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Dubitative dans les premières pages où la façon de parler ou penser me semblait assez enfantine, j'ai vite laissé passer cette impression pour m'immerger complètement dans l'histoire. La narration, tour à tour celle des deux principaux personnages, Léo et Marie, grands adolescents de 16 ans, amis depuis l'enfance, nous plonge dans le récit de la survie d'un groupe d'enfants laissé à l'abandon après le passage d'un virus qui a plongé dans le coma tous les adultes de la planète.
Les différences de comportements et la façon de penser filles-garçons sont bien représentés, nous avons un bel aperçu du point de vu des deux sexes. L'histoire est crédible et très certainement représentative de ce qui pourrait arriver dans une réalité similaire. Monde de violence, quel que soit l'âge, actions positives ou négatives suivant les personnalités, meneurs ou suiveurs, solitaires ou sociables, courageux ou fuyants, dangereux ou protecteurs...
Anarchie glaçante dans tous les cas de figure ou la société disparait et qu'il n'y a plus de garde fou pour maintenir les mauvais esprits dans le droit chemin et sauvegarder la moralité, la liberté et le libre arbitre de chacun.
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Tous les adultes sont mystérieusement tombés dans le coma.

Les enfants tentent de s'organiser pour survivre.

Deux clans s'affrontent, ceux de la "Cantine" qui ont un chef qu'ils ont désignés et qui tentent de venir en aide à tous les jeunes qui viennent vers eux et "Les cracheurs", des garçons plus violents qui ont la main mise sur le supermarché de la ville.

Léo décide malgré tout de tenter une percée afin de récupérer du lait en poudre pour les bébés de la crèche. Cette excursion ne sera pas sans danger...

Un roman qui met en scène des enfants qui essayent de mettre en place un monde meilleur, une société plus juste et qui sont confrontés rapidement à la violence, et à l'incompréhension des autres gangs.

Malheureusement, la démocratie participative et l'intégration que prône le héros fait aussi de ce monde un édifice fragile. Trahison, corruption, jalousie... vont très vite rendre leur situation intenable.

C'est donc une guerre entre les valeurs communautaires et celles individualistes que met en scène le récit.

Nous suivons les "gentils", un groupe relativement solidaire et uni mais qui comporte aussi des individus très différents. le récit alterne la voix de Léo et de Marie pour nous faire partager leurs doutes, leurs sentiments et leurs idéaux. Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'aurai dû plus me méfier de cette couverture sombre qui laisse penser que tout peut arriver. Je suis encore sous le choc d'avoir poussé cette porte….Ce livre me laisse un sérieux goût amer en bouche. Terriblement dérangeant…..Un livre jeunesse, qui parle de jeunes enfants qui font du mal aux enfants, oui, pour une fois je comprends les réserves qui sont faites par la maison d'édition: « Pour lecteurs avertis, à partir de 15 ans »…Tu m'étonnes!!!!!Même 15 ans, je ne leur mettrais pas dans les mains……..

Un des points positifs qui m'a vraiment plu pour une fois, c'est cette histoire à deux voix. le côté fille/ garçon est assez prononcé. J'ai trouvé cela très intéressant, on a les testostérones en ébullition avec une place de chef admirable et les émotions bridées d'une jeune fille lucide. Voir ses deux ados , finalement très ordinaire, se battre pour rester du bon côté de la frontière entre Bien et Mal, est une jolie note d'espoir qui se dégage de cette expérience de lecture…

Sinon, le monde décrit dans ses pages est une horreur. Tant de violence qui suinte, tant d'humiliations et de scènes impossibles à imaginer, perpétrés par des enfants, ça m'a remué, j'en avais envie de vomir. Je ne peux pas croire que le Mal est à l'intérieur des enfants, c'est une idée qui m'est inconcevable, et pourtant, sans limites et cadres imposés par les adultes, ce monde pourrait bien devenir tellement réel…C'est plutôt glaçant !

Je pense donc que ce livre à une portée à polémiquer sur les dérives de la parentalité permissive, nous faire réfléchir sur l'éducation en elle même, et le monde qui pourrait devenir si sombre, sans expliquer à nos enfants les limites entre le Bien et le Mal…..Il ne tient qu'à nous de ne pas voir venir ce Marchand de Sable, mais encore plus de ne pas procréer les enfants de ce livre…..

