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EAN : 9782370471437
Editions Lajouanie (28/02/2020)
3.35/5   17 notes
Résumé :
Un même jour à travers le monde, sept hommes et femmes, (capitaines d’industries, chefs d’entreprises, magnats de la presse...), tous et toutes figures de proue du capitalisme le plus vorace sont enlevés simultanément.
Une action concertée revendiquée par un groupuscule anarcho-écolo décidé à juger ces "malfaisants" sur Internet.
Chef d'accusation : crime économique et écologique contre l’humanité.?Composition du jury potentiel : 7 milliards d'êtres hu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Décidément les auteurs semblent s'être donnés le mot pour nous proposer des romans d'anticipations en ce début de printemps . Après « Survivre » de l'ami Hauuy , Frédéric Bertin-Denis nous propose de nous projeter dans un peu plus de deux ans , en juin 2022. Plus précisément le 9 juin 2022 qui voit l'enlèvement de capitaines d'industries , de banquiers à travers le globe . du Japon , aux USA , en passant par le Brésil et le Nigeria , la France , l'Espagne , jusqu'en Australie , ces fleurons du capitalisme sont kidnappés de manière coordonnée par un groupe d'activistes qui se font appeler « IVC  ». Internationale des Victimes du Capitalisme .

On s'intéresse ici à l'enquête espagnole en vue de retrouver le magnat de la multinationale Desmantex . Basée à Cordoue elle est dirigée par le singulier inspecteur en chef Manolo El Gordo . L'homme est un ancien punk , qui a trempé quelques années dans le milieu anarchiste avec lequel il a encore quelques accointances . C'est sans doute un reste de cette époque qui fait que El Gordete a beaucoup de mal avec l'autorité et notamment avec son supérieur direct . Heureusement il est également réputé pour sa pugnacité et son humanisme envers ses collègues ce qui lui permet de compter sur eux pour un beau coup de main dans cette enquête au long cours sous (haute) pression , qui lui vaut d'avoir sur le dos un agent du CNI ( Services Secrets espagnols ) ainsi que le responsable de la sécurité de la société de textile . Autant vous dire que l'ambiance de travail va être compliquée entre ces trois hommes et spécifiquement avec l'agent Jimenez dont les manières fortes et l'esprit franc-tireur ne vont pas faire bon ménage avec El Gordo .
De leurs côtés les groupe d'anarchistes , et plus particulièrement leurs membres espagnols , s'organisent afin que les internautes du monde entier puissent juger les représentants d'un capitalisme pur et dur à la lumière des crimes écologiques et économiques qu'ils ont commis . Autant vous dire que leurs actes d'accusation sont bien remplis !
Les plus coupables ne sont en effet pas forcément ceux que l'on pourrait croire …

J'ai plongé dans ce roman à pieds joints à la découverte de cette histoire étonnante qui mélange roman policier classique et une analyse factuelle et étayée des dérives du capitalisme . A travers ces actes d'activistes, l'auteur nous propose un scénario parfaitement crédible qui démontre les limites de la mondialisation à tout crin . D'un capitalisme sans borne , où l'humanisme et la justice sociale ont disparu face à la recherche permanente du profit . Laissant sur le bord de la route les petites mains ouvrières , les innombrables victimes des différents plans sociaux , dégâts collatéraux nécessaires à l'amélioration de la compétitivité et de la productivité , supports nécessaires au précepte de l'offre et de la demande .
Attention ce livre n'est pas un pamphlet , il s'agit bien d'un roman avec ces personnages attachants et ceux plus répugnants , ces rebondissements et un rythme savamment dosé qui ne laisse aucune place à l'ennui .
A découvrir !
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A travers le monde, sept personnalités sont enlevées par un commando.
Leurs crimes: être des capitalistes sans vergogne qui exploitent le peuple sans se soucier de l'être humain.
A nous, internautes, de les juger coupables ou pas.

