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3,7

sur 1092 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une pépite. Texte très court, 120 pages, mais d'une force d'évocation formidable des sentiments amoureux, de l'amour de la nature, des traditions et du métier de paysan . Un vieux paysan islandais écrit une lettre à Helga, la femme qu'il a adoré et qui a partagé ses sentiments, mais pas sa vie.
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Un livre court sous la forme d'une longue lettre d'un vieil homme proche de la mort à celle qu'il a aimée. Grâce à ses « confessions », on découvre leur histoire, leur vie et surtout ses sentiments.

Poétique, presque lyrique par moment, il peut également être cru, la lettre se veut d'un seul jet, elle se lit presque d'une traite. On ressent l'amour qu'a éprouvé cet homme, mais aussi sa culpabilité, son sens du devoir, car cette femme n'était pas la sienne. Ainsi dans sa maison de retraite, Bjarni Gislason écrit à Helga, lui déclare sa flamme et explique ses différents choix. Mais plus qu'une simple lettre d'amour, on y lit également un véritable attachement à sa région islandaise, à ses moutons et son métier de berger, à la tradition familiale, un témoignage sur l'évolution du rythme de vie, montrant le changement de vie qui a eu lieu entre la génération des personnes de 80 ans et celles de 20 ans dues entre autre aux changements de métiers, de technologies …

Plus on découvre le vieux Gislason, plus on le trouve touchant, plus on s'attache à lui, plus sa simplicité, sa mise à nu nous émeut. Quoi de plus beau que la banalité ? Cet homme n'a rien fait d'exceptionnel, il n'a pas accompli de miracle, il n'a pas fait de découvertes qui ont révolutionné notre façon de vivre, il a « juste » vécu sa vie, il a aimé, il est resté fidèle à ses convictions, il a suivi son chemin, son destin, et avec cette histoire banale, on est accroché aux pages, à la lecture de cette longue lettre. On sent tout le coeur qui a été mis, on voit bien qu'il s'agit d'une lettre confession, il révèle tout, il parle de tout sans se cacher, que ce soit très personnel, honteux ou déjà connu, tout est abordé.

Voici donc un témoignage d'amour touchant, poétique, qui nous enivre. La chute permet de donner un coup de coeur à ce roman, de nous achever émotionnellement.

Une fois de plus, les éditions Zulma nous proposent un petit bijou !
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Bergsveinn Birgisson est né en 1971... 1971...
Fou...
Fou, parce que, la façon dont il se met dans la peau de ce vieillard est époustouflante.

Oui il a un doctorat en littérature médiévale scandinave et n'a jamais coupé les liens avec L Histoire, le passé familial, et probablement qu'il y a beaucoup de son grand père dans le personnage de Bjarni Gislason de Kolkustadir.

Ce roman vous impressionne par la nostalgie et la sincérité pure dont peut faire preuve cet homme qui bientôt ne sera plus.
Alors, qu'a-t-il à perdre en écrivant cette lettre/testament?
Rien. Plus rien. Il est déjà entre Ciel et Terre (cf la magnifique couv...)

Et c'est magnifique, cette impression qu'il est là, vous écrit/décrit, cette vie si simple et tourmentée, ce pays si rude mais tant aimé (et si bien dépeint), cette description de la violence du désir et la douceur des sentiments qui ne s'estompent pas, les regrets qui rendent amer et mettent en colère, le manque de courage que l'on finit (toujours) par se reprocher, l'amour de la terre qui l'emporte...
La suite:
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Qu'en dire ? C'est une lettre, une lettre d'amour à Helga donc (bon, j'adore l'épistolaire avec une seule lettre, comme Lettre d'une inconnue, ou Alexis et le traité du vain combat, alors ça partait bien), et c'est magnifique. Un éleveur de mouton islandais, et c'est une vraie plongée dans cette culture, ces paysages... mais aussi sa froideur, sa solitude, la difficulté de sa vie de paysan traditionnelle.
Le coeur de la lettre reste cet amour qu'il a porté toute sa vie, cet amour impossible avec lequel il a du composer toute sa vie. Il y a beaucoup de sensualité dans ses mots, de l'humour aussi parfois, certains propos sont complètement décalés et un peu fous.
Je peine un peu en parler tant cette lecture m'a bousculée et perturbée, en même si douce et si glacée, si sensuelle et si triviale... c'est très court mais c'est un univers entier à découvrir.
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L'auteur, le livre (131 pages, 2013, 2010 en VO) :
Mais oui, après les polars d'Indriðason, il y a bien une autre littérature en Islande : voici Bergsveinn Birgisson avec La lettre à Helga, une lettre d'amour, un monologue, que l'éditeur présente assez justement comme l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais.
Birgisson est spécialiste en littérature médiévale scandinave (mais n'est-ce pas le propre de tous les islandais ?!), et il est le dépositaire des histoires transmises par son grand-père qui fut, comme le héros du livre, éleveur et pêcheur dans le nord-ouest de l'île.

