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Livre acheté à un festival du polar à Besançon, lu en quelques jours et même si je ne suis pas un grand fan du genre,hors polars historiques,je dois dire que j'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre haletant de Frédéric Bertin-Denis ,premier tome des aventures du commissaire El Gordete alias"le petit gros".
Intrigue vraiment intéressante entre tauromachie et quête mystique, suspens, références punks avec un commissaire anticonformiste et attachant et une vraie originalité pour un polar francais avec une plongée séduisante et détaillée dans l'univers des corridas,on sent que l'auteur est imprégné de la culture espagnole et qu'il maîtrise son sujet. Il l'a en tout cas dompté parfaitement et m'a donné envie de continuer encore un bout de chemin dans son sillage.
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L'un est beau, svelte, élégant, célébrissime et complètement taré : Jesus de la Vega, le plus grand torero vivant.
L'autre est bon, bourrelé de complexes, complexé par ses bourrelets, torturé par ses souvenirs, et noie ses soucis dans les meilleurs whiskies du monde: Manolo El Gordo, le meilleur flic d'Espagne, ou peu s'en faut.
Et puis il y a les autres. Les spectateurs. le petit peuple de la tauromachie, le grand peuple d'Andalousie, qui se lève comme un seul homme pour saluer l'aisance de Jesus . Les gens des rues alentour, aussi, que Gordete ("bouboule") protège à longueur d'année. Les femmes que Jose fascine, que Manolo admire. Les copains du commissariat, les membres de la cuadrilla.
Un monde coupé en deux. Un monde que seule la corrida réunit parfois, comme une grand'messe, pour un sacrifice spectaculaire et magistral.
Un monde qui ne suffit plus à Jose.
Car lorsqu'on est le plus grand, il devient impossible de grandir encore. Et le maestro ne se contente plus de ses succès. Alors, dans son journal, il consigne sa rage, son impatience, sa soif de démesure. Plus encore qu'un taureau, il voit rouge. Et sa passion l'emporte , sa fureur l'entraîne à chercher d'autres combats, d'autres victimes.
Humaines, cette fois.
Bien évidemment, je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, puisque Frédéric Bertin-Denis le fait bien mieux que moi.
Mais j'espère que vous lirez son livre avec autant d'intérêt que j'en ai ressenti, car c'est un bouquin qui dépayse et déstabilise vraiment, sous ses dehors de polar tout à fait fréquentable. Un livre qui enseigne quantité de choses sur le monde de la tauromachie, sur les diverses régions d'Espagne, sur le rapport des Espagnols à leur passé, aussi.
Plus qu'un livre, on dirait un scénario de cinéma, à dire vrai. On imagine bien le montage: d'un côté, les scènes où le matador progresse dans sa folie; de l'autre, le flic un peu pataud qui sort de sa torpeur et découvre qu'un désastre se prépare. L'ange du crime, de plus en plus seul, de plus en plus cruel, et le petit gros qui déploie toute sa force et sa cervelle de brave type pour lui résister, avec le coéquipier qu'il s'est choisi. Un flic presque punk, un anar presque flic, qui porte le nom (et quel nom !) de Puig Antich.
Bref, on voyage beaucoup avec ce matador. Dans l'histoire, dans l'espace, dans sa tête. Et je suis curieuse de retrouver le Gordete dans ses autres aventures.
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions LaJouanie pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique du mois de mars.

Malheureusement, je dois l'annoncer de suite, cette lecture n'a pas du tout été un coup de coeur. Non pas que ce soit mal écrit, mais je ne crois pas être le bon public pour ce genre de roman policier car je n'ai pas du tout été transportée par l'histoire. En dépit de la mention « roman policier mais pas que… » sur la couverture, j'aurais aimé retrouver le côté fascinant des enquêtes, ressentir les poussées d'adrénaline à chaque découverte d'un nouvel élément.

Ca commençait pourtant bien avec un peu d'originalité, puisque dès les premières lignes, le coupable nous est présenté. Il s'agit du torero le plus remarquable de sa génération. Jeune, beau et extrêmement talentueux, il se lance dans une quête empreinte de fanatisme religieux, à coup de meurtres à travers toute l'Espagne. S'engage alors une chasse à l'homme menée par l'inspecteur Manolo El-Gordo et son collègue et ami barcelonais, Fernando Puig Antich, entre l'Andalousie, la Catalogne et le Pays Basque, sur fond de tournée de corrida.

Le pitch m'a attiré, surtout l'idée d'en apprendre un peu plus sur le milieu de la corrida. Alors, je l'exècre toujours autant en terminant le livre, mais le propos n'était pas à mon sens de nous la faire aimer ou détester. J'ai plutôt compris qu'il s'agissait d'un art et une culture à part entière, qui divise l'opinion certes, mais fait partie du folklore national, ce que je conçois. le roman est assez convainquant sur ce point, j'en ai appris un peu plus sur ce milieu que je ne connais pas du tout.

Le style d'écriture par contre n'était malheureusement pas à mon goût : très linéaire et descriptif, il m'a laissé l'impression d'assister à un simple enchainement de situations, sans émotion particulière, sans plus d'agréments. Sans forcément attendre un style au marteau-piqueur à la James Ellroy, le rythme de l'enquête m'a paru trop lent, peut-être plus réaliste que ce qu'on lit d'habitude, mais pas assez entrainant selon mes attentes.

Peut-être suis-je trop abreuvée me direz-vous, d'histoires de flics à l'américaine, à base de punchlines à tour de bras et de scènes d'actions. Mais j'ai lu des policiers français où j'ai retrouvé le côté percutant que j'aime dans ce style littéraire, les dialogues punchy et plein d'humour et les flics aux profils fascinants.

