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4,39

sur 4792 notes
Des livres et des récits sur la guerre 40-45 il y en a pas mal et soyons honnêtes, quand je vois certains titres j'ai l'impression que c'est toujours sur le même lieu d'horreur alors j'ai toujours une petite appréhension. Ici, ce roman est très personnel et c'est ce que j'ai apprécié. Alors soyons clairs c'est très bizarre de dire qu'on a adoré un livre qui parle des camps de concentration, mais ici l'approche est différente.

Tout d'abord, Lélia, la maman de Anne reçoit cette carte postale avec 4 prénoms inscrits et nous voilà transporté dans une véritable recherche et enquête pour comprendre ce qui se cache là-dessous. Si Myriam, la grand-mère d'Anne fut la seule rescapée, celle-ci est restée dans un mutisme toute sa vie, ce qui fait qu'il ne sera pas toujours aisé d'assembler les morceaux. C'est un récit qui prend aux tripes qui vous fera probablement verser quelques larmes face à cette injustice et l'horreur. Au fur et à mesure de sa recherche, le passé qui resurgit, un passé qu'on ne doit pas oublier et qui aura des répercussions sur la vie d'aujourd'hui avec des questions d'identité qui se posent. Un récit incroyablement émouvant et si bien écrit. Ne passez pas à côté.
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Je ne vais pas à nouveau résumer l'histoire de la Carte Postale, de nombreuses critiques (662 à ce jour) l'ont fait bien mieux que ce que je pourrais faire.
Cependant, je dois souligner que cette lecture a été un coup de coeur pour moi. La plume d'Anne Berest nous emmène dans les méandres de son histoire familiale, dans les non dits de l'après guerre, dans ses questionnements personnels quant à son identité et à l'héritage culturel et religieux de sa famille. Elle réussit brillamment à aborder tous les thèmes liés à la Shoah, la déportation en elle-même mais aussi le poids à porter pour ceux qui ont survécu, les voisins qui ont fermé les yeux ou pire collaboré, le silence dans les familles ou encore la résistance.
Sans compromission, l'autrice nourrit son récit de détails, de dates, de mise en contexte et explications ... Une écriture sobre mais tellement poignante.
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Quelle merveille! Et quel suspense jusqu'a la dernière page.
Une ténacité incroyable pour Anne, l'auteur pour retrouver la personne qui aurait envoyé cette carte postale à sa mère avec 4 prénoms et surtout qui est anonyme.
Après beaucoup de travail, de recherches, maintes supputations, illusions, désillusions, on fouille dans un passe obscur qui fait remonter certains souvenirs pas toujours agréables, en temps de guerre et lorsqu'on est juif.
J ‘avais lu Gabriele, grand mère d.Anne, qui était déjà un livre formidable, qui apparaît un peu dans ce livre, et c.est toujours très agréable de partager ces recherches, dans un style facile à lire et d.une évidence incroyable.
Quel travail, quelle volonté bravo, je recommande ce livre qui nous tient en haleine du début à la fin .
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L'histoire familiale est indéniablement intéressante, mais on n'apprends pas grand chose que l'on ne sache déjà sur la période .

Le style narratif est sans intérêt.
Plutôt mal écrit, ce long texte ressemble davantage à une pièce de théâtre, ou à un synopsis, car il est construit essentiellement sous forme de dialogues, qu'à un roman. le plaisir du lecteur ne fait pas partie des préoccupations de l'auteure.

Livre à grand succès, pourtant mais qui ,je pense ne laissera aucune trace dans la littérature.

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Un grand livre, très émouvant. Dans ce roman-enquête, à partir d'une simple carte postale et avec l'aide d'un détective privé et d'un criminologue, l'autrice part à la recherche de ses aïeux morts à Auschwitz en 1942. Elle exhume l'histoire de sa famille sur près d'un siècle à travers plusieurs pays d'Europe, en redonnant vie aux personnages de ses ancêtres avec une vraie épaisseur humaine. de cette famille seule la grand-mère a échappé à la Shoa et a laissé à sa famille cette fameuse carte postale à partir de laquelle l'histoire de la famille est progressivement et méticuleusement reconstituée par l'enquête. Ce roman aurait probablement dû remporter le Goncourt 2021 sans une critique assassine du journal le Monde.
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Une lecture qui me faisait de l'oeil depuis un moment, une lecture qui a tenu ses promesses 💜

📖 L'HISTOIRE
La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.
J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.

✍🏻 MON RESSENTI
J'ai une véritable passion pour les romans historiques et celui-ci est particulièrement prenant, bien documenté, touchant de par son sujet ainsi que par le fait que ce soit une histoire vraie.

On s'attache très vite à l'autrice et à sa famille, certainement parce que l'on vit en même temps, passé et présent. Les deux époques se mêlent tout naturellement, sans que le lecteur ne se sente perdu.