En bref, un livre intéressant, c'est indéniable….Il a au moins l'avantage de faire réfléchir même après la fermeture du livre, et même s'il m'a fait ressentir un profond malaise du fait de cette violence à outrance, c'est un livre à découvrir (mais âme sensible s'abstenir! ) .

Lien : https://fairystelphique.word..
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--- Une nouveauté à petit prix ---

Les éditions Castelmore (intégrées au groupe Bragelonne) profitent de leur nouvelle collection BigBang pour rééditer certains de leurs anciens titres en poche, et donc à moindre prix. Est-ce que j'en profite allègrement ? Absolument !

Je remercie donc la maison d'édition pour cet envoi. Honnêtement, je n'ai pas hésité longtemps avant de demander le jour où… en service de presse. D'abord, parce qu'il est écrit par Paul Beorn, auteur auquel je souhaitais m'essayer depuis longtemps. Ensuite, parce qu'il s'agit d'un roman d'anticipation faisant mention d'un étrange virus. En somme, ma came !

Je tiens toutefois à préciser que ce one-shot n'est pas à mettre entre toutes les mains. En effet, même s'il est catégorisé en young adult en raison de ses héros adolescents, il n'en demeure pas moins très violent. Meurtres, viols et tortures parsèment donc le récit, et ce n'est pas toujours beau à voir…

--- Les adolescents aux commandes ---

Ils ont 14, 15 ou 16 ans et n'ont plus le temps d'être des enfants. Plongés dans un profond coma, papa et maman ne veilleront plus sur leur bien-être, ne les aideront plus à grandir. Aujourd'hui, ils sont seuls et livrés à eux-mêmes…

Un tel scénario fait froid dans le dos, pas vrai ? C'est pourtant le postulat de départ exploité avec brio par Paul Beorn dans ce roman aux allures de fin du monde. La survie devient donc la priorité de chacun, et tous les coups sont permis !

Si la première partie du livre fut plaisante, la seconde m'a carrément prise aux tripes. Entre coups bas, représailles et manipulations, l'intrigue gagne progressivement en intensité jusqu'à faire exploser le coeur du lecteur. L'auteur n'épargne pas ses personnages, et tant mieux. En plus de créer de nombreux rebondissements, cela apporte du crédit au récit !

--- Des héros aux hormones survoltées… ---

Voilà qui les caractérise à merveille. Autant vous dire que ce ne fut pas toujours une partie de plaisir. Maintes fois, j'ai levé les yeux au ciel, tant leur attitude me paraissait exagérée. Regards lubriques, propositions indécentes et pulsions irrésistibles sont leur lot quotidien, alors que le monde s'écroule autour d'eux. Qu'à cela ne tienne, ils peuvent tout à fait s'organiser afin de survivre et, dans le même temps, songer à cette proximité qui les excite. Heureusement, cet aspect de l'histoire s'estompe quelque peu (mais pas totalement) face à l'urgence de la situation !

Ceci étant dit, l'auteur s'appuie sur ces comportements libidineux pour démontrer les dérives sexuelles qui ne manqueraient pas de survenir en l'absence de règles et, surtout, de respect envers autrui. de jeunes femmes sont ainsi reléguées au rang de jouets sexuels, comme si elles ne valaient pas plus qu'une paire de vieilles chaussettes. Horrible, mais hautement probable…

Notez que la plume est adaptée aux héros, et donc au public. À la fois jeune et percutante, elle retranscrit parfaitement le langage utilisé par les personnages.

--- …mais terriblement attachants ! ---

Deux adolescents prêtent leur voix au roman de manière alternée. D'un côté, nous suivons Léo, un gamin de 16 ans qui n'est pas près de renoncer à ses valeurs. Si vous voulez mon avis, il joue un peu trop les héros, mais il n'est ni invincible, ni surdoué, ce qui lui confère une véritable substance.

En parallèle, des chapitres sont consacrés à Marie, l'une de ses meilleures amies et probablement sa soupirante la plus déterminée. Et comme pour Léo, cette première impression ne fut pas très positive. Pourtant, au fil des pages, Paul Beorn a su démontrer tout son talent afin de développer la psychologie de ses personnages. Certes, ceux-ci sont un tantinet trop obnubilés par le sexe mais, du reste, ils sont tous finement construits.

