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Citations sur Faute d'égalité (13)

Un dernier trait distingue le mouvement actuel de tous les autres, y compris celui de l'automne 1995 : ce sont les moyens de communication.
[...]
La pensée semblait condamnée à la roue des réincarnations. Lorsqu'elle quittait l'esprit, le corps indissolublement lié d'un homme auquel, peut-être, elle survivrait, il lui fallait entamer une nouvelle carrière sous l'un des trois règnes, minéral, végétal, animal.
La révolution numérique a brisé le karma. La "substance du signifiant", pour reprendre la terminologie du linguiste danois Louis Hjelmslev, s'est volatilisée.
La pensée a dépouillé ses enveloppes matérielles pour chevaucher les électrons.

(page 28)
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Dans son rapport sur la situation politique de la République prononcé le 27 brumaire an II devant les Citoyens Représentants du Peuple, Robespierre déplore la faiblesse des moyens de communication qui a déjà troublé, on l'a dit, la vie domestique à Königsberg :
"Ce n'est pas pour un peuple que nous combattons, mais pour l'univers, pour les hommes qui vivent aujourd'hui, mais pour tout ceux qui existeront...
Plût au ciel que ces vérités salutaires, au lieu d'être enfermées dans cette étroite enceinte, pussent retentir en même temps à l'oreille de tous les peuples !
Au même instant, les flambeaux de la guerre seraient étouffé, les prestiges de l'imposture disparaîtraient, les chaînes de l'univers seraient brisées, mes sources des calamités publiques taries, tous les peuples ne formeraient plus qu'un peuple de frères, et vous auriez autant d'amis qu'il existe d'hommes sur la terre."

(page 24)
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On réclame le maintien des services publics, des hôpitaux, des écoles, des bureaux de poste et des tribunaux, des 90 km/h. sur les routes secondaires, du prix de l’essence. Un mot revient souvent, qu’on n’avait guère entendu, jusqu’ici, celui de dignité.
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L’oubli retombe devant la main armée d’un poinçon, d’une plume. Avec un crayon et un papier, on peut faire sans rien omettre, les courses du vendredi soir, résoudre une équation du second degré, tenir un agenda.
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En 1914, on compte un pour cent de bacheliers et dix ou quinze mille étudiants. Cent ans plus tard, ce sont respectivement quatre-vingt-cinq pour cent et deux millions et demi.
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La pensée naît de l’échec. Rien ne se passe comme on l’escomptait benoîtement. On s’assoit, le poing à la tempe, le coude sur le genou.
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Comme l’aspiration au changement, la passion irrationnelle, incoercible, invincible de l’égalité demeurent, c’est vers le parti opposé, le populisme, qu’on a vu les déshérités se tourner.
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Les derniers gouvernements ont mis le meilleur de leurs soins à ne surtout toucher à rien, aidés en cela, il est vrai, par le discrédit où le socialisme réel était tombé avant de péricliter.
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La population française ne représente plus aujourd’hui qu’un pour cent de l’humanité. Ce centième, s’il diffère un peu du restant, c’est peut-être pour avoir contribué à donner corps, en son temps, au rêve égalitaire qui avait germé dans les latomies d’Athènes et les casernes d’esclaves de Rome.
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Quel rapport entre ces commotions énormes, ces désastres successifs, deux guerres mondiales, fratricides, suicidaires, l’autodestruction du socialisme réel, le déclin de l’Europe et puis la floraison de gilets de détresse sur les ronds-points de notre pays ?
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