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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette bande dessinée date de 1991, il n'y a pas encore d'écrans plats, mais la télé-poubelle, décervelage des esprits existe déjà. Binet dénonce ces travers avec son fameux couple de beaufs : “Ce n'est pas la peine d'avoir une télé à ce prix si c'est pour rester devant à parler napperons.” À chaque fois que j'ouvre un album de cette série, je me dis que peut-être c'est l'album de trop, et à chaque fois, je me laisse surprendre, deux ou trois éclats de rire fusent et j'en ressort avec la banane. le gag scatologique arrive toujours au bon moment et Robert Bidochon mériterait une place au Panthéon de la bêtise.
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Quand les Bidochon regardent la télé... et la font.

Toujours la même logique pour Robert : ren-ta-bi-li-ser ! Donc regarder au maximum cette TV qui leur a coûté cher. Heum, la belle excuse ! Bon, pour commencer, il faut s'installer confortablement sur le canapé à fleurs, sans oublier le napperon derrière la tête, sinon ça va graisser les fauteuils qui ont coûté une fortune, eux aussi. Puis, en vrac : trouver un compromis pour le choix du programme du soir (film d'amour ou foot ?), se délecter devant les informations gore (ouf, ils repassent les accidents sanglants au ralenti), ne pas perdre une miette des émissions ludiques et obéir docilement aux idées les plus farfelues de l'animateur. Etape suivante : une deuxième télé - pour faire comme tout le monde, et pour une vie conjugale plus épanouie (ben oui, avec une TV dans la chambre, Robert reste à côté de Raymonde le soir, quand elle est couchée - comme c'est mignon et attentionné !).
Et la gloire suprême : passer de l'autre côté, être DANS le poste, en caméra surprise, dans le public d'une émission, ou carrément acteur d'un jeu, d'un débat... Qu'importe le ridicule, la minute de gloire est là !

Toujours un portrait tout à fait réaliste de nos comportements. Et Binet met bien sûr le doigt sur la surenchère de l'indécence (exhibitionnisme de vie privée, d'argent...) et du foutage de gu3ule des chaînes, au nom de la course à l'audimat, du profit, etc.
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Les Bidochon téléspectateurs ou comment Binet flingue ceux qui regardent la télé et ceux qui la font !
Tous les petits travers de ceux qui regardent la télévision sont passés au peigne fin. On se reconnaît, malheureusement parfois, dans le comportement de Raymonde qui ne souhaite regarder que les films d'amour ou Robert qui ne jure que par le foot ; regarder des émissions sans intérêt jusqu'à pas d'heure...
Télé-réalité, voyeurisme ou véritable télé-poubelle, chasse à l'audimat, Binet caricature assez bien ce monde audiovisuel et c'est un régal pour nos yeux !
En cherchant bien, cette émission "Salut les cons" existe réellement...sous un autre nom certainement...
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C'était le bon vieux temps… le temps où il n'y avait encore qu'une télévision par foyer. Combien de batailles, combien de conflits à l'arme blanche se sont déroulés autour de ce monument à la gloire du divertissement ? La télévision concentrait encore tous les fantasmes d'une génération soucieuse de connaître la promotion audiovisuelle, ainsi Père Bidochon atteignant le septième ciel à cette idée :


« Moi, simple Robert Bidochon, passer dans l'émission de Patrick Saladier… Que de chemin parcouru !! »


A croire que cela ne lui suffit pas de passer dans les planches dessinées de Binet…
Raymonde, devant ce déferlement de soumission télévisuelle, représente plutôt la droiture –vertu par manque de vice plutôt que vertu lucide ; désintérêt pour le monde projeté à travers l'écran de la télévision plutôt que rejet conscient de la tyrannie audiovisuelle. En parlant de tyrannie, d'ailleurs, Binet fait fort et pousse à outrance l'insanité des programmes télévisés. Bulletins d'informations sadiques qui se concentrent sur la rediffusion des accidents les plus glauques (« C'est pour te dire où est en train de rouler la tête du pilote ! Sinon, on n'y voit rien dans toute cette fraction de seconde !! »), émissions de divertissements qui ne mentent pas sur leur considération du spectateur (« J'espère que vous êtes un sacré paquet de cons à nous regarder et que vous serez encore plus de cons la prochaine fois… ») ou happenings furieux improvisés chez de pauvres citadins insouciants (en particulier nos Bidochon), la télévision semble avoir déraillé mais à bien y réfléchir, elle n'est pas si surréaliste que ça. Binet s'inspire de nos programmes télévisés les plus connus (et les plus crétins) pour imaginer quelle serait leur évolution possible dans la voie d'un décervelage accru.


