AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Le_chien_critique


Quoi, un dossier Van Gogh dans Bifrost !
Étrange, mais pourquoi pas ? Cela m'aura fait connaitre un pan de son oeuvre que je ne connaissais pas : en plus de peindre, il écrivait de la science-fiction !

Voilà un auteur que je connaissais seulement de nom, représentant de l'âge d'or de la SF, l'occasion de découvrir pour moi un nouvel auteur via deux articles, un guide de lecture et une bibliographie.
Pascal J. Thomas nous parle de ce rêveur galactique en présentant la biographie de l'auteur, mais on tombe vite par la suite dans une bibliographie commentée et on perd un peu la vision de l'homme. Pour ceux qui ne connaissent pas trop l'histoire éditoriale de la SF américaine, cela peut paraître un peu abscons. J'ai l'impression que la vie de van Vogt est surtout connu par ce qu'il disait de lui, impression confirmée dans le second article qui donne des extraits d'interview et qui reprend les mêmes anecdotes déjà évoquées.
Van Vogt semble être un recycleur hors pair de ses propres textes, les recombinant à l'infini, il utilisait aussi une technique d'écriture singulière et était fan de "psychologie" dans sa version para et pseudo-sciences.
Dans l'intro du guide de lecture, il est dit :

"Nous avons abordé l'homme, son rapport à son oeuvre et, en écho, l'apport de cette dernière au corpus SF. de fait, nul ne peut revenir sur le statut de géant de l'Âge d'or de van Vogt, et son importance dans l'histoire du domaine"

Mais moi je n'ai pas vu réellement l'apport de van Vogt dans l'histoire de la SF. Et pour cause, c'est en lisant les avis sur une sélection de ses oeuvres qu'on découvre son apport dans le corpus de l'imaginaire. Une chose qui m'a fait tiquer, c'est le propos de Jacques Sadoul :

"Le Monde des Ā est un particularisme national : roman le plus connu de van Vogt, il jouit d'une renommée qui s'étend au-delà du cercle des lecteurs habituels de science-fiction. Il a été traduit par Boris Vian et est considéré par Jacques Sadoul, directeur des éditions Opta, puis de J'ai Lu, comme le roman qui a lancé la SF en France à sa sortie en 1953."
Serge Lehman, grand pourfendeur de l'apport français de la SF, a bien du se marrer...

Au vue du guide de lecture, sa plume n'est plus au goût du jour, ni du mien. Cependant, l'équipe de la revue à eu la bonne idée de nous mettre une de ses nouvelles le village enchanté. Quoi de mieux que la lecture pour se faire sa propre opinion.
Et en l'état, j'ai apprécié. Après un naufrage sur Mars qui le laisse seul membre de son équipage, ce dernier tombe sur un village enchanté. Une seule chose à faire pour survivre : S'adapter.
Un dialogue homme ville intéressant avec une chute qui conclue de belle manière l'ensemble. A réserver cependant a ceux qui aiment les temps anciens où on pouvait déambuler sur Mars sans combinaison et y découvrir des formes de vie.

Les autres nouvelles de ce numéro m'ont moins emportées. Plaine-guerre, de Thierry di Rollo nous parle d'une étrange guerre que ne renierai pas Christopher Priest. Un soldat demande une permission qui lui est accordée. La guerre pour la guerre qui use les hommes. J'aurai voulu un développement sur quelques pages supplémentaires, mais ne boudons pas notre plaisir devant cet avenir sombre.

Le dernier verrou de Sveta Koslova, de Franck Ferric nous parle d'un futur proche qui nous est présenté à travers une protagoniste sur les traces de son passé. Une belle écriture qui nous parle du dérèglement climatique tout en douceur face à une technologie en pleine essor qui use encore plus encore cette bonne vieille Terre. Si vous aimez les gouffres géants dont l'actualité se fait de plus en plus l'écho, c'est à lire.

C'est vous Sannata3159 ?, de Vandana Singh nous met dans la peau d'un animal destiné à l'abattage.
Futur déprimant, ville et stratification sociale, chômage comme horizon. Un abattoir vient s'installer dans le quartier et offrir du travail. Bien écrit mais pas très original. Deux semaines plus tard j'ai du me relire le tout en diagonale pour faire ce retour.

Michel Pagel conclue la partie des nouvelles avec À la recherche du Slan perdu qui lie Proust à Van Vogt. N'ayant lu aucuns des deux auteurs, j'avais peur de passer à côté de ce texte et au final, ce n'est pas le Slan qui était perdu, mais bien le chien !

Suit le fameux cahier critique dont vous pouvez retrouver gratuitement quelques critiques en ligne sur le blog du Bélial.
Thomas Day nous livre son avis sur les autres revues de l'imaginaire, toujours sans filtre et avec humour. J'avoue que c'est l'article que je lis en premier lors de la réception de la revue (et je regrette le temps ou les critiques des romans avaient ce ton spécifique)
Paroles de ... s'attarde sur la librairie spécialisée le Nuage vert. Voilà le second article qui est lu dès réception et toujours savouré avec plaisir nous montrant les différents champs de la littérature de l'imaginaire.

Car il faut bien finir, c'est le rôle qui échoue à Roland Lehoucq et son scientifiction. le confinement lui a donné des forces (La Force ?) car il s'est mis en tête de déplacer la Terre ! Ou du moins nous dire que Liu Cixin avait peut être fumé un peu trop de cigarette qui font rire avant d'écrire sa novella. Pour tous ceux qui ont lu Terre errante, c'est impératif de lire cet article.
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}