Je viens de lire le dernier (oh, oui, faite que ce soit le dernier !!) livre de Philippe Besson :
Retour parmi les hommes, édité chez Julliard.
Ce roman se veut une suite du fulgurant et troublant "
En l'absence des hommes", premier roman de l'écrivain. Premier roman que j'avais lu il y a quelques années, que j'avais dévoré, et achevé, complètement vidée et en larmes. Bouleversée par un livre comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. Bon, et bien avec cette suite, on en est loin... très très loin !
Mais qu'est-ce que cela veut dire, à la fin ? de qui se moque-t-on ? Qui a signé ce livre à la place d'un de mes auteurs préférés ? Oh ! Rendez-moi Philippe Besson !!
L'intrigue est assez simple à énoncer : Vincent, jeune héros de 16 ans dans
En l'absence des hommes, vient d'avoir 23 ans. Il rentre d'un périple qui l'aura conduit tout autour du monde, dans les pas d'
Arthur Rimbaud d'abord, puis aux Etats-Unis ensuite. Il rentre, mais n'est pas guéri de la mort de son amour, Arthur, fauché sur un champ de bataille dans la Marne, en 1916. Pas guéri de la nostalgie, de la perfection et de la brutalité de la découverte de l'amour.
A aucun moment de ce roman je n'ai ressenti l'émotion qui m'avait saisie lors de la lecture d'En l'abscence des hommes ; surtout à aucun moment je n'ai cru à ce que l'on me racontait. Il n'y a rien dans ce livre, rien... alors qu'on traverse la planète entière, alors que l'époque se prête parfaitement à une découverte, à des désillusions... on est là, balloté entre l'Afrique et Ellis Island... Et puis franchement,
Philippe Besson ferait bien de s'abstenir d'écrire sur des événements historiques qui le dépassent complètement : oh ! les descriptions sur la barbarie inhérente à l'être humain ; oh ! la prise de risque dans ces descriptions de l'arrivée à Ellis Island... Non, franchement, même la langue, si limpide de Besson n'y est pas cette fois...
C'est toujours pareil quand on met la barre trop haut : on finit par tomber, et puis on se fait mal...