Citations sur Le Jour où... (14)
Il faut dire que depuis le Marchand de sable et la panne d’électricité, il y a eu un grand changement.
Des changements, il y en a eu beaucoup, mais celui-là est un des plus spectaculaires et des plus effrayants : la nuit noire. Pas seulement sombre, pas jaune ou rose sous la lumière des lampadaires ou des enseignes lumineuses. Non, elle est noire, opaque, de l’encre. Avant de l’avoir vécue, on ne sait pas ce que c’est que l’obscurité. Dans le monde d’avant, ça n’existait pas.
L’obscurité, c’est comme les yeux fermés. Pire : c’est comme les yeux bandés. On ne voit vraiment rien de rien, les yeux ; c’est comme si on en avait pas. Pour peu que le ciel soit couvert, on ne voit même pas ses propres mains devant soi.
J'ai vraiment adoré ce livre !
Mais je n'ai pas trop aimé la fin car on ne sait pas trop comment sa fini
Es-ce-que Marie meurt à la fin ?
Avec qui sort Léo finalement? Johan ou Marie?
Comment il font pour réveiller tous les adultes de la terre?
Bon voilà je me pose plusieurs questions sur la fin je pense vraiment que se livre mérite un tome 2.
Pouvez-vous me dire si il y aurait un tome 2? MERCI !
Les enfants par-ci, les enfants par-là, ils ne parlaient que de ça, l'enfant roi, l'enfant sacré... Tu parles, en fait, ils n'en avaient rien à secouer de nous autres. Les gosses, ils les faisaient pour eux, parce qu'il fallait en faire, parce que ça les amusait, parce que ça remplissait le vide qu'ils avaient dans le coeur. Ils ne les faisaient pas pour leur donner une vraie vie, sinon, ils n'auraient pas été là, à bourrer notre planète de poisons tous les jours et à nous préparer un avenir de merde. Leurs gosses, ils s'en foutaient pas mal. Au fond, ils ne pensaient qu'à eux, ils ont oublié la grande loi de la nature, ils ont brisé la chaîne millénaire de la solidarité entre les générations.
Combien de temps tu crois qu'on va tenir, à voler dans les cuisines des restaurants et à boire l'eau du caniveau ? Combien de temps tu crois qu'il faudra aux gangs pour flamber tout ce qui reste et nous faire crever de faim ? Tu sais comment on plante du blé, toi ? Tu sais comment on fait de la farine et du pain ? Moi, tout ce que j'ai appris, c'est à mettre le micro-ondes en marche et à me dépêcher-parce-qu'on-va-être-en-retard !
Derrière les caisses, les friandises ont déjà pris un sacré coup et au rayon alcools, c'est carrément le pillage : il y a des bouts de verre partout, des bouteilles explosées et ça pue la vinasse. Si on craquait une allumette, ça flamberait comme une crêpe au rhum.
on a fait le tour de la ville, on est allés dans tous les quartiers et même dans les communes de la périphérie : on n'a rien trouvé qui ressemblait de près ou de loin à votre petite Cantine, à ces idées bizarres, comme de faire venir chez vous tous ceux qui le voulaient bien, sans lien de famille, de race ou de religion. Sans uniforme, sans règle précise, juste une vague idée d'universalité... Nous, on ne comprenait pas.
-Qu’on a tous nos défauts, qu’on est pas parfaits. Mais quand on est avec toi. on devient meilleurs, chacun d’entre nous.
Cette fois, le silence ne fait pas juste une petite visite. Il nous tombe dessus, il s'installe. C'est que ça pèse lourd, parfois, le silence. Ce que vient de dire ce gosse... On ne joue plus à cache-cache, là. Ils sont allés un cran plus loin, ils ont dépassé le point de non-retour, la ligne qui sépare les gens normaux des salauds.
Quand les braves gens s'endorment, les monstres sortent de la nuit, ceux qui se tiennent tapis dans l'ombre, les ogres, les vampires, les tyrans : ceux-là ne s'endorment jamais, ils attendent seulement leur heure. Fermez les yeux et ils surgissent de leurs tanières, endormez-vous et ils dévorent le monde.
Ces chers parents... Ah, vous vous en foutez pas mal, de nous laisser tout seuls après nous avoir appris un millier de choses qui ne servent à rien... Vous nous avez élevés dans un cocon de soie pendant toute notre enfance et, après ça, vas-y que je vous balance dans un monde dégueulasse où c'est chacun pour sa poire et que le plus fort gagne.