Nous restons seuls, Thomas et moi, dans la chambre désertée. Nous ne disons pas un mot. Le silence pèse des tonnes. Cette fois, c'est indubitable : la mort est sur lui. Elle ne le lâchera plus.
Les chances de guérison après une splénectomie sont de deux sur trois. Aussitôt, je fais le compte : à la roulette russe, il faudrait mettre deux balles dans le barillet de Thomas
Elle prononce cette phrase : "Je vous le dis : on va guérir". Cette phrase est d'abord accueillie dans un silence presque total, à peine le bruit que ferait un château de cartes qui s'écroule. Toutefois, chacun comprend que ce silence précède un orage, qu'un impair a été perpétré.