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Citations sur Paris-Briançon (400)

Epoque accusatoire, où il faut nommer des coupables, souvent sans preuves, les traîner dans la boue, les offrir à la vindicte populaire, et qu'importe s'il est démontré in fine qu'ils n'y étaient pour rien. Quelqu'un doit payer, quelqu'un doit prendre la colère comme on prend la foudre, quelqu'un doit expier, afin que tous les autres puissent déverser leur haine, se soulager de leur mauvaise bile et se croire, eux, irréprochables.
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Catherine avait commencée à les houspiller gentiment à propos de leur obsession des écrans : dans le métro, quand je vous regarde, vous êtes alignés et vous avez tous la tête penchée sur un portable, on dirait des animaux de batterie. Et personne ne parle à personne. Vous êtes enfermé dans votre monde.
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Mais justement, tu as le droit de te lâcher, de ne plus faire attention, même si c'est pas longtemps, et surtout tu parles si ça te fait du bien, et tant pis pour les autres, qu'ils se démerdent, tout garder pour soi c'est le meilleur moyen que ça nous dévore.
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Époque vulgaire, où plus rien n'est privé, où tout est spectacle, et surtout la souffrance, surtout la désolation, où la décence pèse si peu devant la prétendue "priorité à l'information", où le goût de l'immédiateté prive de tout discernement, où les dommages collatéraux constituent un détail dérisoire.
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Il est beaucoup plus facile de se confesser devant une personne qui ne sait rien de vous, qui ne vous jugera pas, qui n'osera pas, qui ne vous délivrera pas de conseils, qui ne s'y sentira pas autorisée, c'est comme parler au vent, ou parler à la mer du haut d'une falaise.
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Souvent la vie se décide sur presque rien, une rencontre, une opportunité, une paresse.
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Surtout, il doute de l'intérêt de sa conservation. Ça lui vient de l'enfance, ce complexe : à la maison, c'était le père qui causait, et les grands frères, presque jamais lui (presque jamais la mère non plus, d'ailleurs et il choisissait de ne pas s'interroger sur la raison de ce compagnonnage dans le silence) et, quand il osait prendre la parole, souvent on le regardait de travers - qui l'avait autorisé ? -, et ne comprenait-il pas que son enfance ne passionnait guère les adultes qui l'entouraient, car il était le petit dernier, venu dix ans après son frère, il l'est toujours, l'infériorité lui est restée.
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Jean-Louis, quant à lui, se souvient de la demi-finale de la Coupe du monde 1982, et plus précisément de l’instant où Patrick Battiston se présente seul devant le but allemand et qu’il est percuté avec une brutalité inouïe par Harald Schumacher, le gardien ; il sera évacué sur une civière, inanimé et, au bout de l’interminable nuit de Séville, la France finira par perdre le match. Notre jardinier ne se prend pas pour Battiston pourtant, et des matchs de foot il en a vu des centaines, mais, allez savoir pourquoi, c’est ce traumatisme jamais guéri, cette injustice jamais digérée qui lui revient. La violence du choc, sans doute.
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 Ceux qui vous racontent qu’on est un enfant-roi parce qu’on est un enfant seul se gourent. On est d’abord un enfant seul.  
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Epoque accusatoire, où il faut nommer des coupables, souvent sans preuves, les trainer dans la boue, les offrir à la vindicte populaire, et qu'importe s'il est démontré in fine qu'ils n'y étaient pour rien. Quelqu'un doit payer, quelqu'un doit prendre la colère comme on prend la foudre, quelqu'un doit expier, afin que tous les autres puissent déverser leur haine, se soulager de leur mauvaise bile et se croire, eux, irréprochables.
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