J'ai étrangement apprécié Joan en dépit de son attitude too much, car elle sonne terriblement vrai sous les couches d'artifices derrière lesquelles elle s'abrite. Mon seul bémol concerne Charly, qui tombe dans le cliché du prédateur en un claquement de doigts. Quel dommage !

--- J'ai retenu mon souffle jusqu'à la dernière page ---

Si, en milieu de roman, la tournure des événements m'avait déjà scotchée, ce fut l'escalade jusqu'au dénouement. Empruntant quelque peu au thriller, le jour où… s'achève de manière spectaculaire, malgré quelques facilités ici et là.

Je tiens d'ailleurs à remercier l'auteur pour avoir apporté des réponses au sujet du virus, car c'est souvent ce qui manque dans ce genre d'histoire. Je prends pour exemple la saga U4 qui, si mes souvenirs de Jules sont bons, fournissait très peu d'explications.

En bref, une belle réussite qui me donne envie de découvrir Paul Beorn en fantasy. Et, justement, le premier tome de Calame m'attend bien sagement dans ma PAL…
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Ce roman avait tout pour me plaire : la couverture que j'adore, le résumé super prometteur, un auteur français au talent remarqué.

Promesse tenue : j'ai passé un excellent moment de lecture.

Le récit nous est raconté par deux adolescents : Léo et Marie. Ils se connaissent depuis qu'ils sont petits, se font confiance et donc tout naturellement, quand les adultes se sont endormis, laissant le monde dans les mains d'enfants et d'ados, ils se sont serrés les coudes pour affronter ce qui n'allait pas tarder à arriver.
Léo va se retrouver propulsé dans la peau d'un chef, et bien qu'il prenne ce rôle très à coeur, il n'hésite pas à nous dévoiler ses peurs, ses doutes, ses faiblesses. Il ne se sent pas capable d'agir comme il le devrait dans certaines situations, il doute de sa force et plus que tout, il a peur de franchir une ligne, peur de ne plus jamais pouvoir revenir en arrière. Pour lui, les adultes vont forcément se réveiller, et remettre de l'ordre. Il faut juste attendre en survivant du mieux possible. Et surtout en restant droit, en protégeant les plus faibles, en nourrissant les enfants, en s'occupant des bébés, et en veillant sur les adultes endormis.
Mais Marie, elle, a bien compris que plus rien ne sera jamais comme avant. Elle a bien compris que pour pouvoir survivre, il va falloir se salir les mains. Que cette ligne que Léo a si peur de franchir, il faudra forcément la dépasser un jour ou l'autre.
J'ai aimé avoir les pensées de ces deux jeunes, si proches et si différents dans leur façon d'être et d'agir. Marie est une fervente croyante et c'est pourtant elle qui va franchir cette ligne et en accepter les conséquences. Elle a une force presque à toutes épreuves, un courage exemplaire.
Léo, son courage, sa force, il va la puiser en Marie, son amie de toujours.

Comme à chaque fois lors de "fin du monde", c'est souvent le pire de chez l'homme qui ressort. Dans les histoires de zombies, ce sont finalement toujours les hommes qui se révèlent être les pires monstres de ces récits.
Mais ici, il n'y a plus d'hommes, tout ceux qui ont plus de 17/18 ans se sont endormis, alors on pourrait penser que les choses devraient mieux se passer.
Mais c'était sans compter sur certains petits délinquants qui voient là l'occasion rêver de faire enfin ce qu'ils veulent sans représailles.
Et ils vont aller loin, ils vont franchir cette ligne dont parle Léo, obligeant ce dernier à prendre les armes.

Mais très vite, on va comprendre que la menace est partout, et qu'elle peut avoir différents visages.

C'est une lecture conseillée à partir de 15 ans, ce que je conseille aussi. C'est dur, c'est violent, et d'autant plus dérangeant car les atrocités dont on va être témoin, sont perpétrées par des enfants, sur des enfants.
C'est déstabilisant de voir comme un enfant peut passer du simple jeu de ballon, de rires, d'innocence, au viol alors qu'il ne devrait même pas avoir l'âge de penser au sexe. C'est écoeurant de voir que les femmes sont encore une fois reléguées au rang d'esclave sexuelle. C'est révoltant de voir des gamins avec des armes.
Certaines scènes ne sont pas faciles à lire, surtout quand on comprend l'inévitable. On sait que ça va arriver et on ne peut rien contre ça.
L'auteur aura réussi à me faire pleurer, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment dans un livre.
Heureusement, il y a des moments tendres et drôles, des moments émouvants. J'ai particulièrement aimé Joan, l'américaine et son accent et sa manière de penser. J'aurai souri plus d'une fois grâce à elle.

