongée évoque clairement la question de l'accueil des réfugiés et de la montée des extrêmes. On y voit la société se diviser en deux camps : d'un côté, les Aoûtiens et ceux qui les soutiennent ; de l'autre, ceux qui voient en eux des déserteurs, des profiteurs indésirables, voire des ennemis de la France. Certains des protagonistes ne sont pas sans rappeler certains hommes ou femmes politiques actuellement en course pour l'élection présidentielle. On en sourit, parfois. Mais moi qui ne suis pas vraiment branchée politique (et encore moins politique française), ça m'a laissée sur ma faim. J'aurais voulu une raison plus extraordinaire expliquant le non-retour des vacanciers. J'aurais voulu des personnages plus profonds, plus attachants. Même la fin n'apporte pas de vraie réponse. Ou alors, je ne l'ai pas comprise.

Quoi qu'il en soit, la déception est à la hauteur des espoirs que j'avais placés dans ce livre. Cela étant, je sais que d'autres chroniqueurs et blogueurs l'ont beaucoup aimé, alors peut-être que je suis simplement passée à côté.
Lien : http://depagesenlivres.be/bl..
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Nous sommes fin août en France, et les autoroutes sont vides. Même Martine n'est pas rentrée de ses vacances.

Mandaté par son ministère, Michel est chargé de comprendre pourquoi. Il se rend donc à Moustiers, petit village des Alpes de Haute Provence, pour tenter d'analyser ce phénomène désespérant.

Sauf qu'il n'y a pas d'explications : les aoûtiens n'ont pas envie de rentrer, c'est tout.

J'ai aimé découvrir la désorganisation de la société qui en découlait ; les dirigeants qui cherchaient à comprendre et ceux qui voulaient employer la manière forte. Même le porte-parole de Mme Merkel intervient dans l'affaire.

Un roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais qui m'a fait passer un bon moment.

L'image que je retiendrai :

Celle des autoroutes vides de monde à la fin du mois.
Lien : http://alexmotamots.fr/la-re..
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Cette année, la rentrée n'a pas eu lieu. Tous les Aoûtiens sont restés sur leur lieu de villégiature. Ce n'était ni prémédité ni organisé, cela s'est produit comme un hasard, une protestation sans concertation ni revendication. L'incompréhension et l'égarement laissent peu à peu la place à l'exaspération et la colère. le gouvernement est désemparé : ordres et contrordres se succèdent, tous les moyens sont bons – et inefficaces. Ceux qui sont retournés au travail commencent par protester, puis n'hésite pas à employer la force. Michel – dont le métier est de rédiger les messages qui apparaissent sur les panneaux autoroutiers – se trouvent pris au milieu de ce marasme politique et social.

L'idée de départ était à mon avis très bonne. Un moyen original et pertinent d'aborder la question du travail et du mode de vie capitaliste. Malheureusement, seul le concept m'a réellement séduite. Sa mise en oeuvre ne m'a pas interpelée, ne m'a pas donné à réfléchir. À tout le moins il m'est arrivé de sourire. Et pourtant, il y avait de quoi faire ! Je ne déconseille pas cette lecture mais, à tout le moins, regrette qu'elle se contente souvent de gratter la surface et d'y passer une couche de vernis. Comme ses personnages, l'écriture de Stéphane Benhamou manque d'un souffle salvateur.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Voila un livre un peu dingue.... mais tout pourrait arriver !
Une rentrée qui ne se fait pas comme prévue, et tout le monde est affolé, il y a de quoi.....
Dommage que le dénouement nous laisse un peu sur notre faim
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Editions Don Quichotte

Roman sélectionné par les 68 premières fois dans l'édition 2016.

Voilà un roman loufoque comme je les aime.

Vous pensiez qu'il n'était pas possible de réduire un message à moins de 144 caractères, et bien l'Etat l'a fait ! Les messages des panneaux lumineux d'autoroute n'en font que 64 ! Michel Chabon, employé du Ministère des Transports et de l'Aménagement du Territoire, est le fonctionnaire qui a la lourde charge de leur rédaction. Il est dans les starting-blocks. Nous sommes le 27 août, la rentrée des Aoûtiens est imminente avec son lot d'embouteillages. 11 millions de voyageurs attendus sur les routes de France, de quoi donner quelques sueurs froide à l'Etat. Mais voilà, les jours passent et aucune surchauffe n'est constatée. Personne sur les routes. Où sont les Aoûtiens ? Que font ils ? Pourquoi ne rentrent-ils pas ? Et bien, tout simplement parce que les Aoûtiens refusent de retomber dans le rythme infernal de leur univers professionnel qui les oppresse. Là commence alors une toute nouvelle histoire !

