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sur 1126 notes
Après m'être passablement ennuyé à suivre la description d'une vie de famille idyllique évoluant au sein de splendides paysages exotiques, je me suis laissé entraîner par le récit de cette belle histoire d'amour tragique et j'en suis bien vite arrivé à la fin, car le livre est très court.
Comme il s'agit d'un roman et que le but d'un roman consiste, il me semble à être captivant, j'ai été déçu. Si le récit est incontestablement joli, il tire en longueurs, de sorte qu'il provoque un bel ennui.
Par contre, je crois que l'on peut dispenser au récit la nécessité d'être captivant lorsqu'on comprend qu'il s'agit moins d'une histoire romantique que d'une présentation d'une vie morale utopique. Cette utopie que présente le livre est celle de la moralité bourgeoise idéale, telle que la préconisait Rousseau. Cette moralité trouve son τόπος dans l'intériorité d'une individualité qui oeuvre en écoutant la voix de la divinité à travers sa création plutôt que les lois sociales humaines.
L'environnement luxuriant dans lequel prend place l'éducation de Paul et Virginie est particulièrement propice à faire entendre la voix de la nature morale et tous les malheurs ne surgissent que lorsque les lois de la société viennent s'entremettre entre les enfants et la nature. La perfection du bonheur où s'épanouissent tous les membres du petit clan disparaîtra complètement aussitôt que certains d'entre eux se laisseront convaincre que les passions de la société ne sont pas que de creuses illusions. L'histoire d'amour elle-même, que Saint-Pierre nous donne comme historiquement authentique, constitue ainsi l'occasion idéale pour exposer le maléfice que constitue la société et que la nature seule peut procurer la félicité véritable.
Le passage où le prêtre vient dire à Virginie que c'est la volonté de Dieu qu'elle aille en France chercher l'assurance de l'argent est particulièrement révélateur sur ce point : le prêtre, symbolisant les institutions humaines, présente la recherche de la sécurité comme étant la volonté de la religion institutionnalisée, au lieu de laisser la petite Virginie continuer à se confier en la providence divine, qui lui procurait déjà tout ce dont elle avait besoin là où elle était. (p.138)
Bref, vu comme réquisitoire utopique, ce petit livre a vraiment de quoi faire rêver tout homme de bonne volonté, mais il faut se souvenir qu'il s'agit d'une idéalisation qui se fonde sur une conception de l'amour extraordinairement naïve et romantique.
C'est ainsi que Flaubert, en faisant lire Paul et Virginie à la petite Emma, dans l'optique de la faire rêver à « ...la maisonnette de bambous, au nègre Domingo, au chien Fidèle, mais surtout à l'amitié douce de quelque bon petit frère, qui va chercher pour vous des fruits rouges dans des grands arbres plus hauts que des clochers, ou qui court pieds nus sur le sable, vous apportant un nid d'oiseau » (Madame Bovary, 1e partie, VI, p.46), ne pouvait trouver mieux pour la rendre parfaitement inepte au mariage bourgeois prosaïque que sera le sien.
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J'ai envie de dire d'emblée qu'avec Paul et Virginie, on nage en plein romantisme mais ce serait à tort. En effet, si cette oeuvre classique de la fin du XVIII e siècle annonce le romantisme, nous n'en sommes encore qu'aux prémisses.
Et pourtant, tous les ingrédients sont là : Exotisme, évasion, mélancolie et goût du morbide...

Tel Rousseau et ses Rêveries du promeneur solitaire, Bernardin de Saint-Pierre aime à décrire la nature bienveillante. Et pour cela, il a choisi un cadre idéal qui n'est autre que l'Île de France (future île Maurice). de par sa végétation luxuriante, cette île nous apparaît comme le paradis, un havre de paix où rien n'a d'importance hormis l'amour de la nature.
Tels deux enfants "sauvages", Paul et Virginie y sont nés et y ont grandi ensemble, élevés en frères de lait, par deux mères très affectueuses qui n'avaient d'autre ambition que le bonheur de leur progéniture. Un cadre idyllique pour un amour idyllique.
Il est vrai que cet amour peut paraître de nos jours très "gnan gnan" mais il faut, bien entendu, la replacer dans son contexte et sans nul doute, cette oeuvre très courte apporte un éclairage sur la littérature du Siècle des Lumières et sur les précurseurs du mouvement romantique.
L'amour y est rêvé, idéal, absolu et ...malheureux.

