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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah, quelle avalanche de sentiments ressentie à la fin de cet ouvrage ! Enthousiasmée par ses magnifiques illustrations (auxquelles j'ai bien envie de mettre la note de 21/20 !), j'ai parcouru cet album d'abord dans l'idée de le lire rapidement. Puis j'ai découvert qu'en réalité, c'est une histoire complexe, pleine, nécessitant de prendre le temps pour y plonger pleinement. le sujet est plutôt banal, une petite fille dans une famille fortunée et très occupée, qui manque de contact avec ses parents, célèbres et très demandés couturiers de renom, et qui s'ennuie un peu toute seule dans sa grande chambre. Les descriptions sont pleines de poésies, toujours en accord avec les illustrations, jusque là tout va bien. Jusqu'au drame, la fameuse bêtise qui va chambouler la vie de tout le monde (enfin tout le monde, on le suppose, l'histoire est pleinement centrée sur cette petite fille seule). Là, c'est le plongeon : on bascule dans l'histoire par le biais des émotions, de la terreur ressentie par cette petite fille à travers des mots durs et tellement explicites, montrant comment un enfant voit ses parents en colère, une terrible colère ... Là, c'est ma corde sensible de maman fatiguée et irritable qui a été touchée. J'ai retenu à grand-peine quelques larmes en me demandant si mes filles me voyaient comme cela lorsque je me fâchais après elles ... Les mots sont terribles et justes, durs et si vrais ... Puis après le plongeon dans le bassin des émotions, c'est la descente en eaux glacées ... la découverte d'une manière très dure de la puberté pour cette fillette devenue jeune fille, d'un coup d'un seul, avec la métamorphose du corps et les premières règles, mais sans personne pour lui expliquer ce qui lui arrive. Et le livre se termine (pratiquement) là-dessus.
la lecture de cet album m'a laissée emplie de sentiments contradictoires, entre la beauté des dessins et la dureté des événements, la violence de l'histoire et des émotions suscitées ... En tant que professeur-documentaliste, je ne peux m'empêcher d'avoir une point d'inquiétude en mettant cette trilogie dans les rayons ... Comment un adolescent va-t-il percevoir ce livre ?
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Eco petite fille fait tout son possible pour plaire à ses parents, les riches et célèbres couturiers Schaklebott. Une nuit, son père lui demande de livrer,au ministre,trois magnifiques poupées de chiffon.Cette simple livraison va changer la vie d'Eco à tout jamais.
Bel album, avec de très belles illustrations. C'est un magnifique conte, d'où se dévoile toute la poésie et toute la naïveté de l'enfance.
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Nous rencontrons une petite fille, née et élevée dans une famille à l'abri du besoin, jusqu'au jour où par un acte naïf, elle va faire plonger sa famille dans l'anonymat, voir la folie !

D'un point de vue graphique nous avons affaire à un univers de style gothique. Ceux qui aiment l'univers de Tim Burton apprécieront grandement les illustrations d'Almanza. Les dessins sont plus du domaine de l'illustration, et dans certains nous avons des points de vue qui font plus penser à un point de vue de film. L'ombre et la lumière s'y rencontrent, s'y confrontent. Les dessins illustrent bien l'histoire et transmettent visuellement l'ambiance.

La lecture de l'histoire est confortable. L'écriture est fluide. Quelques passages avec beaucoup de qualificatifs peuvent paraître lourds. Ce que nous pensons être un simple conte classique (avec des références dans le tome 1 au conte de Jack et le Haricot Magique, et dont l'auteur met un passage à chaque en-tête de chapitre illustrant ce dit chapitre), va se transformer en drame d'adolescente. C'est un peu le voyage initiatique de Eco de l'enfance à l'âge adulte.
Lien : http://memelessorciereslisen..
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Eco est la petite fille d'une dizaine d'années d'un couple de couturiers, les Schakleboot. Leur travail a grande réputation et les oblige à fournir sans délai les clients les plus fortunés et les plus exigeants. Laissée à elle-même, Eco tente de s'occuper et s'amuse elle aussi à coudre ses propres vêtements. Hélas, la jeune Eco n'est pas très douée et ses créations ressemblent plus à des oripeaux et à des chiffons, au grand dam des parents. Un jour cependant, ils lui confie une mission d'importance : porter un coffret de 3 poupées à la famille d'un princesse d'importance. Malheureusement, la généreuse Eco préférera s'en démunir au profit d'une plus pauvre, entraînant ainsi la colère et la ruine de sa famille. Maudite par sa mère, voilà la jeune enfant forcée de quitter son doux cocon enfantin, d'autant plus que son corps murit lui aussi...

La collection Métamorphose est une branche très surprenante et autrement plus qualitative des éditions Soleil. Elle propose des albums audacieux qui se démarque totalement de la trame traditionnelle de la bande dessinée et sont au carrefour de l'illustration et de l'album.
De fait, ici, Eco penche même plutôt du côté des albums jeunesse par l'alliance d'illustrations et de textes joints à côté ou sur l'image elle-même.

