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Comment aborder la terrible période de la première guerre mondiale avec les enfants, j'ai trouvé que ce petit livre était très bien fait, bien illustré, très bien écrit, très émouvant quand on voit d'abord l'insouciance des enfants puis les bombes, les avions et les conséquences. Un très bon livre documentaire.
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René raconte la Première Guerre Mondiale à laquelle il participe. Il alterne les récits de tranchées, de combats, avec des scènes d'insouciance lorsqu'il était enfant. Il était heureux avec ses frères et soeurs, ses cousins quand tous gambadaient dans la nature, observant les insectes voler. Il aime tout ce qui vole et notamment les avions. Il est passionné d'aviation. René raconte l'histoire de l'aviation : les premiers vols des frères Wright, la traversée de la Manche par Blériot, le premier combat aérien, le prestige des chevaliers du ciel...
Nombreux sont ceux, autour de René, qui périssent lors de ce conflit de quatre ans. Lui en réchappe. Après la guerre, il poursuit sa carrière de joaillier mais il ne volera jamais. On lui a coupé les ailes.
J'ai eu beaucoup d'émotion à lire cet album. Les dessins restituent l'horreur de la guerre sans pour autant que ce soit dur à regarder. Ce livre est parfait pour un public de CM.
Cet album me fait penser à la BD "La guerre des Lulus" car on y trouve la dureté de la guerre et la naïveté enfantine.
Ce livre a reçu le prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2014-2015.
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Jouer avec des crapauds, se défier, se régaler d'un bon goûter, être dorloté par leurs grand-parents, tels sont les plaisirs de la vie de ces jeunes garçons d'une même famille, à la fin du XIXème siècle. Ils se retrouvent, plongés dans la bataille de la Marne, enfouis dans les tranchées. Pour René, c'est son admiration pour les avions qui lui permet de tenir, même lorsqu'il perd ses proches dans ce combat, que les paysages se transforment en cimetière, sans aucun végétal qui n'ose y pousser.

Dans cet album, les textes de Fred Bernard nous emmènent dans un voyage à travers le temps, entre les lettres de René à sa mère et ses souvenirs d'enfant. Ces parenthèses au front nous permettent de reprendre notre souffle, tout comme l'hommage rendu aux aviateurs et à la prouesse des ingénieurs aéronautiques de l'époque. Nous adorons les dessins d'Emile Bravo et ici encore, c'est un sans faute. Que ce soit dans les regards apeurés des soldats, dans les contrastes de couleurs entre jeunesse ensoleillée et horreur sombre de la guerre ou dans les esquisses d'avion. La force supplémentaire du récit pour moi est dans son caractère biographique: c'est la vie du joaillier René Nicolas qui nous est contée. J'ai trouvé que le sujet était abordé de manière très exhaustive entre tranchée, témoignage humain, ingénieurie, soutien des hommes venus des colonies, importance de l'espoir et du lien épistolaire à la famille…
Mes enfants ont beaucoup aimé ce livre. Ils sont dans une période où ils posent énormément de questions sur ces deux grandes guerres. Ils ont apprécié suivre la vie du petit garçon, même s'ils se sont indignés quand il a fait fumer des crapauds (et moi aussi!).
Un bon support de discussion et d'apprentissage donc, à réserver aux plus grands (pour les plus de 8 ans).
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Août 1899. René, avec ses frères, Eugène et Paul, et son cousin Firmin, rient comme des tordus à voir cette grenouille à qui ils ont fait fumer une cigarette. Des boyaux et de la boue sur le visage, ils se précipitent, dès que quatre heures sonnent au clocher, vers la maison. Maman les sermonne un peu. Mais qu'importe, c'est l'âge de l'insouciance, des bêtises, d'autant que le cousin Firmin fourmille d'idées plus ou moins débiles. René, fasciné par les oiseaux, les papillons, les libellules ou les lucanes, rêve, lui aussi de voler...
Octobre 1914. La guerre fait rage. La boue, les cadavres, les villages rasés, les explosions. L'on parle de milliers de morts. René ne peut pas le croire... Il se rassure comme il peut... Heureusement que les avions passent au-dessus de sa tête, le jeune homme s'enivre de ces vrombissements et vibrations...