Qui n'a pas rêvé, au mois d'août, de ne pas rentrer ? de faire durer encore ses vacances ? de ne pas succomber, tout simplement, aux désagréments de la nouvelle année à venir, scolaire sous-entendue ? Construire un roman sur cette base, voilà une idée ingénieuse de Stéphane BENHAMOU ! Et plus encore, il en a fait une oeuvre truculente, voire désopilante.

Ce roman est une satire de l'organisation de l'Etat de ses services. Sur la base d'un événement prévisible, tout est orchestré comme il se doit, les congés des salariés de l'Institution ont été adaptés pour pallier des comportements de masse dont les effets sont décuplés. Mais voilà, un aléa et tous les rouages s'enrayent. L'imprévisible déstabilise l'Etat et ses services qui se retrouvent totalement démunis. On n'a jamais imaginé que Aoûtiens et Septembristes puissent se côtoyer, c'est pourtant là une réalité. Au programme : surpopulation dans les campings, amoncellement de déchets en l'absence de collecte des ordures ménagères...
Une fiction qui pourrait trouver sa place dans l'actualité. D'ailleurs, entre nous soit dit, je pense que ce roman pourrait être bien utile aux futurs candidats aux élections présidentielles pour proposer d'éventuelles évolutions dans les services !

Mais, attention, ce roman n'est pas seulement dédié à l'incapacité de l'Etat à s'adapter à des événements imprévisibles. Comment alors le distinguer des médias qui font de ce type de sujet leur choux gras.

Dans ce 1er roman de Stéphane BENHAMOU se cache un tout autre sujet : le mal être des Français au travail. Après avoir adopté un léger rictus au coin des lèves, voire s'être livré à un bel éclat de rire, une toute autre émotion vous envahit.

Très vite, se pose la question de la réelle motivation de ce non-retour des Aoûtiens ?

"Les Aoûtiens ne cherchaient pas un rab de vacances. Ils avaient voulu suspendre ce temps qui les dépassait." P. 156

Le temps, cette valeur qui semble glisser des doigts de chacun dans son organisation professionnelle au point de générer stress, voire burn-out. Stéphane BENHAMOU nous livre d'ailleurs une très belle définition de cet état de rupture :

"Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, disait l'expert, les ressources de chacun en venaient à se consumer comme sous l'action des flammes, ne laissant qu'un vide immense, à l'intérieur, même si l'enveloppe externe pouvait sembler intacte." P. 39-40

Une nouvelle question émerge bien sûr :

"Finalement, le burn-out n'était-il pas le symptôme d'une crise de foi d'un autre genre, la manifestation contemporaine du désespoir et de l'épuisement de ceux qui avaient espéré s'épanouir aux heures de bureau ?" P. 115

Et quand le monde s'immobilise, que la foule devient lymphatique, il convient de s'organiser. Toute société a besoin de repères. Il en est un qui m'a particulièrement touché. Vous qui êtes des passionné.e.s de littérature, je pense qu'il va aussi résonner auprès de vous :

"Ils revinrent sur leurs pas et Martine proposa de se rendre à la veillée. Chacun y faisait la lecture de son choix. Un homme d'une cinquantaine d'années disait qu'il parlait pour la première fois en public autrement que pour lire un rapport d'activité où il y avait plus de chiffres que de lettres." P. 120

Et puis, enfin, Stéphane BENHAMOU imagine un remède pour soigner ce mal sociétal : la CNV, la communication non violente, quelque chose qui ressemblerait à de la bienveillance :

"Authenticité, respect, interdépendance, coopération au service d'une société plus juste." P. 167

Un très beau programme, non ?

Je ressorts de ce livre, un peu comme de "Jupe et pantalon" de Julie MOULIN, totalement chaos. Cette lecture fait partie de ma catégorie "Coup de poing", de celles qui démarrent sur un fond de fantaisie et qui rapidement sombrent dans la gravité.

Les quelques chroniques que j'avais pu lire n'étaient pas pour me mettre en confiance, et pourtant, mission accomplie, je me suis laissée portée au point d'en ressortir scotchée.

Voilà ce que j'aime dans la littérature, et vous ?
Lien : http://urls.fr/7Ni
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Voici un livre qui me laisse un avis mitigé!
C'était plutôt bien partit, un thème original, le sourire vient vite, les pages se tournent, un début de lecture très agréable!

La satire sociale est efficace, c'est bien vu,du monde du travail au ministère, chacun en prend pour son grade!

Mais pourtant, une lassitude s'est vite installée... la magie n'a pas opéré... il m'a manqué quelque chose.
Trop factuel pour moi je pense. J'aurais aimé qu'un personnage ou deux soient plus creusés, un peu plus d'émotions, de sentiments...

Bref, un avis en demi-teinte pour cette nouvelle lecture de la rentrée littéraire 2016:
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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