Eco se présente donc sous forme de conte et plonge le lecteur dans une ambiance enchantée et onirique.
La petite fille, suite à une acte de générosité, se voit mal comprise par ses parents qui la punissent d'une malédiction et d'un rejet. Eco découvre avec douleur la violence des adultes et sa peur d'être abandonnée est palpable. Désormais, elle devra avancer seule face à l'inconnu et aux dangers qui la guettent. Seule aussi pour appréhender les changements corporels qui l'atteignent (disproportion du corps, des grosseurs à la poitrine, sang qui s'écoule de son corps) et découlent, selon elle, de la malédiction maternelle.
La petite fille solitaire s'est donc construit un univers bien à elle qui ne fera que s'accentuer après le rejet de ses parents. Les amulettes magiques données par une vieille mendiante vont animer 4 petites poupées qui lui tiendront désormais compagnie et parfois lui serviront de guides.

Vous l'aurez compris, on navigue en plein dans l'univers de l'enfance et, bientôt, des changements de l'adolescence. Eco grandit avec douleur, renvoyée à elle-même contre son gré, effrayée de devoir quitter le monde rassurant de la sphère familiale.
L'album se révèle finalement une belle allégorie de cette période ingrate où le corps change et où il va être temps de se confronter à l'extérieur et à l'inconnu.
Les auteurs ont utilisés ici l'atmosphère des contes de bien belle manière.
En clin d'oeil, on retrouve d'ailleurs avant chaque début de chapitre une petite citation de Jack et le haricot magique , posant ainsi la filiation narrative qui les lie.

Le texte de Guillaume Bianco est à la fois naïf et violent. Il n'hésite pas à asséner quelques vérités tout en conservant une certaine part de légèreté et de poésie.
Le dessin de Jérémie Almanza, quant à lui, est véritablement de toute beauté ! Collant parfaitement à cette histoire, le trait est rond, chaleureux, coloré, déroulant le fil d'un univers chamarré aux décors finement travaillés. le tout donne un univers féérique et enchanté qu'on rêverait presque de croiser sur grand écran !
La mise en page est soignée, et alterne des illustrations pleine page avec des médaillons qui colonisent une page de texte. Les angles de vues sont d'ailleurs variés et rappellent certaines techniques photographiques.

Eco est donc un superbe album d'une grande richesse qui, à la manière des contes, pose subtilement de nombreuses questions, parle de la vie et de nos peurs, des êtres que nous sommes et que nous devenons à travers les années.
Un album inclassable, un conte intemporel destiné aux plus grands mais qui flirte avec la littérature jeunesse d'une manière telle que je suis un peu en peine pour vous dire s'il est lisible aussi par les plus jeunes...
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Eco est une enfant laissée seule chez elle par ses parents, les Schackelbott. Ils sont bien présents dans cette énorme demeure mais sont très occupés. Ils confectionnent de superbes habits pour les personnes renommées et accordent un temps très limité à leur fille choisissant juste de la gâter par de multiples présents.
Eco s'ennuie, son environnement semble inadapté à ses désirs de petite fille. (...) Aucune activité ne lui est proposée jusqu'au jour où, son père trop occupé, lui demande d'aller livrer 3 poupées magnifiques, création des Schackelbott, au Ministre. Seulement elle ne choisit pas le même parcours que prévu avec son chauffeur et rencontre sur le chemin une vieille dame et son enfant, mendiante en haillon. Eco stupéfaite de cette misère financière et humaine va leur offrir les poupées. La vieille femme lui donne en échange 4 amulettes, des babioles supposées avoir des pouvoirs infinis. Eco est aussi persuadée d'avoir affaire à la femme du magicien des nuages, sorte de sorcière déguisée pour se rendre compte de ce qui se passe sur ces terres. Son geste va être l'élément brutal, le début du drame annoncé.
(...)
Ce début de conte nous amène dans une maison où l'enfance n'a pas sa place, les événements mais aussi la vie transforment la petite fille. Toutes ces métamorphoses l'effraient et ce sont ses impressions sans accompagnement qui marquent ici les moments les plus intenses, les plus violents. Les émotions et le corps sont mis en exergue.
J'aime aussi beaucoup cette réflexion sur l'éducation, l'offrande matérielle contre la présence et l'attention. Trop d'organisation, trop de maîtrise, pas de communication, pas de partage. Et ce n'est que le tome 1, qui finit sur une voie fantastique quand nous pouvons y voir toutes les réflexions sur la vie.
Les dessins en clair obscur de Jérémie ALMANZA sont magnifiques, les couleurs sombres nous amènent rapidement dans cet univers glauque et qui pourtant se veut féérique, plein de détails faits pour petites filles. Les débuts de chapitre dessinés par Benjamin BIANCO nous rappellent des passages du haricot magique comme pour nous rappeler que les contes sont tragiques. (...)

l'avis complet en suivant le lien
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Dans ce conte de fées moderne et cruel, l'héroïne de G. Bianco et J. Alamanza se trouve confronté à un univers dur où "les adultes n'entendent plus, ni les enfants, ni les gitans". Fille des grands couturiers obsédés par leur réussite auprès des grands de ce monde et qu'elle ne fait que décevoir, la petite Eco Schakelbott fuit sur les routes en compagnie de ses amis magiques. Pourra-t-elle retrouver l'innocence de sa petite enfance ?
Les auteurs nous offrent l'accès à un monde contrasté, dur, mais aussi tendre et poétique, au graphisme léché et aux textes sensibles ! Une très belle histoire... à suivre !
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Difficile de résumer Eco avec de simples mots. Car Eco, c'est un bout de poésie, un conte à la fois ancien et moderne, une allégorie de l'enfance et des changements qui transforment le corps et l'esprit au fil du temps.
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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