Pour les dialogues, il est vrai que je les aime énergiques, à coups de vannes et de grossièretés bien placées, surtout de la part de flics de terrain qui côtoient tous les jours le meilleur et le pire de l'humanité. Non pas que ce soit toujours plus réaliste, mais ça donne du rythme à la narration. Dans le cas présent, j'ai trouvé les dialogues un peu trop policés. Il servait parfois de présentoirs pour opinions politiques, ce qui ne me déplaît pas en soi, mais manquait de naturel.

Concernant les personnages, en particulier les enquêteurs, Manolo aurait pu me plaire. A défaut d'être sexy, il est tenace, bienveillant et un peu anarchiste sur les bords. Malgré tout, je n'ai pas réussi à m'y attacher. J'ai trouvé qu'il manquait de mordant. Fernando était déjà un peu plus attachant, avec son style assumé et décalé. Pour le reste des personnages, je les ai trouvés un peu fades, sans trop d'intérêt.

Pour finir, la conclusion de l'enquête m'a malheureusement laissé complètement de marbre.

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Un voyage en Espagne dans le monde de la Tauromachie où des meurtres sanglants sont perpétués selon le même mode opératoire que la corrida.
Certaines descriptions sont un peu longues et parfois les dialogues convenus. Néanmoins, j'ai passé un excellent moment avec Manuel et Fernando.
Le tueur à beau être identifié par le lecteur dès le départ, son évolution et le décente dans les bas fonds de son âme apportent du corps à l'intrigue.
Un grand merci à Babelio pour cette découverte tant de l'auteur que des magnifiques éditions Lajaunie. Merci également à l'éditeur pour sa confiance.
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Si vous aimez Colombo,vous aimerez la construction de ce roman.
En effet, dès le départ,nous connaissons le meurtrier,et nous suivons deux policiers chargés d'enquêter sur ces meurtres.
C'est une découverte pour moi. Aussi bien de l'auteur que du sujet abordé. Même si j'ai trouvé certains passages un peu "niais", j'ai beaucoup apprécié ce livre.
L'auteur nous balade entre La Catalogne, l'Andalousie,le Pays-Basque.
Le sujet des corridas est parfaitement maîtrisé et malgré mon dégoût pour ce genre de chose, j'ai appris énormément.

Je découvrirais les autres livres de l'auteur avec plaisir.
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Je tiens avant tout à remercier Babelio et masse critique pour cette lecture qui m'a fait découvrir un monde que je ne connaissais pas.

Jesús de la Vega, grand maître dans l'art de la tauromachie est un torero discret voire taciturne. Il aspire à plus grand et afin de se rapprocher de Dieu, il décide de se frotter à une nouvelle sorte de victimes en perfectionnant, peaufinant toujours plus son art.
Manolo El Gordete, un policier aguerri, affecté à Cordoue, est en charge de l'enquête sur le meurtre étrange d'une jeune femme. Ce meurtre sera le premier d'une série et pour l'inspecteur-chef, le début d'une traque à travers l'Espagne, après le second meurtre il aura l'aide de Fernando Puig Antich, ancien collègue et ami. Mais cette traque en sera t-elle vraiment une ? D'autant que depuis quelques temps, El Gordete, vit une grande et belle histoire. Dans cet état un peu second, sera-t-il suffisamment en pleine possession de ses moyens pour mener à bien cette enquête ?

J'ai apprécié la position de l'auteur de mettre en parallèle le tueur qui explique sa démarche et justifie ses actes et les inspecteurs et la façon dont ils mènent l'enquête. le rythme est plutôt tonique même si on ressent la fatigue des policiers par moment, ce qui brouille leur intuition, leurs analyses.
J'ai aimé les explications sur le monde de la corrida, qui est un monde que je ne connais pas et qui est très codifié et où chaque personne a un rôle bien précis à jouer pour le confort de tous les membres d'une équipe.
J'ai moins aimé le dénouement qui m'a semblé un peu trop évident et qui m'a laissée sur ma faim.
Lien : http://quandsylit.over-blog...
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Espagne - Jesus de la Vega, toréro adulé, a tout pour lui, la beauté, la célébrité, l'argent....
Malgré tout, les taureaux ne représentent plus un challenge assez ardu pour lui , il décide alors de se rabattre sur un autre genre de victimes.

Si un sujet divise, c'est bien la tauromachie.
Ceux qui me côtoient connaissent mon opinion sur le sujet et ça n'est pas ce roman qui me réconciliera avec cette "coutume".
Frédéric Bertin-Denis nous fait visiter l'Espagne, de l'Andalousie à la Catalogne en passant par le Pays Basque. On y découvre la culture de ce pays et surtout les codes très sélects de la corrida.
Dès les 1ères pages, l'assassin est identifié, l'auteur nous insinuant dans les méandres de son cerveau torturé.
Si l'on connaît déjà le meurtrier, y-a-t-il encore du suspens?
Eh bien oui! On constate le machiavélisme de cet homme qui joue avec les enquêteurs et les manipule. Enquêteurs qui ont de l'expérience et un caractère bien trempé et pourtant.......
Vous l'aurez compris, si vous voulez du dépaysement, une intrigue bien menée et originale, ce polar est pour vous!
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Superbe intrigue, où l'on a le recenti du policier, celui des victimes et les pensées du tueur,
On peut voir que le tueur y prend goût et devient un fanatique à cause de la région, et qu'il met ses meurtres sur le compte de la religion.
S'est pour Dieu qu'il tue, du moins dans son délire.
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