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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Aujourd'hui tu ne vas pas en classe. On part en voyage.» Quelle déception pour Fabien qui s'apprêter à vivre son jour de gloire à l'école. Lui qui aime tant la poésie, ne pourra pas lire ses poèmes.

De Sarcelles, la famille part à Raqqah en Syrie. Fabien devient Farid. Il intègre l'école des lionceaux et acquiert un apprentissage bien différent de ce qu'il a connu. Rapidement ses parents regrettent leur choix, mais impossible de revenir en arrière.



Ça aurait du être son jour de gloire, mais c'est une succession d'atrocités qui s'en est suivie. Les souffrances physiques, psychologiques, ce conditionnement, cet endoctrinement… D'un réalisme qui laisse sans voix.

Il m'est difficile de rédiger cette chronique tant ce court récit m'a bouleversé! Avec une facilité déconcertante, l'enfant narre ce qu'il vit depuis son départ en Syrie. Il s'accroche à ses poèmes, seul échappatoire et moyen de s'évader.

Ces quelques pages ne vous laisserons pas indemne c'est certain!
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Le texte décrit l'histoire de Fabien.
C'est un enfant en CE2 passionné par la poésie, le football et Kylian Mbappé.
Du jour au lendemain, le jour où il aurait dû lire sa poésie à son instituteur, son jour de gloire, il quitte Sarcelles pour la Syrie avec ses parents. Ces derniers sont convaincus de servir une cause religieuse et de partir pour ce qu'ils pensent être la vie idéale et le Paradis.
Ce jour-là, il quitte ses proches, ses amis, son école, son maître et devient Farid.
L'auteur, Rachid Benzine, réussit en quelques pages à nous communiquer avec les mots d'un enfant la violence, la précarité, la terreur mais aussi la perte d'identité, l'isolement, l'endoctrinement et la radicalisation d'une famille de la banlieue parisienne. le récit est dur, émouvant et percutant.
Au milieu de la tragédie de cette guerre qu'il ne comprend pas, de sa conversion forcée, Fabien/Farid lutte pour préserver son humanité avec des vers et se réfugie dans la poésie de Jacques Prévert.

Ce roman est très court. Moins de 100 pages. Il n'en reste pas moins percutant, puissant, bouleversant. le fait qu'il soit raconté avec des mots d'enfant, sa résilience face à l'horreur, j'en suis sortie encore plus bouleversée. En larmes +++.

Peace 🕊️☮️
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Je ne suis pas sûre des mots que j'ai envie de poser après une telle lecture. 80 pages, c'est peu et pourtant c'est assez pour dire une enfance brisée, l'horreur de l'extremisme et des camps. Dès le début, à coup de paragraphes courts, on se retrouve comme l'enfant du livre, aspiré par l'histoire sans pouvoir lutter.
Des mots tout simples… comme la poésie que Fabien aime tant, celle qui le porte, qui le sauve, qui rapproche les hommes au lieu de les éloigner.
Des mots tout simples… mais qui nous glacent le coeur et nous rappellent que les guerres sont toujours sales, et que ceux qui en pâtissent le plus sont les innocents et pas les donneurs d'ordre.
Voyage au bout de l'enfance? Voyage au bout de l'enfer.
Un de ces livres qui ne vous quitte plus, même refermé.
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Mais quelle douleur de lire les mots de Fabien ! La vie avec daesh, alors qu'il menait tranquillement sa vie d enfant à Sarcelles, est décrite avec des mots d enfants entre étonnement et inquiétude. Puis la perte du papa entraîne la maman dans des remariages...
Et ensuite la vie dans ce camp, une horreur. Malgré tout ce petit garçon veut protéger sa maman, apporter de la joie sur le camp.
Une lumière au long du récit : la poésie, qui a permis à Fabien de garder un lien en pensée avec son maître d école, qui lui a donné l'occasion de s évader en pensée de cette vie d atrocités, et qui lui a permis d apporter un peu de lumière autour de lui.
Un récit qui ne laisse pas insensible.
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Comme il est dur de dire « j'ai aimé ce livre » avec ce genre d'histoire 💔

