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sur 4790 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En janvier 2003, la mère d'Anne Berest, Lélia, reçoit une carte postale de l'opéra de Paris avec quatre prénoms, ceux de ses grands-parents, de son oncle et de sa tante. Ces gens sont tous morts en déportation à Auschwitz et l'expéditeur de la carte est inconnu. Anne Berest va se livrer à une enquête minutieuse pour essayer de le retrouver et elle va ainsi reconstituer toute l'histoire de sa famille dans ce dramatique XXe siècle, tout en se posant la question de l'identité juive. ● Nous connaissons tous ces événements historiques et pourtant y voir évoluer des personnages de roman ou comme ici des personnes réelles renouvelle à chaque fois leur caractère tragique. ● La minutie de la reconstitution ne nuit absolument pas au rythme du récit et au profond intérêt qu'il suscite. C'est passionnant. ● Les résonances entre le passé de cette famille et la vie actuelle sont bien mises en évidence par le double mouvement du récit : à la fois reconstitution du passé et récit au présent de cette reconstitution. Ainsi la petite phrase contre les juifs que la fille d'Anne Berest entend à l'école se trouve amplifiée par celles qu'on pouvait entendre dans les années trente, même si Anne souhaiterait en minimiser la portée. ● En outre, on voit à la fois le passé se reconstituer, les conséquences du passé sur le présent se manifester et les commentaires que les personnes de notre présent font sur le passé. ● C'est un livre très riche et je ne comprends pas que le conflit d'intérêt entre Camille Laurens et François Noudelman au Goncourt ait eu pour victime collatérale ce beau livre d'Anne Berest qui n'y est pour rien, en étant retiré de la sélection du prix Fémina.
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Polémique ? Goncourt ? Peu me chaut …
J'ai aimé la plume d'Anne Berest, qui, comme une amie, me raconte son histoire. Direct, simple, honnête, son récit, dépouillé, nu, va à l'essentiel.
L'autrice n'essaye pas de nous impressionner, de nous mener en bateau. Avec cette quête de ses origines, elle tente de retrouver ses racines, de mieux comprendre qui elle est, de toucher du doigt cette notion si floue de judéité, qui sonne comme un tabou dans sa famille.
Quelques maladresses sans doute, des clichés, certains personnages effleurés manquent de consistance et de profondeur, cependant j'ai été touchée par la quête sincère, la simplicité de la démarche.
Une fois le livre refermé, j'ai aimé m'interroger, et moi que découvrirais-je si j'allais fouiller dans le passé de mes ancêtres ? A qui irais-je parler ? Toute famille a ses secrets, ses non-dits, ses tabous …
Un livre qui résonne dans l'Histoire, les petites et les grandes, celle d'Anne Berest, mais aussi les nôtres, …
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Pépite de lecture dont je ressors bouleversée et touchée. A la réception d'une carte postale anonyme où sont mentionnés quatre prénoms, Anne Bérest et sa mère vont mener une véritable enquête pour en découvrir l'auteur. C'est une véritable quête sur ses origines familiales maternelles et au-delà des recherches que va engager l'autrice, c'est également une histoire de transmission, de mort et de douleur pour ce pan familial anéanti par la seconde guerre mondiale. de cette tragédie ressort les destins d'hommes et de femmes, d'enfants et dont la disparition marque à tout jamais les générations suivantes.
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La carte postale

Leila, la mère d'Anne reçois en 2003 une carte postale bien étrange. Dessus les prénoms des grands-parents de sa mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Plusieurs années après Anne décidé de menée l'enquête, avec l'aide de sa mère et de découvrir ce qui est arrivé à cette famille.

Un magnifique roman sur les origines, les secrets, le passé, l'histoire.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce livre, où l''auteure remonte près de 100 ans en arrière pour découvrir l'histoire de ces ancêtres. de ces familles dont les vies ont du s'adapter aux événements.
J'ai été ému et happée par ce récit terrifiant.


Un message important pour toutes les générations, un devoir de mémoire, de transmission.

Je remercie les éditions Grasset et netgallley pour l'envoi de ce livre
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La carte postale a eu son heure de gloire, signifiant au destinataire que vous pensiez à lui pendant votre séjour à distance mais aussi lui soulignant la chance que vous avez de profiter d'un autre paysage. L'avènement de la communication dématérialisée et permanente l'a reléguée au rang de tradition désuète. Bords de mer et soleil couchant ne s'entassent plus dans nos boîtes aux lettres…
Celle dont il est question dans le livre d'Anne Berest est particulière : arrivée en 2003 dans la boîte aux lettres maternelle, elle est anonyme et énigmatique, quatre prénoms, quatre membres de la famille Rabinovitch, les aïeux d'Anne, qui ont pour point commun une fin de vie inhumaine dans les camps de la mort.

Anne est fascinée par cette énigme, que sa mère a beaucoup de difficultés à évoquer. Trop de souvenirs douloureux risquent de faire surface…

Tout la première partie est consacrée aux confidences entre mère et fille, ce qui revient à évoquer ce que Lélia sait de la vie tragique de ses grands parents et de sa mère. Avec des zones d'ombre, qui pourraient contenir la solution.
A l'occasion de ses recherches, Anne Berest pose ensuite la question : qu'est ce qu'être juif de nos jours en France ? Et dans une pirouette, se demande si ce n'est pas justement le fait se poser la question…
Le passé douloureux resurgit peu à peu, et ces révélations sont un mal nécessaire, la seule façon de libérer les vieux fantômes.

