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3,91

sur 263 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Forcément, un polar US dont le bandeau reprend les louanges de l'immense Winslow et dont l'assassinat de JFK sert de trame de fond, ça m'intrigue… et ça m'inquiète à la fois ! Car n'est pas Kerr, King ou DeLillo qui veut pour évoquer cette période ; quant aux bandeaux… Eh bien j'avais carrément tort ou plutôt, j'ai eu carrément raison de m'y plonger sans tarder !

Car November Road de Lou Berney, traduit par Maxime Shelledy, tient toutes ses promesses et se révèle un road trip bien ficelé et addictif.

JFK assassiné, il faut maintenant pour les commanditaires de la pègre du sud, effacer les traces, toutes les traces. Sans le savoir, Franck Guidry, privé, tueur à gages et homme de main du parrain Carlos Marcello, est devenu l'une de ces traces. Quand il le découvre, le chasseur devient chassé et de la Nouvelle Orléans à Houston puis Vegas, la fuite devient son seul espoir. Mais derrière lui, la traque a commencé et Barone, un autre tueur suit de près.

Lou Berney se sort remarquablement bien des pièges possibles de son sujet, en ne tirant pas abusivement sur le fil historique (qu'aurait-il eu d'ailleurs à dire d'original ?), mais en déroulant avec rigueur et sens du rythme son intrigue, qui tient vraiment bien la route. Mais surtout, il travaille et fignole ses personnages, rendant rapidement Guidry sympathique et humain, puis apportant une nouvelle dimension avec l'arrivée de la jolie Charlotte.

Un auteur à suivre donc, en espérant la traduction prochaine de ses précédents romans. Merci à Harper Collins et Babelio pour cette lecture en avant-première.
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Certaines lectures sont surprenantes et prenantes, et ce, dès les premières lignes. November Road revisite un fait historique qui a marqué et qui continue de susciter des interrogations. L'alternative qu'il propose est plausible, au point qu'il arrive à nous embarquer dans son intrigue, pourtant assez classique.

Un thème passionnant, avec une hypothèse sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, mais surtout, et c'est là que l'auteur entre en oeuvre, il propose un panorama complet sur la société américaine et l'impact que cela a eu sur elle.

Un traumatisme palpable et prégnant tout le long de cette lecture, aussi bien sur les femmes que sur les noirs, dont il représentait l'espoir d'émancipation.

L'auteur exploite la thèse, largement répandue de l'implication de la Mafia, notamment Carlos Marcello, parrain de la Nouvelle-Orléans, qui ne cachait pas sa haine de Kennedy.

Avec cet assassinat, les commanditaires ont, non seulement tué l'homme, mais surtout fait avorté toute évolution de cette société puritaine et raciste.

Un destin qui semblait tout tracé, échangé contre la vie à laquelle ils aspirent.

Une plume agréable, parsemée d'humour, au service d'un road trip initiatique, avec plusieurs thèmes en toile de fond, l'amitié, la confiance, l'attachement aux valeurs familiales, les respect…

Des personnages hauts en couleur, aux personnalités fouillées qui, vont évoluer, prendre de l'épaisseur et même si, pour certaines, on a de l'aversion, leur évolution se fera au rythme de ce voyage initiatique, finissant par devenir sympathique et susciter une certaine tendresse.