Au cours de ma lecture, je me suis dit : bon sang, l'auteur a une image des ados assez dure, quand même, assez radicale, et il ne leur fait pas beaucoup confiance. Et puis je me suis dit que oui, finalement, il avait peut-être raison. L'enfant, l'ado, est vulnérable et surtout influençable, et l'effet de groupe peut être dévastateur, bien pire que quand il s'agit d'adultes. Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes, ne comprennent pas toujours ce qu'ils font. Ils sont projetés dans un monde où ce qui représentait les règles n'est plus là.
Il n'y plus rien, plus personne pour leur poser des limites.
Et quand c'est un monstre qui va leur montrer le chemin, ils vont suivre, tout naturellement.

En bref, un livre sombre, dur et violent et surtout réaliste. C'est efficace et ça prend aux tripes.
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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Le jour du « Marchand de sable » c'est le jour où tous les adultes plongent dans un mystérieux coma. À partir de ce jour, enfants et adolescents doivent s'organiser et survivre. Léo, Marie et d'autres de leurs connaissances créent « la Cantine », un lieu où tous sont admis, nourris et protégés. Mais bientôt les guerres de clans, les armes et la quête de pouvoir changent la donne…

L'idée de départ de ce roman, même si elle a déjà été utilisée, était tout de même excellente, une version plus violente de « Sa Majesté des Mouches », la saga « Autre-Monde » ou encore « Les Enfants de Timpelbach ».

Les chapitres alternent les points de vue de Léo et de Marie, âgés de 16 ans. Ce changement de point de vue m'a plu et apporte du rythme au récit.
La plupart des personnages que nous suivons ne sont ni totalement gentils ni tout à fait méchants, tous sont profondément changés par cette situation particulière. Certains vont tout de même atteindre des sommets en matière de violence… D'autres tentent de garder leurs valeurs même si beaucoup franchissent « la ligne » à un moment donné.

La façon de parler des personnages m'a parfois gênée, des fois les mots étaient trop soutenus, des expressions pas vraiment utilisées de nos jours et d'autres fois des mots trop crus dans la bouche d'enfants de 10 ans.

Certains passages étaient pour moi de trop et auraient pu être coupés. Les moments consacrés aux différentes histoires d'amour ne m'ont pas trop plu. En revanche certains passages manquaient d'action, j'aurais aussi aimé plus de stratégies.

Attention ce livre qui peut paraître young adult en raison de l'âge de ses personnages n'est pas à mettre dans toutes les mains. Violences physiques et psychologiques, tortures, viols, détails sanglants… certaines scènes sont difficiles à lire, surtout quand on pense au jeune âge des personnages, qu'ils soient bourreaux ou victimes…

On peut se dire que tout est exagéré dans ce roman mais malheureusement on voit qu'il est facile de sombrer dans l'horreur et de suivre le mouvement de la violence lorsqu'il n'y a plus de règles. Comme si toutes les évolutions en matière d'égalité, de parité et de paix étaient balayées en quelques jours et c'est assez effrayant.

Il m'a été difficile de lâcher ce livre jusqu'au final. En revanche l'explication finale ne m'a pas convaincue, j'ai trouvé qu'elle arrivait trop tard.

Ce fut donc une lecture addictive avec de bonnes idées mais pas le coup de coeur que j'en attendais notamment à cause des trop nombreuses violences.
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Je ne vais pas faire durer cette intro plus longtemps que nécessaire : c'est une histoire bourrée de bonnes idées.
Tous les adultes se sont endormis, les enfants / ados (y compris les bébés) doivent donc s'organiser pour survivre sans électricité, sans chauffage... Mais aussi sans adultes pour les surveiller...

