Grâce

Un roman dont l'ambiance lourde et oppressante rappelle celle du "Rebecca" de Daphné du Maurier. Bertholon joue avec les codes du roman fantastique et du roman de terreur. Une histoire sur laquelle plane la mort, lancinante, obsessionnelle, malgré les 30 ans qui séparent les 2 récits entremêlés. C'est de cette ambiance mortifère que Nathan, plongé dedans malgré lui, devra se libérer pour (re)vivre.
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Je ne connaissais pas cet auteur mais je dois avouer que j'ai été bluffée. D'emblée, nous sommes au coeur de l'action. Tout commence en 1981, dans une famille dans la région de Lyon. Grâce et Thomas ont deux enfants (Lise et Nathan) et une fille au pair polonaise qui s' appelle Christina. le père est représentant en électroménager souvent loin du domicile familial. Sa femme se sent délaissée et devine une liaison avec la fille au pair. Elle tente de récupérer son mari mais ne fait pas le poids. Elle veut se débarrasser de sa rivale. La vérité n'apparaîtra que 30 ans plus tard après des secrets et douleurs. Très bien écrit bon suspense. Un bon roman que je recommande vivement. Comment vivre et se construire sur de tels secrets ?

Ce livre est surprenant et pas inintéressant mais il y manque quelque chose qui me laisse sur un avis mitigé.

Comme dans «Twist», l'écriture tient une grande place dans ce roman. Nathan raconte son histoire: il l'écrit à sa défunte épouse, Cora. Les chapitres alternent ce récit et le journal de Grâce, racontant des événements arrivés en 1981. Elle aussi écrit à l'absent. Thomas n'est pas mort, mais son travail l'oblige à être souvent sur les routes. On trouvera d'ailleurs d'autres similitudes entre les deux narrateurs qui feront comme un effet de miroir. Par exemple, en 1981, Grâce a l'âge de Nathan en 2010.
C'est par ce journal et d'autres lettres que le lecteur et Nathan apprendront toute l'histoire.
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1981, souvenez-vous : l'élection de Mitterrand, la tentative d'assassinat de Jean-Paul II, l'abolition de la peine de mort mais aussi plus prosaïquement le début d'une décennie qui va célébrer le culte du corps, de la beauté et de la jeunesse. Pour Grâce, 34 ans, cette année va être le commencement d'une longue descente aux enfers car sous ses yeux, en même temps que ses premières rides dans le miroir, elle voit débarquer la fraîcheur éclatante de Christina, la jeune fille au pair polonaise qu'elle a engagée pour ses enfants. Très vite, elle note que Thomas son mari n'y reste pas insensible...
Trente ans plus tard, le drame va resurgir alors que Grâce reçoit dans sa grande maison de la région lyonnaise, pour les fêtes de fin d'année son fils Nathan, veuf, accompagné de ses jumeaux de 5 ans, et sa fille Lise. Avec le retour imprévu de Thomas, les fantômes du passé reviennent-ils se venger ?

J'ai beaucoup aimé l'alternance des chapitres : d'un côté, le journal de Grâce écrit en 1981 qui, tout en dévoilant son malaise, évoque des évènements majeurs, politiques ou autres, de cette époque et de l'autre, la narration de Nathan à propos de ces fêtes de fin d'année 2010 et de son mauvais pressentiment. Je n'ai pas trouvé pourtant que le suspense était à son maximum car la tragédie qui va avoir lieu se laisse pressentir dès le départ avec la lettre de Christina. Cela reste malgré tout une analyse psychologique bien écrite où les pages se tournent inlassablement, poussées par un souffle de paranormal venu tout droit de "Poltergeist" ou "Amityville". L'auteure, que je ne connaissais pas, a fait de Nathan un personnage fort attachant. Trop petit à l'époque des faits, il n'a rien pressenti du drame qui se jouait autour de lui, contrairement à sa soeur plus âgée, ou peut-être est-ce son subconscient qui a fait barrage pour le protéger. Pour lui, c'est trente ans plus tard que la révélation de ces horribles secrets de famille après l'avoir déstabilisé, va lui permettre d'avancer dans la vie, ce qui donne une lueur d'espoir à ce roman familial tragique. 14/20

En 1981 Grâce a 34 ans, un mari Thomas qu'elle aime plus que tout, deux enfants, Lise et Nathan. Tout pourrait être parfait s'il n'y avait pas Christina, la jolie jeune fille au pair. Grâce sent que son mari s'éloigne, elle suppose une relation amoureuse entre son mari et Christina. Elle écrit des lettres à Thomas, des lettres qu'elle ne lui donnera jamais mais dans lesquelles elle peut lui confier ses sentiments.

Noël 2010, Nathan est un jeune architecte parisien, il est père de deux jumeaux, il a perdu sa femme à la naissance des enfants. Il rejoint sa mère, Grâce, et sa soeur, Lise, pour les fêtes. Dès son arrivée, Nathan sent une atmosphère étrange dans la maison. Bientôt, des événements curieux se produisent. Grâce annonce alors à ses enfants que leur père a fait sa réapparition après 30 ans d'absence. Nathan écrit à sa femme disparue ses pensées.

Le récit est ainsi fait avec l'alternance des lettres de Grâce et le récit de Nathan à sa femme et au fur et à mesure le lecteur découvre les événements tragiques qui ont détruit cette famille, les secrets de famille, les non-dits,...