Ce roman regroupe tout ce que j'aime, un contexte historique, une histoire de famille, une enquête …

Vous n'avez pas encore lu « La carte postale » ? Et bien il est temps de le faire 😉
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En 2003, Lélia reçoit une carte postale comportant uniquement 4 prénoms, ceux de ses grands-parents de sa tante et de son oncle, tous morts en déportation.
Myriam, la mère de Lélia était la seule survivante de la famille.

20 ans plus tard c'est Anne, la fille de Myriam, qui piquée par une remarque faite à sa fille dans la cour de récré m, décide de se lancer à la recherche de l'auteur de cette carte et de façon plus globale de fouiller et comprendre l'histoire de cette famille juive assignée pendant la guerre.

J'ai beaucoup aimé ce livre, au delà de se lire très facilement grâce à l'enchaînement de chapitres courts, il tient en haleine et donne envie de connaître l'histoire de cette famille !
Un petit bijou que je vous recommande !
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Quelque chose m'a dérangé tout au long de ma lecture. Je n'ai pas parfaitement mis le doigt dessus. Peut-être un certain parti pris politique ou bien une rancoeur sourde et tenace qui semble perdurer à l'encontre de la France d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas exactement.

J'ai beaucoup aimé la première partie où l'on suit le long exode de la famille Rabinovitch. J'ai une culture historique assez médiocre et j'ai beau savoir que cette période est synonyme d'horreur absolue, lire ce qui s'est réellement passé repousse immanquablement les limites de ce qu'on envisageait comme étant "l'horreur absolue". Comment des êtres humains ont-ils pu faire celà à d'autres êtres humains pour une question de religion... Ça me dépasse.

En revanche la suite a été beaucoup plus poussive et j'ai dû me forcer à terminer, je l'avoue, par curiosité, pour connaître l'auteur de la carte postale.

La 2eme partie m'a probablement le plus dérangée avec ce dîner où l'on parle de politique en se demandant si l'on doit craindre l'arrivée au pouvoir du RN tout en se rassurant qu'aujourd'hui il en a plus après les immigrés africains et maghrébins. Et puis on s'indigne que Mein Kampf soit réédité. Alors qu'il ne faut surtout pas que ce genre d'ouvrage tombe dans l'oubli puisqu'il permet de comprendre le cheminement suivi pour en arriver aux atrocités de la guerre. Enterrer Mein kampf c'est comme dire que les nazis étaient des "monstres", c'est mettre celà loin de nous et oublier que tout ceci a réellement existé par la main d'êtres humains comme vous et moi, que l'horreur existe dans la nature profonde de l'Homme et qu'il suffit parfois de peu, ou en tout cas d'un certain enchaînement d'événements pour qu'elle ressurgisse de sous le vernis léger de l'éducation et de la société.
Et toujours dans cette partie, l'épisode de l'école parisienne où le petit Assan originaire du Maroc et fils d'une femme de ménage (on n'est pas à un cliché près...) déclare que chez lui on n'aime pas les juifs.

Les parties suivantes sont peu développées (le passage sur l'entrée en résistance de Myriam aurait gagné à être approfondi) et perdent en intérêt.
Quant au dénouement, il est totalement capillotracté.
Bref, je reste sur ma faim.
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Waouh ! Magistral ! Quel talent !

J'ai craint une redite sur ce thème, mais absolument pas !
C'est un roman intelligent, sensible et autobiographique, ce qui explique peut-être ce sentiment de proximité et de compréhension des personnages, réels, de ce récit.

Cette fameuse carte postale, énigmatique, voire inquiétante, permet le retour dans l'histoire familiale d'Anne, qu'elle ne connaît pas !

C'est une véritable enquête, un retour sur les destins de vie, d'une famille juive, ballottée d'un pays à l'autre pour survivre et qui se termine mal, pendant la seconde guerre mondiale.
On comprend chacun, à la fois l'inquiétude ressentie au fur et à mesure que les répressions s'accentuent, mais, aussi la confiance naïve vis à vis d'une justice pour des citoyens qui font tout pour être intégrés, l'envie de profiter de la vie et de légèreté des adolescents ... La peur que l'afflux massif de migrants juifs des pays de l'Est n'exacerbe l'antisémitisme primaire... Puis le poids de la vie pour les survivants.

Impossible à lâcher, fluide, émouvant !
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Il y a déjà eu tellement de critiques très justes et tellement bien développées que je ne vais ici que dire quelques mots sur mon ressenti.
Pour moi, un grand livre. Quelle histoire! Extraordinaire. Émouvant. le style importe peu. le devoir de mémoire des descendants, des proches, de tous, cela prime.
Ce qui m'attriste le plus: l'humanité n'a pas appris grand chose depuis...
Continuer à informer, à rappeler, remuer la vase, je crois que c'est indispensable.
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