En outre, on retrouve dans ce roman, tout le désenchantement qu'apporte la société des hommes, celle qui est symbolisée par le royaume de France enlisé dans ses vieux principes monarchiques, décadent, cupide et hypocrite. Bernardin de Saint-Pierre s'insurge contre cette civilisation qui corrompt et annihile toute bonne volonté, toute vertueuse soit elle et prône un retour à la nature et à la vie simple, guidée par l'amour de son prochain et la vertu. Il y a un côté très moralisateur dans ce roman qui vise bien sûr les contemporains de l'auteur mais pourtant, il ne me paraît pas si désuet. Qu'auraient pensé Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre en voyant notre monde industrialisé qui néglige bien trop son environnement ? J'aime à croire qu'ils y verraient là un monde bien indécent qui ressemble bien plus à l'Enfer qu'au Paradis !

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Un classique d'entre les classiques. Un livre qui connut un destin phénoménal, fit l'objet d'une iconographie allant des assiettes aux statues en passant par le papier peint… Mais est aujourd'hui fort moqué pour les hautes vertus morales dont il se fait le chantre. Or ce sont justement elles qui en font tout le prix !

Je m'explique. C'est une petite histoire édifiante, pieuse, au-dessus de tout soupçon, propre au public juvénile des bonnes familles, pas comme ce licencieux De Voltaire. Et il y apparait des esclaves ; et surtout, des « noirs marrons » ; c'est-à-dire des esclaves en fuite. A cette époque, il faut se rappeler qu'ils étaient si nombreux qu'ils avaient installé leurs villages dans les hauteurs de l'île Maurice et de la Réunion (alors île de France et île Bourbon), contre lesquels les Européens des plaines lançaient régulièrement des raids. Alors qu'on les présentait généralement comme des bêtes sauvages féroces, on les voit ici sauver Virginie. L'esclave est représenté comme un homme ordinaire, qui rend le mal pour le mal et le bien pour le bien, quand des ‘civilisés' comme la tante de Virginie rendent le mal pour le bien.

Evidemment, le livre ne remet pas en cause l'esclavage en lui-même. Mais il montre le phénomène, et c'est le premier pas. Car on arrive à son deuxième intérêt : les distances. On le sait, la technologie les a abolies. On redécouvre ce temps où trois mois c'était peu pour aller de France aux Mascareignes. Quant on envoyait une lettre, il fallait donc six mois pour avoir une réponse, pour avoir enfin des nouvelles ! Quand un proche était au loin, on n'avait d'autres ressources que d'attendre et prier pour lui.

Contrairement aux Etats-Unis, en France l'esclavages était donc un sujet lointain, largement ignoré. Quelque chose qui se passait à l'autre bout du monde, dans des lieux exotiques dont on n'avait qu'une très vague image. Avec ‘Paul et Virginie', il fit soudain irruption dans toutes les chambres d'enfants. du moins c'est ma théorie, mais elle mérite sûrement débat.
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Des années que je repoussais le moment de lire ce grand classique qui, de mon point de vue, sentait par trop le conte philosophique et la romance naïve.

"Paul et Virginie" est bien les deux à la fois et pourtant - au temps pour mes préjugés - j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Est-ce parce que c'est l'été et que la formidable évocation de la nature de l'Ile-de-France (actuelle Ile Maurice) par Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre m'a fait voyager ? Peut-être. Il n'en demeure pas moins que l'auteur a offert à la Littérature un roman beau et poignant, une histoire d'amour pure et inspirante.

Le récit se déroule en Ile-de-France, à Pamplemousse. Deux Françaises, Marguerite et Madame de la Tour, respectivement mères de Paul et de Virginie, ont été reniées par leur famille pour "inconduite" ou "infortune" et ont quitté l'Hexagone pour cette lointaine colonie. Leurs enfants illégitimes sont à l'image de l'enfant sauvage de Rousseau et ils vivent aussi libres que des indigènes. Elevés ensemble, Paul et Virginie développent une complicité certes naturelle mais extraordinaire au regard de la société d'alors ; une amitié vouée à se transformer à l'adolescence en un sentiment plus profond qui ne demande qu'à s'épanouir comme une fleur de papayer. Toutefois, c'est sans compter les moeurs et les ambitions cachées du XVIIIème siècle qui s'entendront pour massacrer l'innocence. Ajoutez là-dessus les périls de la mer tropicale et vous obtenez un grand drame.

"Paul et Virginie" est certes un roman moral qui glorifie la vertu et la chasteté mais, pour moi, c'est avant tout une peinture sociétale servant de cadre à une drame sentimental que n'aurait pas boudé le grand Shakespeare. A final, j'ai passé un bon et beau moment en compagnie des protagonistes et bien que le drame final se devine avant le dénouement, cela ne retire rien à la beauté de la langue, des descriptions et de l'étude minutieuse des personnalités.