Comme vous vous en doutez, et comme c'est souvent le cas dans le genre, le plus dur ici n'est pas de trouver de quoi subvenir à ses besoins primaires (même si c'est parfois pas de la tarte, loin de là) mais bien de survivre aux autres dans un monde où les règles n'existent plus. Et si on fait déjà moyennement confiance à des adultes dans ce genre de situations, les ados ne vont pas se montrer plus tendres, on va vite s'en rendre compte.
Le première chose qui m'a frappée, d'ailleurs, c'est la violence de certains thèmes abordés (très justement, hein) quand on voit l'âge des protagonistes et surtout des lecteurs potentiels. Il y a une espèce de contraste entre le traitement assez jeunesse (dans les dialogues ou la psychologie des personnages, par exemple) et les thématiques assez dures. Certaines scènes m'ont fait grimacer, pas que ce soit spécialement gore, mais je ne m'attendais pas à les voir ici.
Je m'y suis vite faite, mais c'est mon regret concernant ce livre : l'auteur aborde des thèmes sans prendre son lecteur pour un idiot malgré son âge, il le confronte à des choses fantasmées, certes, mais qui peuvent tout de même arriver dans la "vraie vie", et ça, c'était vraiment cool. Mais à côté de ça, je trouve qu'il n'a pas poussé assez loin la psychologie des personnages, et certains dialogues m'ont fait lever les yeux au ciel parce qu'on était parfois un peu dans le caricatural. du coup, on se retrouve avec des personnages qui sont effectivement des ados / adultes et en ont le comportement parfois bêtassou et ça m'a vraiment fait bizarre au début.
Parce qu'au-delà de cet aspect parfois un peu cucul des personnages, ils sont vraiment attachants. On apprend à les connaître, ce qu'ils étaient avant le jour du marchand de sable, comment ils en sont là aujourd'hui, pourquoi ils font ce qu'ils font, ce qui les anime. Et je dis un grand bravo à l'auteur, parce qu'une fois de plus, il a réussi à nous écrire des personnages féminins tout aussi intéressants que les personnages masculins, qui n'ont pas pour seul but d'être des love interest mais sont bien campés. Et puis, un peu de diversité dans les personnages principaux, c'était bienvenu aussi !

Comme souvent dans le genre, les messages délivrés sont assez forts et on a ici aussi une critique de la société assez importante, d'autant qu'elle est finalement réalisée par les "survivants" eux-mêmes, c'est-à-dire des enfants et adolescents qui n'en sont a priori pas responsables. Cependant, on va vite se rendre compte que dans ce qui s'instaure suite au sommeil des adultes n'est pas forcément mieux... On va notamment pouvoir réfléchir au totalitarisme, à l'embrigadement par tous les moyens possibles (chantage, menaces, corruption...) et bien entendu à la manipulation...
Tout ça est très bien amené avec des situations et des rencontres qui vont faire monter la pression crescendo, et vous vous en doutez, on va voir ce qu'on peut imaginer de pire de la part des êtres humains. Cependant, l'auteur ne va pas se contenter de dresser un tableau sombre (et un poil déprimant, du coup). Il va réussir à instiller des touches d'espoir tout au long de son récit (le groupe de Léo prend par exemple soin des bébés et tout-petits qui seraient morts sans leur intervention).

Je mettrais un petit bémol concernant la fin, cependant, qui est un peu en-dessous de ce à quoi je m'attendais. Attention, elle est tout à fait crédible, rien à redire à cela, et elle s'explique aussi par le fait qu'on soit en littérature jeunesse, mais j'attendais sûrement quelque chose de plus sombre...
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Paul Beorn a imaginé un monde où, en l'espace d'une journée, tous les adultes se sont endormis. Au-dessus de 17 ans, ils sont tous plongés dans une sorte de coma profond, leur métabolisme ralenti. Passés les premiers moments d'euphorie, imaginez : plus de profs 😁, c'est la peur qui domine.

On va suivre alternativement Léo et Marie, deux ados de 16 ans qui se connaissent depuis l'enfance et se sont toujours entraidés. Entourés de quelques amis, ils vont regrouper tous les enfants délaissés des immeubles où ils habitent, mais aussi du quartier. Mieux, ils vont chercher partout les tout-petits et les bébés encore plus démunis. Et s'organiser, centraliser un maximum d'eau et de nourriture non périssable, squattant les appartements pour répartir tout ce monde. La Cantine est née.

Léo est plutôt timide mais possède un charisme indéniable. Il va devenir le chef de la Cantine, non pas parce qu'il l'a voulu, mais parce que les autres l'ont décidé. Quant à Marie, elle va s'occuper de la collecte des rumeurs, des infos qui circulent. Un vrai service de renseignement miniature qui leur sauvera la mise plus d'une fois.
La suite sur le blog ;)
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J'étais un peu sceptique avant de commencer ce livre pour une raison très simple. J'avais commencé le premier tome de "Gone" il y a environ 2 ans et je ne l'ai d'ailleurs jamais terminé, le résumé ressemblant fortement, j'ai eu peur de me relancer une deuxième fois dans un roman comme le précédent.