Tyrannie du zapping oblige, on passe d'une histoire à une autre comme d'un match de foot à un film à l'eau de rose. Toutefois, Binet triomphe là où la télévision réussit rarement : dans la cohérence. Après avoir tenté d'atteindre le bonheur télévisuel en tant que simples spectateurs, Raymonde et Robert vont se rapprocher du climax audiovisuel en se glissant parmi le public d'un plateau, en participant à un débat télévisé, en jouant à un quizz sponsorisé –ceci jusqu'à ce qu'ils finissent par devenir eux-mêmes victimes de cette télévision qui ronge l'intimité de leur couple.


« Comme la vie serait plus belle si les télés nous rendaient l'amour qu'on leur porte !! »


Heureusement, ce n'est pas encore le cas (peut-être demain, qui sait ?) et en attendant, Binet et le lecteur peuvent se foutre de la tronche des Bidochon comme Michel Drucker et ses invités se foutent de la nôtre (ceci n'étant, bien sûr, qu'un exemple gratuit pris parmi tant d'autres).
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Cette fois, ce sont les dérives de la télévision que Binet a voulu épingler. Comme toujours, c'est une réussite. Raymonde et Robert sont parfaits dans le rôle du français moyen ravi d'apparaître dans le poste. Mais on ne peut que se dire que Binet pourrait refaire un volume sur le même thème… En 1993 il devait avoir l'impression d'avoir forcé le trait, alors qu'avec le développement de la téléréalité, ce tome est devenu presque trop léger.
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Les Bidochons et la télé , un sujet déjà abordé mais qui est ,dans cet album, développé : les disputes sur les programmes , la télé piège à cons(-entants) , les débats débiles, les jeux infantiles, et pour finir la deuxième télé.
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Des dialogues acerbes et dessins grossiers mais c'est se qui fait le charme de cette bande dessinée. On aime ou aime pas ce genre d'humour
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A la maison, c'est Robert qui porte la... télécommande. Même s'il espère faire croire à Raymonde que c'est cette dernière qui choisit, ça finit toujours par un match de foot. Il faut dire aussi que Raymonde est moins accroc au petit écran. Bon, à part cela, on va retrouver tous les poncifs du genre : la dispute pour les programmes, le chauffeur de salle, les émissions "hanounesques" où le téléspectateur apprécie d'être pris pour un con, la pub, les débats à la con, la télé réalité, et les jeux télévisés à la culture au ras du sol, où les Bidochon remporteront... une seconde télé qu'il installeront dans la chambre. La boucle est bouclée, la télé a sa place au lit et remportera plus d'attention que chaque membre du couple. C'est un petit peu en dessous de ce qu'on a l'habitude de lire chez Binet mais c'est très bien construit et tout de même très drôle !
Lien : https://www.facebook.com/pro..
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Toujours aussi acerbes dans les dialogues, Binet place ses Bidochons dans le monde de la télévision.

Spectateur n'est pas le mot juste puisqu'on voit les coulisses des émissions ou qu'ils participent aux émissions en tant que joueur ou spécialiste... Chaque scène (de plusieurs pages à juste quelques cases) est coupée par des Zap, permettant d'aborder comme on veut sans se soucier de la chute, autant de thèmes qu'on veut dans le monde télévisuel.

Des idées sont réparties au long de l'ouvrage, revenant régulièrement et c'est drôle.
Certaines scènes sont uniques et c'est drôle.

Moins critique cependant que d'autres sur la longueur, on tombe parfois dans la dispute conjugale, bonne certes, mais sans complet rapport avec le thème qui est parfois mis à l'écart ou répété ou surjoué...

Du bon dans les idées, du bizarre qu'on ne comprend pas avec Robert qui devient spécialiste… Sympa tout de même.
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