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sur 196 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sarah Biasini écrit ce livre à sa fille. Sarah Biasini est fille d'une mère célèbre et aussi orpheline d'elle depuis si longtemps. Sarah Biasini entreprend ce pont de souvenirs et de douleurs entre sa mère disparue et sa petite fille bien vivante, qui ignore tout encore de l'histoire de sa famille, et surtout de sa solaire grand-mère qui a illuminé de son talent "Sissi", "La Piscine" ou encore "Le vieux fusil". Comment se souvenir sans trahir? Comment avancer sans succomber à l'angoisse de cette mort qui vous a pris deux proches coup sur coup? Comment accepter que le grand public s'approprie votre mère, son nom et son histoire, sans connaître la vérité ?
Ce sont quelques-uns des questionnements qui émergent dans le récit d'une fille, la fille de Romy Schneider donc, qui se reconstruit, mêlant les années de ses souvenirs, de son enfance à aujourd'hui.

Je ne peux pas dire que je sois entrée aisément dans le texte. La narration est hachée, les événements d'importance diverse mélangés et je me sens de trop dans cette lettre à sa fille. C'est finalement un texte plus intime que je ne l'avais jaugé au départ.
Mais j'ai persisté et après une première moitié un peu laborieuse, j'ai peu à peu compris le cheminement de l'auteur, qui construit une mosaïque toute personnelle, loin des unes de papier glacé des journaux à sensations, pour se reapproprier sa mère mais aussi sa vie présente.
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Un coup de fil de la gendarmerie de Mantes-la-Jolie, la tombe de sa mère a été profané puis quelques jours après le miracle se produit. Elle tombe enceinte. Comme si sa mère lui envoyait un signe de là-haut.

Passez votre chemin si vous vous attendez à un récit révélateur qui parle de la célèbre Romy Schneider car c'est tout l'inverse que vous trouverez entre ces pages.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de Sarah biasini. Un récit à la fois très intime et très pudique. Une confidence qu'elle souhaite laisser à sa fille, au cas où le pire arriverait, une nouvelle fois. Un livre sur le rapport à la maternité, à sa mère à elle, à son rapport avec sa fille à venir. Ses angoisses naissantes, la construction de soi. Elle s'adresse à sa fille mais aussi à sa mère. Elle relate des souvenirs d'enfance qui ressurgissent durant sa grossesse. Il y a beaucoup de poésie qui entoure cette histoire.

L'envie de lui parler de sa grand-mère qu'elle ne connaîtra jamais et dont pourtant elle en entendra parler par des gens qu'elle ne connaît pas. Une seule fois elle la nommera Romy Schneider dans le texte car avant d'être cette subjuguante actrice elle reste sa "maman" avant tout.