Tout ce qui fait référence à cet épisode innommable de la guerre n'apporte rien de nouveau, le sujet a été traité bien des fois dans la littérature. Il fait encore très mal, car l'auteur nous a présenté sa famille et rapporte donc des faits qui ne sont plus généraux mais centrés sur des personnages que l'on a pris en affection.
Les sinistres conditions de la déportation, exigée par l'ennemi vainqueur mais organisée par la France, l'horreur des retours à la libération, tout cela reste une plaie ouverte.

L'intérêt du lecteur est créé par le souhait de voir aboutir cette quête des origines et la question sur l'identité qui s'y rattache, et l'obstination de l'auteur devient celle du lecteur. Il faudra attendre les dernières lignes pour savoir qui se cache derrière l'envoi mystérieux.

L'histoire est captivante et l'art de conter n'y est pas pour rien. C'est un émouvant témoignage de ce qu'a vécu la famille de l'auteur, et un plaidoyer pour la nécessite de dire les choses, pour ne pas oublier et pour pouvoir s'en libérer.

Challenge pavés Babelio 2021
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Émouvant, captivant, éclairant, tels sont les trois mots que je pourrais employer pour décrire ce livre plein de finesse et de brillance. Malgré sa taille, La carte postale est une invitation à la suivre sans jamais vouloir l'envoyer. On suit Anne Berest où qu'elle nous amène, et on y va avec plaisir !
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Lecture dans le cadre du Prix du roman FNAC
A partir d'une carte postale énigmatique, Anne Berest, aidé de sa mère, enquête sur l'histoire douloureuse de sa famille afin de rassembler les pièces du puzzle et retisser les liens avec les chers disparus que sont Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. Plus qu'un roman, il s'agit d'une quête initiatique sur la signification de la judéité, et en particulier pour l'autrice A lire
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Une carte postale glissée entre les enveloppes, l'air de rien, comme si elle s'était cachée pour passer inaperçue. Quatre prénoms inscrits Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Ses grands-parents maternels, sa tante et son oncle tous morts à Auschwitz. Lélia va raconter à sa fille Anne la narratrice l'histoire de sa famille originaire de Russie, confrontée à la montée de l'antisémitisme et aux ravages de la guerre.
L'accession au pouvoir du parti national-socialiste d'Hitler. L'Allemagne n'est pas la France, la Pologne envahie, mais la Pologne n'est pas la France, le tocsin, la déclaration de guerre, Paris occupée, pourquoi on n'a pas réagi avant, quand on avait le temps de fuir, comment a-t-on pu être si confiant, maintenant il est trop tard. Anne va essayer de retrouver coûte que coûte l'auteur de cette carte postale anonyme et reconstituer le destin tragique de sa famille.

J'ai été très sensible à la description très réaliste de la vie dans le camp de Pithiviers, au soin apporté à faire revivre toutes ces femmes et tous ces hommes, courageux qui au périple de leur vie ont lutté contre l'envahisseur allemand. Les pages consacrées au retour des déportés sont particulièrement émouvantes. Un récit intimiste porté par une plume sensible et vivante.

Merci infiniment aux éditions Grasset pour leur confiance.
#Lacartepostale #NetGalleyFrance


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Le point de départ du roman est une carte postale arrivée dans la boîte aux lettres des parents de l'auteure,
le 6 janvier 2003,anonymement, portant l'inscription de quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques, les
grands-parents maternels, la tante et l'oncle de la mère de l'auteure déportés et morts à Auschwitz en 1942.
Et cette carte postale sera le début d'une enquête sur l'histoire de la famille.
L'histoire est d'abord racontée par la mère de l'auteure puis l'auteure la reconstitue par une enquête. La narration est très fluide et nous nous laissons emporter sur 500 pages qu'on a du mal à lâcher.
Nous faisons la connaissance de cette famille juive originaire de Russie qu'elle a quitté pour la Lettonie, la Pologne, la Palestine, pour finir par s'installer à Paris. Leur histoire tout comme celle du siècle traversé est passionnante, violente et dramatique.
Le roman évoque les origines, la transmission, les mécanismes de l'Histoire...
"Je suis juive mais je ne connais rien de cette culture (...) mes parents ne nous ont pas élevées, mes soeurs et moi, dans le judaïsme. Les mythes fondamentaux de mon enfance, ma culture, mes modèles familiaux, appartiennent essentiellement au socialisme laïc et républicain, tel qu'il fut rêvé par une génération de jeunes adultes de la fin du XXe siècle".
Tout au long de leur histoire, pourtant, on rappellera à cette lignée de femmes qu'elles sont juives : Myriam à Lodz, en 1925, avec un jet de pierre ; Lélia à Cérest, en 1950, avec un jet de pierre ; Clara, en 2009, dans la cour de son école (en 1985, c'est le mur de la maison d'Anne qui est tagué d'une croix gammée).
Ce roman nous rappelle qu'il faut sans cesse se souvenir pour que l'histoire ne se répète pas et qu'il faut sans cesse combattre l'obscurantisme par la connaissance, la culture et les livres.
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Un énième roman sur la shoah et l'histoire des Juifs ? Certes on y parle d'exil, de coutumes, de religion, de déportation, sujets maintes fois traités. Mais le plus de celui-ci est qu'il nous emmène jusqu'à nos jours, ou plutôt il commence de nos jours et l'auteur remonte dans le temps pour comprendre qui ont été ses aïeux dont sa mère et sa grand-mère parlaient très peu.
Des chapitres courts, un style vif, des anecdotes qui expliquent comment les enfants juifs eux-mêmes se sont posé des questions que tout le monde a pu se poser, comment ils y ont répondu, parfois devenus adultes.
Un roman autobiographique très bien fait pour cette rentrée littéraire d'août 2021.
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