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Des mots comme « maman » ou « mon bébé » ?
Drôle de roman et drôle de fille.
Celle qui n'a pas de nom que l'on appelle l'aînée.
Ses parents s'adorent, n'ont d'yeux que l'un pour l'autre.
Elle, elle s'occupe de tous ses petits frères et de toutes ses petites soeurs.
Elle est la fée de son père.
Sa mère ne la voit pas.
Devenue grande, elle quittera la maison, prendra un logement, un travail, aura un premier amant, Jean, auquel elle n'est pas attachée puis un deuxième Tom avec lequel elle vit un amour passionné.
Mais elle est seule, toujours, désespérément seule.
A part les deux amant, aucun personnage n'est nommé.
Mais ce qui est le plus troublant, c'est que ce soit « on » qui raconte cette histoire.
Et dans ce « on », il y a l'auteur et nous les lecteurs.
On est les otages de ce roman, les témoins directs.
Et des témoins impuissants de la vie saccagée de cette aînée.
L'amour mutuel fusionnel de ses parents, ses responsabilités envers ses frères et soeurs en ont fait cette fille sans enfance, cette fille perdue qui rayonne ou s'éteint.
Et c'est tellement beau quand elle rayonne, et tellement triste quand elle s'éteint.
Impression de conte contemporain.
Violaine Berot réussit encore un roman poignant et sensible qui ne laisse pas indifférent.
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Un roman court et décisif, comme j'aime tant en découvrir. Violaine Bérot possède l'art du non-dit, l'art de l'effleuré, l'art du réalisme poétique. Elle ( on ne connaît pas son prénom) est une enfant trop vite grandie, possédant le don d'apaiser, puis d'aimer follement. Elle n'est qu'amour pour ses parents, de ses frères et soeurs, puis d'un amant. C'est drôle cette écriture, le lecteur est pris à partie, comme s'il était directement témoin de l'histoire d'Elle. J'ai vraiment envie de lire d'autres romans de cette auteure.
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Elle est l'ainée du grande fratrie. Elle est depuis toute petite la "mère" de ses frères et soeurs, et assiste à l'amour passionnel de ses parents.
D'une poésie et d'un sincérité incroyables, Violaine Bérot nous conte l'histoire de cette fille qui désire être une enfant.

Je me suis plongée dans cette histoire et j'ai ressenti une impression de sérénité, malgré la dureté et parfois la violence du texte. L'écriture de Violaine Bérot est vraiment rythmé et j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire. le personnage de cette jeune fille qui devient une femme m'a beaucoup touché. C'est pour moi une très belle découverte littéraire !

