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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman avait tout pour me plaire : la couverture que j'adore, le résumé super prometteur, un auteur français au talent remarqué.

Promesse tenue : j'ai passé un excellent moment de lecture.

Le récit nous est raconté par deux adolescents : Léo et Marie. Ils se connaissent depuis qu'ils sont petits, se font confiance et donc tout naturellement, quand les adultes se sont endormis, laissant le monde dans les mains d'enfants et d'ados, ils se sont serrés les coudes pour affronter ce qui n'allait pas tarder à arriver.
Léo va se retrouver propulsé dans la peau d'un chef, et bien qu'il prenne ce rôle très à coeur, il n'hésite pas à nous dévoiler ses peurs, ses doutes, ses faiblesses. Il ne se sent pas capable d'agir comme il le devrait dans certaines situations, il doute de sa force et plus que tout, il a peur de franchir une ligne, peur de ne plus jamais pouvoir revenir en arrière. Pour lui, les adultes vont forcément se réveiller, et remettre de l'ordre. Il faut juste attendre en survivant du mieux possible. Et surtout en restant droit, en protégeant les plus faibles, en nourrissant les enfants, en s'occupant des bébés, et en veillant sur les adultes endormis.
Mais Marie, elle, a bien compris que plus rien ne sera jamais comme avant. Elle a bien compris que pour pouvoir survivre, il va falloir se salir les mains. Que cette ligne que Léo a si peur de franchir, il faudra forcément la dépasser un jour ou l'autre.
J'ai aimé avoir les pensées de ces deux jeunes, si proches et si différents dans leur façon d'être et d'agir. Marie est une fervente croyante et c'est pourtant elle qui va franchir cette ligne et en accepter les conséquences. Elle a une force presque à toutes épreuves, un courage exemplaire.
Léo, son courage, sa force, il va la puiser en Marie, son amie de toujours.

Comme à chaque fois lors de "fin du monde", c'est souvent le pire de chez l'homme qui ressort. Dans les histoires de zombies, ce sont finalement toujours les hommes qui se révèlent être les pires monstres de ces récits.
Mais ici, il n'y a plus d'hommes, tout ceux qui ont plus de 17/18 ans se sont endormis, alors on pourrait penser que les choses devraient mieux se passer.
Mais c'était sans compter sur certains petits délinquants qui voient là l'occasion rêver de faire enfin ce qu'ils veulent sans représailles.
Et ils vont aller loin, ils vont franchir cette ligne dont parle Léo, obligeant ce dernier à prendre les armes.

Mais très vite, on va comprendre que la menace est partout, et qu'elle peut avoir différents visages.

C'est une lecture conseillée à partir de 15 ans, ce que je conseille aussi. C'est dur, c'est violent, et d'autant plus dérangeant car les atrocités dont on va être témoin, sont perpétrées par des enfants, sur des enfants.
C'est déstabilisant de voir comme un enfant peut passer du simple jeu de ballon, de rires, d'innocence, au viol alors qu'il ne devrait même pas avoir l'âge de penser au sexe. C'est écoeurant de voir que les femmes sont encore une fois reléguées au rang d'esclave sexuelle. C'est révoltant de voir des gamins avec des armes.
Certaines scènes ne sont pas faciles à lire, surtout quand on comprend l'inévitable. On sait que ça va arriver et on ne peut rien contre ça.
L'auteur aura réussi à me faire pleurer, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment dans un livre.
Heureusement, il y a des moments tendres et drôles, des moments émouvants. J'ai particulièrement aimé Joan, l'américaine et son accent et sa manière de penser. J'aurai souri plus d'une fois grâce à elle.

Au cours de ma lecture, je me suis dit : bon sang, l'auteur a une image des ados assez dure, quand même, assez radicale, et il ne leur fait pas beaucoup confiance. Et puis je me suis dit que oui, finalement, il avait peut-être raison. L'enfant, l'ado, est vulnérable et surtout influençable, et l'effet de groupe peut être dévastateur, bien pire que quand il s'agit d'adultes. Ils ne réalisent pas les conséquences de leurs actes, ne comprennent pas toujours ce qu'ils font. Ils sont projetés dans un monde où ce qui représentait les règles n'est plus là.
Il n'y plus rien, plus personne pour leur poser des limites.
Et quand c'est un monstre qui va leur montrer le chemin, ils vont suivre, tout naturellement.

En bref, un livre sombre, dur et violent et surtout réaliste. C'est efficace et ça prend aux tripes.
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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Paul Beorn a imaginé un monde où, en l'espace d'une journée, tous les adultes se sont endormis. Au-dessus de 17 ans, ils sont tous plongés dans une sorte de coma profond, leur métabolisme ralenti. Passés les premiers moments d'euphorie, imaginez : plus de profs 😁, c'est la peur qui domine.