L'histoire d'un manque, de la difficulté certains jours de vivre dans l'ombre de cette mère qui manque à tout le monde. Alors imaginez pour elle ... Un texte fort, poignant, sincère. Une belle découverte que j'ai lu d'une traite.
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J'ai acheté ce livre parce qu'il est écrit par Sarah Biasini , la fille de Romy Schneider ou je dirais plutôt que je l'ai acheté car Romy était la mère de Sarah Biasini . J'ai toujours été subjugué par la beauté de cette femme , comme beaucoup par ailleurs .
Le livre de Sarah Biasini est un livre destiné à sa fille . Cette fille qui va pousser dans son ventre quelques semaines après un appel des gendarmes l'informant que la tombe de sa mère (Romy Schneider)avait été profanée . Dans ce livre Sarah Biasini partage ses doutes , ses inquiétudes quant à l'éducation de son enfant . Il est bien sur question de sa mère , dont elle ne dira , n'écrira le prénom qu'une fois . Il n'est pas question de voyeurisme. J'ai trouvé très émouvant quand elle évoque ses rencontres avec des personnes du cinéma qui ont travaillé avec sa mère .
Elle l'a défend aussi , non sa mère n'était pas une personne triste , alcoolique. Elle avait beaucoup d'humour .
Un livre qui m'a donné envie de voir certains de ses films .
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Appelée par la gendarmerie, Sarah Biasini vit un réel traumatisme quand on lui annonce la profanation de la tombe de sa mère qui n'est autre que Romy Schneider. Agée de 40 ans, il lui faut vivre le drame d'une sépulture qu'elle n'a pas vécu enfant puisque sa mère est décédée alors qu'elle avait que 4 ans et demi. Au même moment, elle apprend qu'elle est enceinte. L'instant est chargé d'émotions : « Tu ne seras plus la fille de ta mère, tu seras la mère de ta fille », lui dit son époux. Elle se décide alors à écrire à ce bébé pour lui raconter l'histoire de sa famille marquée par des drames, il lui faut transmettre et raconter cette grand-mère que ce bébé ne connaîtra pas.
Ecrire c'est aussi l'occasion de lui confier sa douleur d'avoir grandi sans sa mère, sa joie d'avoir vécu entourée de l'affection de ses proches dont une grand-"mère poule" et celle de devenir mère. Il lui faut dire ses angoisses de future mère sans référence et baignée dans l'angoisse d'une mort omniprésente...
C'e livre est le témoignage émouvant d'une fille privée de souvenirs de sa mère disparue prématurément : une actrice connue du grand public mais une présence trop floue pour elle. En devenant mère, Sarah Biasini ressent le besoin de rassembler tous ses souvenirs de famille, d'éclaircir les doutes qui planent sur la personnalité de sa mère et les rumeurs suite à sa mort. Un récit tout en pudeur pour « revenir au coeur du souvenir, au coeur de qui nous étions, de qui nous sommes. Y revenir encore et toujours.»
Je remercie Netgalley et les éditions Stock pour cette lecture touchante.
#Labeautéduciel #NetGalleyFrance
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Lettre d'une mère à sa fille et d'une fille à sa mère. J'ai beaucoup aimé ce roman intimiste de Sarah Biaisini. Devenue mère à son tour, et plutôt tardivement, elle convoque ses souvenirs pour raconter son histoire à sa fille Anna. Et elle s'interroge « Chercheras-tu ces réponses-là, toi ma fille ? Vas-tu t'intéresser à tes grands-parents ? Avec plus de légèreté que moi j'espère. » Sarah, s'interroge sur quelle mère était la sienne, ou celle qu'elle aurait été avec elle si elles avaient eu le temps. Elle questionne aussi les rapports de sa mère avec la sienne, Magda. Son évocation de son lien à sa langue maternelle, l'allemand, est vraiment touchant. « Je ne parle pas l'allemand, je rejette cette langue… je ne veux pas l'apprendre. Avec qui la pratiquer aujourd'hui ? » Tout est dit. « « J'ai longtemps imaginé que l'allemand me reviendrait par enchantement. Mais non. Ma mère ne l'a jamais parlé avec moi. »
On sent la nécessité dans ce roman et c'est ce qui le rend juste et très touchant. Elle y exprime avec beaucoup de pudeur le manque de sa mère, qu'elle ressent vivement et douloureusement, malgré tout l'amour dont elle a été entourée, de son père et de ses grands-parents paternels, et surtout sa mamie Monique, et sa nourrice Nadou. «J'essaie doucement de dire qu'ils n'y peuvent rien, que je ne pouvais pas, malgré tout leur amour, échapper au manque, que les morts manquent, par définition. Ils sont omniprésents. » Il y est beaucoup question de transmission de l'histoire familiale, mais aussi de peur. Sarah Biasini est animée par la peur, qu'elle couche sur le papier pour mieux l'enfermer, pour ne surtout pas la transmettre. Peur de la mort brutale, elle qui l'a connu si tôt dans sa vie, qui l'a privée d'une mère, et aussi d'un grand frère, peur de la perte. Il y a une économie de mots dans ce récit, beaucoup de recul (des années de psychanalyse) mais elle parvient à nous toucher au coeur. On sent en filigrane une jeune femme au caractère bien trempé, forte par la carapace qu'elle s'est construite et parce qu'elle regarde la réalité en face. Mais aussi tellement fragile et fragilisée par ce manque d'une mère, personnage public qu'elle a dû « partager » avec les autres alors qu'elle ne l'aurait voulu que pour elle. « J'ai remplacé ma mère par la force des choses », dit-elle.
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J'ai toujours eu le sentiment que Sarah Biasini, quelque soit l'endroit où elle se rend, est précédée par la présence de sa mère. J'imagine qu'on voit sa mère à travers elle, qu'on cherche ses traits, sa douceur, qu'il y a un filtre toujours avant de voir Sarah. Je devine sans mal que cela doit être lourd à porter. Quand j'ai entendu parler de ce roman, j'ai tout de suite eu envie de le lire pour avoir son point de vue. Sa manière de voir et de faire aussi.
Ce qui m'a aussi intrigué, c'est le lien entre la profanation de la tombe de sa mère et le fait qu'elle tombe enceinte peu de temps après alors qu'elle essaye depuis longtemps.
J'ai trouvé ce premier livre touchant, une jolie manière de s'adresser à sa fille. J'ai aimé la façon d'écrire de Sarah Biasini. J'ai lu ce livre d'un bout à l'autre dès que je l'ai eu dans les mains.
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Un livre, presque un journal intime, plein de tendresse, de ressentis, de colère, plein de vie et de morts, plein d'Amour.
Un livre sur la difficulté d'être la fille de sa mère…
J'ai beaucoup aimé les mots de Sarah Biasini, poignants, tristes et si lumineux et délicats.
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La profanation de la tombe de sa mère à quelques temps de la naissance de sa fille, il y a de quoi se plonger dans les relations particulières qui lient des mères à leurs filles. La chose se complexifie lorsque la mère en question en morte alors que l'autrice était enfant, qui plus est lorsqu'elle s'appelait Romy Schneider, icône tragique du cinéma européen.
Ecartant les travers d'une hagiographie et d'un récit voyeuriste, Sarah Biasini avance en équilibriste entre la joie de la naissance de sa fille et le chagrin de la mort d'une mère qu'elle a finalement peu connue. Nombreux, connus ou inconnus, sont ceux qui lui en parlent comme d'une personne familière. de ce grand bazar d'émotions, Sarah Biasini arrive pourtant à en faire un récit touchant, parfois maladroit, mais toujours diablement vivant et lumineux.
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Marqué par La promesse de l'aube ( "je voyais ma grand-mère dans la mère de Romain Gary') ou Lignes defaille de Nancy Huston, le livre est tiraillé entre la mère et la fille, les souvenirs qui hantent et l'envie "d'être une bonne mère, responsable", dans une ligne de tension qui dit aussi l'entremêlement des générations. D'une écriture lucide et mélancolique, Sarah Biasini offre une mise à nu comme un miroir tendu à l'absente autant qu'à elle-même. "Je ne suis pas complètement comme ma mère. Pas aussi belle qu'elle. Je regarde mes yeux qui, me regardent. Je me parle sans ouvrir la bouche. Je me demande où j'en suis dans l'existence, commentje vais", dit-