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel.
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C'est un livre de réflexions. L'auteur nous emmène au coeur d'une famille où les mots ne sont jamais dits.
Un roman sociologique autour de la famille et des rôles inversés.
On ne connaît pas le nom du personnage principal, sauf que c'est une fille, l'aînée d'une longue fratrie.
L'aînée d'une famille que la mère n'a pas voulu. Pourtant elle sera la princesse de son père depuis le jour de sa naissance et sans un mot, ils se comprendront.
Elle n'a jamais pu se comporter comme une enfant mais seulement comme une adulte, une mère pour ses frères et soeurs .
Sa mère, la vraie, n'aime que son père et son amour inconditionnel la poussera à partir lorsqu'elle sentira qu'elle ne sera plus femmes (ne pouvant plus enfanter) et reviendra après quelques années près de celui qu'elle a toujours aimé; le père.
Quand a l'aînée, devenue femme, elle ne voudra pas être comme sa mère, à enfanter. Elle essayera de se trouver mais ne voudra en aucun cas représenté le schéma familial qu'elle a eu. Ce n'est pas pour elle et elle refusera même le bonheur d'être en couple et "tuera l'enfant qu'elle porte dans son ventre".
Elle ne sera à la suite de cette première rupture, la maîtresse que d'un seul homme, Tom, amant de passage.
"Des mots jamais dits" autour des sentiments, du bien-être, et du développement humain, de l'amour, seront le chemin que suit l'auteur à travers son roman, à la fois poétique, cruel et relatant pourtant les faits d'une vie encore d'actualité aujourd'hui.
Dans notre société qui régit un ordre logique dans sa hiérarchisation familiale, interdit les rôles inversés : être enfant à la place du parent, ne peut être mais cela est devenu d'autant plus réel dans notre société actuelle est complètement bouleversée. La place du parent est bien souvent inversé quand à l'enfant qui prend plein pouvoirs sur son ascendant.
Dans l'ancienne campagne "des mots jamais dits", a toute sa place et enfanter pour montrer que l'on aime est naturel.
L'auteur nous conte une belle histoire qui nous laissera sans voix.
Magnifique tant au niveau de l'écriture que du récit. de l'émotion et de la sensibilité dans chaque mot que l'auteur couche sur le papier.
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Ce petit ouvrage m'a laissée sceptique et déçue.
Tout est assez étrange. Déjà le fait de ne pas connaître le prénom de l'héroïne instaure une certaine froideur et une distance qui fait que je n'ai pas eu trop d'empathie pour elle.
Le thème est aussi assez déroutant, on comprend le but de l'auteur qui est de montrer le destin d'une enfant qui n'a pas eu de véritable enfance car il lui fallait prendre soin de sa mère et d'une grande fratrie. Elle n'a pas reçu non plus tout l'amour qu'il fallait et cela peut expliquer qu'elle n'ait pas très envie de donner la vie à son tour. le style est déroutant.
En tout cas moi je n'ai pas aimé, mais c'est juste mon avis !
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livre court qui se lit rapidement . Je n'ai pas aimé grand chose . Histoire d'une famille où l'on ne se parle pas . L'ainée s'occupe des petits frères et soeurs , la mère traîne une langueur et reste au lit , le père qui n'a d'yeux que pour sa femme ,reste inexistant . On ne connaît pas les prénoms de cette famille . On comprend bien que tout repose sur les épaules de l'ainée . Elle va décider un jour de partir ... Manque d'empathie pour cette histoire , je l'ai lu avec un oeil extérieur sans jamais adhérer
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J'ai retrouvé avec bonheur le style de Violaine Bérot que j'avais tant apprécié à la lecture de Comme des bêtes. Là aussi, c'est un narrateur externe qui prend en charge le récit et observe grandir "l'aînée", jamais nommée, de sa naissance jusqu'à sa vie de jeune femme. Ce regard extérieur dévoile avec beaucoup de pudeur et de délicatesse les relations de l'aînée avec sa mère, son père, ses frères et soeurs. Personne n'est jamais nommé dans cette famille, l'attention étant focalisée sur ce qui se vit. J'ai vraiment aimé et trouvé émouvant ce récit sur une famille qui s'aime et qui souffre. On ressent le poids des mots jamais dits et que l'aînée attendra longtemps d'entendre de sa mère...
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Violaine Bérot sait magnifiquement bien manier les mots et la langue française. C'est cette maîtrise qui rend ce texte si envoutant, et qui fait qu'on ne peut poser le livre. Malgré cette distance avec le personnage principal, il résonne en nous, et notre curiosité est sans cesse titillée.

A la fin de ma lecture, je suis restée sans voix et sans avis sur ce livre. L'avais-je aimé ? N'était-il resté complètement indifférent ? Est-il vraiment utile ou intéressant de le lire ? J'étais dans l'incapacité de me prononcer sur la question ou de jeter des impressions sur le clavier.
Mais je me rends compte que maintenant que les semaines ont passé, il a fait son chemin en moi, me donnant envie de le relire comme si une relecture pouvait mieux éclairer les impressions qu'il m'a finalement laissé.

(chronique complète sur mon blog)
Lien : http://www.lalecturienne.com..
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Des mots jamais dits frisonne encore 'horizon de mon esprit, cet écho de mots silencieux brise l'atmosphère singulière du temps, le rompt , immobile, cristallise les secrets de famille.
Violaine Bérot bouscule le conte moderne avec mélancolie et adresse.la morale de nos jours reste une sérénade enfantine ou la vie gangréneuse altère nos espérances vers une réalité sans princesse, ni prince héros de notre jeunesse.
Notre héroïne doit se battre à tous instant, sa naissance est une lutte avec une mère refusant d'accoucher par pudeur, puis devient l'ainée d'une fratrie, pour devenir mére de ses frères et soeurs, oubliant l'enfant qu'elle est.Tel une ruche,la mére devient la reine copulent et enfantant, Comme Ariane, cette mére vit d'un amour idéale avec le père...Belle du seigneur de Albert Cohen caresse l'amour des parents de cette fille, cet idéale oubliant son rôle de mère pour être cette amante parfaite couchée attendant son prince.
Cette histoire, telle un conte, déroule son tapis rouge avec douceur et tendresse, les blessures sont des épines invisibles, les mots deviennent des fardeaux, seul Jean et Tom sont nommés, les autres sont acteurs de leur propre rôle, l'héroïne est l'ainé puis gravite autour ses frères et soeurs, sans savoir leur nombres, ses parents, le cuisinier, le patron, le groupe de garçons de 15 ans, la bande.....Rien n'est nominatif seul ses deux amants le seront....
L'ainée aura cette enfance de mère, devenu adulte-enfant sans pouvoir goutter au joie et délice d'être une enfant incrédule et insouciante. Perdu dans cette vie sans folie enfantine, l'ainé pars vivre sa vie pour la contrôler mais s'échappe dans le silence et la boulimie.Cette princesse s'écroule dans une morosité viscérale pour perdre l'espoir, s'endort dans des cauchemars, se meurt d'un maladie perfide cachée dans sa chair,notre Ainée chute lentement vers un mutisme pour devenir aveugle des autres tel un automate.
Violaine Bérot explore le récit psychologique par un conte d'une douceur sombre mélancolique, berçant l'espoir d'une berceuse, lumière d'une enfance perdue dans le silence maladroit d'une famille débordant d'amour ....
Un conte surprenant
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J'aime tenter de nouvelles choses pendant les opérations Masse critique de Babelio. En profiter pour aller sur d'autres horizons, qui ont suscité ma curiosité à un moment donné. Je veille tout de même toujours à ce que les thèmes présentés, les personnages, cadrent plus ou moins à mes attentes. C'est ainsi que j'ai fait confiance à Des mots jamais dits, pensant qu'il me parlerait de blessures, d'attentes, de liens familiaux. Il l'a fait, et j'ai été ravie de ce point. Cependant, la narration et le personnage central de l'intrigue m'ont laissé dans ma condition de lectrice, sans rien me faire ressentir...