Un roman sombre, passionnant, un réel page turner, un brin rétro, au charme indéniable. Un style qu'on aimerait pouvoir lire plus souvent. En bref… du très bon !
https://julitlesmots.com/2019/03/18/november-road-de-lou-berney/
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Lou Berney vit aux Etats-Unis, dans l'Oklahoma, et il est déjà l'auteur de trois ouvrages sortis Outre-Atlantique. « November Road » est son premier livre à paraître en France, en février 2019, aux éditions HarperCollins. L'immense Don Winslow lui même, s'est fendu de commentaires plus qu'élogieux pour celui qui deviendra à coup sûr un auteur important du paysage littéraire américain. « November Road » s'impose comme l'un des livres majeurs sortis en cette rentrée littéraire 2019. Plongeons nous désormais dans l'histoire de ce thriller détonant. 1963, JFK est assassiné à Dallas au Texas. Carlos Marcello, un des puissants chefs de la mafia italo-américaine, décide de supprimer un témoin indésirable : Franck Guidry. Ce dernier doit fuir car Barone, un tueur implaccable, l'homme des basses oeuvres de Carlos, est à ses trousses. En cavale, Guidry voit arrêté sur le bord de la route un véhicule accidenté et bientôt remorqué jusqu'au garage le plus proche. A l'hôtel, Guidry aperçoit une femme, Charlotte et ses deux filles, Joan et Rosemary, les personnes aperçues plus tôt sur le bord de cette route perdue. Une idée germe en lui. Et si c'était là la couverture parfaite pour échapper à Carlos et son tueur psychopathe.. Si vous aimez les road-trip sur fond de mafia, de tueurs à gage, de corruption, d'êtres aux âmes damnées et déjà mille fois revenu d'entre les morts.. alors ce livre est pour vous. Au delà du style ciselé de Lou Berney, c'est surtout la puissance d'évocation de « November Road » qui impressionne avec des scènes très cinématographiques et des images puissamments orchestrées comme autant de flash recelant leur part d'ombre et de lumière. Impossible de lâcher ce récit avant d'en connaître le dénouement. Barone, le tueur fêlé.. Ed, le décadent vautré dans les excès en tout genre.. et puis cette femme et ses deux filles, véritables lumières du livres au milieu du chaos, des trahisons et du poids du mensonge, poison lancinant au coeur du récit de « November Road ». Lou Berney s'impose comme LA révélation thriller de ce début d'année. Un auteur à suivre servi par une plume talentueuse, une capacité à embrasser la grande et la petite histoire, à façonner des êtres monstrueux tout comme des êtres lumineux ou en quête de rédemption. A ce titre, le personnage de Franck Guidry est particulièrement marquant. du grand art !
Je remercie chaleureusement, l'écrivain Lou Berney, merci également aux éditions HarperCollinsFrance ainsi qu'à la Masse critique privilégiée et Babelio pour leur confiance et ce très beau moment de lecture !
Lien : https://thedude524.com/2019/..
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Plus vrai que réel, on se croirait dans un film. J'ai bien apprécié le road trip, l'époque, l'Amérique, la route 66, mais moins le côté pègre.
J'ai été touchée également par Charlotte qui prend la tangente avec ses deux filles, à cette époque, on peut dire qu'elle a eu du cran de tout plaquer et de s'échapper pour un avenir meilleur. En chemin comme le petit chaperon rouge, elle rencontre le grand méchant loup ! Va - t -il l'emmener bien sagement auprès de sa tante Marguerite, ou va-t-il la dévorer tout cru elle et ses deux adorables petites filles ainsi que Lucky le vieux chien ?
Ce roman soulève pas mal de réflexion sur le choix dans une vie, le courage de s'enfuir, d'affirmer sa volonté etc.. et aussi peut on réellement changer totalement, passer du noir au blanc ?
Un très bon roman bien que le début fut difficile à prendre mes repères, j'ai accroché avec l'affaire Kennedy, puis Charlotte, il n'y aurait eu que cette histoire de pègre qui se règle leurs comptes je n'aurai sans doute pas poursuivi l'aventure.
Prenez la tangente sur la route des vacances avec Charlotte et cie...
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Voilà un thriller comme je les aime : jusqu'à la dernière page je n'ai pas deviné ( ou feint de deviner ... ) si ce serait une "happy end "ou pas et ne comptez pas sur ma critique pour vous le dire !

En plus , le chemin pris par l'auteur est parfois déroutant avec d'une part le parti pris de l'implication de la mafia dans l'assassinat de JFK , c'est ce qui déclenche le nettoyage des témoins et d'autre part le profil atypique des personnages .

Franck Guidry comprend assez vite que , lorsqu'il est chargé par son patron, Carlos, un chef mafieux d'aller se débarrasser d'une voiture garée à Dallas près du lieu de l'assassinat du président , il va devenir à son tour la cible d'un tueur à gage et en l'occurrence Paul Darone est sur sa trace d'emblée.

Une course poursuite où chacun lutte, l'un pour sa vie, l'autre pour remplir son contrat essayant d'employer toutes les ficelles de leur longue expérience dans la mafia.

Lorsque Franck croise la route de Charlotte et de ses deux adorables filles , il y voit d'abord un stratagème pour brouiller les pistes mais le voyou au coeur dur et au passé de baroudeur se laisse malgré lui attendrir par cette femme non ordinaire, fuyant un mari alcoolique et par le duo des petites .