On va suivre alternativement Léo et Marie, deux ados de 16 ans qui se connaissent depuis l'enfance et se sont toujours entraidés. Entourés de quelques amis, ils vont regrouper tous les enfants délaissés des immeubles où ils habitent, mais aussi du quartier. Mieux, ils vont chercher partout les tout-petits et les bébés encore plus démunis. Et s'organiser, centraliser un maximum d'eau et de nourriture non périssable, squattant les appartements pour répartir tout ce monde. La Cantine est née.

Léo est plutôt timide mais possède un charisme indéniable. Il va devenir le chef de la Cantine, non pas parce qu'il l'a voulu, mais parce que les autres l'ont décidé. Quant à Marie, elle va s'occuper de la collecte des rumeurs, des infos qui circulent. Un vrai service de renseignement miniature qui leur sauvera la mise plus d'une fois.
La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Tout à commencé le « jour du marchand de sable ». Les adultes ont commencé à s'endormir un peu partout, il n'y avait pas de logique particulière. Mais ils sont tous tombés un à un dans une sorte de coma, voir même d'hibernation car même si ils paraissent morts, ils respirent tout de même très lentement et survivent sans rien. Et malgré les mesures préventives mises en place par le gouvernement, le virus est foudroyant. le virus touche les personnages adultes malgré quelques exceptions pour les jeunes entre 17 et 19 ans environ.

Suite à ces événements, les enfants et les adolescents sont livrés à eux-mêmes, sans adultes, sans réelle organisation, sans eau, sans électricité et sans ravitaillement de nourriture à par les stocks qui étaient dans les magasins le jour du marchand de sable. Ils vont tous réagir de manières différentes, la seule chose en commun est qu'ils vont créer des groupes, des gangs. Certains pour protéger les plus faibles donc les plus jeunes, dont les bébés, d'autres pour faire régner leur loi et faire tout ce qu'ils ont envie sans avoir à se justifier.

Dans ce livre, nous rencontrons Léo et Marie qui se connaissent depuis qu'ils sont tout petits, ils sont des amis proches alors quand les parents s'endorment, ils se retrouvent et avec d'autres amis / connaissances décident de former un groupe pour se soutenir mais pas seulement. Car eux pensent aux bébés et aux petits, trop jeunes pour s'occuper d'eux même. Ils décident tous ensemble de se regrouper et de jouer en quelque sorte le rôle de parents, en leur fournissant un abri, de la sécurité et de la nourriture.

Le livre nous est raconté depuis le point de vue de Marie et de Léo, chacun a un rôle important dans le groupe. Léo est désigné comme chef car il est courageux, droit et il veut protéger les plus faibles et les aider le plus possible. Mais Léo n'est qu'un simple ado, alors se retrouver à la tête d'un groupe est loin d'être facile, il va douter, avoir peur, ne plus savoir quoi faire. Et surtout il n'a qu'un espoir : que les parents se réveillent le plus vite possible, en effet il pense / espère que c'est juste une situation éphémère, il mise tout là dessus.

De son côté Marie est plus pragmatique, elle sait que plus rien ne sera comme avant. Il ne faut pas compter sur le réveil des parents (même si elle l'espère toujours), ils doivent se débrouiller seuls, quitte à faire des actes répréhensibles en temps normal pour pouvoir survivre. Marie est toujours là pour aider Léo, voir même à le pousser, le motiver quand il en a besoin. Elle est son alliée numéro 1 et il va vraiment en avoir besoin.

En effet, leur premier problème est de trouver de quoi manger / boire, surtout pour les bébés qu'ils ont recueillis. Or ce qu'ils recherchent se trouve dans un supermarché, qui est la base d'un gang assez violent, mais si ils veulent survivre, ils vont devoir y aller quand même. Ca va donc lancer le début de leur aventure à la fois sanglante et touchante.

J'ai vraiment apprécié tous les personnages (ou quasiment ^^). Ils sont attachants, certains excentriques, ils doivent faire des choix difficiles pour faire ce qu'ils leurs semblent juste, quitte à ce que ça ait de lourdes conséquences. de plus, je trouve que leurs comportements sont assez réalistes, ce qui m'a largement aidé à me plonger dans l'histoire. Sans parler qu'on voit avec quelle facilité un enfant sans un vrai modèle peut commettre des actes horribles sans se rendre compte qu'il agit mal.

