L'innocent est plus apte au bonheur car il n'a pas conscience des maux de la terre et ceux qu'entrainent la société, les classes sociales, la politique et tout ce qui en découle.
Bernardin de Saint-Pierre dénonce directement cette perfide société qui détruit toute utopie et brûle chaque éden et plus particulièrement celui dans lequel
Paul et Virginie ont grandi main dans la main. Leur paradis se compose de leurs mères respectives rejetées par la société, leurs deux serviteurs mais d'abord amis, le prêtre narrateur de leur histoire et l'Ile de France, aujourd'hui Ile Maurice, protagoniste à elle seule.
Dès les premières pages, un triste dénouement se devine et pourtant on espère tout au long de la lecture une fin clémente pour ces deux jeunes gens vertueux et pleins de bons sentiments.
Une romance très philosophique, son auteur étant ami et disciple de Rousseau, mais jamais trop. Cela reste un roman d'amour dramatique et poignant dont aucun lecteur ne peut sortir indemne. Notre coeur ne veut pas quitter l'Ile, il ne veut pas non plus croire que ce jardin en ruine qui ouvre le roman fût un jour l'éden malheureusement éphémère de
Paul et Virginie.
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