Sur un rythme plutôt lent, l'auteur peaufine avec finesse l'étoffe de ses personnages avec leurs aspirations et leurs doutes ce qui les rend si consistants et donne une dimension émotionnelle au lecteur ( ce qui veut dire en gros que j'ai pleuré ...)

J'ai beaucoup aimé !

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Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins de m'avoir envoyé November Road de Lou Berney. Quand il m'a été proposé, j'ai vu que Don Winslow, un de mes auteurs fétiches, n'en disait que du bien. Ce genre de promotion est souvent galvaudée, mais je me suis dit pourquoi pas, après tout?
Et j'ai été très agréablement surpris, à mon plus grand plaisir. En 1963, après l'assassinat de Kennedy, Frank Guidry, homme aux relations troubles, décide de fuir le crime organisé pour sauver sa vie. Dans sa cavale, il rencontre une Charlotte et ses deux filles, elles aussi en fuite, mais d'un mari alcoolique plutôt que de tueurs de la mafia.
Il ressort de ce point de départ un récit très habile, qui conduit vers une fin inévitable, même si je me suis pris à espérer le contraire. A travers ce voyage sur les routes et les motel américains, on découvre en profondeur les personnages, très bien traités et intéressants, avec leurs motivations et leurs espoirs. Les deux héros se rapprochent inévitablement en raison de leur volonté d'avoir une vie meilleure, et pourtant leurs différences sont inéluctables.
J'ai aussi apprécié le personnage du tueur psychopathe à leurs trousses, aussi froid qu'un glaçon et qui tue de manière très inventive.
Sur le style, l'auteur a une écriture fluide, poétique par moments mais jamais lourde, et très agréable à lire.
En résumé, un très beau roman noir, bien écrit, qui se finit de façon un peu mélancolique, ce qui le rend d'autant plus mémorable.
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Je ne connaissais pas du tout Lou Berney mais la première de couve de son premier roman traduit en Français m'a tout de suite fait de « l'oeil » et a attisé ma curiosité, je la trouve très esthétique. Et vlan !!! C'est un « touché-coulé » pour moi! Dès les premiers chapitres je suis tombée « in love » de ce roman. J'adore ces ambiances, ce style et ces histoires de grands méchants. Un grand merci aux éditions Harper & Collins, ainsi qu'à la plateforme NetGalleyFrance de m'avoir fait confiance pour la lecture de ce livre.

Toutefois, je venais tout juste de terminer un autre livre de « bandits » qui effleurait aussi le thème du meurtre de Kennedy. Donc j'ai eu un peu peur de faire un parallèle. Mais finalement la tuerie de Dallas ne sert que de fil rouge pour une histoire de folle cavale qui emmènera les héros jusqu'au bout d'eux-mêmes. On va prendre la route de la « petite » histoire et non pas celle de la « grande ». Soulignons bien qu'il ne s'agit pas d'un roman historique mais d'une fiction très « noire ».

En préambule, Franck Guidry, un homme de main de Carlos Marcello, parrain local à la Nouvelle-Orléans, n'hésite pas trente secondes pour balancer la planque un ami qu'il sait condamné lorsque ledit Carlos lui pose la question. Ça pose le bonhomme !!! Quand, on se rend compte ensuite qu'il est aussi un tombeur impénitent au coeur froid et sans pitié, on se dit que ça n'est pas l'individu le plus sympathique de la planète !!

Mais, tout comme son pote qu'il n'a pas hésité à dénoncer, Guidry sait d'instinct que quelqu'un d'autre fera de même pour lui ; alors quand le Président des États-Unis est exécuté à Dallas en 1963 avec apparemment aucun lien avec lui, Franck se souvient tout à coup qu'il a quand même acheminé une voiture jusqu'à Dallas, une Cadillac Eldorado qu'il a laissé dans un parking à proximité de Dealey Plaza, il comprend que ça a peut-être quand même un « p….. » de rapport ! En effet, Franck a aménagé les arrières du tueur (quel qu'il soit) en lui fournissant un moyen de prendre la fuite à la suite de l'attentat). Franck est le seul fil reliant Dallas à Carlos Marcello. Et dans la mafia, un seul crédo : aucun témoin !

