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3.85/5 (sur 347 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Oklahoma City , 1964
Biographie :

Lou Berney est un écrivain américain, auteur de roman policier.

Il a fait ses études à l'Université Loyola de La Nouvelle-Orléans et à l'Université du Massachusetts à Amherst. Il enseigne dans le cadre du programme de création littéraire (MFA) à l'Université d'Oklahoma City.

Après avoir travaillé comme cuisinier, entraîneur et livreur de journaux, il fait ses débuts littéraires en 1991 avec le recueil de nouvelles "Road to Bobby Joe and Other Stories" signé Louis Berney.

En 2016, avec son troisième roman (et le premier à être traduit en français), "The Long and Faraway Gone" (2015), il est lauréat du prix Edgar-Allan-Poe du meilleur livre de poche original, du prix Anthony du meilleur livre de poche original, du Prix Barry 2016 du meilleur livre de poche original et du prix Macavity du meilleur roman.

"November Road" a été élu meilleur livre de l'année 2018 par le Washington Post.

site officiel : https://www.louberney.com/
Twitter : https://twitter.com/lou_berney

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Entretien avec Lou Berney, à propos de son ouvrage November Road


28/03/2019

November Road est votre quatrième roman, le premier à être traduit en français. Cette fois, l’action se passe dans les années 1960, avec comme toile de fond l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Qu’est-ce qui vous a conduit à choisir cette époque, et aborder l’une des théories autour de cet assassinat ?

Cette époque et cet assassinat m’ont toujours fasciné, en partie parce que ma mère prétendait que j’avais été conçu la nuit de la mort de Kennedy (elle racontait très bien les histoires, donc je ne suis pas absolument sûr que ce soit vrai). J’ai aussi grandi près de Dallas, et chaque été on visitait cette ville en famille. Mon père mettait toujours un point d’honneur à passer par la Dealey Plaza, et en tant qu’enfant je trouvais ce lieu sinistre, chargé d’histoire.



Les principaux personnages de ce roman sont très charismatiques, et leur personnalité évolue beaucoup durant ce road trip : lequel avez-vous imaginé en premier (on pense évidemment à Frank ou Charlotte) et quelle relation entreteniez-vous avez eux durant l’écriture du livre ?

Charlotte a été la première à me venir, et m’a largement été inspirée par ma mère. Je me souviens regarder de vieilles photos de famille, d’avant ma naissance, quand mes deux sœurs aînées étaient encore des petites filles, en me demandant : « Que se serait-il passé si ma mère avait fait des choix de vie différents ? Où en serait-elle aujourd’hui ? »


Il semblerait que vous aimiez casser les codes du thriller/roman noir : le rythme est assez lent, et le ton très introspectif ; le redoutable tueur Paul Barone est souvent confronté à des problèmes ; les sales types sont assez progressistes… Est-ce parce que vous trouvez le genre parfois trop cliché ?

J’aime ce genre parce qu’il est justement très vaste. Il y a de la place pour tous types d’écrivains, et on peut l’interpréter comme on veut. En tant qu’auteur, j’essaie toujours à la fois de satisfaire et de surprendre mon lecteur.


Vous dressez un portrait plutôt sombre et inhabituel des années 1960 aux Etats-Unis, très différent de ce qu’on peut lire chez James Ellroy par exemple : un pays raciste et misogyne, où les mafieux semblent plus progressistes que le reste de la population. Vous ne souffrez donc pas de cette nostalgie des sixties, qui semble tellement répandue ?

Comme beaucoup d’Américains de ma génération, j’ai grandi en regardant à la télévision des séries comme Leave It To Beaver, qui proposaient une vision très idyllique et superficielle des années 1950 et du début des années 1960 aux Etats-Unis. En réalité, cette période était très complexe, et extrêmement intéressante. J’ai donc tenté de refléter ça dans ce livre.


Votre style est très visuel, parfois très proche d’une expérience cinématographique. Y a-t-il certains films, en plus de livres, qui ont pu vous inspirer pour écrire celui-ci ?

