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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Georges Bernanos (1888-1948) est un écrivain déchiré entre le mysticisme et la révolte qui combattra par ses livres, la médiocrité et l'indifférence. On lui doit le journal d'un curé de campagne (1936), le dialogue des Carmélites (1949), Sous le soleil de Satan (1926) adapté au cinéma par Maurice Pialat. Il vivra en France, au Paraguay et au Brésil.
Le récit se déroule dans un petit village du Nord en 1931 où l'on a découvert le cadavre d'un jeune valet de ferme. Une quinzaine de personnages sont plus ou moins directement impliqués dans cette mort qui mettra tout le village en ébullition. Résumé ainsi on pourrait penser à un roman policier, mais ce n'est pas le genre de la maison ! et le propos est beaucoup plus vaste ou ambitieux.Bien vite l'intrigue n'est plus le moteur de l'intérêt porté au livre. Georges Bernanos va se livrer à une dissection des âmes humaines et étaler sous nos yeux les travers de ce microcosme, des élites aux plus humbles. le maire qui cherche désespérément l'absolution pour ses pêchés passés, le médecin incapable, le prêtre dépassé par sa charge et au bord de la rupture avec sa foi, la châtelaine à moitié folle qui parcourt le pays avec sa jument, Steeny l'adolescent ignoré par sa mère mais poursuivi de manière équivoque par sa gouvernante. Au milieu de tout ce beau monde, monsieur Ouine, ancien professeur de langues atteint de tuberculose, incarnation de Satan ? dont nous suivrons l'agonie à la fin de l'ouvrage.
La mort du jeune valet entraînera d'autres décès et l'enterrement du jeune homme verra l'apothéose des haines villageoises et de la bêtise humaine au cours d'une cérémonie lamentable tournant à l'émeute. « L'image d'un monde en perdition qui s'éloigne de toute spiritualité, foi religieuse comprise mais pas exclusivement ».
Un livre complexe qui nécessite de faire des efforts de lecture, surtout au début, pour entrer dans la trame du roman et le style de l'auteur. Un livre de vraie littérature, noir et désespéré qui s'accorde parfaitement avec les soirées d'automne et le feu dans la cheminée.
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Monsieur Ouine ! Donner un avis sur ce livre n 'est pas chose facile à mon humble avis : car en lisant le titre ,on remarque qu 'il est composé d 'une affirmation ; oui et d 'une négation ;ne cad non ! Ce livre est venu comme une réponse à ce que prone André Gide dans ces écrits où il exprime le fait de s 'attacher à rien et de tout quitter la famille ,les biens ,e't Bernanos lui'meme le dit dans la citation que j ' ai écrite "est-ce que j'ai l ' air d' un ravisseur d 'enfants ';Dans l 'ensemble c 'est ce que j ' ai saisi ,
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En gros ça parle de : Un village prés de Paris dans les années 20,30? Ça pourrait être celui du journal d'un curé de campagne... Et il s'y passe encore de drôle de choses: un enfant meurt, la châtelaine est lynchée, le maire devient fou, un jeune enfant joue trop prés du loup et parle aux fantômes. Rumeurs, ambiance étouffante, meurtre, odeur d'eau bénite et de pieds sales, de malheur.


Mon avis à moi que j'ai : Bernanos c'est du Mauriac puissance 4, mêmes gens, même ambiance étriquée mais en plus sombre encore, en plus dark. Chez Bernanos on tue, on viole, on se suicide lorsque chez Mauriac on ne reste que dans les salons. Bernanos observe les pauvres aussi là ou Mauriac ne regarde que les possédés possédants. Pour le style et l'ambiance Bernanos a donc ma préférence MAIS pour la narration par contre Bernanos patauge un peu, disons que ce n'est pas son propos ce qui est à la fois louable mais aussi euh... déconcertant tant chaque chapitre semble déconnecté des autres et demande un effort. A l'arrivé un ressenti mitigé donc avec une ambiance vraiment fascinante mais une histoire dure à suivre.
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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On commence à lire ce roman dans la chaleur étouffante d'une journée d'été, dans une maison morte, pour le terminer autour du corps flasque et suintant de Monsieur Ouine, sorte de génie du mal.

Le récit relate le quotidien d'un village où un crime suscite les suspicions et les dénonciations anonymes, pour finalement conduire le lecteur à la fin d'un monde par le truchement du désespoir d'un prêtre.

Mais le coupable ne serait-il finalement pas le village lui-même, pris dans son écheveau de curiosités et de haines ?

À travers les conflits des personnages, sur fond de crime non élucidé, Georges Bernanos s'attache à rendre l'opacité du mal. Car dans ce livre, ce n'est rien de moins que du salut de l'homme dont il est question. - le choix des libraires
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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