Franck pige aussi sec qu'il ne va pas tarder à se trouver en tête d'une probable « liste noire ». Quand Oswald (le tireur solitaire sensé avoir tué Kennedy d'un tir parfait alors que plusieurs coup de feu ont été entendu par différents témoins) est liquidé par Ruby, mafieux notoire, il sent qu'il est plus qu'urgent de prendre le large. Vite, et ne pas s'arrêter ! Mais comment se fondre dans la nature, ne pas attirer l'attention des mafieux à l'affut, lui que tout le monde connait. A vrai dire, malgré ses airs de gros dur il n'en mène pas si large que ça !...

Ailleurs, Charlotte, originaire de Woodrow, une petite ville en Oklahoma végète avec un mari alcoolique et sans envergure. Elle a pourtant deux magnifiques petites filles qui lui apportent beaucoup de bonheur. Mais elle se sent « à l'étroit » dans cette vie faite d'ennui et de routine. Elle aspire à autre chose mais elle sait qu'en restant à Woodrow, elle ne pourra ni divorcer ni s'épanouir. Charlotte se rêve en photographe. Elle fait d'ailleurs de multiples essais pour le moins originaux pour l'époque : le sujet de sa photo est en fait le sujet que regarde le sujet !! (Ça va, vous suivez ?? Lol).

Finalement elle préfèrera avoir des remords plutôt que des regrets et décidera sur un coup de tête de partir pour la Californie retrouver une hypothétique tante Marguerite avec enfants et animal. Tout plaquer, partir loin vers un avenir où tout semble possible.

Bien sûr la jonction entre les deux histoires est inévitable ! Autant dire que pour Guidry, la panne de voiture dont est victime Charlotte et ses filles tombe vraiment à pic !!!... le vieux chien épileptique, « Lucky » (quel clin d'oeil ! car, de l'humour, ce livre n'en manque pas !) ajoute encore à la crédibilité s'il en faut. On se dit alors: « mince, il va n'en faire qu'une bouchée » !!!!

Et nous voilà embarqués dans un road trip étourdissant et plein de rebondissements. Une véritable épopée !

Le roman n'offre-t-il qu'une énième hypothèse sur l'assassinat de JFK ? Oui on en parle, mais pas que. En effet, même si c'est en toile de fond, ce n'est pas l'histoire ni l'analyse de l'assassinat du Président ; le sujet principal reste le destin individuel de chaque protagoniste de ce récit. le postulat est plausible (la mafia aurait commandité le meurtre et JFK n'aurait été que le dommage collatéral d'un règlement de compte entre un parrain de la Nouvelle-Orléans et Bobby Kennedy, farouchement opposé aux pratiques mafieuses alors qu'il était Ministre de la Justice) et a été largement repris dans de nombreux ouvrages.

En périphérie de l'histoire centrale nous avons plusieurs personnages très … pittoresques ! Séraphine, bras droit de Carlos et personnalité on ne peut plus ambivalente. Et puis, LE troisième homme : Barone, tueur à gages lancé à la poursuite de Guidry. C'est parfois un peu « trash » à la Tarantino avec les meurtres que perpètre Paul Barone à tour de bras et de manière assez « originale et imaginative !

L'écriture est tellement visuelle et évocatrice qu'on se croirait au cinéma !... manque juste, le bruit des pop-corn !!! Cela rappelle grandement les films en noirs et blanc de gangsters. On dirait du Brian de Palma, du Coppola ou encore du Scorcèse. On s'y croit, travelling avant, arrière, plans fixes, dialogues sur mesure. Personnages tranchés où l'auteur a tellement forcé le trait que ça en est presque parodique. Un vrai festival !

On assiste là à une petite « tranche » d'histoire de l'Amérique. L'espoir des uns les désillusions des autres. La fin d'une époque devenue mythique depuis. La fin d'une certaine « euphorie ». Puis des questions philosophiques sur la vie émergent sur le choix de vie, le fait de faire LE « bon » choix, a-t-on vraiment son libre arbitre, quel part de fatalité dans sa destinée? Effectivement, est-on finalement toujours maitre de son destin ?