Fabien est un enfant comme tous les autres. Il vit à Sarcelles avec ses parents, aime le football, sa famille et ses copains. Mais par-dessus tout, Fabien aime écrire des poésies et les partager à son entourage ; il est d'ailleurs très doué selon son professeur.
La vie de ce jeune garçon va basculer un matin.. Au lieu de le déposer à l'école, ses parents l'emmènent en « voyage ». Un voyage qui ne sera autre que celui de rejoindre les terres de Daesh, à Raqqah.

Fabien, devenu Farid, n'est désormais plus un enfant comme les autres. Il rejoint une « école » où Daesh enseigne la religion, la haine des mécréants, le maniement des armes, les techniques de combat et les exécutions.
À l'enfer de Raqqah, succèdera l'enfer des camps pour les familles ayant prêté allégeance à Daesh. le manque de nourriture, l'insécurité et la violence, les maladies, la saleté, la peur et la mort encore et toujours.

L'histoire de Fabien m'a brisé le coeur. Obligé de grandir dans une violence inouïe, il parvient à garder une âme d'enfant : il s'émerveille pour un ballon de foot, continue d'écrire des poésies jolies, joyeuses pour faire oublier les atrocités du quotidien. Cet enfant a un coeur énorme, il pense aux autres, souhaitant les aider au quotidien, dès que cela est possible. Il se donne pour mission, malgré toute l'horreur, de faire rire sa maman et son frère.

Rachid Benzine, en seulement quelques pages, et à travers les yeux d'un enfant, nous immerge totalement dans l'enfer de Daesh. Des hommes qui partent au combat et ne reviennent jamais, des femmes qui n'ont plus aucune valeur sinon celle d'être des femmes de combattants et celle d'enfanter des enfants de Daesh. L'enfer pour les enfants qui se construisent dans un climat de haine, de peur, qui sont confrontés au quotidien à la mort, aux exécutions.
Comment peut-on mêler la vie de ces enfants à ces atrocités ? Pourquoi leur ôter leur innocence, leur insouciance, et dans quel but ?

L'auteur signe une nouvelle fois un roman déchirant, bouleversant, mais nécessaire. Sa plume est percutante.
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Avant Fabien habitait Sarcelles, il était en CE2 et ce qu'il aimait comme beaucoup d'enfants de son âge c'était : la poésie, son instituteur, les livres, voir et faire des « bêtises » avec ses grands parents, le foot…
Mais ses parents décident d'aller vivre à Raqqah en Syrie coeur de l'Etat Islamique. le désenchantement est rapide.
Maintenant il s'appelle Farid et est avec sa mère et son petit demi frère dans le camp d'al Hol où les conditions sont inhumaines.
Un petit roman qui dénonce le fanatisme religieux et qui pose la question « Que deviennent les enfants? »
C'est touchant et poignant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Voila un petit roman dont le sujet brulant, on le sait, peut être facile dans le pathos mais aussi très cliché, Voyage au bout de l'enfance parle de la radicalisation islamique. Rachid Benzine se met du point de vue de l'enfant dont les parents français parte en Syrie.

D'entrée, c'est le ton juste que l'auteur a trouvé, ni trop enfantin, ni trop mature. Avec une simplicité désarmante, on suit la radicalisation de parents si extrémistes qu'ils ne le pensaient et qui se sont embarqué dans une guerre en Syrie. Ils se rendent compte peu à peu que l'idéalisme qui les a poussé à partir de France ne survit pas à la réalité du terrain.

Immergé dans l'endoctrinement, on suit cette famille et ce petit narrateur dans son histoire, ses passions, ses copains mais aussi l'école coranique, les règles imposées, les discours impérieux. La haine tout le temps.