Il y a pleins d'intrigues, de retournements de situations, de suspenses, de surprises et un peu de romance. Tout en me faisant ressentir leurs émotions. Voir à la fois ce que pense Léo et Marie est très enrichissant pour l'histoire, on comprend mieux tout ce qui est en jeu. Je dois aussi dire qu'il y a pas mal de violence, d'actes cruels. Ce n'est donc pas pour tous les publics.

En tout cas, je trouve que l'histoire est vraiment prenante, elle m'a tenue en haleine tout le long. J'ai aimé ne pas savoir ce que la suite allait me réserver, je n'ai pas vu d'indices qui auraient pu me spoiler la fin, ce que j'apprécie énormément. J'adore être surprise, en même temps que les différents personnages.

Ce fut donc pour moi une très belle découverte. A force de voir ce livre sur pas mal de blogs, ça m'avait rendue curieuse et je suis très contente de l'avoir lu, il vaut vraiment le coup. C'est une histoire pleine d'actions, de violences, de suspense et de surprises. de plus, l'auteur arrive très bien à nous faire passer les émotions, j'en ai eu les larmes aux yeux, ce qui m'arrive de moins en moins ^^ Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Par contre, vaut mieux le lire à partir d'un certain âge 14 mini je dirais, car certaines scènes peuvent être un peu choquantes. N'empêche que j'ai vraiment adoré ce livre, c'est mon petit coup de coeur :)
Lien : http://mesnouvelleslectures...
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A entendre interview de Paul Beorn
Lien : http://www.pearltrees.com/li..
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Le récit sans concession d'une bande d'adolescents en mode survie.
"Pour lecteurs avertis de plus de 15 ans" : sans être choquant, ce roman relate effectivement des faits de violence sans épargner le lecteur. "Fini le temps de papa et maman", la plupart des -18 ans (préservés du virus) se sont rassemblés en bandes pour faire face à la situation : "Depuis que les adultes ont disparu, c'est nous, les ados, qui avons pris leur rôle". le point de vue alterne entre Léo, le leader du groupe "la Cantine", et Marie, son amie d'enfance et bras droit. Choisi comme chef à l'unanimité, Léo défend, malgré les circonstances, des valeurs de justice et d'altruisme : "quand on est avec toi, on devient meilleurs, chacun d'entre nous", lui confie Marie, amoureuse depuis toujours. L'adolescent, qui a "la beauté du courage", a bien compris, et fait comprendre, que la liberté nécessitait certaines obligations envers la communauté résultant d'un choix : "on n'a rien trouvé qui ressemblait de près ou de loin à votre petite Cantine, à ces idées bizarres, comme de faire venir chez vous tous ceux qui le voulaient bien, sans lien de famille, de race ou de religion. Sans uniforme, sans règle précise, juste une vaste idée d'universalité..."

Face à eux, les "Cracheurs" multiplient les actes de sauvagerie et de violence, mais "tant pis si on doit y laisser notre peau, on ne va pas se laisser dicter la loi par ces gars-là" ! Pour Léo, hors de question de "franchir la ligne, celle qui sépare les gens bien des salauds". Mais le combat est rude et la mort va toucher plus d'une fois ceux de la Cantine... "Quel genre d'enfants ce monde a-t-il fabriqué ?", se désespère Léo en voyant ces gars "jouer à la guerre" dans un bain de haine, "le monde des adultes a pourri les enfants". Certains se révèlent en effet dans ces conditions extrêmes : "Tu te prétends croyant mais tu ne comprendras jamais rien à la foi"... Mais au final, "le refuge du groupe, l'instinct de la meute, ça leur est revenu d'un coup, à ces enfants de l'individualisme". Et notre jeune héros lui-même sera amené à nuancer son discours au fil de ce récit terrible : "Qu'est-ce que ce monde est en train de faire de moi ?"... Car les personnages principaux ont tous une psychologie nuancée, ce qui rend l'intrigue d'autant plus prenante. D'ailleurs les relations entre eux ne sont pas simples, pétries de doute et de remise en question constante.

Quoi qu'il en soit, les survivants ressortiront grandis de ce traumatisme, eux qui ont eu déjà une telle maturité pour l'affronter : "Il n'y a pas de "toujours", Léo. Tout change et tout disparaît. L'éternité, ça n'existe pas. Un matin, tu te réveilleras, tu auras grandi et tu le comprendras." Et peu importe si les adultes se réveillent ou pas, "ça ne sera jamais comme avant"...

Action et tension, émotion et réflexion, voilà un roman captivant à lire et que l'on quitte à regret !
Lien : http://www.takalirsa.fr/le-j..
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