Et puis, les personnages ne sont pas forcément tous ce qu'ils ont l'air d'être. L'habit ne fait pas le moine comme on dit ! La force des uns et des autres n'est pas là où l'on croit…

Et on suit tout ce petit monde dans une course échevelée, on retient sa respiration, on tremble quand Barone se rapproche, on respire quand nos deux héros réussissent à prendre un peu d'avance… Bref, on est « investit » dans l'aventure. La fin, ah bien la fin, je ne me l'étais pas imaginée comme ça. Tant mieux pour la surprise ! Une vraie réussite à mon sens. J'ai adoré !

Je recommande donc sans réserve pour les aficionados du genre…. Et j'espère que les romans déjà écrit par Lou Berney seront prochainement traduit en Français !!
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États-Unis, 1963. Marcello, parrain de la pègre, fait éliminer tous ceux le reliant à l'assassinat du Président Kennedy. Frank Guidry, membre de l'organisation, est lui aussi impliqué, pour avoir déposé, peu de temps avant le meurtre, une cadillac Eldorado à Dallas (laquelle, il l'ignorait alors, servirait au tueur pour se faire la belle). Méfiant, il préfère fuir. A juste titre : un nettoyeur, Paul Barone, est lancé à ses trousses. le genre consciencieux, clinique, impitoyable. Sur la route, Guidry rencontre une femme, qui, accompagnée de ses deux jeunes filles et de son chien, fuit également, son foyer en l'occurrence. Guidry les emmène vers l'Ouest, jugeant que la compagnie de cette petite famille lui permettra de mieux fausser les pistes, se fondre dans le décor...

"November road", remarqué grace à des critiques élogieuses sur Babelio et le Picabo River Book Club, est un roman efficace, vraiment prenant (lu en moins de deux jours...), avec un contexte historique passionnant et des personnages bien brossés. J'étais assez curieux de connaître la conclusion, craignant un final assez convenu. Erreur : celui-ci, plutôt inattendu, m'a étonné , et contribue un peu plus encore à la réussite de ce road-trip noir et un brin violent...
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Dallas, novembre 1963. le Président Kennedy vient de se faire assassiner. Frank Guidry, gangster de la Nouvelle-Orléans à la solde du mafieux Carlos Marcello, sent tout à coup que sa situation enviable va passablement se dégrader. Une simple voiture placée par lui, dans un parking de Dallas, ne peut pas être étrangère au crime qui vient de s'y dérouler. Son instinct lui dit de fuir, chaque témoin est un danger pour le chef mafieux.
Woodrow, Oklahoma. Charlotte est l'épouse de Dooley et la mère aimante de deux petites filles Rosemary et Joan. Jeune femme indépendante, elle s'étiole entre un mari alcoolique et un métier qui l'ennuie. Va-t-elle pouvoir continuer à vivre de cette manière ?
Dès le début du roman on sent que les chemins de Charlotte et Guidry vont se croiser. Lou Berney entraîne le lecteur dans un roman noir de grande facture où un tueur sans pitié met un point d'honneur à exécuter son contrat. Aucun temps mort, une écriture efficace, une galerie de personnages très sombres, November road est un magistral road trip dans une Amérique des années 60 gangrenée par une puissante mafia et la corruption.
Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette belle découverte.
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Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce partenariat.
1963. Les merveilleuses années 60. Tout va bien. Enfin, non, puisque Kennedy est assassiné. Notre héros n'a presque rien à voir dans cette histoire. Presque. Mais quand on sait quelque chose, que l'on a participé à l'insu de son plein gré, il vaut mieux très vite se mettre au vert. le "très vite" signifiant tant que l'on est encore en vie, et ce n'est pas une expression toute faite.
Sympathique, le héros ? Oui, non, peut-être, cochez la bonne case. Il sert avant tout son intérêt, et tant pis pour les dommages collatéraux.
Sur la route, il fait des rencontres, tout en brouillant les pistes. le récit est noir - chacun pour soi, tous les meurtres sont permis - mais l'humour n'est pas absent, ce qui offre un peu de respiration, de temps en temps. Puis, il y a la rencontre - avec Charlotte. Elle a quitté son mari, emportant ses deux filles et son chien épileptique dans sa traversée du pays. Elle nous rappelle ce que cela signifiait qu'être une femme dans ses années soixante. L'émancipation des femmes passe d'abord par leur propre décision.
Ne ratez pas l'épilogue, qui nous en apprend beaucoup sur le devenir de certains personnages.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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