Mais mes craintes ont été non-fondées, j'ai adoré ma lecture. J'emportais le bouquin partout où j'allais et dès que j'avais quelques minutes pour lire, je le faisais.

J'ai beaucoup aimé le type de mise en page du livre. On jongle entre la vision de Marie et celle de Léo, qui sont deux personnages très attachants.
L'histoire est-elle aussi très attachante, mais j'ai notamment quelques petits points à reprocher à ce bouquin.

Premièrement, le nombre incalculable de personnages. Effectivement, par moment le nombre de noms arrivant dans le livre m'a dérangé, je me perdais régulièrement dans ma lecture.
Deuxièmement, la taille des chapitres !! Environ 30 pages par chapitre, ça peut paraître peu pour certains, mais l'histoire étant déjà assez complexe, ça parait énorme lorsque l'on lit.

Passons maintenant aux points positifs du livre qui sont tout de même les plus importants.
Avec ce roman, on a pu passer au-dessus des clichés, notamment en ce qui concerne le personnage de Léo. Aux premiers abords, on y voit un garçon débrouillard, fort directif qui n'a peur de rien. Mais au fil de la lecture, on découvre une facette du personnage beaucoup moins sûr de lui, qui doute beaucoup de ses capacités, de ses choix, ...
Par moment, on se retrouve dans un léger triangle amoureux qui en réalité n'en n'est pas vraiment un. Mais qui, je trouve, alimente correctement l'histoire.
J'ai particulièrement bien apprécié les chapitres consacrés à Marie, je sais que la plupart des gens penseront l'inverse. Mais j'ai pu remarquer que ses parties-là ont un côté beaucoup plus posé contrairement à ceux de Léo où il y a énormément d'action, qui, parfois, est même difficile à comprendre.

En bref, une bonne lecture tout de même que je ne regrette pas, malgré certains passages que j'aurais préféré éviter de voir écrit noir sur blanc.

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Si ce livre m'a au début fait penser à la saga Autre-Monde de Maxime Chattam à cause de ces enfants livrés à eux-mêmes – thème d'ailleurs abordé dans pas mal d'autres romans – j'ai trouvé que le jour où… se démarquait des autres et est très différent. Ce roman est en effet assez sombre, violent par moment et mélange vraiment deux niveaux: les histoires d'adolescents d'un côté et la dure réalité de la nature humaine même chez des enfants. Il y a un côté très réaliste dans ce roman qui est à la limite du dérangeant.

J'en ressors assez perplexe, ai-je aimé ou pas? Je peux en tout cas vous dire que l'auteur a réussi la mission de me faire réfléchir car je ne suis pas du tout ressortie indifférente de cette lecture ni indemne. Si les adultes devaient vraiment s'endormir, je ne serais pas surprise que ça soit exactement ce qu'il se passe dans la réalité.

On alterne les chapitres du point de vue de Léo et Marie. C'est vrai que même si Marie devrait être l'héroïne au même titre que Léo est le héros, j'ai trouvé que Léo prenait beaucoup plus de place, il est d'ailleurs le leader d'un petit groupe d'enfants qui se sont rassemblés sous son commandement. Comme tout leader qui se respecte, il a ses doutes, n'est pas sûr de lui. Marie quant à elle est très lucide et mature pour son âge. J'avais mal au coeur pour elle car bien sûr, elle est amoureuse de Léo mais ce n'est pas réciproque. Voilà pour le côté histoires d'adolescents. Les personnages se sont révélés vraiment très intéressants, approfondis, humains. Aussi bien du côté de ce groupe sympathique que du côté des autres bandes.

Mais comme je le disais plus haut, j'avoue avoir été mal à l'aise par moment par la violence des sentiments et des comportements qui se dégageaient de l'histoire. le récit est fort et il vous hante. le tout est porté par la plume de Paul Beorn qui est fluide et rend le roman facile à lire. Malgré tout, l'auteur ne ménage pas ses personnages et donc pas ses lecteurs.

C'est donc un livre à ne pas mettre entre toutes les mains et qui ne tentera pas tout le monde à cause de la noirceur qui s'en dégage.
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