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Un vieux classique qui vénère dans un langage mielleux, peut-être un peu trop mielleux, le romantisme d'une pureté naïve. Le début du roman m'a fait glissée comme autour des pétales d'une rose, humant son odeur, je me suis laissée enivrer par le récit du vieux narrateur, témoin de la vie paysanne, bien que démunie mais heureuse de Paul et Virginie, de l'amitié aussi probe de leur deux mamans, de leur crise d'adolescence qui va se solder par un amour candide, angélique, de la tragédie qui va briser ce petit monde...mais c'est trop de flatterie, trop de pureté, j'ai eu du mal à me retrouver là-dedans vue mon époque. Mais la deuxième partie, Ouhhh la la la!!!! Ca m'a remué, plus le malheur frappait ce monde chaste, moi, lecteur, je savourais cette partie avec beaucoup d'entrain!
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Cela faisait de nombreuses années que ce roman était sur ma liste de priorités... Un de mes directeurs de recherche, très porté sur les récits insulaires et les romans à portée philosophique, en avait parlé en cours et suscité mon intérêt... Huit ou neuf ans après, je suis déçu. Paul et Virginie est en effet promu comme un équivalent de Roméo et Juliette (rien de moins) et comme une oeuvre pré-romantique. Je veux bien croire ce dernier point quant à son influence ensuite, mais je n'ai pas l'impression de lire ni Shakespeare, ni Goethe, ni Victor Hugo. Cela reste quand même un roman du XVIIIe siècle très marqué par les modes de cette époque : Torrents de larmes, enchaînements de micro-épisodes et discussions métaphysiques, comme on trouverait chez Marivaux et Sade, mais transbahuté sous les tropiques! Marivaux et Sade m'ont chacun subjugué lorsque je les ai découverts, par l'écriture extraordinaire et le contenu. Je n'ai pas vraiment ressenti cela ici non plus, d'autant que Bernardin de Saint-Pierre, grand botaniste, s'attarde beaucoup trop sur les propriétés végétales de telle ou telle plante, et son récit, bien que court, rame...

Son propos est simple : L'Homme, coupé de ses semblables, redevient pur, comme il pouvait l'être dans ce cher paradis perdu d'avant la Chute. Grâce à la vie en autarcie, permise par l'île et l'absence (ou presque) de contact avec ses semblables, il vit et prospère épargné par les tentations, les veuleries, les vices, le mal, et surtout, en harmonie avec la nature. Les mères de Paul et de Virginie ont chacune été rejetées par leurs familles et ont atterri sur l'île de France (île Maurice). Cette seconde vie tropicale leur permet ainsi de goûter des plaisirs bien plus simples, au contact quotidien des merveilles de la Création, à l'abri des vicissitudes, des besoins matériels (ou du moins ils les contentent de leurs mains). Naissent Paul et Virginie dans cette culture, cet état d'esprit de virginité (le nom de Virginie est transparent) absolue, ce cocon où la civilisation et sa violence ne rentrent pas. Enfin... Il est tout de même intéressant de voir qu'ils créent leur cosmos refermé sur lui-même, avec la géographie précise de l'île, les noms qu'ils donnent aux lieux... Ils font société, même si celle-ci est enclavée et plus ou moins fermée de la nôtre. Il y a au moins quelques domestiques nègres pour satisfaire l'aristocrate que je voudrais être!

Paul et Virginie grandiront d'abord frère et soeur, puis comme futurs mariés devant assurer leur lignée et prospérité, toujours sur l'île au sein de la société qui leur est propre. le destin les rattrape malheureusement lorsque l'extérieur vient les contaminer, et plus précisément, de façon symbolique, la proposition d'une tante fortunée voulant éduquer et enrichir financièrement Virginie, ce qui doit ramener celle-ci à la France et donc la civilisation. La vie de Paul, Virginie et leurs mères demeure en effet trop précaire, absolument dépendante des bienfaits de la nature, et ne saurait refuser une telle opportunité d'aide. La tragédie se chargera alors du reste.

Un récit aussi prometteur pour l'asocial misanthrope notoire que je suis n'a pas trouvé tout l'écho émotionnel que j'en attendais... Reste quelques passages agréables et mémorables entre les jeunes futurs amoureux, le merveilleux de ce ménage à quatre dans une pastorale tropicale, ou la discussion entre Paul et le narrateur double de Bernardin de Saint-Pierre, qui lui permet d'expliquer ses vues sur la nature, l'humanité, et de chanter les vertus de la vie solitaire. Même si ce vieillard a un côté prétentieux assez désagréable, on retrouve l'esprit des Lumières et le talent pour la discussion philosophique... Bernardin était un ami de Rousseau, et cela se sent dans le contenu, moins dans le style, encore une fois, même si Jean-Jacques est a contrario souvent trop difficile d'accès.