elle. Et puis, elle glisse le plus bel hommage qu'on puisse rendre à cette mère regarder le vieux fusil ou César et Rosalie. C'est d'ailleurs le deuxième prénom qu'elle a donné à sa fille, comme un secret.
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Le 1er mai 2017, Sarah Biasini reçoit un appel de la gendarmerie : la tombe de sa mère, Romy Schneider, a été profanée. Cet événement tragique ouvre le récit, dans lequel Sarah écrit à sa fille qui vient de naître.

A travers les pensées et réflexions de Sarah s'ouvrent des souvenirs qui nous font alors mieux connaître son parcours et celui de sa mère. Pour moi, Romy Schneider est l'éternelle Sissi impératrice. Ces films ont bercé mon enfance, comme beaucoup de petites filles de ma génération. Mais tout comme le destin de la vraie Sissi, celui de Romy Schneider a connu des drames jusqu'à son décès prématuré à 43 ans, alors que Sarah n'a que 4 ans et demi.

Sarah Biasini écrit à sa fille, Anna, mais finalement elle livre également un bel hommage à sa mère, tout en pudeur et discrétion.

Un beau et émouvant récit sur le cheminement de la maternité, sur le manque, la peur, la transmission, les liens familiaux mais surtout sur les liens entre mère et fille.
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