Fred Bernard nous plonge en pleine guerre en compagnie de René Nicolas, matricule 1264 dans le 43è régiment d'artillerie. Il évoque, à travers les lettres que le jeune homme envoie à sa maman, la guerre et ses horreurs, le sort de ses compagnons et les avions qui, tout du long, lui auront donné espoir. L'auteur alterne habilement deux périodes, celle de l'enfance et celle de la guerre. Des souvenirs lumineux, poétiques et tendres qui s'opposent aux horreurs de la guerres et aux drames. Un album d'autant plus touchant que l'auteur s'est inspiré de l'histoire de l'arrière grand-père de sa compagne. Graphiquement, Émile Bravo sert à merveille ce texte émouvant et saisissant : une palette de couleurs allant du tendre au plus sombre.
Petits témoins de cette guerre : les aéroplanes fabriqués dans les tranchées.
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En 1914, alors que René est à peine adulte, la guerre éclate. Dans les tranchées, il se remémore son enfance, quand il jouait avec sa famille et rêvait de devenir aviateur… Cette histoire touchante est tirée d'une histoire vraie : il s'agit du brigadier René Nicolas qui, même s'il a survécu, n'est pas devenu pilote comme il en rêvait enfant.
Les illustrations d'Emile Bravo sont superbes et apportent une véritable ambiance à l'album. Alternant entre souvenirs et lettres, le texte traitera de la guerre avec justesse et poésie. Cette alternance entre l'horreur des tranchées et l'oisiveté de l'enfance montre comment la guerre a brisé des vies, des foyers, mais aussi des passions ou des rêves... Un petit bijou qui révèle l'enfer de la guerre et qui peut être aussi bien lu par un adulte que par un enfant (7/8 ans). E. C.
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Très belles illustrations, simples mais réalistes avec de nombreux détails que j'ai apprécié (tirailleurs grelottants...)
Le texte est émouvant, le va et vient entre les souvenirs d'enfance et la vie sur le front est bien amené.
Le thème de l'histoire de l'aviation est original, apporte un plus au début, devient un peu "lourd" sur la fin.
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Un sujet d'actualité, au traitement pas forcément original : la première guerre mondiale vue à travers le témoignage d'un simple jeune soldat français, alternant avec des flash-back sur son enfance.
Le contraste est cependant saisissant entre la période heureuse et insouciante de l'enfance et les horreurs que connait le jeune homme. Avec pour fil conducteur : sa passion pour tout ce qui vole (les animaux d'abord, puis les avions qui vont naître et se développer). Une passion qui le poussera, pour « s'évader» de l'horreur à fabriquer de petits modèles réduits à partir de balles ou d'obus…
le récit en question est d'ailleurs inspiré de l'expérience d'un jeune homme dont les petits avions sont présentés en fin d'ouvrage. Ce qui rend le livre d'autant plus touchant.
Un livre fort et intéressant de Fred Bernard pour le texte et brillamment illustré par Emile Bravo dans son style bien caractéristique.

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Voici un album, poignant, qui oscille entre deux époques de la vie. Celle de l'enfance, insouciante et fascinée, où tout est prétexte au jeu. Surtout lorsque le cousin Firmin est là ! Et celui, adulte, où ces mêmes jeux d'enfant prennent une tout autre tonalité.

Au-travers des lettres que René envoie à sa mère du fond de sa tranchée, il en dresse le douloureux parallèle Il se souvient de ces jeux apparemment innocents où l'on se jouait de la vie d'un crapaud, où l'on admirait le sabre du grand-père, ancien combattant, où l'on se concentrait pour viser au lance-pierres ou à la carabine. Ce sont aussi les premiers avions. René les voit évoluer, les admire et les reproduit en maquettes.

Du rêve éveillé au cauchemar enduré, seulement quinze années ont passé.

Toute la guerre est décrite, dans les mots ou les illustrations : les tranchées, ce paysage constant de boue qui anéantit toute saison, les soldats coloniaux, la Mort, la faim et les souvenirs qu'elle suscite, les attaques, la Mort sous toutes ses formes, anonyme et intime (Firmin, ses frères…), le quotidien, les coquelicots, l'artisanat des tranchées.

L'avion est devenu une arme, et René les transforme en petits avions grâce aux balles ou douilles d'obus.

Mais la guerre a perverti le rêve, et jamais René n'ira dans un avion…

Cette histoire est réelle. René Nicolas, après la guerre, est devenu le chef d'atelier joaillier place Vendôme à Paris pour van Cleef & Arples, comme nous les rapportent les pré et postfaces de l'album.

http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/11/voir-differemment-la-premiere-guerre-mondiale.html
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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Le texte de l'auteur est simple, tout en pudeur et alterne les souvenirs d'enfance et les lettres du jeune soldat à sa maman. Les couleurs correspondent bien au texte et à l'époque narrée : des tons colorés et chauds pour l'avant-guerre et l'insouciance des enfants, des tons froids et et sombres pour la période de la guerre et la dure réalité du quotidien. le champ lexical est tourné vers le monde volant (avions, oiseaux, ailes). le plus, c'est le fait que cette histoire est tirée d'une histoire vraie, ce qui permet d'être confronté à la réalité. Sans trop détailler les horreurs de la guerre, le jeune public saura néanmoins comprendre ce qui oppose l'insouciance des jeux d'enfants et la réalité de la guerre avec les vrais morts. le bémol dans cet album est l'évocation nombreuse de noms d'avions (Fokker D.VII, Sopwith 7F.1 Snipe...) qui pourrait lasser certains.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Le titre exprime à lui seul l'essence de ce docu-fiction. Un enfant optimiste, joyeux dans une famille aimante, rattrapé par la réalité de la guerre, qui « nous a coupé les ailes ». L'innocence et la chaleur de l'enfance face à la cruauté et la froideur du front. Un récit vibrant tiré d'une histoire vraie, merveilleusement contée par Fred Bernard. Les illustrations d'Émile Bravo collent à la couleur des sentiments. Un livre ampli d'humanité qui parle à tous. A.A.
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