Eco, Tome 1 : La malédiction des Shackelbott

On entre dès la première image et la première ligne de texte dans un conte merveilleux illustré par Jérémie Almanza, que j'avais déjà découvert et fort apprécié dans "Coeur de pierre".


C'est ce même genre de monde que je voyais aussi dans "La mécanique du coeur", roman (non illustré) de Mathias Malzieu.
Il ouvre tant vers un monde de magie comme dans cette série, ou tout simplement dans un monde intérieur (comme dans "Coeur de pierre").

Cependant bien que j'adore l'illustration, j'ai eu à quelques reprises l'impression d'être face à des dessins quasiment les mêmes dans les deux albums. Un petit dommage pour la répétition...

Je ne sais pas si c'est vraiment ainsi que je devrais qualifier ma lecture. En fait, j'hésite entre et ...

Commençons par les aspects négatifs pour terminer sur une note favorable. Ce qui m'a déconcertée, comme dans le Carnet rouge de Benjamin Lacombe, c'est le texte, quand le dessin m'a totalement séduite. Ici, je ne parlerais pas de déception mais plutôt de surprise. L'histoire débute comme un conte et la référence constante au conte populaire anglais "Jack et le haricot magique" nous place en terrain connu. Les chapitres s'enchaînent comme on peut s'y attendre et la lecture semble alors confortable. Et ce, jusqu'à la 59ème page ... Là, comme l'indique le texte, "... un drame effroyable se produisit ..." Et on plonge à partir de la page 60 dans une toute autre histoire ! Ce qui était jusque là un conte somme toute classique, devient un drame de l'adolescence. Je ne vous en dirai pas plus pour ménager le suspens, mais ce changement d'atmosphère m'a totalement désemparé. Et là, comble de ma déception, le premier tome s'achève !!! Je me précipite sur ma librairie en ligne favorite pour commander la suite ... rien !!! le second tome n'est pas paru. Je cherche sur le net, notamment sur le blog de Guillaume Bianco. Et bien rien ne semble prévu pour le moment. Je reste donc sur ma faim, et je déteste rester sur ma faim ! Pour conclure sur cet aspect de l'album, je signalerais quand même qu'il ne s'adresse pas aux enfants, mais plutôt aux ados et adultes. Et encore, les ados ... il faudra voir la suite pour s'en convaincre.

Les dessins maintenant ...
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Eco, naquit dans le foyer doux et aimant des Schaklebott. Ses parents sont de riches couturiers très en vogue parmi les hauts de ce monde.
Etant très pris par leur travail, il en oublient leur petite fille qui grandi seule et isolée jusqu'au jour où dans sa 10ème année, Eco se voit chargée d'une mission par son père : Livrer trois petites poupées de chiffons commandées par Monsieur le Ministre pour l'anniversaire de la fille.

Une belle fable, sombre, mélancolique et poétique.
Comme d'habitude le travail d'Almanza est superbe faisant évoluer ses personnages dans des univers étranges et mystérieux.
Une véritable œuvre d'art, même si l'histoire est un peu obscure laissant se mélanger plusieurs thématiques de manière un peu éparses et une fin ... qui me laisse sur ma faim.

Il était une fois une petite fille prénommée Eco. Elle était la fille unique des Schaklebott, de riches couturiers dont la haute société raffole : tous s'arrachent la moindre de leurs créations.

Les Schaklebott connaissent une grande fortune, sont tenus en grande estime, et ne vivent que pour leur métier auquel ils consacrent chaque instant de leur vie. La petite Eco est elle bien délaissée et à seulement dix ans, ne connaît que la solitude de sa chambre.

« le luxe abondant et l'excès de cadeaux ne peuvent remplacer l'attention bienveillante d'un père et d'une mère à l'égard de leur petite fille ». Un soir, les Schaklebott, pressés par leur temps, semblent se souvenir qu'ils ont une fille et lui confient une mission : livrer chez le ministre trois sublimes poupées de coton.

Eco part aussitôt dans la limousine familiale conduite par Hippolyte mais arrivés en ville, ils font la rencontre de la princesse des nuages. Une princesse en haillons qu'Eco prend en pitié. Elle lui remet les poupées du ministre et reçoit en échange un bulbe de cactus, un cocon de ver à soie, un morceau de silex et une petite noix. Un geste généreux qui signera le début de ses ennuis.

J'avais découvert et adoré il y a quelques mois de cela Coeur de pierre signé Jérémie Almanza et Sandrine Gautier, aussi je n'ai pas pu résister à l'envie de découvrir la série Eco, toujours dessinée par le très talentueux Jérémie Almanza.

On retrouve très bien l'univers onirique et sombre, réchauffé de tons roses et orangés de Jérémie Almanza, sa pate que décidément j'aime beaucoup et qui est pour moi le principal attrait et qui fait la réussite de l'album.

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Famille prospère et travailleuse, les Schaklebott sont d'habiles et renommés artisans. Leurs doigts accomplissent des merveilles et leurs étoffes se vendent à prix d'or. Réputés pour leurs magnifiques talents, leur carnet de commande ne désempli pas, et ils n'ont que peu de temps à accorder à leur unique petite fille, Eco. Les jouets ne lui manquent pas, mais l'amour des parents ne s'achète pas.
Un jour, son père lui demande un service : le ministre a commandé des poupées pour l'anniversaire de sa fille, mais les livreurs sont affairés ailleurs et ses parents ont trop de travail pour pouvoir s'absenter. Il faudra donc qu'elle porte elle-même le petit coffre...

Avant même le début de l'histoire, sur la page précédant le chapitre 1 destinée aux traditionnels remerciements, est faite une citation de Kafka :
« Il n'existe que des contes de fées sanglants.
Tout conte de fées est issu des profondeurs du sang et de la peur. »

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