Les années et les occupations me rendent de plus en plus difficile... Je trouve de moins en moins de nouveaux textes qui me subjuguent et j'enseigne toujours les mêmes qui m'ont transporté par le passé... Je vais explorer d'autres pistes...
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Paul et Virginie naissent sur une île qui sert de refuge à leurs mères face à une société injuste et cruelle. En grandissant, les deux enfants développent une passion réciproque. Malheureusement, une tante de Virginie exige le retour de sa nièce en France ; cette dernière se résigne à partir en espérant revenir épouser Paul tout en lui apportant quelque richesse.

Les descriptions que fait Bernardin de Saint-Pierre nous illustrent une Ile Maurice merveilleuse et idyllique. Les personnages principaux sont l'image même de la pureté et de la vertu ; l'issue tragique du roman ne fait qu'apporter à la noblesse du récit qui s'inscrit comme un roman précurseur du mouvement romantique.
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J'avoue que j'ai lu Paul et Virginie davantage pour découvrir un classique qui apparaît souvent en référence dans d'autres oeuvres (romans, films,...) que par réel intérêt pour l'histoire d'amour qui y est racontée et que le résumé en quatrième de couverture laissait deviner un peu trop moralisatrice à mon goût.

Et cette impression s'est confirmée : l'auteur nous expose à travers l'histoire tragique de Paul et Virginie les bienfaits d'une vie simple en harmonie avec la nature, loin d'une société dont découle tous les maux. Mais cette leçon repose sur une vision extrêmement idéalisée qui prouve ses limites lorsque la société s'impose aux jeunes gens qui ne demandaient rien et provoque leur malheur.

Même s'il est loin de m'avoir enthousiasmée, je suis contente d'avoir pu découvrir ce roman qui est l'une des grandes références de la littérature du XVIIIème siècle.
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Ce classique de la fin du 18ème met en scène sous forme d'un récit fait par un vieillard qui les a bien connues la vie de deux familles, monoparentales dirait-on aujourd'hui. Les deux mères ont des situations semblables quoique d'une certaine façon opposées. L'une madame de la Tour, de famille noble a bravé l'opinion de sa famille pour épouser un homme honnête mais non noble. Elle l'a suivi sur cette île mais il est décédé en faisant du commerce. L'autre Marguerite a eu le tort de croire aux promesses de mariage d'un homme qui l'a abandonnée. Elle aussi s'est exilée sur cette île.
Les deux enfants grandissent sans apprendre autre chose que la vertu et le travail. Ces chapitres pleins de la vertu de la vie loin de la société ne sont pas les plus intéressants. le plaisir vient lorsque Virginie commence à éprouver des sentiments, que Paul ne sait pas lui encore reconnaître en lui.
Pour permettre aux deux familles de faire face à l'avenir, Virginie accepte de partir en France rejoindre une tante qui lui promet d'en faire son héritière. le malheur viendra de là.

Oeuvre un peu trop imprégnée de morale rousseauiste pour être à mes yeux vraiment un chef d'oeuvre cependant la description de la nature vaut la lecture.

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Paul et Virginie ont été élevés ensemble, comme frère et soeur. Leurs mères respectives leur ont donné le sein à tous les deux, et ils ont grandi dans la plus parfaite harmonie, sur les terres splendides de l'île de France. En grandissant, ils développent l'un envers l'autre de doux sentiments amoureux. Inquiète de cette attirance, la mère de Virginie envoie sa fille étudier en France, loin de Paul qui reste à se languir de son premier amour. Plusieurs années après, Virginie revient sur l'île. Mais le bateau qui la ramène vers l'élu de son coeur fait naufrage.

Que c'est beau! Encore une madeleine de Proust! Je me revois adolescente, pleurant à chaque page. Même quand je me dis que ça dégouline de bons sentiments et d'une guimauve que ne renierait pas Harlequin et Cie, je ne peux m'empêcher d'affirmer que c'est un des plus beaux romans sentimentaux que j'ai jamais lus! Hormis la bluette qui unit les deux héros éponymes, il faut souligner le talent avec lequel l'auteur évoque la nostalgie du paradis perdu, et l'errance adulte sur des terres qui ne seront jamais aussi accueillantes que l'étaient celles de l'enfance protégée. Ah lalala, j'en reprendrais bien une tranche!
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