Une merveilleuse découverte que je n'oublierai pas de sitôt !
Je ne connaissais pas le travail de
Jim Bishop jusque-là mais j'ai tout de suite été happée par la couverture qui est absolument magnifique, une des plus belles couvertures de BD que j'ai vues.
Le dessin, l'usage de la couleur sont un ravissement de chaque instant ; il n'y a pas une page que j'aie trouvée décevante graphiquement et je trouve que cela apporte beaucoup d'immersion. Les expressions sont traitées avec beaucoup d'intelligence, notamment celles de Pierrot qui change complètement de visage en fonction de ses émotions et de la manière dont le perçoit Cléa.
Et pour ne rien gâcher de cette réussite visuelle,
Jim Bishop n'a pas peur de mettre tout en oeuvre pour raconter son histoire quitte à choquer, mais sans tomber dans la provocation gratuite. Un parfait dosage de beauté et de violence.
J'ai particulièrement aimé ce réalisme implacable dans les personnalités et les sentiments des personnages, pourtant implantés dans un univers complètement féérique. La magie et le fantastique ne sont toutefois pas là par hasard et viennent donner de la puissance à tout le récit.
Je dois dire que j'ai d'autant plus apprécié cette oeuvre que les références y sont nombreuses et pertinentes, avec un Pierrot à mi-chemin entre Hauru (Le château ambulant,
Hayao Miyazaki) et
Peter Pan, et son familier qui porte le nom éloquent de
Schrödinger...
Il va sans dire que ce livre m'a convaincue de lire
Lettres perdues, et que je guetterai désormais les prochaines publications de
Jim Bishop !