Ce n'est pas que le capricorne n'apprécie pas la compagnie mais il se sent plus à l'aise tout seul. La compagnie le gêne toujours un peu aux entournures. Il ne sait pas comment se mettre. Il n'arrive pas à penser. A parler encore moins. Il se sent bête. On le trouve misanthrope. C'est exagéré. Il préfère se sentir mal aimé tout seul que mal aimé en compagnie, voilà tout.
Le verseau est un signe compliqué en quête de simplification.
On le voit sur les photos, à un âge avancé, répandre le contenu de deux fioles, carafes ou amphores. A-t-il trop bu ? Annonce-t-il le déluge ? Il rétablit l'équilibre, nous dit la Tradition qui a beaucoup lu. Il répand équitablement la vie et la mort dans l'univers. Il faut dire que le capricorne a un peu exagéré, dans la cristallisation. Le verseau s'occupe de dissoudre tout ça.
Le verseau a peu de goût pour les choses trop denses. L'ordre établit l'ennuie profondément. Les fortes personnalités le chagrinent. Lui ne fait pas tant d'histoires avec son "moi". (Il ne tient pas à s'alourdir - le verseau est un signe d'air.) On comprend que le moi des autres l'agace.
En fait, le poissons pleure, le poissons rit aux larmes, le poissons fait pipi au lit. (il fait eau de toutes parts) et personne ne s'en aperçoit.
Le poisson est le commencement et la fin. L'infini et l'indéfini. Il ne sait pas très bien s'il se dilate ou s'il se dissout. Il se perd en lui-même. Nul ne sait mieux nager que lui et, justement, il nage...
Le poisson est indécis. Il se complait exagérément à composer des préludes comme Chopin. Il est très influençable. Il adhère à n'importe quel parti de masse. (De nasse ?) Le flux l'emporte, le reflux le ramène. Mais il est parfois scrupuleux et tatillon car toute chose et son contraire sont également vrais. (La vierge fait face au poissons.)
Le poisson a de l'intuition mais il ne s'en rend pas toujours compte. C'est qu'il en a trop : il baigne dans son intuition. (La logique est cristalline, l'intuition est liquide.) Quand il en prend conscience, il peut être tenté d'en faire un peu trop, comme Victor Hugo. Ce poète du XIX°, auteur d'"Océano Nox", soutint de longues conversations avec les esprits sur une petite île anglo-normande.)
Souvent poissons varie. Il prend des virages à trente, quatre-vingt-dix ou même cent quatre-vingts degrés. Sait-il seulement où il veut aller ? Oui. Il veut aller dans plusieurs directions à la fois.
C'est qu'il faut bien finir par noyer le poissons. Ca va être le printemps. Notez qu'on le pressentait. A un je-ne-sais-quoi. Un léger clapotis. Une brise tenue. L'amorce d'une réaction.