Même si l’action de November Road se déroule en 1963, les films qui partagent le plus sa tonalité sont des films américains du début des années 1970 (qui ont bien sûr été fortement influencés par la Nouvelle Vague française). J’adore la complexité brute de films policiers comme Sorcerer de William Friedkin ou Les Copains d`Eddie Coyle de Peter Yates.


Deux œuvres hantent votre roman : le film Le Magicien d’Oz, et le morceau "‘Round Midnight". Etes-vous obsédé par celles-ci, ou bien ces références servent-elles avant tout à donner plus d’épaisseur à l’intrigue et aux personnages ?

Le Magicien d’Oz était un de mes films préférés quand j’étais jeune. Ca a été une grande influence structurelle sur November Road : un antagoniste à la fois terrifiant et fascinant, des aventures sur la route, le développement de relations, des alliances et des alliés incertains. Même si bien sûr je n’étais pas entièrement conscient de cette influence durant durant l’écriture.


Savez-vous si vos trois premiers romans seront bientôt traduits en français ?

Je ne sais pas, mais j’espère bien !



Lou Berney à propos de ses lectures



Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

La Sagesse dans le sang, de Flannery O’Connor.



Quel est le livre que vous auriez rêvé écrire ?

Loin des yeux, d’Elmore Leonard.



Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

L’Odyssée, d’Homère.



Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Frankenstein, de Mary Shelley.



Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Moby Dick, d’Herman Melville.



Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

La Ville des morts, de Sara Gran.



Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Portrait de femme, d’Henry James.



Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Les cicatrices ont le pouvoir étrange de nous rappeler que notre passé est réel. »De si jolis chevaux de Cormac McCarthy.



Et en ce moment que lisez-vous ?

Milkman, d’Anna Burns.



Découvrez November Road de Lou Berney aux éditions Harper Collins :




Entretien réalisé par Nicolas Hecht.






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Lou Berney - Descente


Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Le pire, dans une enfance malheureuse, ce sont les rares bons moments, qui laissent entrevoir un aperçu de la vie qu’on aurait pu avoir à la place.
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— Alors je vais être franche avec toi. Tu as un rêve, un fantasme. C'est toi le héros. Tu es le héros qui sauve la situation tout seul. C'est un fantasme courant chez les hommes. Ils se prennent pour des chevaliers blancs sur leur fier destrier, qui s'élancent à l'assaut du danger. C'est bien, je suppose. Tant que l'homme comprend la différence entre ce qui relève du fantasme ou de la réalité.
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Ils traversèrent les vieux quartiers, les quartiers récents. Las Vegas était en plein essor, elle s'étendait, se répandait comme une tache dans le désert. Bien sur, le climat en hiver était agréable. Mais quoi d'autre ? Rien du tout. La ville avait autant de charme qu'un chewing-gum qu'on vient de décoller de sous sa semelle.
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Wyatt partait du principe que si on n'avait rien à perdre à dire la vérité, mieux valait la dire. La vérité est en générale plus intéressante qu'u mensonge.
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Au fond, je n'aime pas les gens. La vie est trop pleine de relations merdiques. C'est ça, la vraie raison de la solitude. Se retrouver coincé dans un mariage ou une amitié merdique et vide. Ce n'est pas le fait d'être seul qui engendre la solitude.
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Avait-on besoin de savoir prédire l'avenir , quand on pouvait le créer soi-même?
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A chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et ce faisant nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
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Les alarmes des téléphones portables sont des inventions qui nous ont été envoyées depuis un futur dystopique dans le but de nous détruire.
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La mémoire était-elle une rivière qui ralentissait avec le temps pour finir en filet d’eau ? Ou bien une maison avec beaucoup de pièces qui disparaissaient peu à peu pour finalement se résumer à une seule pièce dont on était prisonnier ?
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La vie n'était rien d'autre que ça, non ? Une suite de rapides calculs : déplacer des poids, équilibrer des balances. La seule mauvaise décision était de laisser quelqu'un d'autre décider à votre place.
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