La petite taille du roman n'empêche pas une très grande émotion. Rachid Benzine, avec une pudeur généreuse, trouve les mots au silence pour tout raconter, la grande horreur comme les petits bonheurs. C'est triste comme c'est beau et inversement.

Voyage au bout de l'enfance touche juste. Direct au coeur sans passer par la case réflexion.
Lien : http://livrepoche.fr/voyage-..
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Court roman, Voyage au bout de l'enfance raconte l'histoire emplie d'horreur du petit Fabien, enfant adorant la poésie qui se retrouve embarqué par ses parents en Syrie. Écrit à la première personne, ce sombre roman nous fait part à travers les yeux d'un enfant la vie en Syrie et les changements liés à l'état islamique. Il y découvre alors les problèmes de ses parents face à ce qu'ils pensaient être un paradis mais qui est en réalité beaucoup plus proche de l'enfer. Perte de toutes choses connues, le petit Fabien rebaptisé en Farid gardera malgré tout son amour du football et de la poésie, chose essentielles pour lui.
Sombre mais nécessaire, j'ai beaucoup aimé ce roman poignant. Malgré le sujet difficile, Rachid Benzine nous montre avec beaucoup de poésie l'horreur de l'islamisation et la vie de réfugiés.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Ce petit livre de 100 pages est un vrai coup de coeur.


Fabien est un petit garçon comme les autres, qui vit à Sarcelles. Il aime aller à l'école et apprécie beaucoup la poésie, notamment les textes de Jacques Prévert.


Un jour, sa vie bascule. Ses parents l'emmènent en Syrie en lui promettant le paradis. Fabien devient Farid, se retrouve dans la brigade des lionceaux et va y découvrir la vie d'enfant soldat, avec toutes les atrocités que cela comporte.


Dans ce roman criant de vérité, c'est l'enfant qui raconte, avec ses mots à lui, ce qui le rend encore plus émouvant.


C'est beau, c'est triste, c'est révoltant, et surtout, une fois terminé, ce livre restera dans ma mémoire.


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Fabien est un petit garçon comme tant d'autres. Il a une vie heureuse entre ses copains, le foot et sa passion pour la poésie.
Enfin... il avait...
Tout a basculé pour lui le jour où ses parents ont décidé de partir en Syrie.

Finie l'existence insouciante et normale d'un enfant de son âge, et tout simplement, finie l'enfance.
Fabien vient de rentrer dans un nouveau monde, un univers qu'il ne comprend pas et dans lequel il se sent perdu et malheureux.
Tiraillé entre son désir de retrouver sa vie d'avant et son envie de faire plaisir à ses parents, il perd tous ses repères et commence à désespérer.

Le camp est effroyable. Les conditions de vie sont abominables, la violence est omniprésente et l'humanité totalement absente.
C'est une sorte de monde parallèle dans lequel la vie humaine n'a aucune valeur.
Les enragés qui dirigent font régner la terreur et tous subissent la folie de ces fous furieux.
Ce ne sont pas des fous de Dieu mais des fous tout court. Ce qui se passe là n'a plus rien à voir avec la religion !

Rachid Benzine nous offre un roman poignant.
Un texte court mais bouleversant. Une lecture marquante.
Fabien, personnage de fiction, amène forcément le lecteur à penser à tous ceux qui vivent réellement l'horreur de ces camps barbares et subissent la folie délirante d'adultes coupables.
Coupables de les endoctriner dans une haine épouvantable, de leur faire vivre mille situations violentes auxquelles des petits ne devraient jamais être confrontés.
Coupables de leur voler leur innocence, de leur voler leur jeunesse, de leur voler leur vie entière.
Ce voyage au bout de l'enfance est bel et bien un véritable voyage au bout de l'enfer, et c'est le coeur serré que j'ai refermé ce livre, remplie d'empathie pour tous ces petits innocents, de colère envers leurs parents qui les entraînent dans ces camps épouvantables, et de haine pour ces monstres qui leur font subir ça.
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