C'est bien mené, bien écrit aussi avec une construction qui ménage bien le suspens, même si on se doute assez vite de ce qui s'est passé… L'ambiance est bien transcrite, les personnages de Nathan et de ses enfants sont très attachants, ceux de Grâce et de Lise le sont moins… et pour cause ! Même si les thèmes traités ne sont guère originaux c'est bien fait et le lecteur passe un agréable moment.

Le roman alterne des lettres de Grâce rédigées en 1981 à l'attention de Thomas, son époux et le séjour de Nathan, de ses jumeaux et de sa soeur Lise chez leur mère, Grâce à Noël 2010.

Au cours de ce séjour, Nathan apprend que son père à refait surface après avoir abandonné le domicile familial quand il était encore un tout jeune bambin, trente ans auparavant. Sa mère semble perturbée par la réapparition soudaine de son mari sans compter que des phénomènes inquiétants perturbent la quiété de la demeure familiale depuis peu....

Est-ce parce que je l'ai lu juste après le très bon "les brumes de l'apparence" de DEGHELT qui en apparence traite un peu du même sujet que j'ai moins apprécié ce polar noir de Delphine BERTHOLON ?

J'ai trouvé le début confus, l'intrigue attendue et son traitement trop gentillet. La psychologie des personnages est trop caricaturale pour être réaliste et j'ai trouvé un certain déséquilibre dans ce récit : des passages trop détaillés et d'autres pas assez. Bref une déception pour moi mais pas un abandon en milieu de lecture ce qui est déjà pas mal pour moi !!

Récompensée par le prix du roman Confidentielles 2012, saura certainement ravir d'autres lecteurs que moi;
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Je n'ai que moyennement apprécié ce livre. le début m'a paru confus, on ne savait trop qui était l'interlocuteur. Et puis c'est un peu lourd, tous ces personnages aux vies brisées, le jeune veuf aux jumeaux trop calmes, la soeur éternelle looser, la mère que le père a quittée et ce père qui revient après tous ce temps pour annoncer qu'il a la maladie d'Alzeimer. Quant au suspense, on devine très vite ce qui a pu se passer et la fin n'apporte que les détails.
Je ne pense pas lire un autre livre de cette auteure
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Une observation aiguë , un climat familial étouffant mais aussi des moments de grâce dans ce roman. Une belle écriture.

2010. Nathan vient passer Noël dans la maison de son enfance, où l'attendent sa mère Grâce et sa soeur Lise. Il arrive avec ses deux jumeaux de six ans, qu'il élève seul depuis la mort de leur mère Cora en les mettant au monde. Mais une drôle de surprise l'attend: leur père, qu'il a à peine connu puisqu'il est parti alors qu'il n'avait que quatre ans, a réapparu et veut les revoir, Lise et lui. Plutôt déstabilisant. C'est alors que d'étranges phénomènes se produisent dans la maison. Un cadeau disparait de sous le sapin et réapparait dans le poêle. Des billes de métal sont jetées dans les fenêtres la nuit. Et Grâce ne semble pas décidée à porter plainte.
1981. GrâceMarie Bataille se ronge les sangs. Elle a décidé de retravailler, et a embauché une jeune fille au pair polonaise pour s'occuper de ses deux enfants, Nathan et Lise, encore très jeune. Et si déjà, auparavant, son mari n'était pas souvent là, retenu aux quatre coins du monde pour vendre ses maudits appareils électroménager, maintenant, Grâce est persuadée que l'arrivée de cette beauté slave ne la fait que paraître pus vieille et inutile aux yeux de son mari.

Quel roman excellent! Il commence comme un drame familial qui surjoue un pathos et qui aurait pu rapidement me lasser. Comment ne pas être ému par ce jeune papa un peu paumé qui continue à écrire et à parler à sa femme décédée, qui redevient un petit garçon plein de rancoeur devant le père qui l'a abandonné? Il faut avouer qu'il cumule, ce pauvre Nathan. Mais heureusement, il est entouré de personnage qui intègrent soigneusement ce pathos à un malaise ambiant très palpable: l'innocence et l'étonnante lucidité des enfants qui amènent une fraicheur reposante mais presque malvenue dans le contexte, le cynisme à peine dissimulé de Lise avec son franc-parler, et surtout le calme un peu effrayant de Grâce qui cache visiblement des choses tant elle semble ne pas se rendre compte de l'ampleur de ce qui se passe chez elle. Ces personnages créent une ambiance pesante très efficace dans un huis-clos de plus en plus étouffant où l'on comprend vite que des secrets sont prêts à exploser.
Le rythme du roman fait d'ailleurs savamment grimper cette tension, puisqu'il alterne des chapitres se déroulant en 2010 et d'autres se déroulant en 1981 : tous les parallèles sont donc permis entre les enfants de l'une et de l'autre époque, le drame qui se joue autour d'eux, dans lequel ils ne sont pas impliqués mais qui pourtant rejaillit sur eux. Ils apportent une lumière les uns sur les autres et permettent de mettre tout doucement en place une intrigue qui nous prend de manière assez machiavélique. Je garde un souvenir particulier de ce passage d'un chapitre à l'autre où l'on voit les enfants dessiner une femme rousse, une certaine Tina qu'ils ne sont pas censés connaître, avant une plongée dans le passé qui nous apprend que la fille au pair, Christina, était justement rousse. On frôle le fantastique à de nombreuses occasions et l'effet est saisissant!
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