Encore un sujet très original des éditions Lajouanie!
Vous l'aurez compris, la morale est remisée au placard, mais il faut bien avouer que sur le Net, certains n'hésitent pas à juger et condamner sans connaître la personne.
Alors si en plus vous avez l'opportunité de faire partie d'un jury mondial, incognito, assis derrière votre ordi, pourquoi ne pas en profiter?
Frédéric Bertin-Denis concentre son intrigue en Espagne où l'on suit le commissaire El Gordo chargé de l'enquête sur la disparition d'un magnat.
Ce flic est un cas à lui seul! Flic de la vieille école, il est réfractaire à la technologie, est amateur de bonne chère ce qui se voit à son tour de taille et en plus ne supporte pas l'autorité, d'où des tensions avec son chef.
Malgré leurs méfaits, on s'attache aux kidnappeurs et à certains kidnappés qui ne sont ni tout blanc, ni tout noir.
L'auteur allège ce roman noir avec la mauvaise foi d'El Gordo et ses répliques savoureuses pleines d'humour.
Si vous désirez un polar qui sort des sentiers battus, celui-ci est pour vous.
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Un petit retour sur ma dernière lecture:
Alors le démarrage difficile car de nombreux noms de famille et prénoms à connotations espagnol dont je n'ai pas l'habitude dans mes lectures. Ceci dit ce livre amène une réflexion aux lecteurs, réflexion qui me semble intéressante car je ne sais pas qui sont "les mechants" ou "les gentils". Je m'explique. L'histoire commence par un groupe de "terroriste " qui prend en otages 7 patrons/dirigeants dans le monde de grosses entreprises . Et en fait il s'agit de les juger, c'est une réflexion sur le capitalisme( enrichissement de grosses entreprises et des actionnaires au détriment des ouvriers). Donc finalement quand on connaît les conséquences du capitalisme ( licenciement économique, delocalisation de la main d oeuvre, exploitation des enfants....), je me demande si ce sont les terroristes les méchants ou les capitalistes.
D'autre part le jugement de ses capitalistes se fait à travers les réseaux sociaux afin d'informer le plus de monde possible de se qui se passe, donc aussi petite dénonciation des réseaux sociaux.
Franchement l'histoire n'a rien d'exceptionnelle mais en fait après cette lecture je me questionne sur la consommation excessive de notre société.
Voilà mon "petit" point de vu.
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Très bon moment de lecture. Un polar sur fond de lutte contre les méfaits de la mondialisation, du capitalisme et de l'égoïsme. Manolo, flic avec un côté un peu anti héros mais attachant enquête sur un enlèvement qui a eu lieu en même temps que plusieurs autres dans différents pays. Les revendications des ravisseurs raisonnent avec certaines de ses convictions personnelles mais il assurera son rôle de flic avec intégrité. Une expression critique et très intéressante du système actuel.
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Un polar un peu différend, avec une toile de critique du capitalisme à tout va au détriment de l'humain, une bande anarchistes plutôt violents même si ce n'est pas leur crédo au départ. Bref un contexte pas social du tout que nous vivons et laissons faire il faut bien le dire. le flic lui est plutôt atypique, loin d'avoir un physique de rêve et une hygiène de vie très saine, il a tout de même une femme à tomber, ce qui est assez rare, c'est plutôt les beaux gosses aux beaux muscles qui ont ce privilège dans les romans d'habitude. J'ai été un peu déçu du peu d'accent mis sur le vote des internautes, avec un titre pareil je m'imaginais facilement un procès comme une télé réalité.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Vous tous, mes prétendus juges qui me matez planqués derrière vos écrans, vous êtes aussi responsables que moi ! Si vous n’étiez pas aussi rapiat, vos agriculteurs vivraient mieux, l’écologie serait mieux respectée, je pourrais produire à proximité. Mais non, il faut que ce soit moins cher ! Alors ne vous étonnez pas que je sois obligé de faire avec vos exigences. Faites de moi un bouc émissaire,mais pensez que je ne suis qu’un reflet de votre miroir !
Page 248
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"Non. Il n'avait aucun remords ! Le monde tournait autour de l'argent. Il fallait être aveugle ou complètement con pour penser que ça pouvait être autrement. La" ressource humaine "n'était qu'un paramètre d'optimisation du profit". Un outil aussi remplaçable qu'une machine qui tombe en panne.!
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Ce n’est pas le peuple qui dépend de l’État mais l’État qui dépend du peuple; ce n’est pas le peuple qui a besoin des multinationales et de la bourse, mais ce sont ces salauds de capitalistes qui ont besoin du peuple; la police n’a pas pour but de protéger le peuple des criminels, mais de protéger l’ordre des exploiteurs impérialistes du peuple.
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Le quartier était aussi triste que l’avait décrit l’agent immobilier. Une succession de vieux immeubles en briques, des petites bandes d’ados désœuvrés traînant leur misère en tirant sur des joints. C’était le genre de coin où l’herbe poussait plus facilement en sachet qu’en pleine terre !
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Quelque chose au plein milieu de la foule cristallisait la rage de tout un peuple... Soudain, une brigade anti-émeute entra en scène et dispersa la foule ajoutant de la violence à la violence. Les enragés s’éparpillèrent comme les feuilles mortes dans un vent d’automne.
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