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Citations sur Sous le soleil de Satan (147)

C'est qu'ils vivaient une de ces minutes singulières où la parole et l'attitude ont chacune un sens différent, lorsque les témoins s'interpellent sans plus s'entendre, poursuivent leur monologue intérieur et, croyant s'indigner contre autrui, s'animent seulement contre eux-mêmes, contre leurs propres remords, comme les chats mystérieux jouent avec leur ombre.
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Toute joie est mauvaise, dit ce regard. Toute joie vient de Satan. Puisque je ne serai jamais digne de cette préférence dont se leurre mon unique ami, ne me trompe pas plus longtemps, ne m'appelle plus ! Rends-moi à mon néant. Fais de moi la matière inerte de ton œuvre. Je ne veux pas de la gloire ! Je ne veux pas de la joie ! Je ne veux même plus d'espérance ! Qu'ai-je à donner ? Que me reste-t-il ? Cette espérance seule. Retire-la moi. Prends-la ! Si je le pouvais, sans te haïr, je t'abandonnerais mon salut, je me damnerais pour ces âmes que tu m'as confiées par dérision, moi, misérable !
Et il défiait ainsi l'abîme, il l'appelait d'un vœu solennel, avec un coeur pur...
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Une minute, une longue minute, il écoute son propre blasphème, comme la dernière pelletée de terre sur une tombe.
Celui qui renia trois fois son maître, un seul regard a pu l’absoudre, mais quelle espérance a celui-là qui s’est renié lui-même ?
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Dès les premiers mots, il l'avait crue, tant le regard en dit plus long que les lèvres.
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Rien de meilleur qu'une crise de rhumatisme pour vous donner le sens et le goût de la liberté.
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Il vint, aussitôt, tout à coup, sans nul débat, effroyablement paisible et sûr. Si loin qu’il pousse la ressemblance de Dieu, aucune joie ne saurait procéder de lui, mais, bien supérieure aux voluptés qui n’émeuvent que les entrailles, son chef d’œuvre est une paix muette, solitaire, glacée, comparable à la délectation du néant. Quand ce don est offert et reçu, l’ange qui nous garde détourne avec stupeur sa face.
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On referme ce petit livre avec dégoût : le frôlement du drap malpropre agace encore les doigts. On voudrait connaître, chercher dans un regard humain le secret de la force dérisoire dont la plus claire des âmes fut un moment obscurcie. Hé quoi ? La grâce même de Dieu peut-elle être ainsi dupée ?
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