- Je croyais qu'il suffisait que je sois sage et que j' obéissent aux règles. Mais j'en ai assez d'être faible. J'en ai assez d'être sage. Je crois que je vais faire les choses différemment, maintenant.
- Seuls les idiots ignorent leur peur, énonce Taryn.
Je suppose qu’elle avait beaucoup à perdre.
Moi aussi, j’ai beaucoup à perdre.
Et alors ?
Maintes fois, je me suis endormie au son de sa voix rocailleuse lisant un ouvrage
de stratégie militaire. Malgré moi, malgré ce qu’il avait fait et ce qu’il était,
j’en suis venue à l’aimer. Oui, c’est vrai, je l’aime.
C’est juste un amour pas vraiment réconfortant.
Avant tout, je te déteste parce que je pense à toi. Souvent. Ça me dégoûte, et je ne peux pas m’en empêcher.
Si je ne peux pas être meilleure qu'eux, alors je serai pire.
Si ne peux pas être meilleur qu'eux, alors je serai pire.
- Tu veux vraiment que je sois honnête?
- Je suis celle qui te vise avec une arbalète et qui t'épargne parce qu'on lui a promis des réponses. À ton avis?
(P.440)
Embrasser Cardan, c'est comme oser courir sur des lames de couteaux ; comme un éclair d'adrénaline ; comme le moment où l'on se rend compte qu'on a nagé trop loin en mer et qu'il n'y a pas de retour possible, juste les eaux noires et froides qui se referment au dessus de notre tête.
“Si je ne peux pas être meilleure qu’eux, alors je serai pire.”
[...] Peut-être que tu m'ensorcelleras, que tu me feras souffrir, que tu m'humilieras, mais je veillerai à ce que, dans ta chute, tu perdes tout ce dont je pourrais te priver. J'en fais le serment.