On aime beaucoup :
On aime la belle langue (et sans doute la belle traduction) qui donne à ce monologue toute sa musicalité qui réussit à transformer cette lettre d'amour en une véritable saga nordique.
On aime les anecdotes savoureuses qui fleurissent tout au long de ce récit truculent et qui lui donnent une saveur toute particulière (celle de l'urine fermentée peut-être ?!!!).
On aime l'immersion dans un siècle d'histoire sociale de l'Islande et on se passionne pour cette découverte de la vie authentique des éleveurs islandais qui alimentaient la Norvège en gigots d'agneau. C'est un peu comme une invitation à visiter les coulisses des polars d'Indriðason et consorts.

L'intrigue :
Le vieux Bjarni Gíslason de Kolkustadir, sentant venir sa mort prochaine, entreprend de vider enfin son coeur et de rédiger une longue missive à celle qui fut la belle Helga, celle qui fut l'amour de sa vie, mais un amour qui n'aura pas eu lieu puisque tous deux étaient déjà mariés autrement.
C'est donc déjà une très belle histoire d'amour, même s'il s'agit d'un amour malheureux, avec des descriptions souvent assez crues !
Mais si Bjarni n'a finalement pas réussi à rendre ses femmes heureuses, il était aussi [contrôleur cantonal des réserves de fourrage] : le lecteur se retrouve donc embarqué dans la traversée romanesque de près d'un siècle d'histoire islandaise, un siècle d'agriculture dans un pays rude aux hommes et aux bêtes qui y sont nés.
Un lecteur comme invité à visiter l'arrière-pays des polars d'Indriðason et consorts dont on se régale depuis quelques années.
Un siècle d'une histoire faite de bouleversements dont l'incontournable épisode islandais des [soldats d'occupation américains] sic.
Le lecteur pourra ainsi assister aux [seules prémices visibles du socialisme] à l'islandaise.
Et puis ce passé, sans doute un peu idéalisé par notre jeune auteur, est propice à toutes sortes d'anecdotes savoureuses et truculentes, des histoires de ce temps jadis où [quand les femmes se shampouinaient à la pisse, leur chevelure longue et épaisse resplendissait].
Et puis encore cette constante autour des histoires, des récits, des livres, de la poésie et des sagas nordiques qui fait de l'Islande une nation d'écrivains et de lecteurs où (pour citer un proverbe local) [la moitié de la population lit ce que l'autre moitié s'efforce d'écrire].
Sans doute, quelques esprits chagrins trouveront à redire aux scènes de sexe un peu crues, aux odeurs de pisse un peu entêtantes, ou même à l'idéalisation d'un passé simple où tout était mieux qu'au présent.
Pour celles et ceux qui aiment les brebis et le tabac à priser.
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La lettre à Helga est en effet un roman prenant.
Au soir de sa vie Bjarni Gíslason écrit cette lettre à Helga, l'amour de sa vie, une histoire hélas impossible. Impossible? Pas si sûr lorsqu'on y regarde de plus près. Les personnages sont très bien campés, indissociables des paysages d'Islande profonde et agricole. On voyage et on s'évade. Et puis surtout, sous ce récit qui prend des airs de nouvelle lorsqu'on avance dans la lecture et dont la chute est admirablement amenée, il y a une vraie réflexion sur le courage de rester soi et le courage d'aimer.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Ce texte, qui ne dépasse pas 130 pages, est une lettre. Elle est écrite par un vieux fermier islandais et adressée à son ancienne voisine, Helga. Ces deux-là se sont aimés, follement, en secret, en dehors du regard des autres. La relation a pris fin mais cet homme ne s'est jamais remis de cette rupture. Il n'a jamais répondu non plus à la lettre que lui a adressé Helga... alors il le fait... enfin!

Voilà un livre splendide. Tout le texte est empreint de poésie et de beauté, même dans la bestialité des corps à corps fusionnels, du désir qui explose. Les paysages sont vivants, tout comme les sentiments. le bonheur comme la souffrance sont des personnages à part entière. Une très belle découverte pour moi, une merveilleuse surprise littéraire surtout!
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Ce récit m'a complètement bouleversé. Je suis passé par toutes les émotions à travers cette lecture : tristesse, espoir, colère, pitié, empathie... le personnage principale m'a fait beaucoup réfléchir à la vie, à nos rêves et désirs que l'on laisse échapper par manque de courage et d'entêtement. Ayant visité l'Islande il y a quelques années, je me suis rapidement imprégné de la toile de fond du récit qu'est la terre Islandaise, cela à certainement ajouté à l'effet que cette histoire à eu sur moi.
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A 90 ans Bjarni Gíslason, l'auteur de cette lettre écrit à son amour disparu. Sur fonds de magnifiques paysages islandais, il essaie de réparer son acte de lâcheté dont il a fait preuve, il y a de ça de trop nombreuses années en refusant de quitter sa femme pour Helga. Au fil des lignes, il égrène les merveilleux souvenirs qu'il a passé avec elle et lui met en mot par écrit tout ce qu'il n'avait pas pu lui dire à l'époque de leur amour impossible. Un splendide texte à la fois très doux et puissant. Une magnifique ode à l'amour. A lire sans retenue.
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Cette longue lettre raconte l'histoire de ce paysan islandais au langage imagé et un peu cru. On est alternativement compatissant et critique vis à vis du narrateur
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