Des mots jamais dits est un conte moderne sur la famille, sur les liens parents/enfants/frères/soeurs et ce qu'elle transmet en termes d'attentes, de sentiments, de valeurs. Sans secret, c'est de nos familles, de nos parents, qu'on calque parfois nos habitudes, nos modes de vie. L'enfant se construit avec ce groupe, qui fait son éducation, façonne en quelque sorte l'adulte qu'il sera. Et malgré tout ce qui peut advenir, les liens familiaux restent très forts, assez pour nous influencer parfois inconsciemment, même dans les plus petites choses.
Alors voilà peut-être pourquoi notre héroïne peine à trouver son chemin, à parfois exprimer ce qu'elle ressent, sa place en dehors de sa famille. Voilà peut-être pourquoi elle cherche sans savoir quoi, part sans savoir où, aime sans savoir comment. Et si son parcours, son histoire, aurait eu de quoi m'émouvoir, elle ne m'a pas touchée, pas assez, pas profondément. le fait qu'on ne sache pas son nom, qu'il n'y ait quasiment pas de dialogue, et qu'on ait souvent envie de la brusquer, pour mieux comprendre ce qu'elle même ressent, pour qu'elle nous paraisse moins passive, me l'a rendu lointaine.
C'est un choix, un style aussi, qui a malheureusement fait mouche avec moi. Je parle de la narration. Qu'elle soit externe passe encore, c'est propre au conte, et j'ai aimé suivre ainsi cette jeune fille qui se cherche, qui essaye, qui apprend à vivre. Mais le peu de dialogue et le fait qu'il ne soit pas fait mention de son nom me l'ont rendu un peu étrangère. J'avais l'impression de ne pas savoir ce qu'elle pensait, de ne pas la suivre complètement. Je n'arrivais ni à l'anticiper ni à la cerner. Pourtant, son parcours est plein d'audace, plein de bouleversements, qui ne manquent pas de faire un appel d'émotions chez le lecteur. Malheureusement, c'est un appel que je n'ai pas ressenti. Parce que je n'ai pas su comprendre, me sentir impliquée.
Pour ce qui est du conte, Violaine Bérot lui donne une forme très moderne, qui m'a enthousiasmée. L'héroïne est souvent mentionnée comme la princesse, et son récit, son histoire, ressemble à ceux qu'on a lu/qu'on nous a lu enfants. Elle, c'est le fruit d'un amour sincère, très/trop grand, qui connaît une sorte de malédiction et dont elle devra apprendre à se détacher. Les péripéties sont de mises, à travers le départ de la jeune fille, l'arrivée de personnages qui ne seront pas toujours bons. Ce qui l'attend au final : l'amour, le vrai, celui qu'elle a toujours vu entre ses parents, celui après lequel elle courait sans savoir, et le bonheur, le fait de mettre enfin des mots sur ses sentiments.
L'auteur nous propose une belle façon de raconter/conter les liens familiaux, l'ascendant des parents, comment tout cela prend le pas chez l'enfant/l'adolescent qui construit sa personne, sa vie d'adulte. Elle nous parle aussi de ce qui manque, des fêlures qui peuvent naître d'un trop plein qui pourtant paraît parfait, d'un pas assez qui pourtant paraît suffire. Est-ce que l'amour, même très fort, d'un père pour sa fille suffit à combler celui que la mère ne sait exprimer ? Est-il possible de trouver un amour aussi fort que celui qui nous a fait naître/grandir ?
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